« Daesh » : 29ème armée de l’OTAN.

Daesh-20151210

Article tiré de :

http://reseauinternational.net/la-grande-mue-de-daesh-est-elle-en-train-de-commencer/

Souvenez-vous de la manière dont l’image de l’Etat Islamique a été introduite dans nos têtes, nos foyers et dans nos lois. Vous vous rappellerez sans doute qu’il y avait deux personnages principaux, inaugurés par Jihadi John représentant le côté obscur, et James Foley figurant l’innocence. Avec ces deux personnages, le décor était planté, et les costumes définitivement adoptés pour toutes les scènes ultérieures. D’un côté, il y avait les terribles Jihadi John, vêtus de leurs uniformes de Djihadistes malfaisants, toujours masqués de noir, et de l’autre, les innocents James Foley habillés à la « Guantanamo Fashion », symbole pouvant frapper les esprits de manière planétaire.

Vidéo après vidéo, tournées avec les meilleurs spécialistes en la matière, avec un matériel à faire pâlir les meilleurs studios de télé, agrémentées parfois de musiques spécialement composées selon la situation, l’Etat Islamique s’est institué comme une réalité mortelle avec laquelle il fallait désormais compter, et contre laquelle, aujourd’hui, tout le monde « fait la guerre ».

Les vidéos qui se suivent à un rythme effréné, les attaques terroristes tous azimuts suivies de revendications vengeresses, les déclarations officielles en réaction à chacune de ces attaques, le tout sur un fond continu et soutenu de tintamarre médiatique, ont fini par inhiber nos capacités neuronales et à transformer nos cerveaux en bouillies informes, incapables d’aligner deux idées cohérentes concernant l’Etat Islamique.

Aujourd’hui des centaines de preuves se sont accumulées pour montrer ce qu’est Daesh, divers protagonistes ont été pris la main dans le sac, et les évidences dans les relations entre les uns et les autres sont apparues. Malgré tout, il est toujours difficile, voire impossible, pour la masse d’appeler un chat un chat. La vérité est pourtant simple : Daesh, l’Etat Islamique, Al Qaida, ou tout autre nom que l’on voudra lui donner, est une armée de l’OTAN. Elle n’est rien d’autre que cela.

Les preuves, pour ceux qui en ont encore besoin, se trouvent partout depuis le début de l’histoire d’Al Qaida jusqu’à nos jours. Les différentes nominations pour différencier chaque groupe, c’est de la poudre aux yeux. C’est comme si l’on disait que la 5ème division de l’armée des Etats-Unis était différente du corps des Navy Seels, ou de la 3ème brigade blindée. Oubliez les expressions telles que : « soutenus par… », « sponsorisés par… », « avec la complicité de… », toutes destinées à rediriger les regards vers d’autres responsables plus acceptables pour une opinion publique dont la culture est nourrie de l’idée qu’un antagonisme séculaire entre Islam et Chrétienté a toujours existé et existera toujours.

Les différentes nominations des groupes, aux frontières plus que poreuses, empêchent tout rattachement avec l’OTAN, et les attentats meurtriers contre les civils empêchent même d’y penser. Nous savons pourtant ce qu’est l’OTAN et ce dont elle est capable. Elle ne regroupe officiellement que 28 pays, mais nous savons qu’elle est beaucoup plus large par ses alliances qui englobent tous les pays alliés des Etats-Unis, particulièrement au Moyen-Orient, avec les pays du Golfe et leurs pétrodollars (qui appartiennent aux USA, ne l’oublions pas) et Israël qui, bien que non membre, est l’un des principaux coordonnateurs, peut-être même donneur d’ordres, dans toutes les actions de l’OTAN dans cette partie du monde.

Al Qaida-Daesh est en quelque sorte la 29ème armée de l’OTAN, celle qui est sans pays, disposant donc d’une plus grande liberté d’action contre les pays cibles. Après avoir réglé son compte à la Libye, avec l’aide au sol de cette armée de mercenaires, l’OTAN a pu la redéployer au Moyen-Orient pour un autre changement de régime, celui de la Syrie. Pas un de ces mercenaires ne s’est retrouvé au Bahreïn, pourtant en pleine révolution à l’époque. A leur place, ils ont préféré envoyer l’armée saoudienne, cette fois pour mater la rébellion. En Libye, tout comme en Tunisie, l’Arabie Saoudite, et surtout le Qatar, étaient également présents. Il n’y avait pourtant aucun pipeline à y faire passer. Qu’allaient-ils y faire ? Rien, sinon être là en tant qu’alliés, et servir de cautions dans une guerre impliquant d’autres Arabes, cautions sans lesquelles aucune guerre dans un pays arabe n’eût été possible.

