Discours de Viktor Orban du 22 Juillet 2017

DISCOURS DE VIKTOR ORBAN, PREMIER MINISTRE DE HONGRIE, DEVANT LES
PARTICIPANTS DE LA 28EME UNIVERSITE D’ETE DE BAILE TUSNAD, EN ROUMANIE

Le
22 JUILLET 2017

 

« Mesdames et Messieurs,
Je voudrais commencer par rappeler à tout le monde que lorsque nous nous sommes réunis ici
pour la première fois voici vingt-sept ans, nous avions fait une constatation. Souvenez-vous
qu’à cette époque, au début des années quatre-vingt-dix, tout le monde – non seulement en
Hongrie, mais aussi en Europe centrale – considérait comme allant de soi qu’il fallait prendre
modèle en tout sur le monde occidental qui nous ouvrait à nouveau ses portes, que nous
devions muer notre vieille peau et développer une nouvelle peau occidentale, plus à la mode.
En termes politiques, cela voulait dire que nous devions faire exactement la même chose
qu’eux. Quant à nous, combattants de la liberté venant de l’autre côté du rideau de fer, qui nous
réunissions ici voici vingt-sept ans, vingt-huit ans, nous pensions que nous aurions peut-être
quelque chose d’utile à apporter à cette Europe qui vivait alors depuis quarante ans déjà dans
la paix, la liberté et le bien-être. A cette époque, il n’y avait pas beaucoup de caméras autour de
nous, et l’on se préoccupait bien peu de scruter nos propos.

Aujourd’hui, cependant, l’on nous observe de près. Si je devais nommer l’événement hongrois
et européen le plus marquant de l’année écoulée, l’événement principal des douze mois qui
nous séparent de notre dernière rencontre, je citerais le renforcement des Quatre de Visegrád.
Il y a eu les élections américaines. Il n’y a pas longtemps, les élections présidentielles et
législatives françaises ont balayé l’ensemble de l’ancien régime des partis. Ce sont des
événements importants, certes, mais je suis convaincu que l’acquis le plus important de l’année
écoulée est le renforcement sans précédent de la collaboration des quatre États du groupe de
Visegrád. Nous pouvons affirmer que Varsovie, Prague, Bratislava et Budapest parlent d’une
même voix, ce qui n’est pas rien compte tenu du caractère très différent de nos pays. Nous
avons les Polonais toujours pleins d’entrain, les Tchèques toujours très mesurés, les Slovaques
toujours sensés et les Hongrois toujours romantiques, et nous sommes tout de même capables
de parler d’une même voix. Nous pouvons vraiment en être fiers.

Conformément aux usages de cette université d’été, je voudrais essayer de dresser ici le bilan
des changements intervenus depuis un an, y compris dans une perspective civilisationnelle.
Peut-être ne se souvient-on pas qu’à la suite de son élection, le président Obama a prononcé
en 2009 son premier grand discours international dans une ville appelée Le Caire.
L’actuel président des États-Unis qui vient d’être élu a prononcé son premier grand
discours international dans une ville appelée Varsovie. Et pour mesurer l’importance de ce
changement, il suffit, comme je vais maintenant le faire, de citer quelques extraits du discours
présidentiel de Varsovie. Je cite : « n’oublions pas que la défense n’est pas seulement un
engagement financier, mais aussi un engagement de volonté », ou encore : « Notre combat
pour l’Occident ne commence pas sur les champs de bataille, mais dans notre tête, avec notre
volonté et notre esprit.

Notre liberté, notre civilisation et notre préservation dépendent des liens
entre l’histoire, la culture et la mémoire ». Et il a ensuite affirmé : « combattons donc, comme les Polonais, pour la famille, pour la liberté, pour le pays et pour Dieu ».
Ces paroles, Mesdames et Messieurs, n’auraient pu être prononcées nulle part dans le
monde occidental voilà encore deux ans. Et c’est peut-être pour moi l’occasion de saluer
Piotr Naimski et la délégation polonaise qu’il conduit. Il est le président du groupe d’amitié
polono-hongrois à Varsovie. Chers amis Polonais, soyez les bienvenus !
Certaines théories décrivent les changements actuellement en cours dans le monde occidental
comme la prise de conscience, avec l’arrivée au pouvoir du nouveau président américain, du
combat que se livrent sur le champ de la politique mondiale les élites mondialisées,
supranationales d’une part et les dirigeants patriotes, attachés à la nation d’autre part. Cette
analyse me paraît correcte, elle contient beaucoup de vérité, et si nous l’appliquons à nous-mêmes, nous pouvons dire que nous avons été les précurseurs de cette nouvelle politique
patriotique occidentale dès 2010, bien avant les élections américaines.Nous avons couru
un peu plus vite que la musique, et nous savons bien qu’en politique ce n’est pas la
reconnaissance – mais au contraire quelque chose de bien différent – que les précurseurs ont
en partage. Mais s’ils tiennent le coup, la reconnaissance viendra plus tard, comme c’est le cas
de manière croissante pour la Hongrie. L’essentiel est que, dans ce combat qui oppose les
délégués en politique des élites mondialisées aux dirigeants et aux pays de sensibilité
patriotique, la Hongrie se trouve du bon côté, du côté des patriotes.

*

Les torchons larbins de Soros se déchaînent:

*

Que d’autre pourrait faire, Mesdames et Messieurs, un gouvernement patriote – c’est ce qu’a
évoqué le président américain, et c’est ce que nous avions dit nous-mêmes en 2010 – si ce
n’est de rechercher le renforcement de sa propre communauté, de sa nation, de son pays ?
Nous aussi, en Hongrie, avons décidé en 2010 de reprendre le contrôle de notre pays, de
restaurer notre considération et de reprendre la maîtrise de notre avenir.

