Cahiers de doléances de 1789 (2)

cahiers de doléances 1789

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Dans un article précédent emprunté à Démocratie Royale, nous avions vu combien ces fameux cahiers avaient été largement instrumentalisés par « la première secte de France » pour parvenir à ses fins criminelles.

Un autre éclairage, qui reprend les travaux quasi-inconnus du grand public et pourtant passionnants d’Edmé Champion, nous est donné dans l’article qui va suivre.

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L’auteur, à la différence de l’analyse faite dans l’article de Démocratie Royale, conclut que c’est la misère et la forte demande de réformes profondes d’une majeure partie de la population qui ressort en tout premier lieu de ces Cahiers, sans évoquer, semble-t-il, le rôle de la Secte qui n’existe pas …

Edmé Champion a fouillé une quantité invraissemblable de cahiers de doléances pour arriver à cette conclusion, bien qu’il n’y ai trouvé nulle part :

* D’hostilité envers le Roi et la monarchie !

* De volonté d’établir une république et un régime parlementaire.

* Un quelconque anti-cléricalisme anti-catholique (bien souvent au contraire la demande de protection de la religion contre la « philosophie nouvelle » !)

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Il est donc parfaitement passionnant de relever que ces deux constats sont  parfaitement complémentaires et mettent en lumière la façon habituelle de « La Secte » d’instrumentaliser les difficultés du pays à son profit exclusif ainsi qu’à l’avancement de son agenda mortifère, mais jamais, au grand jamais, en vue du  véritable Bien Commun !!

 Leur but en 1789 n’a donc jamais été de résoudre les différents problèmes qui se posaient au pays pour le bien de tous, mais d’établir définitivement le système qui leur permettrait de grenouiller et de prospérer sans entrave, au prix de n’importe quel crime et en n’importe quelle quantité:

C’est là leur signature !

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L’article suivant est donc tiré de :

http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article5095

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Travail destiné à brosser le portrait sans fard de la France à la veille de la Révolution, « La France d’après les Cahiers de 1789 », publié en 1897, révèle que le Tiers-Etat, qui supplie alors « le roi de défendre la foi contre les atteintes de la nouvelle philosophie », ne réclame pas l’ « égalité », ne songeant à l’abolition ni de la noblesse ni du clergé ; ne suggère jamais l’idée d’une guerre de classes, qui lui est étrangère ; que le désir de « liberté » n’a à l’époque jamais été assimilé au souhait d’instauration d’un système parlementaire.

En revanche, les Français de 1789, affamés par des disettes successives, aspirent à de profondes réformes gouvernementales et administratives qui tardent à être menées, ainsi qu’à une plus grande unité législative préservant néanmoins une décentralisation propre à favoriser le développement de la vie intellectuelle, commerciale et industrielle des provinces.

« Tout le monde a parlé de l’esprit de la Révolution française, les uns parce qu’ils avaient lu le Moniteur, les autres parce qu’ils avaient lu les comptes rendus du club des Jacobins » écrit en 1899 et quelques mois avant de devenir académicien, le titulaire de la chaire de poésie française à la Sorbonne Emile Faguet, dans Questions politiques:

« Ce que la France voulait en 1789, l’a-t-elle dit ? Oui, elle l’a dit dans les Cahiers de 1789. »

« Lisons les Cahiers. C’est probablement le moyen de savoir ce qu’elle voulait « , écrit quant à lui Edmé Champion en 1897, dans « La France d’après les cahiers de 1789 », ouvrage à partir duquel Faguet se propose de décrire la France de 1789.

Or les Cahiers, qui, à la vérité, sont d’une lecture difficile, personne ne les a jamais lus, explique Emile Faguet.

Tocqueville y a jeté les yeux ; mais il s’est arrêté beaucoup plus sur les papiers administratifs de la Touraine et du Languedoc.

Taine a promené ses regards sur les Cahiers ; mais, comme Edmé Champion l’a irréfutablement prouvé, il ne s’y est pas appesanti beaucoup il faut l’avouer.

Edmé Champion a lu tout ce qu’on en peut lire en France ; avec sa conscience et sa diligence infinie, il les a dépouillés complètement ; avec sa modestie bien connue il déclare encore que le travail auquel il s’est livré ne suffit pas, qu’il faut déterrer, et réunir et compulser d’autres cahiers encore, qui existent et qu’il n’a point vus ; mais enfin il a fait, en 1897, sur les véritables vœux de la France en 1789 l’enquête la plus sérieuse qui puisse être faite, et l’enquête qui n’avait été faite par personne.

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Edmé Champion

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Ce travail, mené à bien par l’homme le plus impartial du monde, est de tout premier intérêt ; cette « leçon de choses » est la plus solide leçon qui ait jamais été donnée sur la Révolution française. Les hommes du Tiers-État n’avaient pas lu la Révolution d’Edgar Quinet (républicain convaincu qui publia La Révolution en 1865).