Oui les pays du Golfe financent le terrorisme. Mais qui financent-ils en réalité ? Ils sortent le chéquier chaque fois que l’OTAN a besoin de recruter, financer, armer et entrainer les soldats de sa 29ème armée. Ça fait partie de leur contrat pour exister. Pour l’avoir ignoré, le Cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani s’est fait destituer de l’extérieur comme un vulgaire fonctionnaire de seconde zone. Répétons-le encore une fois, l’argent de ces messieurs du Golfe, les pétrodollars, appartient intégralement à la Banque Fédérale Américaine (FED), et les rois de la péninsule n’en ont que l’usufruit. En clair, cela veut dire que si le Qatar ou l’Arabie Saoudite financent une opération au profit de l’OTAN, à la demande de l’OTAN, cela veut dire simplement, à moins d’avoir peur des mots, qu’ils financent l’OTAN. Si, en plus, les fonds à partir desquels s’effectue le financement appartiennent aux patrons de l’OTAN, cela signifie que ces derniers utilisent ce moyen pour contourner les obstacles légaux pour mettre en œuvre leurs projets.

Un de ces projets, le grand projet moyen-oriental, est aujourd’hui en train de prendre l’eau. La Russie a repris à son compte toutes les présentations qui ont été faites de cette 29ème armée de l’OTAN. Ce faisant, Moscou ne court aucun risque car, tant que cette armée n’est pas reconnue, elle restera hors-la-loi, ce qui lui permet de larguer ses missiles sans état d’âme, avec pour objectif affiché, l’élimination complète de cette prolifération de l’OTAN dans cette zone. De son côté, l’OTAN, semble pris à son propre piège. Elle ne peut ni reconnaitre officiellement son armée de mercenaires, ni la laisser laminer par les bombes russes. Ses diverses tentatives de faire distinguer les « bons terroristes » des « mauvais terroristes » n’ont pas fonctionné. Fidèle à sa tactique des transformations multiples sur Youtube, elle a imaginé de reprendre la saga Daesh dès le début. Puisque les images peuvent tout sur les cerveaux fragilisés, on reprend les mêmes acteurs, les mêmes décors, le même habillement et l’on essaie de renverser la vapeur, en s’assurant que l’ampleur du brouhaha médiatique couvrira toutes les voix qui soulèveront les incohérences pourtant évidentes.

Voici grosso modo, le nouveau scénario : Un groupe islamiste combattant jusque-là comme les autres, c’est-à-dire avec quelques égorgements par-ci par-là, quelques exécutions sommaires de soldats de l’armée nationale syrienne, quelques massacres de civils, etc…, décide tout à coup, après mûres réflexions, de devenir un groupe de combattants propres, moraux, presque des saints. La veille, le paradis d’Allah ne leur était accessible que s’ils commettaient toutes les exactions citées plus haut. Aujourd’hui, Dieu a changé son programme. Pour aller au paradis, il faut renier tout ce qui a été fait, et rentrer dans le droit chemin. Ça ne tient pas debout, bien sûr, mais, avec une bonne caméra et une bonne mise en scène, relayée par les plus grands médias, cela passera comme une lettre à la poste, car seules les images resteront.

Le problème c’est que tous ces nouveaux saints vont se métamorphoser en combattants contre l’Etat Islamique pour pouvoir se retrouver à la table des négociations pour revendiquer ce qu’ils n’avaient pu obtenir par les armes. Plus grave, les 3/4 des combattants de la 29ème armée de l’OTAN au levant (Daesh) vont se retrouver parmi ces nouveaux saints, et le quart restant sera fait prisonnier, avec tous les égards nouvellement promis, par leurs anciens camarades.

Quoi qu’il en soit, l’opération de blanchiment est lancée comme on lance une marque de lessive. Prendra, prendra pas, nous le verrons bien, mais si ça prend, attendons-nous à voir dépérir Daesh au profit de cette nouvelle entité « Al-Jabhat al-chamia ». L’OTAN a décidé d’avoir, d’une manière ou d’une autre, des « modérés » dans les futures négociations de Vienne. Dans tout ce qui sera écrit sur ce nouveau groupe, espérons que les analystes, à défaut de relever la supercherie, poseront au moins deux questions :

Daesh 10.12 205

Daesh 20151210

D’abord, à qui est adressé le coûteux film de Jabhat al-chamia. Si ce film est adressé à la population occidentale, ce qui est vraisemblable, alors il n’a pas le sens que lui donnent déjà certains médias. Son sens exact serait «regardez comme nous sommes gentils, nous ne sommes pas comme les autres méchants…».

C’est l’exact message qu’essaient de passer Barack Obama, John Kerry et les autres, depuis le début des frappes russes, avec leurs bons et mauvais terroristes. Quant aux terroristes de Daesh, il est peu probable que, du fond des ruines dans lesquels ils se cachent pour éviter les frappes russes, ils s’intéressent à internet qu’ils ne peuvent d’ailleurs pas capter.

La deuxième question concerne les ressources de la nouvelle entité. D’où viennent-elles, sinon des mêmes sponsors qui alimentent les comptes de Daesh-Al Qaida, c’est-à-dire de l’OTAN, via les ressources financières du Golfe, et accessoirement de l’opium d’Afghanistan, actuellement sous la garde de l’Organisation atlantiste ?

