Article tiré de :
http://reseauinternational.net/la-grande-mue-de-daesh-est-elle-en-train-de-commencer/
Souvenez-vous de la manière dont l’image de l’Etat Islamique a été introduite dans nos têtes, nos foyers et dans nos lois. Vous vous rappellerez sans doute qu’il y avait deux personnages principaux, inaugurés par Jihadi John représentant le côté obscur, et James Foley figurant l’innocence. Avec ces deux personnages, le décor était planté, et les costumes définitivement adoptés pour toutes les scènes ultérieures. D’un côté, il y avait les terribles Jihadi John, vêtus de leurs uniformes de Djihadistes malfaisants, toujours masqués de noir, et de l’autre, les innocents James Foley habillés à la « Guantanamo Fashion », symbole pouvant frapper les esprits de manière planétaire.
Vidéo après vidéo, tournées avec les meilleurs spécialistes en la matière, avec un matériel à faire pâlir les meilleurs studios de télé, agrémentées parfois de musiques spécialement composées selon la situation, l’Etat Islamique s’est institué comme une réalité mortelle avec laquelle il fallait désormais compter, et contre laquelle, aujourd’hui, tout le monde « fait la guerre ».
Les vidéos qui se suivent à un rythme effréné, les attaques terroristes tous azimuts suivies de revendications vengeresses, les déclarations officielles en réaction à chacune de ces attaques, le tout sur un fond continu et soutenu de tintamarre médiatique, ont fini par inhiber nos capacités neuronales et à transformer nos cerveaux en bouillies informes, incapables d’aligner deux idées cohérentes concernant l’Etat Islamique.
Aujourd’hui des centaines de preuves se sont accumulées pour montrer ce qu’est Daesh, divers protagonistes ont été pris la main dans le sac, et les évidences dans les relations entre les uns et les autres sont apparues. Malgré tout, il est toujours difficile, voire impossible, pour la masse d’appeler un chat un chat. La vérité est pourtant simple : Daesh, l’Etat Islamique, Al Qaida, ou tout autre nom que l’on voudra lui donner, est une armée de l’OTAN. Elle n’est rien d’autre que cela.
Les preuves, pour ceux qui en ont encore besoin, se trouvent partout depuis le début de l’histoire d’Al Qaida jusqu’à nos jours. Les différentes nominations pour différencier chaque groupe, c’est de la poudre aux yeux. C’est comme si l’on disait que la 5ème division de l’armée des Etats-Unis était différente du corps des Navy Seels, ou de la 3ème brigade blindée. Oubliez les expressions telles que : « soutenus par… », « sponsorisés par… », « avec la complicité de… », toutes destinées à rediriger les regards vers d’autres responsables plus acceptables pour une opinion publique dont la culture est nourrie de l’idée qu’un antagonisme séculaire entre Islam et Chrétienté a toujours existé et existera toujours.
Les différentes nominations des groupes, aux frontières plus que poreuses, empêchent tout rattachement avec l’OTAN, et les attentats meurtriers contre les civils empêchent même d’y penser. Nous savons pourtant ce qu’est l’OTAN et ce dont elle est capable. Elle ne regroupe officiellement que 28 pays, mais nous savons qu’elle est beaucoup plus large par ses alliances qui englobent tous les pays alliés des Etats-Unis, particulièrement au Moyen-Orient, avec les pays du Golfe et leurs pétrodollars (qui appartiennent aux USA, ne l’oublions pas) et Israël qui, bien que non membre, est l’un des principaux coordonnateurs, peut-être même donneur d’ordres, dans toutes les actions de l’OTAN dans cette partie du monde.
Al Qaida-Daesh est en quelque sorte la 29ème armée de l’OTAN, celle qui est sans pays, disposant donc d’une plus grande liberté d’action contre les pays cibles. Après avoir réglé son compte à la Libye, avec l’aide au sol de cette armée de mercenaires, l’OTAN a pu la redéployer au Moyen-Orient pour un autre changement de régime, celui de la Syrie. Pas un de ces mercenaires ne s’est retrouvé au Bahreïn, pourtant en pleine révolution à l’époque. A leur place, ils ont préféré envoyer l’armée saoudienne, cette fois pour mater la rébellion. En Libye, tout comme en Tunisie, l’Arabie Saoudite, et surtout le Qatar, étaient également présents. Il n’y avait pourtant aucun pipeline à y faire passer. Qu’allaient-ils y faire ? Rien, sinon être là en tant qu’alliés, et servir de cautions dans une guerre impliquant d’autres Arabes, cautions sans lesquelles aucune guerre dans un pays arabe n’eût été possible.
