Excellent article du blog d’Alain Benajam, président du Réseau-Voltaire :
Des idiots utiles.
Les USA et leurs multiples « think tank » auxquels participent des intellectuels de renom sont passés maîtres dans la conduite de l’opinion publique, exactement la ou ils le veulent, c’est à dire dans son acceptation des guerres impérialistes qu’ils conduisent ou ont l’intention de conduire. Des scénarios, prévus de longue date sont soigneusement mis en œuvre dans une société du spectacle comme l’appelait Guy Debord, ce théâtre fait jouer des « idiot utiles » c’est à dire des gens, des groupes allant inexorablement dans le sens voulu par l’impérialisme sans qu’ils le désirent et tout en s’en défendant. La pièce actuellement jouée est celle « du clash des civilisations » et de la « guerre au terrorisme » dit islamiste. Musulmans radicalisés et identitaires occidentaux tout autant radicalisés par d’habiles manœuvres de l’impérialisme en seront les acteurs dit « idiots utiles ».
Une société du spectacle dont l’oligarchie mondialiste tire les ficelles
Fomenter des guerres, des émeutes raciales ou religieuses est une très vielle technique de pouvoir. Les USA n’ont apporté qu’une science améliorée déjà décrite par Machiavel au début du16 ème siècle mais utilisée par les puissants depuis toujours.
Pendant très longtemps et dans la plus grande parti de son existence, l’humanité n’a pas connu de séparation en classes sociales. Les femmes cueillaient, les hommes chassaient, seul un chaman était à part dans un rôle qui consistait surtout à soigner malades et blessés, mais aussi à expliquer les mystères de la vie. Les hommes étaient pour la plus part nomades, suivant le gibier dans sa migration.
Quand les humains découvrirent l’agriculture ils devinrent évidemment sédentaires, construisirent des villages permanents dont certains par coalitions devinrent des cités. Il subsista encore longtemps des chasseurs cueilleurs notamment dans les forêts tropicales isolées, jusqu’à une date récente ce qui à fait que leur mode d’organisation social est connu.
Quand un grand nombre d’humains se coalisèrent en cités ils séparèrent les fonctions des uns et des autres. Les conflits entre cités ou l’extension de la cité sur le plat pays fit des prisonniers qui utilement se transformèrent en esclaves qui prirent en charges par contrainte les différents travaux particulièrement ceux de l’agriculture.
Les guerres devenant quasi permanentes une classe de guerrier se forma avec des chefs de guerre qui prirent le pouvoir dans les cités car possédant les moyens de coercition.
Partout ou des cités s’érigèrent des état se formèrent et des classes sociales différencièrent les humains, en hommes libres, en esclaves, en guerrier, en paysan, en riches propriétaires de la terre et en pauvres. Le chamanisme primaire se transforma en religion d’état, les légendes racontant les fondations de ces cités se transformèrent en théologie ou il fut admis que l’ordre social était divin et que le chef guerrier, roi, ou empereur était désigné par les dieux et ce en dehors de toutes volontés terrestres. Les religions naquirent de cette façon, chacune n’étant plus là pour seulement expliquer la nature mais pour imposer un pouvoir acceptable par la masse des soumis.
Les religions marquèrent l’appartenance vis à vis des autres qui étaient le plus souvent des ennemis ainsi la désignation d’un ennemi devint le corollaire de toutes religions d’état.
En Europe, jusque la guerre de cent ans et principalement dans sa deuxième phase au 15 ème siècle, le sentiment national n’existait pas, seule la religion et la guerre pour la religion réglait l’appartenance fondamentale. L’apparition en France de Jeanne la Pucelle fit émerger autant du côté français que du côté anglais un sentiment d’appartenance nationale. On voit que la guerre, par la désignation d’un ennemi fut la source d’un sentiment d’appartenance autre que religieuse.
On comprend que le sentiment d’appartenance incite à se battre, en se défendant ou en attaquant et que la guerre est une motivation particulière de se classer dans cette appartenance. En outre l’appartenance nationale a supplanté avec le temps l’appartenance religieuse, cependant quand les deux sont réunies contre un ennemi pratiquant une religion différente, la cohésion sociale s’en trouve considérablement renforcée.