 

 

« Le moment est venu de les déférer pour haute trahison ».

De Villiers

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 Philippe de Villiers, quelques semaines après l’énorme succès de son ouvrage “Le moment est venu de dire ce que j’ai vu”, est allé à la rencontre de ses lecteurs au Salon du Livre de Renaissance Catholique.

L’occasion pour lui de s’amuser de nos pseudo-hommes politiques qu’il dépeint avec une belle verve, mais aussi…d’annoncer une suite…

Il suggère également que le pape loge quelques « migrants » vu ses positions politiques et la taille de son appartement du Vatican !

Excellent Philippe de Villiers.

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Pourquoi ce Blog ?

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Le clergé maçonique actuel auto-proclamé bien-pensant, qui se targue de nous diriger (de si calamiteuse façon) depuis environ deux-cents ans, nous serine à l’envi la non-existence d’un Peuple français en tant que tel.

C’est leur Dogme de base !

Malheureusement pour ces idéologues, l’Architecture, la géographie rurale ou urbaine, et d’une manière plus générale l’ensemble d’une culture millénaire : Lettres, Musique, Peinture, Sculpture, Gastronomie etc… témoignent encore et toujours avec ferveur de l’Historicité et de l’ homogéneïté de ce Peuple qui est le nôtre.

Celui qui a encore des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, un coeur pour s’émouvoir et à qui il reste aussi un grain de bon sens, en convient, bien évidemment !

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Hélas depuis deux siècles environ, cette communauté de vie s’est vue progressivement détricotée pour arriver aujourd’hui à un point de rupture.

La perte progressive de tous les repères ayant constitué le mortier de cette Civilisation française : Religion, culture, modes de vie etc … suit une courbe exponentielle : Véritable amnésie charnelle, tragique hémoragie interne dans la profondeur-même de ses forces vitales et de son aptitude à survivre.

 Cette perte, définitive ou momentanée, toute la question est là, ne se produit nullement sous l’effet naturel du temps qui passe, mais sous l’influence d’un flux constant d’ incitations douces, d’encouragements récurrents, voire de menaces de moins en moins voilées :

La secte politique au pouvoir, ses Maîtres financiers et ses Officines officielles ou obscures en sont évidemment le fer de lance … Le conformisme, le suivisme et le fatalisme d’une masse indifférente pour la plupart et vautrée dans la consommation, faisant le reste :

Nos parents et grands-parents avaient déjà été sommés de « Vivre avec leur temps »…  

Aujourd’hui les techniques se sont perfectionnées et les populations sont bombardées à jets continus dès leur plus jeune âge d’un flot proprement diluvien de propagande médiatique tous azimuts …

… Car  l’ Ingénierie Sociale  des « valeurs de la république » est inventive :

« Progressiste », « Démocratique », « Citoyenne », « Anti-fasciste », « Ecologique », « Anti-raciste », « Humanitaire » voire « Spirituelle » (avec le Grand S ) …

Le Territoire des Consciences  est méthodiquement quadrillé par d’invisibles mines à fragmentation et au besoin pilonné avec les armes psychologiques adéquates par de puissantes troupes d’occupation mentale financées sur fonds publics !

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éducation nationale

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Ceux qui auraient malgré tout, et par improbable, réussi à maintenir leur intégrité mentale et spirituelle dans ce déluge de Bien-pensance « gratuite, laïque et obligatoire » et d’Humanisme subventionné, se verront aussitôt cernés d’armes de destruction massives et sommés de battre leur coulpe !
 
« Réactionnaires », « Fascistes », « Racistes », « Révisionistes »… Et à présent « Homophobes » …

Silence dans les rangs !

On n’entrave pas la marche glorieuse des Forces de Progrès !

IL NOUS EST IMPLICITEMENT MAIS VIVEMENT SUGGERE DE NE PAS NOUS ECARTER DU DISCOURS AUTORISE … 

Ce terrorisme intellectuel sous-jacent et permanent produit avec le temps une modification à la racine de la perception elle-même, exactement comme dans l’hypnose :

 Véritable Sidération où la conscience-même, violée, altérée dans sa profondeur en vient « naturellement » à s’interdire d’elle-même toute pensée libre, documentée et rationnelle.

 

                                                        RPF-ENA
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Mon modeste blog a pour ambition de rassembler et de porter à la connaissance du lecteur  certaines pièces du « Puzzle » manquantes hélas trop souvent en vue d’une réflexion libre et d’une synthèse sur notre Être charnel,spirituel et culturel commun : La France, cette France réelle, piétinée et éclipsée aujourd’hui par des « Puissances politiques » aux ordres de nos maîtres financiers. 

   

Celles-ci nous paraissent pour lors invincibles.

Il s’agit en réalité d’une illusion, car ce ne sont là que Colosses aux pieds d’argile, déjà bien vacillants.

Il faudra sans doute bien des épreuves, mais notre Doulce France sortira un jour de sa sidération, brisant sa camisole de mensonges et retrouvant sa pleine conscience, telle la Belle endormie.

