Les petits « Pointus » de Mare Nostrum.

Les petits « Pointus » de Mare Nostrum à la pointe du Gaou 

(Le Brusc, Département du Var)

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Le Brusc
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Vers 600 ans avant notre ère, les Grecs venus de Phocée, fondaient Massalia, mais ce ne fut que vers le IIIème siècle avant J.C. qu’apparut le comptoir de Taurœïs : Le Brusc (En Provençal : fagots de branches ou de souches de bruyère que l’on faisait brûler pour faire fondre puis gratter le goudron des coques de bateaux de pêche.)
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Tauroeïs devint ensuite Taurœntum sous l’occupation romaine, avant que
Wisigoths, Ostrogoths et Francs, ne déferlent tour à tour.
Le Brusc fut par la suite totalement déserté du VIII ème au Xème siècle en raison des incessantes invasions des pirates Sarrazins …
 Ce n’est qu’en 950 à la bataille de Malogineste tout près du Brusc que ceux-ci furent définitivement arrêtés : Un oratoire commémore encore aujourd’hui cet événement :
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L’ancien Oratoire de Malogineste
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L’Oratoire de Malogineste reconstruit en 1965
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Seule l île des Embiez à une encablure, continua à être habitée de par l’exploitation des salines appartenant aux moines de St-Victor à Marseille, seigneurs de Six-Fours à cette époque.
L’autre activité historique du Brusc était une « Madrague » ou port de pêcheurs aux filets.
Celle-ci appartint longtemps à Messire François de Boyer de Foresta, Chevalier et Seigneur de Bandol, Conseiller du Roy Louis XIV, second président du Parlement de Provence, propriétaire « des postes à poser madrague pour la pêche des thons depuis La Ciotat jusqu’à Antibes ».
Beaucoup plus récemment, Le Brusc connut une des période les plus sombres de son histoire puisque bombardé en juin 1944 par les alliés : La population dut être évacuée en totalité et la majeure partie des bâtiments fut détruite par ce bombardement …
La reconstruction qui s’en suivit n’a, hélas, pas toujours été très heureuse ni respectueuse du passé …
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Il reste cependant pour l’âme nostalgique du poête le spectacle réjouissant des petits « pointus » à l’architecture millénaire qui prennent encore la mer à l’aube en pétaradant paisiblement dans les odeurs matinales d’iode, et sur fonds d’horizons doucement vaporeux de Mare Nostrum
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