La cohésion sociale fondée sur une appartenance permet aux soumis d’accepter leur état car ces soumis se sentiraient particulièrement déchus s’ils se trouvaient, en plus devenir exclus de leur communauté. Les pouvoirs ont souvent usé de la désignation de l’autre, le différent, comme fauteur de problèmes pour endiguer des émeutes. Ainsi le roi de France Philippe le Bel s’en prit aux juifs après des émeutes protestant contre des dévaluations de monnaies, puis s’en prit ensuite aux Lombards, italiens, étrangers pour continuer à calmer le peuple en colère et enfin aux templiers mystérieux.
Cette longue introduction sur l’intérêt que possède un pouvoir d’état à désigner un ennemi me permet d’évoquer le cas particulier des USA.
Les USA, ne possèdent pas de traditions nationales, ses citoyens se nomment eux-même américains, mais c’est le nom d’un vaste continent et tous les citoyens des états qui le compose sont en droit de s’appeler également américains, du nord, comme du sud. Il y a dans ce pays éclaté un déficit de sentiment d’appartenance, déficit qui s’aggrave dans le sud des USA dont les habitants ont souvent encore à l’esprit la guerre de sécession. Les USA se sont construits par la guerre plus que tous autres états, en 239 ans d’existence les USA connurent 222 ans de guerres. Les USA, dont les habitants furent composés d’immigrés européens de différentes nations mais soumis aux WASP (White Anglo Saxon Protestant) ont toujours eu la nécessité de se trouver une cohérence dans la désignation d’un ennemi commun. Cet ennemi commun fut d’abord trouvé naturellement dans des guerres de colonisation d’un territoire d’abord restreint et qui devint au fil du temps les territoires étasuniens actuels. Ces guerres très meurtrières durèrent tout le 19 ème siècle contre les natifs amérindiens, les espagnols, les mexicains. A la vision du cinéma étasunien on observe bien l’idéologie de diabolisation de leurs ennemis précités, présentés comme cruels et fourbes. N’oublions pas que ce territoire fut pris aux peuples autochtones dans une guerre génocidaire permanente.
Les USA ont toujours eu un besoin vital d’avoir des ennemis : espagnols, allemands, japonais, communistes soviétiques. A la fin de la seconde guerre mondiale les USA possédaient une importante industrie d’armement qui composa ce qu’Eisenhower appela le complexe militaro-industriel et avec une importante économie de guerre. Devenue première puissance mondiale les USA tournaient à plein avec comme ennemi l’URSS communiste, ils s’engagèrent dans de multiples guerres en Corée et au Vietnam ce qui alimenta au mieux le fameux complexe.
Qui a connu cette période se souvient de la perpétuelle propagande de guerre diffusée par les médias diabolisant les rouges et faisant de l’URSS l’empire du mal contre lequel il fallait se serrer les coudes et s’armer.
Un ennemi comode pour faire peur.
La fin de l’URSS en 1991, organisée par des traîtres russes comme Gorbachev et Elsine déconcerta les USA qui se trouvèrent soudainement sans ennemi c’est à dire sans moteur pour faire tourner son économie de guerre avec son complexe militaro-industriel hypertrophié. Mais les USA se voyaient les maîtres incontestés du monde et surtout avaient maintenant la possibilité de mettre la main sur les richesse du cœur de l’Île du Monde, la Russie, de Boris Elsine, bonne à piller.
Il fallait impérativement trouver un autre ennemi afin de maintenir à la fois la cohésion nationale et faire tourner l’économie de guerre, la réflexion était lancée d’autant plus qu’un think tank organisé par des « néo-conservateurs » devint très populaire dans l’administration Bush le « Project for a New American Century » (projet pour un nouveau siècle « américain » PNAC).