J’ai essayé, pour mon
intervention, de rassembler autour de quelques points-clé les facteurs qui font la force d’une
nation dans le monde d’aujourd’hui, les attributs qui donnent sa force à un pays. J’ai identifié
une bonne dizaine de points, que je voudrais maintenant partager brièvement avec vous,
en illustration de la longue route et des résultats accomplis par la Hongrie dans ce domaine
depuis 2010.

« Une nation forte ne vit pas de l’argent des autres. »
Tout d’abord, une nation forte et un État fort ne vit pas de l’argent des autres. C’est
pourquoi un tel État remercie bien l’aide des institutions du type FMI, mais prend congé d’elles,
les renvoie chez elles et espère qu’il n’aura plus à croiser leur chemin. C’est ce qui s’est passé
en Hongrie. N’oubliez pas qu’avant 2010 les gouvernements socialistes avaient mis la
Hongrie sous assistance respiratoire du FMI. Le problème des dispositifs d’assistance
respiratoire est qu’ils aident, certes, à la survie du patient, mais que le patient leur est lié. C’est ce problème que nous avons réussi à résoudre après 2010, et la Hongrie est ainsi parvenue à une avancée dans la dimension la plus importante de la force, celle de l’indépendance
financière.

Un État fort est un État dont les finances sont en ordre. Il n’y a pas d’État fort si le
déficit budgétaire dérape, il n’y a pas d’État fort si les entreprises sont placées sous la coupe de
leurs créanciers, et il n’y a pas d’Etat fort si les ménages sont entraînés dans le piège de
l’endettement comme cela a été fait avec l’endettement en devises des Hongrois. Toutes ces
questions, nous avons réussi à les résoudre l’une après l’autre. Un État fort est un État dont
l’économie produit des résultats. Ces résultats sont définis, dans le monde moderne, par une
expression appelée PIB. S’il y a croissance, il y a renforcement. En Hongrie, la croissance est
aujourd’hui de près du double de la moyenne européenne. Un Etat fort est un Etat qui est
capable de donner un emploi à tous ceux qui veulent travailler. Peu d’Etats en sont capables
aujourd’hui, et nous en faisons partie. Je voudrais rappeler quelques chiffres. En 2010, sur les
10 millions de Hongrois, 3,6 millions avaient un emploi et 1,8
million payaient des impôts. C’est un vrai miracle que nous n’y ayons pas succombé.
Aujourd’hui, 4,4 millions de personnes ont un emploi et 4,4 millions de personnes paient des
impôts. C’est la raison pour laquelle la Hongrie est financièrement solide.
« Un État n’est fort que si les branches stratégiques de son
économie sont nationales ».
A moins d’avoir la dimension de l’Allemagne ou des États-Unis, un État ne peut être fort que si
les branches stratégiquement les plus importantes de son économie sont solidement entre les
mains d’intérêts nationaux. Ce n’était pas le cas avant 2010, mais nous pouvons affirmer
aujourd’hui que dans le secteur énergétique, dans le secteur bancaire et dans le secteur des
médias les intérêts nationaux sont devenus majoritaires. L’Etat hongrois a consacré au cours
des dernières années l’équivalent de plus de 3 milliards d’euros
au rachat des secteurs ou sociétés précédemment privatisés sans raison.
« Un État fort ne peut pas se satisfaire d’un déclin démographique. »
Un État fort ne peut pas se satisfaire d’un déclin démographique. Ce problème est en ce
moment le talon d’Achille de l’Etat fort en Hongrie. Un pays qui connaît le déclin
démographique et – parlons clair – qui n’est même pas capable de se reproduire
biologiquement ne mérite peut-être pas d’exister. Il disparaît. Seules subsistent dans le
monde les communautés capables de se maintenir au moins au niveau biologique. La Hongrie
n’y est hélas pas encore. Et nous devons reconnaître aussi que dans les questions
démographiques, donc dans les politiques familiales, les mains des gouvernements sont
liées : car aucune politique n’est en mesure de déterminer si dans une communauté il y aura ou
non des naissances, s’il y aura des naissances dans une famille, et combien. Seules les
femmes peuvent en décider. Il en sera selon la volonté des femmes.

Que peut faire le gouvernement ?

Il peut faire une seule chose : essayer de créer un environnement
favorable à la famille. Nous n’avons pas l’habitude de parler, sur ce point, d’un fait important,
mais peut-être est-ce maintenant l’occasion de l’évoquer, comme je vais le faire. Beaucoup ont
pu être frappés par le fait qu’en Hongrie, en vertu justement de la notion d’Etat fort, nous
dépensons énormément d’argent pour le soutien des familles. L’on peut se poser la
question de savoir d’où vient cet argent. La réponse, Mesdames et Messieurs, est simple : cet argent, nous le prenons aux multinationales.

*

“Libération”, le torche-cul plein d’amour de Rothschild/Soros  nous met en garde contre la Haine, toujours aux aguets, de sinistres personnages comme cet Orban : 

*

Modestie mise à part, je dirais même que je le
prends aux multinationales, parce qu’au début il n’y avait guère, à part moi, de partisans de
cette excellente mesure. Par conséquent, nous prélevons sur le bénéfice des entreprises
internationales, par la voie de différents impôts exceptionnels, les sommes que nous reversons
aux familles qui élèvent des enfants. Au niveau des chiffres, cela veut dire – sur la base des
chiffres de l’année dernière – que nous prélevons 272 milliards de forints [près de 900 millions
d’euros] sur le secteur bancaire, 120 milliards de forints [400 millions d’euros] sur le secteur
énergétique et 55 milliards de forints [180 millions d’euros] sur le secteur des
télécommunications. Cela fait près de 500 milliards de forints [1,6 milliard d’euros] par an, que
nous redistribuons à hauteur de 272 milliards de forints [900 millions d’euros] sous forme
d’avantages fiscaux aux personnes qui travaillent tout en élevant des enfants, 74 milliards de
forints [240 millions d’euros] à l’alimentation gratuite des enfants et 5 milliards de forints [16
millions d’euros] par an au financement des vacances des enfants pauvres., Nous fournissons
gratuitement les livres scolaires (je ne peux pas donner de chiffre exact, parce qu’il augmente
constamment) et nous consacrons 210 milliards de forints [680 millions d’euros] à l’acquisition
de leur logement par les parents élevant leurs enfants. Voilà en quoi consiste la politique
démographique, la politique familiale dont je parle.