C’est alors qu’elle apportera à nouveau au monde le meilleure d’elle-même comme elle le fit pendant 18 siècles d’excellence et sans doute un peu plus…

 

Retrouver notre mémoire ancestrale commune, cela ne dépend que de

NOUS  !

 

Saint Aignan Bretagne

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Amnésie et Sidération des consciences …

1984
 » Nous devons être en mesure d’apporter les munitions intellectuelles nécessaires aux jeunes générations qui prennent aujourd’hui la mesure de l’immense escroquerie que constitue l’idéologie dominante.
Dans les temps difficiles qui s’annoncent, la reconquête de notre longue mémoire, celle de notre France, mais aussi plus largement celle de l’espace civilisationnel qu’a été la grande Europe, apparaît plus urgente que jamais. »
Philippe Conrad « La Nouvelle Revue de l’Histoire »
 88 Avenue de Ternes 75008 Paris (6 Numéros par an) 
chardin
Jean-Baptiste Simeon CHARDIN XVIIIème Siècle
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Beauté des chants d’Eglise avant Vatican II

Je me souviens fort bien, enfant, de l’ambiance de la modeste église de granit du village de Haute Loire où nous passions nos vacances, toute emplie encore à cette époque, de la ferveur et de la foi de ces générations ancrées à la glèbe d’Auvergne depuis la nuit des temps …

Ces paysans des années 1960 étaient pour la plupart rassemblés là, dans la pénombre délicieuse des vitraux, silencieux, recueillis, emplis d’un respect profond. Les hommes tenant leur chapeau dans leurs grosses mains gauches et caleuses. Les femmes absorbées dans une intériorité de prière que trahissait parfois le mouvement de leurs lèvres …

… Atmosphère emplie des odeurs mêlées ,ô combien suaves, de l’encens d’église et de la bouse des vaches aux senteurs fleuries de l’été. 

Oui, je me souviens aujourd’hui encore et à jamais,de la paix se dégageant de ces gens fiers, simples, rudes et doux à la fois, nourris de vingt siècles d’osmose avec leur terre et le Catholicisme fécond ayant irrigué notre Histoire. 

Les chants en latin, d’avant la torpille funeste de Vatican II, explosaient en gerbes de lumineuse beauté sous les voûtes sombres et millénaires.

J’ai rétrospectivement compris qu’il m’avait été donné alors de connaitre furtivement les dernières lueurs de ce qu’avait pu être l’Âme immémoriale de la terre de France, à la fois spirituelle et charnelle, aux doubles racines plongeant au plus profond du Ciel et de la Terre.

Autrement dit, aux doubles racines Catholiques et Royales. 

En l’absence de ces racines, l’âme de la France s’évapore peu à peu, laissant apparaitre un désert stérile et sans grâce où il fut jadis un jardin. 

Adieu jardin de Dieu …

Bienvenue dans les zones pavillonaires de l’Eglise cathodique !

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Entre la poire et le fromage…

Quelques éclats d’humour … gascon, picard, alsacien, etc… entre la poire et le fromage … car il serait fort triste d’oublier ce versant truculent de notre patrimoine !

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Jean Lassalle, alors député suppléant des Pyrénées-Atlantiques, raconte son premier « acte » de plus jeune maire de France (21 ans) de la petite commune de Lourdios-Ichère : l’enterrement d’un adjoint.

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Si vous en avez des comme ça, faites le moi savoir 😉 Une belle collection en perspective  …

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La fête de l’Âne et des Fous.

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fete de l'ane
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Les fêtes dans l’ancienne France étaient d’une grande importance dans la vie de nos ancêtres, du temps où l’écran plat, et l’écran tout court d’ailleurs, ne sévissait pas encore …
 
La plupart des fêtes populaires de nos pères étaient évidemment  liées aux fêtes religieuses du calendrier chrétien qui rythmait le cours de l’année.
 
Celles-ci étaient fort nombreuses et omni-présentes.
 
Elles jouèrent dès le Moyen-Âge un grand rôle dans la vie du peuple car elles étaient tout d’abord jours de repos forcé, temps de répit accordé… et autant d’occasions de joyeuses libations et ripailles…
 
L’Eglise plaça peu à peu chaque village de France sous la protection d’un Saint, dont le jour dédié ramenait tous les ans la même occasion de festoyer.
 
Nos ancêtres ne s’en privaient pas: Fabliaux, vives satires mettant en scène de façon fort peu respectueuse des moines et même des Saints ! Nos aïeux aimaient rire, c’est certain, mais s’en tenaient là et n’étaient point incrédules pour autant:
 
J’ai été moi-même témoin dans mon enfance (ce qui n’est-Diable, pas si vieux !), de la ferveur et de la piété des population paysannes de Haute-Loire lors de la messe du Dimanche dans ce grand vaisseau sombre et immémorial qu’était l’église de granit, où les visages graves et recueillis des femmes d’un côté, des hommes de l’autre priaient à la lueur des cierges et dans les odeurs mariées de l’encens, de la savonette fraîche et, omniprésente alors, de la bouse de vache et du bon foin de prairie.
 