«…Fondé au printemps 1997, le PNAC se définit comme une organisation bénévole d’éducation dont l’objectif est la promotion d’un American Global Leadership (Leadership global américain). Le PNAC se place ainsi comme groupe de réflexion et d’influence, œuvrant à trouver et engager des moyens de prolonger au XXIe siècle le leadership mondial des États-Unis acquis depuis la Seconde Guerre mondiale, que ce soit dans les domaines politique, économique, culturel ou militaire. Son siège social de Washington, D.C. se trouve d’ailleurs dans le même immeuble qu’une autre organisation défendant les intérêts des États-Unis, l’American Enterprise Institute. » ( Wikipedia)
La même année, paru un ouvrage d’un intellectuel étasuniens Samuel Huntington, professeur à Harvard, : « The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order » (Le choc des civilisations et la refonte de l’ordre du monde).
D’après lui les causes des conflits mondiaux ne seraient plus dues à des volontés de pouvoir d’état sur d’autres, ni à des causes idéologiques après la fin de l’URSS mais à des causes religieuses et civilisationnelles. Il divise ainsi le monde en « civilisations » qui pourraient devenir antagonistes.
Carte de Samuel Huntigton en vert le monde islamique et en indigo le monde chrétien occidental.
Évidemment ce monsieur occulte soigneusement la principale cause de conflit qui est la volonté impérialiste et l’économie de prédation dont les USA se sont faits une spécialité.
Il publie une carte ou il expose ces différentes « civilisations » ou l’on voit les deux plus importante ; la civilisation chrétienne occidentale et la civilisation islamique.
Le décor est ainsi construit il ne suffit plus en cette fin du 20 ème siècle que de jouer la pièce de théâtre prévu pour tromper les peuples en détournant leur attention des réalités impérialistes du monde.
Un nouvel ennemi déclaré, l’islam.
Les « attentats » du 11 septembre 2001 seront le premier acte retentissant de ce clash de civilisations afin de désigner l’islam comme responsable du terrorisme. Auparavant quelques prémices avaient été organisées pour crédibiliser cette manipulation de l’opinion.
Ce que nous en dit Wikipedia :
« Des organisations terroristes commencèrent à cibler les États-Unis et leurs alliés dès les années 1990. L’attentat du World Trade Center de 1993, probablement organisé par Al-Qaïda, a été le premier d’une série d’attaques ciblant les Américains, suivi par l’attentat des tours de Khobar en Arabie saoudite et, en 1998, par les attentats des ambassades américaines en Afrique, en Tanzanie et au Kenya (qui auraient également été perpétrés par Al-Qaida). Le « Front mondial islamiste » déclare le 23 février 1998 que « tuer les Américains et leurs alliés –civils ou militaires– est un devoir pour chaque musulman qui peut le faire dans tout pays dans lequel il est possible de le faire ». Dès ces années, l’administration Clinton promulgue des lois anti-terroristes, dont le Antiterrorism and Effective Death Penalty Act of 1996 et le Illegal Immigration and Migrant’s Responsibility Act qui durcit les conditions d’immigration aux États-Unis.
Après les attentats en Tanzanie et au Kenya, le Président Bill Clinton lança l’opération Infinite Reach, une campagne de bombardements au Soudan et en Afghanistan contre des cibles associés à al-Qaeda. Les frappes échouèrent à neutraliser les principaux chefs terroristes. Peu après vinrent les complots terroristes du passage à l’an 2000 qui ciblaient entre autres l’aéroport international de Los Angeles. En octobre 2000, ce fut l’attentat de l’USS Cole, un navire américain, au Yémen, suivi un an plus tard par les attentats du 11 septembre 2001. »
Al-Qaïda avec son chef supposé, Oussama Ben Laden seront perpétuellement désignés comme les organisateurs des attentats dits islamistes.
L’instrumentation de l’islam au profit de l’impérialisme va se faire en deux phases.
Une première phase sera la fabrication d’un ennemi et une deuxième phase sera le travail de radicalisation des musulmans menés par les alliés wahhabites saoudiens et les Frères Musulmans réfugiés au Qatar.
Phase 1, fabrication du nouvel ennemi islamiste.