Ils étaient aussi loin que possible de l’avoir lue et de l’écrire. Tout simplement ils mouraient de faim et désiraient cesser de mourir. Il n’y a pas autre chose dans les Cahiers de 1789.

Ont-ils désiré, comme on l’a beaucoup dit, l’Égalité, ce rêve de tous les Français ? Presque point. Les cahiers du Tiers ne la réclament jamais. Ils reconnaissent souvent qu’il ne faut point songer à abolir les distinctions et privilèges anciens qui font partie de la constitution du royaume et qui la consolident. Les beaux esprits, là-bas, à Paris, disent que le Tiers-État c’est toute la nation ; mais le Tiers-État ne le dit pas. Il ne songe à l’abolition ni de la noblesse ni du clergé comme ordres à part dans l’Etat. L’idée d’une Révolution politique ou l’idée d’une guerre de classes lui est totalement étrangère. Il ne songe qu’à vivre en bonne harmonie avec les autres ordres, mais il veut vivre ; il demande les moyens de vivre. Il ne demande pas davantage.

Ont-ils désiré la Liberté ? Le mot liberté est si vague qu’ici il faut préciser. La liberté politique c’est le self-gorvernment. Un peuple est libre quand le gouvernement est son délégué. Il est libre encore quand le gouvernement, sans être son délégué, est son subordonné. Il est libre donc quand il peut contrôler et ne pas ratifier les actes de son gouvernement ; il est libre quand le gouvernement ne peut pas lever sur le peuple un impôt non consenti par le peuple. Et en dernier analyse, ce dernier point suffit. Dès que le peuple a la clef de la caisse, le gouvernement par cela seul sera contrôle, donc subordonné, et ce sera à peu près la même chose que s’il était délégué. Un peuple libre est un peuple qui vote son budget. Un conseil des finances, nommé par le peuple et votant le budget, ce conseil ne fût-il pas législatif, voilà l’organe de liberté nécessaire à un peuple. Un peuple est libre quand il nomme une Chambre qui vote le budget.

Or le peuple de 1789 a-t-il demandé cela ? Pas le moins du monde, reprend notre académicien. Et ceci est tout à fait curieux:

« Je n’ai pas vu, dans tout ce que Edmé Champion a cité des Cahiers, une seule allusion au système parlementaire.

La Révolution a créé le système parlementaire en France ; mais la France de 1789 ne l’avait pas demandé.

On me dira qu’il était contenu implicitement dans les vœux exprimés par la France en 1789. C’est mon avis. Quand les cahiers demandent qu’il ne soit pas permis « à qui que ce soit, s’autorisât-il du nom du roi et même d’un ordre surpris à Sa Majesté, de percevoir aucun impôt qui n’aurait pas été accordé par les états généraux, ou de prolonger la perception d’iceux au delà du temps pour lequel il l’aurait accordé », il est clair que cela mène à tout. Il est clair que si ce vœu est réalisé, il ne pourra l’être que par la perpétuité, au moins par la périodicité des états généraux votant l’impôt, et c’est le système parlementaire à bref délai, « dans toute sa beauté comme disait Beulé.

D’accord, mais enfin ce système parlementaire, même à l’état rudimentaire, les cahiers ne le demandent pas ; ils n’y songent pas ; ils ne semblent pas en avoir la moindre idée. Disons la vérité : ils n’en ont pas la moindre idée.

Leur pensée, c’est d’avoir une loi fixe, en finances comme en autre chose, obligeant le roi, lui traçant une limite, et que cette loi soit établie par les états généraux qu’ils sont en train de nommer. Et ensuite ? Eh bien, ils ne songent pas à ensuite. Ensuite, beaucoup plus tard, s’il y a de nouvelles infortunes, on réclamera des états généraux, comme on le fait aujourd’hui, on les nommera, et ils remédieront. La périodicité des états faisant la loi des finances et en contrôlant l’exécution, c’est-à-dire le système parlementaire, c’est-à-dire la liberté politique, est une idée qui n’existe pas dans les Cahiers. Les hommes de 89 n’ont pas plus songé à la liberté qu’à l’égalité.

Cela veut dire qu’ils étaient des monarchistes.

L’idée qu’un Français de l’Ancien Régime se faisait de la monarchie était celle-ci : « Le roi gouverne. Il gouverne conformément à la loi ; car nous ne sommes pas des Turcs, nous avons des lois. Quand il ne gouverne pas conformément à la loi, c’est que la loi est mal faite ou qu’il n’y a pas de loi. Dans ce cas-là, il faut en faire une. Les états généraux sont institués pour faire ou suggérer une loi précise et conforme aux nécessités nouvelles que le temps apporte. Quand ils ont rempli cet office, ils s’en vont ; et le roi gouverne conformément à la loi nouvelle. »

Et ne faut-il pas qu’il soit surveillé et contrôlé dans l’exercice de son pouvoir, dans la manière dont il exécute la loi ? Mais alors il ne gouvernerait pas ! Mais alors, vous n’avez donc pas confiance en lui ? Vous n’êtes donc pas monarchistes ?