En fait, les ressources nécessaires à son
financement n’existaient pas.
En entendant le vice-premier ministre Zsolt Semjén dire que le gouvernement hongrois est le
gouvernement le plus chrétien-démocrate d’Europe, il faut penser à ceci : nous prélevons une
partie des grands bénéfices pour les redistribuer à ceux qui travaillent tout en élevant des
enfants et qui se préoccupent ainsi de l’avenir de la nation.

« Il n’y a pas d’Etat fort sans identité culturelle. Il n’y a pas d’identité
culturelle sans composition ethnique stable. »
En parlant d’Etat fort, il faut évoquer aussi, parmi ses conditions de base, la sécurité publique.
Cela veut dire aujourd’hui principalement deux choses : la protection des frontières et la
capacité à écarter les menaces terroristes.
Il n’y a pas d’Etat fort sans identité culturelle. Il faut parler de l’identité culturelle, même si cette
expression semble se heurter à des tabous. Il n’y a pas d’identité culturelle sans composition ethnique stable. Modifier la composition ethnique d’un pays revient à modifier son identité culturelle.

*

Exemple typique d’architecture de haine:

*

*

Un État fort ne peut jamais se le permettre, en particulier si quelque catastrophe
mondiale l’y oblige.
Dans le monde moderne, il n’y a pas, Mesdames et Messieurs, de communauté forte, d’Etat fort
s’il n’y a pas dans le pays une activité scientifique et une innovation dynamique, et si le pays
n’est pas capable d’ouvrir vers les branches industrielles du futur. Je ne prétends pas que nous
soyons arrivés à destination, mais nous avons au moins, au cours des sept dernières années,
frappé à la porte des industries du futur.
Dans notre cas, il n’y a pas de communauté hongroise forte ni d’Etat hongrois fort si nous
ne sommes pas capables de rassembler dans une même communauté tous les Hongrois
vivant dans le monde. Sans entrer dans les détails, je voudrais dire que la Hongrie ne pourra
être forte que si elle est organisée de manière à ce que si, où que ce soit dans le monde,
l’on marche sur les pieds d’un Hongrois parce qu’il est hongrois, un clignotant rouge
doit s’allumer à Budapest. La Hongrie sera un État fort si nous y parvenons.$

La force de la Hongrie, Mesdames et Messieurs, est également accrue par son appartenance à
un système d’alliances stable, car nous sommes membres du gigantesque marché commun de
l’Union européenne et aussi de la plus grande force militaire du monde, l’OTAN. M. le pasteur
Tőkés a évoqué les championnats du monde de natation. Je ne voudrais pas parler ici de
l’événement en lui-même, mais simplement souligner le fait que la capacité à abriter les grands
événements du monde est aussi
une condition de base de la force d’un Etat et d’une communauté modernes. Si nous regardons
Budapest, nous voyons qu’entre Vienne et Istanbul Budapest est le point – peut-être le seul –
dont on puisse dire qu’il est une sorte de création culturelle, car Budapest n’est pas seulement
une ville, mais aussi – vous la connaissez bien – une création culturelle hongroise, la
manifestation du génie hongrois dans sa capacité à produire des réalisations architecturales et
urbanistiques. En d’autres termes, Budapest est le lieu qui montre à soi-même et au monde
qu’il n’y a pas d’événement au monde, qu’il soit sportif, culturel, religieux, ou autre – à
l’exception des championnats du monde de football, mais c’est une autre histoire – que
Budapest ne soit pas en mesure d’accueillir. C’est une grande capacité, une grande force et
une sérieuse promesse pour l’avenir. En d’autres termes, notre capitale est capable de bien
plus que le simple service de l’Etat hongrois.

Il reste encore une chose, Mesdames et Messieurs, qui est nécessaire à la force mais dont
nous ne disposons que de manière limitée : c’est l’armée. Son développement a pris du retard,
parce que dans les années passées nous avons consacré toutes nos énergies à la sortie de la
crise économique. Dans quelques années, quand nous parlerons de la force de la Hongrie,
de la question de notre nation, je suis sûr que nous pourrons faire figurer dans nos arguments
la force de l’armée hongroise, qui sera capable de défendre le pays et elle-même contre toute
agression extérieure. C’est pour cette raison que nous avons lancé un programme de
développement de nos forces armées, et que nous avons entamé au cours de la période
récente la construction du premier établissement de l’industrie militaire hongroise.

En ce qui concerne l’avenir, Mesdames et Messieurs, tous les processus que je viens de
décrire devront être amplifiés. Il y a trois questions pour lesquelles le seul renforcement n’est
pas suffisant et où le changement de dimension est nécessaire, c’est-à-dire une accélération du
développement. Le premier est la question démographique. Nous n’en sommes même pas
encore au point zéro : il est vrai que notre taux de fécondité est passé de 1,2 à 1,44 –
c’est encourageant –, mais nous sommes encore loin des 2. Et pour être tranquilles
démographiquement, chaque couple hongrois doit avoir – en moyenne évidemment – au moins
2,1 enfants. Tant que nous n’y serons pas, la Hongrie devra être considérée comme
démographiquement menacée, et ce commandement doit être pris au sérieux par tout le
monde, mais en premier lieu par le gouvernement. Nous avons donc besoin d’un changement
de dimension et d’une accélération sur le terrain de la démographie. Nous devons aussi
accélérer dans la structuration de notre nation : nous devrons intensifier fortement, sur la
période à venir, l’organisation de la communauté hongroise du Bassin des Carpates, et tout
particulièrement sa puissance économique.