D’où vient Al-Qaïda ? Toujours ce que nous en dit Wikipedia.
«…Al-Qaïda (arabe : القاعدة al-qāʿida, « la Base ») est un mouvement salafiste djihadiste fondé par le cheikh Abdullah Yusuf Azzam et son élève Oussama ben Laden en 1987. D’inspiration sunnite fondamentaliste, il puise ses racines chez des penseurs musulmans radicaux comme Abou Qatada, Abou Moussab al-Souri ou Abou Mohammed al-Maqdissi. Il considère que les gouvernements « croisés » (occidentaux), avec à leur tête celui des États-Unis, interfèrent dans les affaires intérieures des nations islamiques et ce dans l’intérêt unique des sociétés occidentales. Il a recours au terrorisme pour faire entendre ses revendications ».
Ici Wikipédia donne du crédit à la thèse US, c’est normal pour un média sous contrôle, mais il est obligé d’un peu se dévoiler.
« …À l’origine, Al-Qaïda est fortement lié à la Première Guerre d’Afghanistan. Le Maktab al-Khadamāt (MAK), créé par Abdallah Azzam en 1980, organise et entraîne les moudjahidines avant de les envoyer en Afghanistan. Le MAK est soutenu par d’autres organisations islamistes, des organisations caritatives et par la CIA qui déploie dans cette période une politique interventionniste dans le souci d’enrayer et d’abattre la puissance de l’URSS, désignée comme « Empire du Mal » par l’administration Reagan, notamment par le soutien aux groupes de toute nature qui peuvent déstabiliser les régimes supposés proches de Moscou. En 1986, Oussama ben Laden, ancien étudiant d’Abdallah Azzam, qui finançait depuis 1982 l’activité du groupe, rejoint le front. »
Cette explication reflète toutes les contradictions et schizophrénies qui seront perpétuellement servies contre toutes logiques.
L’origine dite salafiste d’Al-Qaïda ne dit pas que le salafisme est lié au wahhabisme vision particulière de l’islam de la royauté saoudienne et religion officielle de l’Arabie Saoudite elle même fortement et indéfectiblement alliée et soumise aux USA.
Continuons avec Wikipedia au sujet de l’Arabie Saoudite.
« …Après la disparition du Califat en 1924, la conquête du pouvoir en 1932 et l’exploitation des gisements pétrolifères d’Arabie à partir de mars 1938, la famille des Saoud et le wahhabisme prennent leur essor à la suite du pacte « pétrole contre protection » qui est conclu sur le croiseur USS Quincy le 14 février 1945 entre le roi Abdelaziz ben Abderrahman ben Fayçal Al Saoud et le président des États-Unis, Franklin Delano Roosevelt. Ce pacte permet la protection militaire du régime wahhabite des Saoud par les États-Unis en échange du pétrole. Ainsi, le wahhabisme se développe avec l’apport des pétrodollars et la protection militaire des États-Unis. Ce mouvement se propage alors à l’extérieur du royaume via les médias (télévision, ouvrages, radio-cassettes et sites internet). »
Ce pacte entre Saoud wahhabites et USA est toujours en vigueur et font des USA les protecteurs du wahhabisme inspirateur d’ Al-Qaïda. L’Arabie Saoudite protégée par les USA va contribuer à étendre son idéologie salafiste et à radicaliser l’Islam partout dans le monde. Radicalisation absolument nécessaire pour donner corps au « clash des civilisations » de Samuel Hungtington et de l’impérialisme.
Un autre acteur cher aux anglo-saxons va prendre part à la lutte contre les régimes nationalistes, laïcs et anti-impérialistes arabes : les « Frères Musulmans ».
Puisons encore dans les explications données par Wikipédia au sujet des Frères Musulmans.
«… Son opposition fondamentale et parfois violente aux États laïcs arabes a amené son interdiction ou la limitation de ses activités dans certains pays comme la Syrie ou encore l’Égypte. La lutte contre l’État d’Israël est au cœur du mouvement, et le théoricien du jihad armé, Sayyid Qutb, fut l’un de ses membres égyptiens les plus en vue. Néanmoins, ses différentes branches ont depuis condamné le recours à la violence en dehors de la Palestine. Le mouvement entretient avec les institutions promouvant le wahhabisme saoudien des relations alternant entre coopération et rivalité.