Tout le monde en 1789 était monarchiste et personne ne voulait du pouvoir arbitraire ; et tout le monde, plus ou moins confusément, croyait qu’il suffisait d’une loi précise pour que le pouvoir ne fût pas arbitraire. Quant au gouvernement du pays par le pays, quant au système parlementaire continu, personne, presque, ne me semble y avoir songé, parce que cela, c’est, au fond, le républicanisme, et qu’il n’y avait pas de républicains en 1789.

Les Cahiers n’ont donc, en vérité, demandé ni l’égalité ni la liberté.

Ont-ils songé, d’autre part, à une grande régénération morale de la nation, s’interroge ensuite Faguet ; se sont-ils dit que toute révolution profonde est une révolution religieuse ou ayant le caractère d’une révolution religieuse ? Encore moins.

C’est la grande faute de la Révolution française, selon Quinet, de n’avoir pas voulu, osé ou daigné être une révolution religieuse.

Quinet raisonne ainsi :

« Si la Révolution française était une révolution purement économique et administrative, elle était finie le 4 août 1789. La preuve qu’elle était autre chose, dans les voeux, dans les désirs, dans les volontés, dans la conscience de la nation, c’est qu’elle n’a nullement été finie le 4 août. Elle a continué ; parce que la révolution économique n’était rien du tout, et que, à travers les tempêtes révolutionnaires, c’était la révolution religieuse que les Français poursuivaient. Seulement, mal servis par leurs commettants, ils n’ont pas réussi à la faire. Et elle n’est pas faite encore. Le progrès matériel, qu’est-ce que cela ? La révolution était autrement idéaliste. Une grande révolution religieuse qui voulait se faire, qui ne s’est pas faite, et qu’il faut accomplir, voilà la Révolution française. »

Il est possible, assène Emile Faguet ; mais les Cahiers de 1789 n’éclairent pas sur ce point, ou s’ils éclairent, ce n’est nullement pour nous diriger vers l’idée chère à Edgar Quinet.

Il n’y a pas un mot de révolution religieuse, de révolution morale, de révolution de conscience dans les Cahiers de 89. Les Cahiers de 89 ne sont nullement philosophiques.

La plupart veulent que la religion catholique demeure religion d’État.

« La France, dit Edmé Champion, demeure si foncièrement catholique qu’elle a beaucoup de peine à se défaire de sa vieille intolérance. Ce n’est pas seulement l’Église ; qui, plus de dix ans après la mort de Voltaire, se résigne difficilement à l’édit en faveur des protestants et veut que la religion nationale conserve tous les privilèges d’une religion d’État ; c’est aussi une grande partie du Tiers. En général, quand il admet l’état civil des non catholiques et leur participation à certains emplois, il leur refuse toute place dans l’administration judiciaire, dans l’enseignement, dans la police ; ils n’auront ni temples, ni assemblées, ni cérémonies publiques ; ils seront tenus de garder le silence sur les questions religieuses. »

A Auxerre, le Tiers supplie le roi de défendre la foi contre les atteintes de la nouvelle philosophie à Paris, il sait que « tout citoyen doit jouir de sa liberté de conscience ; mais l’ordre public ne souffre qu’une religion dominante, etc. »

Lisez Edmé Champion. Au point de vue de la « révolution religieuse » les Cahiers de 1789 sont tout simplement réactionnaires.

Ainsi, affirme l’académicien, le peuple de 1789 est religieux et fidèle à l’Eglise catholique en immense majorité.

Il la veut moins riche, oui ; il veut l’appauvrir, oui ; il veut l’abolition de la mainmorte et autres abus inouïs dont vous trouverez le détail dans l’étude d’Edmé Champion ; il veut que des richesses colossales qui ont été données au clergé pour servir au bien public, et qui, depuis longtemps, n’y servent plus du tout, soient enlevées à l’Église. Mais ici nous rentrons dans ce que j’appelle la révolution économique ; et il ne s’agit plus de révolution religieuse.

Liberté, égalité, transformation religieuse et morale voilà ce que les Cahiers de 1789 n’ont pas demandé du tout. Voilà quels n’étaient pas les vœux de la France en 1789.

Mais quels étaient, donc ces vœux ? Voici:

Ce peuple mourait de faim. Les Cahiers sont une longue doléance d’un peuple qui voudrait manger un peu. « La misère extrême du peuple », voilà le refrain des Cahiers de la noblesse et du clergé. Quant au peuple il ne dit pas autre chose, et pour cause : « Je ne sais quoi demander, dit naïvement quelqu’un de Rocquencourt, la misère est si grande qu’on ne peut pas avoir de pain. » Les gens de Pontcarré : « Réduits à la plus affreuse indigence nous n’entendons que les cris d’une famille affamée à laquelle nous regrettons presque d’avoir donné le jour. » A Suresnes, où il y a cinq cents familles, cent cinq ont besoin de secours. A Châtellerault les paysans n’ont jamais mangé que du pain noir ; et maintenant, ils n’en ont plus. En Touraine « la moitié des ménages font réponse qu’ils n’ont pas de pain, versant des larmes, se désirant hors de ce monde ».