Oui les pays du Golfe financent le terrorisme. Mais qui financent-ils en réalité ? Ils sortent le chéquier chaque fois que l’OTAN a besoin de recruter, financer, armer et entrainer les soldats de sa 29ème armée. Ça fait partie de leur contrat pour exister. Pour l’avoir ignoré, le Cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani s’est fait destituer de l’extérieur comme un vulgaire fonctionnaire de seconde zone. Répétons-le encore une fois, l’argent de ces messieurs du Golfe, les pétrodollars, appartient intégralement à la Banque Fédérale Américaine (FED), et les rois de la péninsule n’en ont que l’usufruit. En clair, cela veut dire que si le Qatar ou l’Arabie Saoudite financent une opération au profit de l’OTAN, à la demande de l’OTAN, cela veut dire simplement, à moins d’avoir peur des mots, qu’ils financent l’OTAN. Si, en plus, les fonds à partir desquels s’effectue le financement appartiennent aux patrons de l’OTAN, cela signifie que ces derniers utilisent ce moyen pour contourner les obstacles légaux pour mettre en œuvre leurs projets.
Un de ces projets, le grand projet moyen-oriental, est aujourd’hui en train de prendre l’eau. La Russie a repris à son compte toutes les présentations qui ont été faites de cette 29ème armée de l’OTAN. Ce faisant, Moscou ne court aucun risque car, tant que cette armée n’est pas reconnue, elle restera hors-la-loi, ce qui lui permet de larguer ses missiles sans état d’âme, avec pour objectif affiché, l’élimination complète de cette prolifération de l’OTAN dans cette zone. De son côté, l’OTAN, semble pris à son propre piège. Elle ne peut ni reconnaitre officiellement son armée de mercenaires, ni la laisser laminer par les bombes russes. Ses diverses tentatives de faire distinguer les « bons terroristes » des « mauvais terroristes » n’ont pas fonctionné. Fidèle à sa tactique des transformations multiples sur Youtube, elle a imaginé de reprendre la saga Daesh dès le début. Puisque les images peuvent tout sur les cerveaux fragilisés, on reprend les mêmes acteurs, les mêmes décors, le même habillement et l’on essaie de renverser la vapeur, en s’assurant que l’ampleur du brouhaha médiatique couvrira toutes les voix qui soulèveront les incohérences pourtant évidentes.
Voici grosso modo, le nouveau scénario : Un groupe islamiste combattant jusque-là comme les autres, c’est-à-dire avec quelques égorgements par-ci par-là, quelques exécutions sommaires de soldats de l’armée nationale syrienne, quelques massacres de civils, etc…, décide tout à coup, après mûres réflexions, de devenir un groupe de combattants propres, moraux, presque des saints. La veille, le paradis d’Allah ne leur était accessible que s’ils commettaient toutes les exactions citées plus haut. Aujourd’hui, Dieu a changé son programme. Pour aller au paradis, il faut renier tout ce qui a été fait, et rentrer dans le droit chemin. Ça ne tient pas debout, bien sûr, mais, avec une bonne caméra et une bonne mise en scène, relayée par les plus grands médias, cela passera comme une lettre à la poste, car seules les images resteront.
Le problème c’est que tous ces nouveaux saints vont se métamorphoser en combattants contre l’Etat Islamique pour pouvoir se retrouver à la table des négociations pour revendiquer ce qu’ils n’avaient pu obtenir par les armes. Plus grave, les 3/4 des combattants de la 29ème armée de l’OTAN au levant (Daesh) vont se retrouver parmi ces nouveaux saints, et le quart restant sera fait prisonnier, avec tous les égards nouvellement promis, par leurs anciens camarades.
Quoi qu’il en soit, l’opération de blanchiment est lancée comme on lance une marque de lessive. Prendra, prendra pas, nous le verrons bien, mais si ça prend, attendons-nous à voir dépérir Daesh au profit de cette nouvelle entité « Al-Jabhat al-chamia ». L’OTAN a décidé d’avoir, d’une manière ou d’une autre, des « modérés » dans les futures négociations de Vienne. Dans tout ce qui sera écrit sur ce nouveau groupe, espérons que les analystes, à défaut de relever la supercherie, poseront au moins deux questions :
Daesh 10.12 205
D’abord, à qui est adressé le coûteux film de Jabhat al-chamia. Si ce film est adressé à la population occidentale, ce qui est vraisemblable, alors il n’a pas le sens que lui donnent déjà certains médias. Son sens exact serait «regardez comme nous sommes gentils, nous ne sommes pas comme les autres méchants…».
C’est l’exact message qu’essaient de passer Barack Obama, John Kerry et les autres, depuis le début des frappes russes, avec leurs bons et mauvais terroristes. Quant aux terroristes de Daesh, il est peu probable que, du fond des ruines dans lesquels ils se cachent pour éviter les frappes russes, ils s’intéressent à internet qu’ils ne peuvent d’ailleurs pas capter.
La deuxième question concerne les ressources de la nouvelle entité. D’où viennent-elles, sinon des mêmes sponsors qui alimentent les comptes de Daesh-Al Qaida, c’est-à-dire de l’OTAN, via les ressources financières du Golfe, et accessoirement de l’opium d’Afghanistan, actuellement sous la garde de l’Organisation atlantiste ?
EXCELLENT, merci pour cette confirmation de ma pensée, par les détails !
« Ils » nous prennent vraiment pour des pommes, c’est affolant ! Heureusement que l’info circule encore sur internet.