La nébuleuse des Frères musulmans serait coordonnée par la Muslim Association of Britain de Londres, s’appuyant sur la banque Al-Taqwa. »
On voit ici les liens entre Frères Musulmans, proches de Londres et utilisés par le colonialisme britannique contre Nasser avec le wahhabisme saoudien proche des USA.
Mais ce n’est pas tout, une nouvelle idéologie encore plus radicale va naître des Frères Musulmans et du salafisme wahhabite le takfirisme.
Toujours Wikipedia :
« …Le mouvement Takfir wal Hijra est fondé, à sa sortie de prison en 1971, par Moustafa Choukri (1942–1978), un ingénieur agronome égyptien originaire d’Assiout, emprisonné par Nasser à la suite de la grande répression des islamistes de 1965. Initialement, le nom de Takfir wal Hijra a été donné ironiquement par la police et la presse égyptienne, ses membres se désignant sous le nom de Jama’a al-muslimun (« association des musulmans »). Il s’agit d’une scission des Frères musulmans. »
Le grand intérêt pour l’impérialisme de l’idéologie salafo-wahhabite et celle des Frères Musulmans qui sont identiques est leurs rejets de toutes nations légales et leurs volontés de construire un califat mondial. L’impérialisme anglo-saxon a toujours aimé se rapprocher de toutes les idéologies anti-nationales d’où également leurs liens avec la mouvance trotskyste et la nombreuse présence d’anciens trotskystes dans les milieux néo-conservateurs aux USA.
Al-Qaïda, créé par la CIA pour lutter contre les soviétiques et par la suite utilisé contre les serbes de Bosnie aurait échappé au contrôle des USA ? Les inepties de la version officielle des « attentats » du 11 septembre 2001 attribués à cette organisation nous conduisent à en douter.
Pendant des années, suite au 11 septembre 2001, les musulmans seront taxés de potentiellement terroristes avec l’image omniprésente d’un Ben Laden multiforme sur tous les médias. L’image de ce « terroriste » barbu et musulman va durablement se graver dans les esprits occidentaux.
Fort de ce nouvel ennemi l’impérialisme va pouvoir se lancer dans de nouvelles guerres sous couvert de « guerre au terrorisme ».
Puisons toujours dans Wikipedia (version officielle ) ce qui nous est expliqué de cette « guerre ».
« …La guerre contre le terrorisme consiste en plusieurs actions policières, politiques et militaires du gouvernement des États-Unis, appuyé par différents alliés dont l’OTAN, contre différentes organisations liées au terrorisme islamiste, en premier lieu desquelles Al-Qaïda. Ces opérations antiterroristes sont appuyés par une coordination au niveau de l’ONU de divers comités créés par le Conseil de sécurité des Nations unies, qui par la résolution 1373 du 28 septembre 2001 oblige tous les États membres de l’ONU à prendre des mesures législatives contre le terrorisme.
Cette campagne se démarque de la lutte antiterroriste traditionnelle par des actions militaires de grande ampleur à l’étranger, un interventionnisme actif, le fait qu’elle s’oppose non à un État (définition d’une guerre en droit international public) mais à des groupes non étatiques (Al-Qaïda en premier lieu), et qu’elle n’ait pas de terme défini, ce qui a conduit un certain nombre de commentateurs à critiquer la mise en place d’un « état d’exception permanent ». Elle débouche sur la théorisation du concept de « guerres préventives » contre les États accusés d’abriter des groupes terroristes ou susceptibles de leur fournir des « armes de destruction massive », cause de l’invasion de l’Irak en 2003 qui s’est juxtaposée à la guerre d’Afghanistan entamée dès octobre 2001. Outre une lutte directe (démantèlement des cellules terroristes, la destruction des camps d’entraînement, etc.), la guerre contre le terrorisme signifie aussi des enquêtes et les pressions sur les gouvernements, organisations et personnes soutenant les organisations terroristes, et le gel des avoirs soupçonnés d’appartenir ou de servir à des groupes terroristes. »
On comprend aisément tout l’intérêt saisi dans la désignation de ce nouvel ennemi nébuleux qu’est « l’islamisme » dans la prise de contrôle du monde par l’impérialisme et la relance de ce qui avait été formulé par le « Project for a New American Century ».