Je parle d’il y a environ cinquante ans …
 
Quelle devait être la foi de notre peuple il y a sept-cents ou huit-cents ans…
 
Ce que nous avons la plupart du temps oublié depuis la propagande anti-chrétienne gratuite, laïque et obligatoire, c’est que l’Eglise se prêtait elle-même au rire de bonne grâce ! Elle respecta jusqu’au XVIIème siècle environ les fêtes des Fous et de l’Âne  qui n’étaient autres que la continuation des Saturnales romaines.
 
En effet, à côté des premiers Chrétiens martyrs, ayant renoncé à tout pour suivre leur foi nouvelle, s’est toujours agité la foule épaisse et anonyme, familière des Saturnales …
 
L’Eglise transforma donc graduellement au cours des temps ces festivités devenues quasi-orgiaques, tout en les spiritualisant avec intelligence.
 
Il est à remarquer par ailleurs que cet esprit de fête populaire était conforme au christianisme, victoire des petits et des humbles. Son chef spirituel, à l’imitation du Christ, ne lavait-ils pas alors les pieds des pauvres ?
 
Mais voici ce qui se passait lors de la fête de l’Âne et des Fous :
 
Il s’agissait probablement à l’origine de l’âne ayant réchauffé le Christ dans la crèche … Les offices étaient donc célébrés par le bas-clergé qui chantait le psaume de circonstance: ” Deposuit potentes de sede” (“Il a renversé les puissants de leur trône” : référence au Christ ne reconnaissant aucun pouvoir terrestre.)
 
Un âne était  introduit dans le choeur de l’église, revêtu d’une chappe magnifique. L’Archevêque élu des Fous commençait ensuite l’office, dit de l’Âne, dont le missel (encore conservé à la bibliothèque de Sens), donne un texte étonnant : ” mélange confus de quolibets, de coq-à-l’âne, d’alleluias grotesques écrits en latin bouffon. Tous ce que la paroisse contenait de voix aigres et discordantes, de faussets intolérables, était invité à venir y chanter “in falso”…
 
L’archevêque des fous officiait … Du cuir de savate fumait dans les encensoirs… La nef de la cathédrale servait de salle de danse et le coeur et l’autel étaient abondament pourvus de de boudins grillés, de saucissons, de cruches de vin et autres victuailles rustiques …(” Histoire de Provins” Louis Felix Bourquelot 1838)
 
Au milieu de l’office, les Fous entouraient l’Âne et lui chantaient un éloge complet et fort détaillé 
 
“Pulcher fortissimus, Sarcinis aptissimus”
 (Animal très beau, très fort, et très parfaite bête de somme…)
 
Leur voix était souvent couverte par les formidables braiements du Héros, et l’émulation de la foule déchainée poussant moult Hi-Han en forme d’Alleluia !
 
 
missel des fous
 
Missel de la fête des Fous
 
  
Cette “cérémonie” a perdurée très longtemps malgré les protestations de certains évêques , comme Eudes, évêque de Paris au XIIème siècle, ainsi que d’autres par la suite … devant la tournure que pouvait parfois prendre la chose …
 
Le Pape Innocent III y mis fin par une Bulle au XVème siècle.
 
L’âne disparut  donc alors, mais la fête continua jusqu’ au XVII ème siècle !
 
Témoin, un Acte du Chapître de Sens qui en 1517, recommandait en ces termes la modération aux assistants : ”Aux vêpres on ne versera sur la tête des Préchantres des Fous qu’un seul seau d’eau et sans leur faire de mal ”
 
Les choses ayant probablement dégénéré quelque peu par la suite, cette pratique fut définitivement abandonnée en 1640 par le Concile Provincial de Sens.
 
 
 

La procession du hareng …

procession du hareng
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Je vous propose une nouvelle fois de poursuivre notre petit voyage sur le chemin des fêtes de l’ancienne France..
 
Dans le précédent article au sujet de la « fête de l’Âne et des fous », nous avions pu constater que …  l’ Eglise riait volontiers !
 
Nous sommes, de nos jours, si souvent imbibés d’un anti-christianisme viscéral, doublé d’un cartésianisme aride et suspicieux (merci l’éduc nat !), que nous ne pouvons encore vraiment nous imaginer de telles choses  …
 
Quelques-uns de ses clercs, les chanoines, par exemple allaient même parfois trop loin …
 
Rutebeuf et Boileau le mentionneront dans leurs écrits.
 
Ainsi, avons-nous témoignages nombreux de l’âme paradoxale, à la fois fervente et rigolarde, de ces pratiques disparues qui aujourd’hui nous paraissent, à nous autres « modernes », crédules, naives et pour tout dire un peu méprisables ! Ainsi en va-t-il de la « Cérémonie de la Pelotte« , de la « Bergerette« , dite aussi « Danse des Chanoines« (car les Chanoines dansaient), ou encore de la « Procession du hareng » à Reims

 

 Domenico_Quaglio_1787_-_1837_Die_Kathedrale_von_Reims

   La Cathédrale de Reims par le peintre Domenico Quaglio 1787-1837

 

En effet, suivant leur Règle, les chanoines, qui vivaient en commun, recevaient « quatre à cinq bons litres de vin à boire par chaque jour. » ….
 