Et le troisième domaine où nous aurons besoin d’un
changement de dimension, c’est celui de l’insertion de la technologie moderne dans l’économie
hongroise, au travers d’une participation beaucoup plus active qu’aujourd’hui à la révolution
industrielle.

Voilà pour la Hongrie. Je voudrais maintenant dire quelques mots de l’Europe. Je vous prie de
m’excuser de m’exprimer aujourd’hui devant vous d’une manière qui pourra vous paraître très
simplifiée. Ce n’est pas que j’aie perdu le sens des nuances, mais le sujet permet une
présentation très simple.
La question principale qui se posera à l’Europe au cours de la prochaine décennie est de savoir si l’Europe restera celle des Européens.

Si la Hongrie restera le pays des Hongrois,
l’Allemagne, le pays des Allemands, la France, le pays des Français, l’Italie, le pays des Italiens.

Qui seront les habitants de l’Europe ?

C’est à cette question historique que nous
sommes confrontés. En ce qui concerne la situation concrète – et cela en dit long sur le monde
dans lequel nous vivons – il n’existe en Europe aucune donnée claire et fiable sur la
proportion, dans les différents pays, des habitants traditionnels, de souche, chrétiens, et
celle des communautés musulmanes qui y pénètrent. Il est en effet interdit dans la pratique
de collecter ces données. Quant à celles que l’on collecte, elles ne sont pas utilisables pour en
déduire l’avenir qui nous attend. Car les migrants ne se répartissent pas selon les mêmes
classes d’âge, donc les statistiques générales nous révèlent peu de chose sur ce qui nous
attend. Il faut prendre en considération surtout les moins de 15 ans et ceux compris entre
15 et 45 ans pour prédire ce qui se passera dans tel ou tel pays à l’horizon, disons, 2050.
Sondage hongrois sur la volonté des peuples européens
Le gouvernement hongrois ne mesure ni sa peine, ni son argent pour mener chaque année une
vaste enquête destinée à savoir ce que pensent de tout cela les Européens.

Pas ce que pensent leurs dirigeants : nous connaissons leur opinion, et nous avons de bonnes raisons de soupçonner que l’opinion des dirigeants ne reflète pas celle des peuples.

L’enquête de cette année montre que
81% des citoyens des 28 États-membres de l’Union européenne estiment que le phénomène migratoire est une question grave ou très grave.

64% des Européens estiment que la migration est un facteur d’accroissement de la criminalité.

59% sont d’avis que l’immigration modifie la culture.

Sur le jugement de la performance de Bruxelles dans la gestion du phénomène
migratoire, 76% des citoyens de l’Europe estiment qu’elle est faible.
Et à la question de savoir s’il convient de donner davantage de pouvoirs à Bruxelles pour la
solution du problème, ou bien s’il faut plutôt renforcer les États-nations, nous constatons que
36% des interrogés attendent la solution de Bruxelles et lui donneraient davantage de
compétences, et 51% attendent la solution des Etats-nations. Dans le cas de la Hongrie,
nous avons 25% de nos concitoyens – ce n’est pas rien : un quart de la population – qui
estiment qu’il faut donner davantage de pouvoirs à Bruxelles, mais grâce au Ciel nous en avons
61% qui souhaitent le contraire et qui déclarent même qu’il serait bon de reprendre ceux – ou
au moins une partie de ceux – que nous lui avons jusqu’à présent conférés.

Naturellement, sur toute cette problématique consistant à savoir qui seront les habitants de
l’Europe de demain, l’on pourrait avancer qu’une intégration réussie résoudra le problème.

La réalité est toutefois que nous ne connaissons pas d’intégration réussie.

Il est clair que la
migration n’est une solution ni aux problèmes économiques, ni au manque de main
d’œuvre. Il est intéressant de constater qu’en Europe le risque de voir les migrants prendre leur
emploi est celui qui préoccupe le moins les populations. La cause en est sans doute
l’expérience de la vie. Je pense également qu’il y a des situations désespérées où les
naufragés n’en peuvent plus et se mettent à boire de l’eau de mer : c’est aussi de l’eau, après
tout, sauf qu’elle n’apaise pas la soif et ne fait qu’accroître le mal. Ceux qui prétendent faire
résoudre par les migrants leurs problèmes économiques se trouvent à peu près dans cette
situation. Et nous devons rappeler aussi, dans notre argumentation face aux tenants de
l’intégration réussie, que si des personnes représentant des objectifs antagonistes se
retrouvent dans un même système, dans un même pays, il n’en résultera pas
l’intégration, mais le chaos. Il est parfaitement évident que la culture des migrants est en
opposition radicale avec la culture européenne, et que des idées et des valeurs
antagonistes ne peuvent se valoriser simultanément, car elles s’excluent mutuellement. Pour
donner un exemple particulièrement emblématique, les Européens estiment souhaitable que les
hommes et les femmes bénéficient des mêmes droits, alors que dans une communauté
musulmane cette approche est inacceptable parce que selon eux l’homme et la femme doivent
se positionner dans une relation hiérarchique. Ces deux approches ne peuvent pas
cohabiter, et ce n’est qu’une question de temps que l’une ou l’autre prenne le dessus.
« Les immigrés musulmans estiment que leur civilisation est
supérieure à la nôtre. »
L’on peut affirmer aussi, bien entendu, que les communautés culturellement différentes de la
nôtre qui pénètrent chez nous peuvent être éduquées et se transformer. Mais force est de
constater – comme M. le pasteur Tőkés l’a rappelé – que les communautés musulmanes qui
pénètrent en ce moment en Europe estiment que leur culture, leur foi, leur mode de vie et
leurs principes de vie – sur la base de ce qu’ils considèrent des nôtres – sont supérieurs
et plus précieux que les nôtres. La situation est donc qu’en matière de respect de la vie,
d’exigences de vie, d’engagement, d’intérêts particuliers, de hiérarchisation des valeurs – que
cela plaise ou pas – les communautés musulmanes sont plus fortes que les communautés
chrétiennes. Et pourquoi quelqu’un voudrait-il assimiler une culture qu’il estime inférieure à la
sienne ? Personne ne le fera. Personne ne le fera jamais, et c’est pourquoi l’éducation, et
l’intégration qu’elle suppose, sont vouées à ne pas réussir.