La mendicité, à cette époque, c’est purement le brigandage en permanence. Les hordes de mendiants campent dans les paroisses et prélèvent leur impôt, après tant d’autres, par la terreur. « Nous, pauvres laboureurs, disaient les paysans du Boulonnais, sommes bien exposés à bien des peines, de faire l’aumône le jour et même la nuit, aussi bien ceux qui ne le peuvent pas que ceux qui le peuvent, crainte de mauvaises suites, à cause de la grande misère et autres choses. »

Il faudrait des hôpitaux, des asiles, des refuges pour canaliser toute cette misère onéreuse et redoutable. Encore (voici la note pessimiste et désespérée, qui est bien curieuse), encore on ne sait trop s’il le faut bien désirer, « ces établissements multipliant les débauches et les excès ; et l’on entend dire là où il y en a : Nous ne risquons rien de boire et de nous divertir nous irons à l’hôpital. » Quand un peuple en est là !… Voilà le tableau vrai. Savez-vous qui a fait le résumé le plus précis des Cahiers de 1789 ? C’est La Fontaine dans « le Paysan du Danube ».

Quelles sont pour les rédacteurs des Cahiers de 89 les causes de tant de maux affreux ?

1° L’absence de constitution fixe

 2° L’absence de lois précises et les mêmes pour tous

 3° Une administration déplorable

 4° L’existence et le maintien des droits féodaux.

Voilà les maux que les Cahiers de 1789 ont dénoncés.

Ils ont voulu une révolution administrative et une révolution économique,

et rien d’autre.

Ils ont voulu que le domaine national eût son règlement, sa loi précise et fixe, une exploitation intelligente et sans gaspillage, et qu’ainsi tout le monde pût y trouver à peu près sa subsistance. Ils ont voulu exterminer du patrimoine le caprice, l’arbitraire, le temps perdu, l’argent perdu, le travail perdu, pour qu’il rendît au profit de tous et de chacun tout ce qu’il pouvait rendre.

C’étaient des paysans qui trouvaient que la grande ferme n’avait ni bon règlement de travail, ni bons régisseurs, et qui voulaient qu’on leur accordât ces deux biens très précieux. Les vœux n’allaient pas au delà.

Premier point, sur lequel ils sont tous d’accord : donner une constitution à la France ; ne pas voter un sou de subsides avant d’avoir donné une constitution à la France. Ils se sont parfaitement aperçus que la France n’en avait pas. Elle en avait une, mais si ancienne, si surannée et si oubliée que c’était comme si elle n’eût pas existé. La faire revivre eût été lui en donner une vraiment nouvelle. Comme disait très bien M. de Staël un peu plus tard, c’eût été faire une constitution que de « faire marcher une constitution qui n’avait jamais été qu’enfreinte ». Ils avaient parfaitement raison. Ce qui manquait le plus à la France, c’était de savoir comment elle vivait. Elle n’en savait rien du tout. Le roi ne le savait pas ; les ministres ne le savaient pas ; les parlementaires n’en savaient rien, et les sociologues en ignoraient comme les autres.

On allait absolument au hasard, c’est-à-dire en plein arbitraire, mais dans un arbitraire qui sentait qu’il n’était pas légitime, et qu’il aurait dû ne pas être. C’est la pire des situations. Le roi savait qu’il devait obéir à quelque chose, et ne savait pas à quoi obéir ; de sorte qu’il y avait dans ce gouvernement un mélange de témérité et de timidité, qui aboutissait à une perpétuelle inquiétude. L’inquiétude est le mal de la France depuis le XVIe siècle jusqu’au XIXe. C’est un état qui n’a pas de base.

Savoir ce qu’on est, pour savoir un peu ce qu’on devient, c’est le souhait modeste des Cahiers de 1789, dans l’ordre sociologique.

Car, remarquez, tous demandent que l’on fasse une constitution, aucun ne dit laquelle il faut faire. Nulle indication là-dessus. Sont-ils pour l’ancienne constitution redevenue une vérité, comme la Charte de 1830 ? Sont-ils pour un essai du système anglais ? Sont-ils américains, et veulent-ils cette « démocratie royale » qui fut une idée à la mode parmi les beaux esprits de Paris, de 1789 à 1791 environ ? Ils ne le disent pas. Ils ne disent ni ceci ni cela. Le mot le plus net que je trouve sur ce point dans différents cahiers, entre autres dans celui du clergé de Provins, est celui-ci, ajoute Faguet : « Les abus contre lesquels la nation réclame ont une source commune, le pouvoir arbitraire. Ce n’est qu’en le resserrant dans de justes limites qu’on peut espérer de rétablir l’ordre dans diverses parties de l’administration. »

Resserrer les limites de l’arbitraire, soit ; mais cela, encore, est dire seulement qu’il faut une constitution. Il y a l’arbitraire, c’est-à-dire le chaos ; il faut sortir du chaos ; il faut qu’il y ait quelque chose. C’est tout ce qu’ils demandent. Une constitution, rien de plus. Ils semblent dire : « N’importe laquelle, mais une constitution. » Au fond c’est bien leur état d’esprit.