Comment après cela s’étonner de quelques idées riantes ! Ils ne faisaient que mettre en pratique l’adage romain :
 
« Bonum vinum leatificat cor hominem » !
 
Pourquoi d’ailleurs en aurait-il été autrement ? Dieu était alors tout proche des hommes. Le bon curé et ses paroissiens le percevaient tout simplement comme un bon père de famille, juste là, de l’autre côté du ciel … L’expression n’est-elle pas restée : Le « Bon Dieu » !!
 
Dès lors, lui manifester sa joie et fêter la Résurection de son Christ par quelques libations et pas de danse, quoi de plus légitime !
 
Ainsi donc, les jours de Noël, de Saint Etienne, de Saint Jean l’évangéliste, de Pâques, de la Pentecôte, le curé menait-il souvent la danse à travers le cimetière et l église …
 
Les Chanoines, pour leur part, dansaient à Auxerre, à Besançon, à Châlons, à Provins
 
C’est à Auxerre que se déroulait le rituel de « la Pelotte« . Tout nouveau chanoine devait présenter à ses confrères lors de la cérémonie, une balle (pelotte) de jeu de paume. Cette remise se faisait en grande pompe devant le public assemblé pour l’occasion.
 
Le nouvel impétrant remettait donc la pelotte au Doyen des Chanoines qui l’acceptait, l’appuyait d’une main sur sa poitrine, de l’autre prenait la main du nouvel arrivant et tous deux se mettaient à danser tandis que les autres chanoines les entouraient d’une ronde au son de l’orgue modulé sur le « Victimae Paschali Laudes »
 
Tout à coup, le doyen des Chanoines s’arretait et lançait la pelotte au sein de l’assistance qui lui la retournait avec grande effusion et grande liesse !
 
Suivait en général une petite collation aux dépens du nouvel arrivé. Cette coutume subsista jusqu’au XVI ème siècle …
 
A Besançon, les chanoines dansèrent jusqu’en 1738 sur l’air de « La Bergerette » !
 
Ensuite … sans doute à la faveur des « Lumières », l’horizon va progressivement s’obscurcir … et la « Bergerette » sera remisée au rayon des niaseries de l’obscurantisme chrétien et de « l’opium du peuple » :
 
Place dorénavant à la Raison et à la « modernité » !
 
A Reims, les choses se corsaient encore : Pour en goûter toute la saveur, représentons- nous ce qu’était alors, Reims, ville des sacres royaux : Les rois successifs avait richement doté la Champagne de privilèges. Pays de grands crus, gouvernée paisiblement par des évêques débonnaires, peuplée de gens d’Eglise, les moeurs y étaient doulces et la vie paisible… bien que la morale dût parfois y subir quelques menues entorses comme nous allons le voir …
 
Il se trouve que les noms de « Margot la gente », «Julienne l’esgarée », « Jacquette la blanche fleurette », « Guillemette porte-cuyrasse », « Edeline », l’Hotesse de « La Truye-volant », pour n’en citer que quelques-uns, sont mêlés de près à l’histoire des chanoines de Reims.
 
dames moyen age

 

Il est, de même resté dans l’histoire, que toutes avaient visage« frais et riant », le pas « de gracieuse allure », le rire « jeté à l’aventure », menaient grand train, avaient servantes, servants et même pages « aux blonds cheveulx »… pour porter les messages …
 
Les soins de leur beauté étaient leur grande affaire ! Elles se faisaient avec moult pâtes et onguents dents blanches et joues vermeilles…
 
… Et cependant elles étaient dévotes …
 
Autour d’elles papillonnaient bien sûr une foule de jeunes « fringueraulx », vêtus comme Ducs quoique n’ayant souvent vaillant « qu’une pomme » … Ils venaient de toute la Champagne pour « patheliner » les-dites mignones et danser au son du fifre dans tous les bals et galantes assemblées qui y fleurissaient alors.
 
Bien que ces armées de jouvenceaux, godelureaux ou beaux seigneurs, rivalisassent entre eux de bonnes mines et de beaux habits, ces Dames s’obstinaient à leur préférer … clercs ou chanoines …
 
Quelle époque !
 
C’est à Reims aussi que nous aurions pu également assister alors à la « Procession du hareng », qui se passait à peu près ainsi :
 
De la cathédrale Saint Rémi sortait un beau matin toute une procession de chanoines, rangés en double file. Chacun d’eux avaient accroché à ses basques un hareng saur au bout d’une ficelle … et faisait tous ses efforts pour écraser du pied le hareng qui le précédait … tout en évitant, d’un preste et subtil mouvement, que le sien échappe au pied du coreligionaire suivant …
 
Quels rires éclatants et joyeux devaient alors fuser de cette candide assistance quand un maladroit laissait écraser son hareng !
 