Et voilà la question, Mesdames et Messieurs, qui revient si fréquemment dans la politique
européenne : celle de la solidarité. Je voudrais commencer par déclarer sans ambages que la
solidarité n’est pas l’objectif de la culture européenne, mais seulement son instrument.

L’objectif de la culture européenne est que les hommes et les femmes qui y sont nés puissent vivre selon leurs convictions et leurs valeurs, dans la paix, la sécurité et le bien-être.

C’est cela, l’objectif de
la culture européenne. La solidarité n’en est qu’un instrument, et l’on ne peut pas mettre
l’instrument à la place de l’objectif. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que nous ne
pourrons jamais être solidaires avec des idées, des hommes et des communautés qui se
fixent précisément pour objectif la modification de la culture européenne, de ce qui donne
à cette culture son essence, son sens et son but. L’on n’a pas le droit d’être solidaire avec
des groupes et des idées opposés aux objectifs existentiels et culturels de
l’Europe, parce que cela équivaudrait à s’auto-sacrifier.

*

Exemple d’un émissaire de paix et d’amour missionné par Georges Soros afin d’enrichir culturellement les Européens rances et moisis:

*

Je dois encore ajouter ici que bien que nous n’ayons pas l’intention de nous immiscer dans les
élections allemandes, il existe des hommes politiques allemands promis à l’échec qui, dans
l’espoir d’une amélioration de leur indice de popularité – nous pourrions même le considérer
comme un compliment – se plaisent à s’amuser avec la Hongrie, à nous provoquer, à nous
insulter, à nous accuser de manque de solidarité. Il faut préciser ici deux choses. La première
est que la Hongrie a assuré sa propre protection, et avec elle la protection de l’Europe,
face à l’invasion migratoire. Cela nous a coûté l’équivalent de 900 millions d’euros. Une petite
bribe nous en a été ristournée par l’Union, et je recommanderais même à l’Union d’éviter de
parler de solidarité tant qu’elle ne nous aura pas versé les 800 millions d’euros qu’elle
nous doit pour la protection de l’Europe. Jusque-là, je recommande à l’Europe la plus
grande humilité. Et aussi : si j’étais Allemand, je tournerais cinq fois ma langue dans ma
bouche avant d’aborder avec les Hongrois le sujet de la solidarité. Si j’étais Allemand, je
tournerais cinq fois ma langue dans ma bouche avant de prononcer ce mot face aux Hongrois,
tant que les ouvriers hongrois recevront, pour un même travail, un salaire cinq fois inférieur à
celui de leurs homologues allemands. Dans ces conditions, il est honteux pour un Allemand de
parler de solidarité. De plus, j’estime que c’est là un débat particulièrement malheureux, parce
qu’il va à l’encontre de la logique des investissements croisés, de la circulation des capitaux et
de la création d’emplois. Il s’oppose donc aussi aux valeurs européennes.

En tout état de cause, Mesdames et Messieurs, nous devons prendre acte, au vu de tout cela –
si l’image que je vous ai donnée n’est pas déformée et reflète bien la réalité – de ce qui en
résulte au niveau de l’élite politique. Eh bien, je dois dire qu’une alliance s’est formée à
Bruxelles contre l’opinion des populations. Ceux qui prennent part à cette alliance sont les
bureaucrates de Bruxelles et leur élite, ainsi que le système que l’on peut appeler

« L’empire Soros ».

Cette alliance s’est créée à l’encontre des Européens, et nous devons reconnaître
qu’aujourd’hui George Soros valorise mieux ses intérêts à Bruxelles qu’à Washington ou à Tel-Aviv.

C’est bien pour cela qu’il a conclu cette alliance avec Bruxelles. Comme il est
d’usage lorsque des dirigeants ou une large élite politique se retournent contre leur
peuple, l’on a toujours besoin d’inquisiteurs qui déclenchent des procédures contre ceuxqui expriment la voix du peuple.

L’Union européenne a toujours disposé d’inquisiteurs en
chef, y compris au cours des quatre dernières années, elle s’appelait Mme Reding. Mme
l’inquisiteur en chef a été battue, et l’on en a trouvé un autre, il s’appelle Timmermans. Nous ne
nous réjouissons certes pas du fait que l’énergie de M. l’inquisiteur en chef ne lui permette pas
de courir deux lièvres à la fois, et qu’à notre place il ait maintenant jeté son dévolu sur la
Pologne, mais ce qui est certain, c’est qu’en ce moment la principale cible de l’inquisition,
l’exemple d’un gouvernement national qu’il convient d’affaiblir, de détruire, de briser est
la Pologne. Je voudrais déclarer très clairement que la Hongrie est évidemment mue par ses
intérêts nationaux propres. Et en raison de nos intérêts nationaux propres, en raison des
intérêts de l’Europe et en raison de l’amitié polono-hongroise, nous tenons à réaffirmer
que la campagne inquisitoriale menée contre la Pologne n’aboutira jamais, parce que la
Hongrie fera usage de tous les moyens juridiques à sa disposition pour manifester sa
solidarité avec les Polonais.