En 1789, on veut que le gouvernement gouverne d’une façon régulière. Voilà tout. Il est vrai que c’est quelque chose.

Le second vœu des hommes de 89, voeu presque aussi unanime, est l’établissement de lois nettes et qui soient les mêmes pour toute l’étendue du royaume. Un peu moins d’unanimité ici. Certaine attache à des franchises ou privilèges locaux dans quelques cahiers. On souhaite bien l’immense avantage d’une législation unique mais on voudrait quelquefois le combiner avec les profits d’une situation privilégiée. C’est très humain. Reconnaissons cependant qu’en général, l’unité et la netteté de législation sont le souhait ardent des hommes de 1789.

J’en suis enchanté, poursuit l’académicien. Mon décentralisationnisme (pardon !) n’en gémit nullement. La pire décentralisation, c’est la décentralisation législative. La décentralisation, c’est une série de mesures, individuelles, locales, provinciales, nationales, pour favoriser le développement, ailleurs qu’au centre, de la vie intellectuelle, commerciale, industrielle. Cela n’a presque aucun rapport avec l’unité de législation. Sous une loi unique, mais bien faite, une immense activité locale peut être permise, encouragée, protégée, et même provoquée.

Du reste nos vénérables pères de 1789 n’entraient point dans ces considérations de haute sociologie. Comme en tous leurs voeux, ici comme ailleurs, leur idée politique était une forme de l’honnête désir de ne pas mourir de faim. Ils désirent la refonte des lois et l’unification de la loi parce que la Picardie n’a pas le droit de faire de l’eau-de-vie avec son cidre, tandis que la Normandie a le droit d’en faire avec le sien ; parce que tel parlement permet de couper le blé comme on l’entendra, ce qui paraît naturel, tandis que tel autre interdit de le couper avec une faux ; parce que le royaume est zébré de douanes intérieures qui rendent tout commerce presque impossible, font la pléthore ici et la famine quatre lieues plus loin ; parce qu’une marchandise expédiée de Guyenne en Provence acquitte sept droits ; parce que sur la route de Paris en Normandie par Pontoise, dans un certain espace de quatre lieues, il y a droit de barrage à Saint-Denis, droit de passage à Épinay, droit de travers à Franconville ; et cela peut s’appeler les droits réunis ; parce que les gens de Toul ne peuvent littéralement pas sortir de chez eux sans rencontrer toutes les lieues des gardes, bureaux, etc. ; parce que l’Alsace et la Lorraine, « provinces à l’instar de l’étranger commercent librement partout, excepté avec la France et la Franche-Comté ; parce qu’on ne peut avoir dans les petites villes avoisinant Paris ni un marché ni un marchand ambulant, crainte qu’ainsi Paris ne soit affamé, et que, pour cette cause, on doit vivre sans manger quand on habite Nanterre ; parce que les routes, sauf quelques-unes, ne sont pas entretenues du tout, les fonds perçus pour leur entretien étant employés à toute autre chose ; parce que tout semble concerté pour rendre impossible la communication entre eux des différents membres du corps territorial.

Si la législation est absurde, l’administration est déplorable. Que voulez-vous que nous fassions de nos enfants ? Des commerçants ? On vient de voir comme le commerce est facile et rémunérateur. Des agriculteurs ? L’agriculture, sans un commerce facile, prompt et libre, est stérilisée, quand il n’y aurait pas dans la mauvaise répartition des impôts et dans les droits féodaux d’autres causes de stérilité que nous verrons ci-après. Des soldats ? Grâce aux nouvelles mesures (car ici le gouvernement de Louis XVI est moins libéral que celui de Louis XIV) ils ne pourront jamais, sinon par des procédés qui sont des fraudes et qui sont dangereux, devenir officiers. Ici la noblesse elle-même est presque aussi desservie que le Tiers. La carrière militaire devient financière tout comme la carrière judiciaire. Un noble pauvre peut tout au plus devenir lieutenant-colonel. Un enfant dont le père est noble, mais surtout riche, « à peine échappé du collège vient avec un étalage de luxe humiliant pour les autres apprendre à un capitaine de grenadiers ce que ce dernier avait enseigné à son père. Les larmes aux yeux, la noblesse supplie Sa Majesté de laisser les grades supérieurs ouverts au mérite. »

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L’imposture de la révolution « française ».

maurice talmeyr

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Quel a été, en 1789, en 1792 et en 1793, le rôle exact de la Franc-Maçonnerie dans la Révolution française ? s’interroge en 1904 l’historien et essayiste Maurice Talmeyr.