Cette curieuse procession se déroulait à l’entrée en Carême … pour rappeler à la population que le temps du jeûne … et du poisson… était revenu !
 
 
procession du hareng

 

Il reste cependant pour l’âme nostalgique du poête le spectacle réjouissant des petits « pointus » à l’architecture millénaire qui prennent encore la mer à l’aube en pétaradant paisiblement dans les odeurs matinales d’iode, et sur fonds d’horizons doucement vaporeux de Mare Nostrum … 
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Les Hospices de Beaune en Bourgogne.

 
 
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Nous sommes à Beaune, XVe siècle :
 
Le pays est ravagé par la guerre de Cent Ans. La misère et les famines suscitent prédateurs, brigands en tous genres, sinistres compagnons de la désolation. 
 
Les démunis cherchent assistance et réconfort auprès des puissants. La ville fortifiée de Beaune ne fait pas exception, mais il n’y a aucune possibilité d’y accueillir tous les malheureux qui se présentent …
 
En 1440, face à la détresse d’une population éprouvée, Nicolas Rolin, Chancelier du Duc de Bourgogne Philippe Le Bon, et son épouse Guigone de Salins décident la création d’un hospice. 
 
 
Rolin obtint par « lettres patentes » l’exonération de toutes charges fiscales et féodales, ainsi que de toutes autres prestations de services ou d’impôts envers la maison ducale. 
 
La protection de l’Hôtel-Dieu fut alors placée sous la sainte garde du Tout-Puissant. 
 
Le Pape Eugène IV plaçe cette œuvre de charité sous la tutelle du siège épiscopal, par une brève datée du 8 septembre 1441. 
 
Dès lors, affranchi du joug des évêques d’Autun ainsi que de toute autre domination cléricale, l’hôpital jouit ainsi d’une totale liberté d’action. 
 
 
En  1443 la fondation de l’Hôtel-Dieu de Beaune est officiellement proclamée. 
 
 
 
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Le texte précise ainsi la mission de l’ établissement : 
 
 
 »Moi, Nicolas Rolin, en reconnaissance des grâces et des biens dont Dieu, source de toute bonté, m’a gratifié ; dès maintenant, à perpétuité et irrévocablement, je fonde, érige, construis et dote dans la ville de Beaune, au diocèse d’Autun, un hôpital pour la réception, l’usage et la demeure des pauvres malades, avec une chapelle en l’honneur de Dieu Tout-puissant et de sa glorieuse mère la vierge Marie, à la mémoire et à la vénération de Saint Antoine, abbé, dont il portera le nom et le vocable, en lui donnant les biens propres que Dieu m’a concédés ».
 
 
Ainsi chaque matin  »devra être donné du pain blanc aux pauvres demandant l’aumône devant la porte du dit hôpital », écrira Nicolas Rolin.
 
Tout sera mis en œuvre pour que gens de peu « y soient reçus, alimentés et soignés, aux frais du dit hôpital, jusqu’à ce qu’ils soient  revenus à la santé ou en convalescence ».
 
Le 1er janvier 1452  le premier patient est accueilli dans les murs. 
 
Le 31 août 1459 :   proclamation d’une charte réglementant la gestion complète de l’Hôtel-Dieu, toujours en vigueur de nos jours. Cette charte ne fut assujettie qu’à une condition : que la fonction de surintendant  soit héréditaire.  
Clause respectée jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. En contrepartie, les Rolin renoncent à toute propriété ou tout revenu des biens appartenant à l’Hôpital. 
 
C’est ainsi que Jean Rolin succéda à son père en 1462, à la mort du chancelier. 
 
 
 
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En 1789  les psychopathes sanguinaires de sinistre mémoire, rebaptisent alors dans leur délire les Hospices : « Hôpital d’Humanité »
 
Laquelle « Humanité », dans son incomensurable bonté, finira par détruire la verrière surmontant l’autel principal de la chapelle, et profanera même la sépulture de Guigone de Salins !
 
Mais le temps passera ainsi que les évanescentes folies humaines, les outrages seront réparés peu à peu … et en 1810 un décret de Napoléon restaurera l’intégralité du statut des religieuses, déchu dans la folie anti-cléricale de 1792. 
 
Protégé depuis sa fondation des convoitises diverses et ce, grâce à l’énergie et à l’esprit d’organisation d’un Français hors du commun, l’Hôtel-Dieu a réussi à traverser les siècles et à poursuivre sa mission caritative…
 
Bel exemple de ténacité et de continuité historique !
 
 
 
*
 

L’Abbaye de La Chaise-Dieu.