*

« Il existe un plan Soros » de destruction des nations européennes. »

*

Femen activists protest in St.Peter’s Square on November 14, 2013 at the Vatican. The protest is against the Pope’s planned visit at EU parliament as an attack on secularism. AFP PHOTO / ALBERTO PIZZOLI

*

 

Soros, promoteur de notre belle société ouverte, où prime tolérance et accueil de l’Autre. Le combat d’une vie entière pour la diversité et contre la Haine et les replis identitaires nauséabonds de l’extrême droite ! Saint homme.

*

Quelles sont, Mesdames et Messieurs, les conséquences de tout cela ? La première est qu’il
faut regarder clair, ne pas compliquer, ne pas placer le combat qui nous attend dans un
contexte de complot mondial, mais le décrire et l’affronter d’une manière aussi rationnelle que possible. La situation porte un nom : il existe un plan Soros.

Celui-ci comporte quatre points.
M. Soros l’a écrit lui-même, et son empire l’a publié et a commencé la mobilisation en vue de
son exécution. Ce plan prévoit de faire entrer chaque année en Europe plusieurs
centaines de milliers, si possible un million de migrants en provenance du monde
musulman. Le second point précise que chacun d’entre eux devra recevoir, en pénétrant en
Europe, 15 000 euros que l’auteur du plan se fera un plaisir de financer : ce n’est pas anodin,
mais c’est ici secondaire. Ce n’est en effet pas cela, ce n’est pas le profit commercial qui
constitue le cœur du projet, mais le fait que l’on peut ainsi assurer la continuité du flux
migratoire. C’est-à-dire que ceux qui souhaitent voir arriver au moins un million de migrants par an doivent entretenir le phénomène, ce que dans notre jargon nous appelons « pull factor ».

Il ne faut pas que le mouvement s’arrête. Et si on les répartit, et si tout le monde reçoit en plus
une somme de cette importance – qui est, soit dit en passant, supérieure au revenu annuel
moyen hongrois – il est clair qu’il n’y aura aucun problème de relève. Le troisième point du plan
Soros prescrit que les migrants arrivés devront être répartis entre les pays d’Europe sur la
base d’un mécanisme obligatoire et permanent. Et le quatrième, qu’il faut mettre en
place une agence européenne de l’immigration qui devra reprendre aux Etats-nations
toutes les compétences décisionnelles en matière de migration et les remettre entre les
mains de Bruxelles. Voilà le plan Soros.

Si nous parlons maintenant de l’avenir de l’Europe, il faut d’abord affirmer que si nous voulons
que l’Europe puisse vivre, que l’Europe reste aux Européens, l’Union européenne devra d’abord
regagner sa souveraineté face à l’empire Soros. Tant que ce ne sera pas le cas, il n’y aura
aucune chance pour que l’Europe reste aux Européens. Une fois que l’Union européenne
aura ainsi recouvré sa souveraineté, elle devra être refondée. Ce n’est pas là l’objet principal de
mon intervention d’aujourd’hui, et je resterai donc très schématique. La première tâche et la
plus importante est que l’organisme appelé Commission européenne soit remis à la place
qui est la sienne aux termes du Traité fondateur de l’Union européenne. Ce traité dispose
clairement que la Commission n’est pas un organe politique, et qu’elle n’a qu’une mission, celle
de veiller, en chien de garde, au respect du Traité fondateur. Les Etats-membres y délèguent
certes des commissaires, mais le lien se brise dès la délégation et ces hommes et ces femmes
doivent là, au sein de la Commission, veiller au respect du Traité fondateur de l’Union.

Ce n’est pas le cas aujourd’hui.

Aujourd’hui, la situation est que la Commission s’auto-définit
comme un organe politique. Le président Juncker a lui-même déclaré qu’il met en place un
organe politique, jouant un rôle politique. C’est de là que viennent tous les problèmes, c’est de
là que viennent tous les maux que connaissent aujourd’hui les Etats-membres au sein de
l’Union européenne. C’est ainsi qu’a pu se produire une situation où – après que j’ai mis mon
veto au système des quotas au Conseil européen, où l’unanimité est requise –, la
Commission a contourné cette situation en entamant une procédure juridique pour la
mise en œuvre de laquelle les quatre cinquièmes des Etats-membres suffisait : notre seul veto,
celui de la Hongrie, se retrouvait « dribblé ».

Nous avons été trompés, floués, et le rapport
de confiance qui unissait jusqu’alors les chefs d’Etat et de gouvernement des 28 a été rompu.

*

*

C’est là le rôle politique dont la Commission doit se défaire de toute urgence.

Lorsque ce sera le cas, il faudra affirmer avec détermination que la refondation de l’Europe ne pourra pas commencer autrement que par l’arrêt de la migration et par la protection par chaque Etat de ses frontières, sous compétence nationale.

Et lorsque l’on y sera arrivé,
il faudra, sur la base d’un programme commun, reconduire quelque part à l’extérieur du
territoire de l’Union européenne tous les migrants qui y auront pénétré illégalement. Cela peut
paraître sévère, mais ceux qui sont entrés illégalement doivent être reconduits hors d’Europe.
Et après, lorsque nous aurons pris acte de la sortie des Britanniques de l’Union européenne,
ainsi que du fait qu’une des armées les plus puissantes du monde a quitté l’Union européenne,
et tout en renforçant notre collaboration au sein de l’OTAN, nous devrons en venir à constater
que le continent européen ne peut pas demeurer militairement sans défense, et qu’il ne pourra
pas espérer être défendu par d’autres. La présence des Américains est importante,
l’appartenance à l’OTAN est importante, mais l’Europe doit également disposer par elle-même
d’un potentiel militaire lui permettant de se défendre. Nous devons donc nous atteler à la
constitution d’une force militaire européenne.