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Rapportant que la Franc-Maçonnerie consiste, dans un premier en temps et en apparence, surtout en bals, en banquets et en démonstrations de bienfaisance, il explique qu’il s’agit d’une simple façade, les philosophes des Lumières, et en tête Voltaire, s’appliquant méthodiquement à « maçonniser » les hautes classes de la société afin de préparer la Révolution et le renversement du régime monarchique, tandis qu’en 1785, un congrès de la Franc-Maçonnerie prémédite l’assassinat du roi Louis XVI…

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Remarquable petite vidéo du non moins remarquable site La France Pittoresque 

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Acheter sur Kontre-Kulture :

maurice talmeyr

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A lire absolument pour comprendre la révolution « française » !

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Alain Soral présente dans cette vidéo le livre de Maurice Talmeyr:

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Origine des trois couleurs du drapeau.

premiere-Republique

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Extrait de l’excellent site : http://www.france-pittoresque.com/

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Oui la France !

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La réunion des trois couleurs sur le drapeau national de la France ne remonte qu’à la Révolution française. A cette époque nul de ceux qui adoptèrent la nouvelle enseigne ne songea à regarder en arrière, à rattacher l’enseigne de l’avenir à celle du passé ; c’est plus tard que l’on remarqua comment ce drapeau se trouvait résumer les anciens drapeaux français, comment le drapeau tricolore symbolise les annales de notre patrie.

Une tradition quelque peu contestée veut que les guerriers de Clovis combattant à Vouillé et à Tolbiac aient marché sous un étendard formé par le manteau ou chape bleue de saint Martin, l’un des évangélisateurs et des patrons de la Gaule, alors en grande vénération. Le premier drapeau des armées franco-gauloises fut donc une enseigne religieuse.

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Charles-VII

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Il en fut de même de la bannière de Charlemagne, l’étendard de saint Pierre, que le roi des Francs reçut des mains du pape Léon III (795-816), en 795, cinq ans avant d’être salué du titre d’empereur d’Occident. Cette bannière fut appelée la Romaine ou, plus communément, la Montjoie, du nom de la colline, le mons Gaudii, sur lequel elle fut remise aux Francs. Dès cette époque, le nom de Montjoie devint le cri de guerre de nos aïeux. La bannière papale était une flamme bleue à trois pointes, chargée de six roses rouges.

Cette bannière fit disparaître celle de saint Martin, qui redevint la bannière seigneuriale de l’abbaye Saint-Martin de Tours ; elle resta étendard national pendant toute la durée du règne des Carolingiens (s’étendant de la fin du VIIIe siècle jusqu’en 987, date de l’avènement de Hugues Capet) et celui des premiers Capétiens, et fut remplacée à son tour par l’oriflamme, la bannière de saint Denis.

Le nouvel étendard parut sous le règne de Philippe Ier (qui régna de 1060 à 1108), quand ce prince, ayant réuni au domaine royal le comté de Vexin (1077), dont le dernier comte venait de mourir, eut hérité en même temps du titre et des devoirs de signer avoué ou protecteur de l’abbaye. La bannière de saint Denis était rouge ; sa forme se modifia suivant les époques. Les anciens vitraux et les missels nous la montrent tantôt rectangulaire, tantôt à cinq queues, allongée et fendue, portant gravé sur l’étamine ou étoffe : Montjoie et Saint-Denis, alliance du vieux cri des guerriers de Charlemagne avec celui des milices capétiennes. Son nom lui venait de sa couleur rouge vermeil, aux reflets de feu : l’auri-flamma, l’oriflambe ou l’oriflamme.

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Louis-IX

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C’est en 1124 que les historiens signalent la première levée de l’oriflamme au tombeau de saint Denis. Le roi Louis VI le Gros (1108-1137) avait proclamé le ban de l’invasion étrangère ; la patrie était en danger. Comtes et barons, évêques et milices, répondant à son appel, s’étaient réunis sous la bannière royale, et devant cette démonstration de résistance, Henri V, empereur du Saint-Empire romain germanique, avait repassé le Rhin sans combattre. Sous Philippe-Auguste (1180-1223), à Bouvines (27 juillet 1214), toute la nation, encore une fois réunie sous l’oriflamme, repoussa le même envahisseur, mais, cette fois, après avoir remporté une mémorable victoire.

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*A côté de l’oriflamme, les rois capétiens eurent leur bannière particulière, la bannière de leur maison, la bannière seigneuriale, que l’on appelait bannière royale. Elle était bleue, semée de fleurs de lys d’or. On ne sait pas, au juste, ni pourquoi, ni à quelle époque les rois de France adoptèrent cette couleur. On sait seulement que Louis VII (1137-1180), puis Philippe-Auguste (1180-1223), eurent un étendard bleu fleurdelisé, porté à côté de l’oriflamme, dans toutes les entreprises militaires où furent engagées les troupes royales.