Phase 2, radicalisation de l’islam et recrutement de mercenaires.
Les wahhabites saoudiens incités par les USA avaient déjà servi, avant 2001 à recruter des mercenaires contre les soviétiques puis contre les serbes. Ils serviront de nouveau de sergents recruteurs non seulement dans tous le monde arabo-musulman mais également dans les pays occidentaux ou la présence de musulmans est nombreuse. Aux wahhabites vont s’associer l’organisation des Frères Musulmans qui a trouvé une base confortable et riche en subsides au Qatar.
Frères Musulmans qataris et wahhabites saoudiens vont financer un très grand nombre de mosquées et d’imams qui diffuseront une image radicale et sectaire de l’islam qui était auparavant minoritaire, allant alors à l’encontre de ce qu’était la religion musulmane.
Les discours vont s’orienter contre l’occident qualifié de moderniste, puis se puiser dans des traditions plus moyen-orientales que musulmanes pour imposer des tenues vestimentaires différentes jamais utilisées ailleurs qu’au moyen-orient comme le niqab et même le hijab (foulard) dont le port, en rien obligatoire par la pratique de l’islam se perdait. Ils vont à la foi influencer les milieux pauvres et plutôt traditionalistes mais également parmi les racailles déboussolées des cités ghettos de l’occident. Ils vont contribuer à renforcer la communautarisation des musulmans et les différencier des pays d’accueils par des pratiques visibles différentes comme le vêtement et alimentation.
En recrutant des mercenaires ils vont également contribuer à déstabiliser des populations en leur désignant un adversaire bouc émissaire épargnant ainsi toutes prises de conscience contre l’impérialisme, évidemment l’impérialisme anglo-saxon manipulant tout ça via ses alliés qataris et saoudiens.
Le « printemps arabe ».
On ne sait pas si le fameux « printemps arabe » fut initialisé spontanément par les tunisiens puis ensuite exploité par les USA ou si ce mouvement fut entièrement organisé. Les USA en profitèrent pour se débarrasser de dictateurs à leur solde comme en Tunisie et en Égypte mais défendant une certaine laïcité de l’état ce qui ne pouvait que déplaire à leurs alliés wahhabites et Frères Musulmans. Partout ils remplacèrent ces militaires plus ou moins nationalistes par des politiciens membres des Frères Musulmans comme déjà ils avaient tenté de le faire contre Nasser en Égypte.
Mais l’affaire tourna mal en Libye et en Syrie, les peuples ne se firent pas manipuler aisément, il fallut utiliser une manière plus radicale et violente. L’impérialisme eut alors recours à la même méthode qui leur réussit si bien en Afghanistan pour chasser les soviétiques, l’utilisation de mercenaires islamistes radicaux.
On en revint à Al-Qaïda qui fut très rapidement remis en ordre de marche en 2011, cette rapidité dans son utilisation contre la Libye de Khadafi démontre que les USA n’avaient mis cette organisation que dans un sommeil vigilent. Les quelques étudiants de bonnes familles qui participaient aux premières manifestations furent rapidement remplacés par des barbus armés et entraînés au combat. Mais le fanatisme religieux lancé contre l’état anti impérialiste libyen ne suffit pas, on trouva une nouvelle motivation dans la drogue, la prise de drogue Captagon tout de suite dénoncée par Khadafi et évidemment démentie par les USA et affidés, qui ne voulaient voir dans ces mouvements particulièrement violents que l’action de merveilleux révolutionnaires attachés à la démocratie. (la consommation de drogue est un puissant interdit musulman)
Religion sectaire, drogue, bombardements massifs et action des hélicoptères de combats eurent raison de la résistance héroïque des Libyens.