Abbaye de la Chaise-Dieu
Abbaye de la Chaise-Dieu
*
Le visiteur qui arrive sur cet âpre plateau du Livradois, peut, sans beaucoup d’imagination, se transporter au XIème siècle : Robert de Turlande, alors comte et chanoine de Brioude, s’y installe avec deux compagnons auprès de la minuscule chapelle dédiée à Saint Vital et à Saint Agricol, afin d’y vivre dans la solitude de Dieu.
Il appela ce lieu désolé :  » Casa Dei  » (la maison de Dieu), qui devint La Chaise-Dieu.
L’Eglise Catholique était alors marquée, et ce depuis le VIème siècle, par un fort élan monastique dans le sillage de Saint Benoît, fondateur du monastère du Mont-Cassin où la vie était réglée par la devise
 *
« Orare et Laborare ».
 *
Après Cluny en 910, ce fut donc La Chaise-Dieu qui commença à surgir de terre en 1043.
Comme toutes les constructions de ces hauts plateaux du Massif Central, le matériau est le Granit gris, non le gris froid et bleuté de celui du Tarn, mais un beau gris chaleureux tirant sur les ocres … et qui s’allie si bien aux verts Bronze des toisons de pins sylvestres environnantes.
Robert était doté d’une foi vive, d’une charité profonde, ainsi que d’une énergie hors du commun.
L’abbaye deviendra ainsi un lieu d’accueil et d’aumône comme il le résumera plus tard dans son testament :
… » Vous savez mes frères, comment la Charité du Christ nous a réunis ici, comment le Seigneur nous a appris à donner tout ce qui est en nous et à le donner à tous, connus et inconnus, riches et indigents … »
L’oeuvre et le rayonnement de Robert de Turlande furent tels qu’en 1067, à sa mort, l’abbaye et les prieurés qui en dépendaient comptaient trois cent moines !
L’abbatiale sera évidemment fermée lors de la révolution en 1790, tous ses biens saisis par l’Etat, et une partie, hélas, pillée par la populace.
Les tapisseries du choeur furent néanmoins protégées par des paysans courageux qui les cachèrent alors dans le foin de leurs granges …
Fort heureusement pour nous, puisqu’elles furent ré-réinstallées à leur place d’origine en 1820 : Il s’agit d’une des rares suites complètes de tapisseries de chœur, incontestablement l’une des plus belles au monde.
Aujourd’hui La Chaise-Dieu est une petite bourgade de 800 habitants. L’abbaye abrite une congrégation des frères de Saint Jean depuis 1984 et accueille tous les étés un grand festival de musique classique depuis 1966.
 *
*
 
LaChaiseDieu

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*

 

Domine salvam fac Galliam !

 » Domine Salvam Fac Galliam « 
Antienne traditionnelle pour la France qui était chantée après la communion dans toutes les églises avant la loi de Séparation de 1905. 
Elle subsiste parfois encore en Alsace-Moselle et dans quelques lieux de cultes traditionnels. 
L’antienne a subi les variations imposées par les régimes : Domine salvum fac Regem, Domine salvum fac Imperatorem, Domine salvam fac Rempublicam ou Domine salvam fac Galliam.
 Dómine, salvam fac Gálliam 
Et exáudi nos in die
qua invocavérimus te. 
*
Seigneur, sauve la France,
Et exauce-nous au jour
où nous t’invoquerons.
 *

… ou  » L’Hymne nationnal  » de la France Chrétienne …

 

Prodigieux héritage.

Pièce pour Clavecin de François Couperin Compositeur français né le 10 novembre 1668 à Paris et mort le 11 septembre 1733.

 

***

« Enfants, comprenez bien pourquoi la France est appelée douce. On l’a
nommée ainsi à cause de sa courtoisie, de sa finesse, de son coeur joyeux et
tout noble.
Mais la douceur n’est pas faible, elle n’est pas timide.
La douceur est forte. La douceur est armée pour la justice et pour la paix.
Elle ne fait pas d’inutiles moulinets avec son épée, mais elle en a une le long de
son flanc, et elle en tient la garde dans sa paume solide et calme.
Sans elle il n’y a que violence. On la reconnait tout de suite dans les victoires qu’elle
remporte. Elle a pitié de ceux qu’elle a vaincus. Elle se les concilie, elle sait
que le monde ne peut être sage sans une puissance qui règle et punit, mais
elle sait aussi qu’il ne peut être heureux si les âmes ne sont pas conquises,
charmées, libres dans leur amour, reconnues pour des hautes puissances,
traitées en immortelles.
La France justicière, la France guerrière, la France
conquérante est encore la douce France.
(…)
Un de mes lecteurs m’a dit : « C’est le catéchisme de la France que vous
faites ! » Ah ! Que je voudrais l’avoir fait ! Que je voudrais avoir glorifié
toute l’âme de la France ! J’ai seulement essayé de vous dire :
 » Aimez-la bien, servez la bien. »
Mais souvenez-vous que je n’ai pu tout dire et que
nous aurons toujours plus de raisons qu’un livre n’en peut tenir, d’aimer
une patrie comme la nôtre. »
 
« La Douce France »
 
René Bazin
 
(Avant-propos. 1913)
 
 
 
***
Histoire, Paysages modelés par l’homme, Architecture, Artisanats, Arts, Traditions, Savoir-Faire, Gastronomie … de la France réelle :

 

 RETROUVONS LA MEMOIRE !!! 

 

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