Parallèlement à cela, nous devons réaliser que l’Union européenne perd constamment de sa
compétitivité économique dans l’économie mondiale : il faut donc restaurer notre
compétitivité, ce qui passe par des réductions d’impôts et un marché du travail aussi souple que
possible.
Après cela, nous devrons dire très sincèrement à nos amis d’Europe occidentale fatigués des
élargissements qu’il n’y aura pas de paix en Europe sans l’intégration totale des Balkans
dans l’Union européenne.

C’est pourquoi il faut élargir l’Union, et en tout premier lieu faire
entrer le plus rapidement possible dans l’Union européenne le pays-clé, la Serbie, aussi
absurde que puisse sembler encore aujourd’hui cette idée.
Et lorsque ce sera fait, nous devrons conclure deux accords historiques, de très grande portée,
aux implications à la fois économiques, militaires et politiques. Nous avons besoin d’un
accord historique avec la Russie d’une part, et la Turquie d’autre part.
Et lorsque nous aurons fait tout cela, nous pourrons dire que nous aurons refondé
l’Union européenne et fait d’elle une entité compétitive avec les autres continents pour
les décennies à venir.

Résumons donc : où en sommes-nous aujourd’hui en Europe ?

Je peux dire ceci:

Les partis
chrétiens-démocrates d’Europe se sont déchristianisés, ils mettent en œuvre les attentes
des médias et des intellectuels libéraux en matière de valeurs et de culture.

Le second élément
important est que la politique de gauche a perdu son terreau, les partis sociaux-démocrates ne
sont plus sociaux-démocrates. Le prolétariat leur a faussé compagnie, si je puis dire. Le nombre
et la force du travail organisé s’est également réduit, essentiellement parce que de nombreuses
activités industrielles ont été délocalisées à l’extérieur de l’Union européenne, et c’est
pourquoi les partis sociaux-démocrates ne sont plus ce qu’ils étaient.

Il ne leur reste
qu’une politique : s’associer aux milieux d’affaires mondialisés représentant la politique
économique néo-libérale, et concentrer leurs efforts sur la conservation de leur influence sur un
seul domaine : celui de la culture.

C’est là la seconde caractéristique majeure de l’Europe
d’aujourd’hui. Et la troisième, c’est que l’on prépare actuellement l’Europe à remettre son territoire à une nouvelle Europe, mélangée et islamisée.

Nous assistons à la mise en
œuvre consciente, progressive de cette politique. Pour que tout cela se réalise, pour que
le territoire puisse être ainsi remis, il convient de poursuivre la déchristianisation de
l’Europe : nous en voyons les signes dans les tentatives de donner la priorité à des identités de
groupe sur les identités nationales, et dans l’orientation consistant à changer la gouvernance
politique en une gouvernance bureaucratique. C’est l’enjeu du constant et furtif accaparement
de compétences de la part de Bruxelles au détriment des États-nations.

*

*

Voilà, Mesdames et
Messieurs, la situation de l’Europe d’aujourd’hui, c’est sur ce champ de bataille que combattent
aujourd’hui les pays d’Europe centrale.
Je voudrais revenir, en conclusion, sur notre patrie plus étroite, la Hongrie. Notre rencontre
d’aujourd’hui est la dernière avant nos prochaines élections. Tout cela est bel et bon, mais ce
qui compte, ce sont les faits. Dans le meilleur des cas, la description que je viens de faire de
l’Europe, de la situation mondiale, des changements survenus, est exacte. Mais pour nous, le
plus important, hic et nunc, ce sont les élections hongroises qui approchent. Je voudrais en dire
maintenant quelques mots.
« La Hongrie a arrêté l’invasion migratoire qui déferlait sur l’Europe. »
Quel est l’enjeu des prochaines élections législatives hongroises ? Je voudrais dire tout
d’abord que les élections hongroises de l’année prochaine seront ou pourront être particulières,
parce qu’elles auront cette fois-ci un enjeu également européen.

N’oublions pas que la Hongrie
a été le pays qui – avec l’aide des V4 [Pays de Visegrad ndlr], qui méritent toute notre
reconnaissance – a arrêté l’invasion migratoire qui déferlait sur l’Europe. J’ai déjà déclaré
précédemment – mais je le répète aujourd’hui – que tant que je serai premier ministre de
Hongrie à la tête d’un gouvernement Fidesz – chrétien démocrate, la clôture restera en
place, nos frontières seront défendues et avec elles, celles de l’Europe.

*

*

L’opposition hongroise affirme quant à elle publiquement qu’elle démantèlera la clôture
et qu’elle laissera entrer les migrants dans le pays, elle se déclare d’accord avec la
répartition totale et obligatoire des migrants en Europe et elle exposera notre continent à un
nouvel avenir de mixité communautaire. C’est cette divergence de vues entre l’opposition
hongroise et la majorité gouvernementale qui constitue l’enjeu européen de ces élections. Il
s’y ajoute un autre débat, dans lequel il y a également une importante ligne de fracture entre
tous les partis d’opposition et les partis de gouvernement, qui porte sur le point de savoir si
nous devons transférer des compétences à Bruxelles ou non.

Notre position est que Bruxelles
doit restituer les compétences qu’elle s’est appropriées furtivement – d’après moi
illégalement. L’opposition au contraire – qu’il s’agisse des socialistes, de l’extrême droite ou des
libéraux – affirme unanimement qu’il faut donner davantage de compétences à Bruxelles, parce
que les grands problèmes ne peuvent recevoir que des solutions européennes, qu’il n’y a que
des solutions européennes. Cela signifie clairement qu’ils souhaitent transférer à Bruxelles de
manière croissante le gouvernement du pays. Cela aussi donne une dimension européenne
aux élections législatives hongroises.