Le scénario libyen qui fonctionna, bien qu’avec difficulté, voulut se répéter en Syrie selon le même protocole mais le peuple syrien résista. La Russie et la Chine bloquèrent à l’ONU un projet similaire à celui qui réussit en Libye celui d’utiliser la force aérienne massive occidentale pour mettre à la raison le peuple syrien et se dirigeants.
Le recrutement de jihadistes devait s’accélérer pour essayer de vaincre l’héroïque Armée Arabe Syrienne composée de conscrits.
Certains mouvements jihadistes comme Al-Nosra ne cachèrent plus leur appartenance à Al-Qaïda ce qui n’empêcha pas le ministre français des affaires étrangères d’affirmer qu’ils faisaient « du bon boulot » en massacrant sous l’emprise du Captagon et de la manière la plus horrible hommes femmes et enfants.
Al-Nosra, qui s’affirme affilié à Al-Qaïda mis sur une liste d’organisation terroriste par les USA et l’ONU est néanmoins considérée maintenant comme une organisation modérée pouvant bénéficier de l’aide militaire étasunienne.
L’Etat Islamique (Daesh).
L’utilisation de la violence paroxystique, dans les massacres de masse et le nettoyage ethnique, était une nécessité pour l’impérialisme dans son projet de remodelage du Moyen Orient et qui ne pouvait néanmoins se livrer à de telles crimes de guerres directement.
Aider des combattants contre l’état syrien, posait des problèmes à l’impérialisme qui était en train de dévoiler sa duplicité dans sa pseudo guerre au terrorisme. Il fut alors décidé de séparer les jihadistes en bons et en mauvais. On soutiendrait ouvertement des massacreurs appelés « modérés » et des massacreurs appelés radicaux. L’État Islamique (Daesh) fut ainsi créé pour montrer au monde que les USA combattaient bien le terrorisme.
L’intervention russe du début novembre 2015 jeta le trouble et même la panique au sein de l’impérialisme qui voyait ses protégés, terroristes modérés détruits par l’aviation russe. Tout s’éclairait enfin, l’action de la Turquie membre de l’OTAN avec au gouvernement des Frères Musulmans soutenant Al-Qaïda pourtant désignés encore comme organisation terroriste devenait visible.
Les USA et leurs affidés de l’OTAN du Qatar et de l’Arabie Saoudite apparurent bien comme les parrains d’organisations désignées par les USA eux mêmes et la communauté internationale comme terroristes.
Les attentats en Europe particulièrement en France.
Les attentats récents en France et en Belgique attribués bruyamment à des islamistes ne sont plus curieusement revendiqués par Al-Qaïda comme précédemment mais maintenant par l’Etat Islamique, (Daesh). Al-Qaïda accusée depuis 14 ans de tous les mots deviendrait soudainement sage et modérée. Comme avec Al-Qaïda ces attentats revendiqués maintenant par Daesh comportent de multiples zones d’ombres et d’impossibilités techniques qui font immédiatement penser à des opérations sous faux drapeaux. Daesh comme Al-Qaïda serait une organisation fabriquée par les USA ?
Les pick-up Toyota flambant neufs provenant des USA, le trafic de pétrole volé avec une noria de camion citernes vers la Turquie et Israël, trafic démontré par la Russie par images satellitaires, les USA ne possèdent ils pas de satellites espions ?
Les convois de Daesh protégés par des hélicoptères Apache, le parachutage soit disant par erreur de munitions par les USA à Daesh, les bombardements meurtriers par les USA de l’armée irakienne et maintenant l’exfiltration vers les USA de dirigeants de Daesh en déroute vers les USA après la reprise de Ramadi par l’armée irakienne.
Convoi de Daesh protégé par un hélicoptère qui ne peut être que US (à 1mn40)
Les éléments de preuves n’en finissent pas montrant l’implication des USA directement au côté de l’Etat Islamique et de la fiction de la « guerre au terrorisme ».
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