Au commencement de la guerre de Cent Ans, cet étendard bleu fleurdelisé était étendard royal, et, quand l’oriflamme disparut, on eut comme bannière de la nationalité française une bannière bleu uni, dite bannière de France. D’après ce que nous venons de rappeler, nous voyons que deux couleurs sont déjà acquises : le bleu de la bannière de saint Martin, de la Montjoie et de la bannière de France ; le rouge de l’oriflamme. A ces deux couleurs va se joindre le blanc, qui restera couleur royale et nationale pendant plus de quatre siècles.

Au milieu du XIVe siècle, les Anglais avaient déjà pour couleur nationale le rouge, et, sur leurs bannières, ils portaient la croix blanche des croisades. Lorsqu’ils eurent à combattre sur le continent, ils abandonnèrent la croix blanche pour adopter la croix rouge, tandis que les Français gardèrent la croix blanche adoptée lors des premières expéditions en Palestine, et conservée depuis.

Par le fait des circonstances, la croix blanche devint le signe de la résistance à l’envahisseur, le signe national arboré par la noblesse aussi bien que par le clergé et le peuple de France. Pendant cette longue et terrible guerre, elle fut le véritable signe de ralliement des partisans des rois Charles VI (1380-1422) et Charles VII (1422-1461), celui de tout seigneur qui embrassait leur cause, alors confondue avec celle de l’indépendance nationale ; également toute ville qui ouvrait ses portes à une armée française prenait la croix blanche.

Au commencement du XVIe siècle, la couleur blanche devint le signe de la délégation du commandement faite par le roi à un chef de corps ou à un commandant d’armée. Aussi furent-elles blanches les bannières que François Ier donna au colonel général de l’infanterie, et qui furent portées dans chaque régiment par la première compagnie appelée compagnie colonelle.

Pendant les guerres de religion, les deux partis conservèrent sur leurs enseignes la couleur blanche, qu’ils considéraient comme appartenant à tous les Français sans distinction de parti ; mais ce furent surtout les armées royales, catholiques par conséquent, qui eurent des étendards et des cornettes où dominait le blanc, et alors que, pour marques distinctives, protestants, catholiques et ligueurs avaient adopté des écharpes dont les nuances se modifiaient suivant les circonstances.

Après la mort du roi Henri III (2 août 1589), Henri de Navarre, devenu roi sous le nom de Henri IV, arbora immédiatement la cornette blanche, ce qui explique sa brève allocution à ses troupes, le jour de la bataille d’Ivry (14 mars 1590) : « Si les cornettes vous manquent, ralliez-vous à mon panache blanc. »

Indépendamment du drapeau blanc de la compagnie colonelle, chacune des autres compagnies de chaque régiment avait un drapeau particulier aux couleurs d’une province ou d’un colonel, portant des devises particulières pour chaque corps, devises qui souvent rappelaient des actions d’éclat, des faits d’armes particuliers, ou le don qui en avait été fait au régiment à la suite d’une brillante action militaire. Ces drapeaux étaient, de la part des troupes, l’objet d’un véritable culte. Aussi Richelieu, puis Louis XIV, éprouvèrent-ils une résistance devant laquelle ils durent céder, quand ils essayèrent de supprimer tous les étendards particuliers pour ne laisser à chaque régiment qu’un seul drapeau.

Telle était la situation au moment de la Révolution française, alors qu’allait apparaître le drapeau aux trois couleurs.

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premiere-Republique

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l’Islam depuis 714 …

Sujet tabou pour le politiquement correct, mais c’est notre Histoire !
  
Et plus particulièrement celle du Sud de la France…
 
Les Musulmans sont entrés pour la première fois en 714 dans ce qui était la France de l’époque.
Ils se sont emparés de Narbonne, qui est devenue leur base pour les 40 années suivantes, et ont pratiqué des razzias méthodiques. Ils ont ravagé le Languedoc de 714 à 725, détruit Nîmes en 725 et ravagé la rive droite du Rhône jusqu’à Sens.
 
En 721, une armée musulmane de 100.000 soldats mit le siège devant Toulouse, défendue par
Eudes, le duc d’Aquitaine. Charles Martel envoya des troupes pour aider Eudes. Après six mois
de siège, ce dernier fit une sortie et écrasa l’armée musulmane qui se replia en désordre sur
l’Espagne et perdit 80.000 soldats dans la campagne.
 On parle peu de cette bataille de Toulouse parce qu’Eudes était mérovingien. Les Capétiens
étaient en train de devenir rois de France et n’avaient pas envie de reconnaître une victoire
mérovingienne.
 Les musulmans ont conclu alors qu’il était dangereux d’attaquer la France en contournant les
Pyrénées par l’est, et ils ont mené leurs nouvelles attaques en passant à l’ouest des Pyrénées.
 15.000 cavaliers musulmans ont pris et détruit Bordeaux, puis les Pays de la Loire, et mis le siège devant Poitiers, pour être finalement arrêtés par Charles Martel et Eudes à vingt kilomètres au nord de Poitiers, en 732.
 Les musulmans survivants se sont dispersés en petites bandes et ont continué à ravager
l’Aquitaine. De nouveaux soldats les rejoignaient de temps en temps pour participer aux
pillages. (Ces bandes n’ont finalement été éliminées qu’en 808, par Charlemagne)
 Les ravages à l’est ont continué jusqu’à ce qu’en 737 Charles Martel descende au sud avec une armée puissante, et reprenne successivement Avignon, Nîmes, Maguelone, Agde, Béziers et mette le siège devant Narbonne. 
 Cependant, une attaque des Saxons sur le nord de la France
obligea Charles Martel à quitter la région.
 En 759 enfin, Pépin le Bref reprit Narbonne et écrasa définitivement les envahisseurs
musulmans.
 Ces derniers se dispersèrent en petites bandes, comme à l’ouest, et continuèrent à
ravager le pays, notamment en déportant les hommes pour en faire des esclaves castrés, et les femmes pour les introduire dans les harems d’Afrique du Nord, où elles étaient utilisées pour engendrer des musulmans.
 La place forte des bandes se situait à Fraxinetum, l’actuelle Garde-Freinet (le massif des Maures).
 