Ces élections auront aussi un enjeu « centre-européen ». Vous voyez qu’aussi bien les
bureaucrates bruxellois que George Soros sont intéressés à un affaiblissement de l’Europe
centrale, car le principal obstacle à la mise en œuvre du plan Soros est aujourd’hui la fermeture,
à la frontière sud de la Hongrie, de la route migratoire dirigée sur l’Europe. Après nous, les
Serbes l’ont également fermée, suivis des Macédoniens. C’est nous, avec le soutien des
V4, qui constituons l’obstacle à la réalisation de ce plan. C’est pour cette raison qu’il existe en
Europe des forces qui souhaitent voir à la tête de la Hongrie un autre gouvernement que le
gouvernement hongrois actuel, parce que c’est ainsi que la cohésion des V4 pourrait le mieux
être affaiblie. N’ayons aucune illusion : si ce n’est pas un gouvernement chrétien démocrate
qui se forme en Hongrie, le prochain gouvernement affaiblira les V4, et avec eux
l’ensemble de l’Europe centrale. C’est pourquoi les élections hongroises ont également un
enjeu sous l’angle de l’Europe centrale.
Et enfin, les élections hongroises ont également un enjeu intérieur. J’ai décrit au début de mon
intervention tout ce que nous avons fait pour le renforcement de la Hongrie. Je ne voudrais ni le
répéter, ni entrer dans les détails. Je voudrais simplement dire que si les forces citoyennes,
nationales et chrétiennes ne gagnent pas les prochaines élections, tout ce que la
Hongrie a accompli au prix de beaucoup de sueur, de peine et de contrariétés risquera
d’être perdu. Et cela veut dire, Mesdames et Messieurs, que la Hongrie pourra connaître une
nouvelle période marquée non pas par la construction, mais par la démolition.

N’oubliez pas
que bâtir est long et difficultueux, et que démolir est rapide et facile.

Je peux vous affirmer ici,
en toute sérénité, que la Hongrie n’a jamais été, depuis Trianon, aussi près que
maintenant de redevenir un pays européen fort, prospère et reconnu. Et nous n’avons
jamais été aussi près, depuis Trianon, de voir notre pays regagner sa confiance en lui-même et
sa force vitale qu’aujourd’hui. Et je suis sûr aussi que si la Hongrie se trouve à nouveau
dirigée par un gouvernement soumis aux intérêts étrangers mondialisés, elle risquera de
perdre cette opportunité historique non pas pour une législature, mais de nouveau pour de
nombreuses décennies.

Et si en Hongrie même notre nature de Hongrois est mise en danger, qu’en sera-t-il des
Hongrois d’au-delà des frontières ? La principale condition de base de la prospérité et du
maintien des communautés hongroises vivant en-dehors des frontières du pays est une Hongrie
forte. Les partis qui affaiblissent notre pays seront également incapables de proposer une
bonne politique, un avenir et des perspectives aux communautés hongroises vivant au-delà des
frontières. Ils ne sont pas vos amis. C’est pourquoi je voudrais encourager tout le monde à
s’inscrire sur les listes électorales. Ne vous bornez pas à nous encourager, mais faites-nous le
plaisir de descendre sur le terrain, parce qu’aujourd’hui vous avez vous aussi la possibilité de
dire votre mot dans l’issue de la compétition électorale.

Et enfin, je voudrais dire quelques mots de nos adversaires, parce que nos véritables
adversaires ne seront pas cette fois-ci les partis hongrois d’opposition. Tout le monde peut voir
qu’au cours des dernières années il s’est formé une unité nationale forte et déterminée en
matière de questions nationales : l’on appelait autrefois cette unité, dans le jargon politique, la
« force centrale ». Les partis d’opposition ne savent comment entamer cette cohésion nationale.
En fait, c’est surtout aux forces extérieures que nous aurons à nous mesurer dans la campagne
qui nous attend.

C’est au réseau mafieux de Soros et aux bureaucrates bruxellois, ainsi
qu’aux médias qu’ils contrôlent, que nous aurons à nous mesurer au cours des neuf
mois qui viennent.

Nous connaissons leurs méthodes, nous n’attendons pas de surprises :
chantage financier, menaces politiques, rapports par-ci, rapports par-là, campagne médiatique, procédures d’infraction, tel article, tel autre article.

Mais affirmons aussi que face aux
manifestations souvent brutales, grossières, parfois même incongrues, la Hongrie a toujours
défendu ses intérêts et apporté ses réponses de manière posée et cultivée, je pourrais dire
dans un style européen. Je suis convaincu que nous en serons capables pendant la campagne
électorale aussi.
Summa summarum, en un mot comme en cent, je pourrais dire qu’il y a vingt-sept ans, ici
en Europe centrale, nous croyions que l’Europe était notre avenir. Aujourd’hui, nous
avons le sentiment d’être l’avenir de l’Europe.
Je vous remercie de votre attention. »

Source: VisegradPost

 

 

2 thoughts on “Discours de Viktor Orban du 22 Juillet 2017”

  1. Chapeau Viktor, vision à long terme ,discernement et bon sens, espérons que ce V4 s’élargisse car ils ont l’air d’être vraiment l’avenir de l’Europe…et nous les endormis 🙁

     
    • Merci MeziG pour votre assiduité. Oui, en effet, le groupe de Visegrad semble vouloir tenir tête à la mafia. Puissent-t-ils tenir bon la rampe, et puissent d’autres Etats suivre rapidement (Autriche ?).

       

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