Une zone d’environ 10.000 kilomètres carrés, dans les Maures, fut totalement dépeuplée.
 En 972, les bandes musulmanes capturèrent Mayeul, Abbé de Cluny, sur la route du Mont
Genèvre.
 Le retentissement fut immense.
 Guillaume II, comte de Provence, passa 9 ans à faire
une sorte de campagne électorale pour motiver tous les Provençaux, puis, à partir de 983,
chassa méthodiquement toutes les bandes musulmanes, petites ou grandes.
 En 990, les dernières furent détruites.
 
Elles avaient ravagé la France pendant deux siècles …
 
La pression musulmane ne cessa pas pour autant. Elle s’exerça pendant les 250 années
suivantes par des razzias effectuées à partir de la mer. Les hommes capturés étaient emmenés dans des camps de castration en Corse, puis déportés dans les bagnes du Dâr al islam, et les femmes d’âge nubile dans les harems.
 Les repaires des pirates musulmans se trouvaient en
Corse, Sardaigne, Sicile, sur les côtes d’Espagne et celles de l’Afrique du Nord.
 Toulon a été totalement détruite par les musulmans en 1178 et 1197, les populations massacrées ou déportées, la ville laissée déserte.
 Finalement, les musulmans ayant été expulsés de Corse, Sicile, Sardaigne, du sud de l’Italie et
de la partie nord de l’Espagne, les attaques sur les terres françaises cessèrent mais elles
continuèrent sur mer.
 
Ce n’est qu’en 1830 que la France, exaspérée par ces exactions, se décida à frapper le serpent à la tête, et à aller en Algérie détruire définitivement les dernières bases des pirates musulmans.
 
Vous savez ce qu’est devenue ensuite l’Algérie, et l’histoire ne s’est pas figée …
 
Ce qu’il y a de frappant, c’est qu’entre 714, la première entrée, et 1830, l’écrasement définitif des pirates barbaresques, il s’est écoulé plus d’un millénaire, ce qui montre qu’ils ne renoncent jamais…
 Et aujourd’hui, effectivement, ils reviennent en masse, par le biais « pacifique » d’une immigration
de peuplement, qui exploite à fond les failles de nos lois, de nos principes démocratiques, et de
nos avancées sociales…!
 Un jour ils seront assez nombreux pour prendre démocratiquement le pouvoir dans les villages,
les banlieues, les villes, les régions, les pays d’Europe !
 Il ne faut pas croire ceux qui les décrivent comme « modérés » !
 
Car les exemples des « printemps arabes » qui se déroulent sous nos yeux en Tunisie, Lybie, Égypte, montrent s’il en était besoin que les « modérés » se font toujours évincer par les enragés !
 Qui ne cherchent qu’une chose :
 
Appliquer la charia et transformer nos pays d’Europe en un « Dar al Islam », une terre d’islam.
 
Il suffit de voir les exactions actuelles contre les chrétiens d’Afrique du Nord, d’Égypte,
d’Indonésie, du Nigéria, etc, pour imaginer quel serait le sort réservé à nos familles, à nos peuples européens de souche judéo-chrétienne !
 Alors la question est simple : Allons-nous, au nom de nos principes, laisser disparaître notre civilisation bimillénaire ?
 
Allons-nous nous laisser asservir et humilier sans bouger ?
 Allons-nous
continuer à donner le bâton pour nous faire battre ?
 Il va être temps de brandir l’étendard de la reprise en main de nos territoires, de notre avenir, de
notre destinée. De faire respecter nos lois, nos traditions, notre mode de vie, notre histoire, notre
civilisation !
 
Et de bouter hors d’Europe ceux qui voudraient les détruire !
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 Quand un type seul flanque une baffe juridique à la mairie islamique de Paris !
Mon Dieu que c’est réjouissant ! Chapeau bas à vous Monsieur, puissiez-vous faire des émules !
A soutenir et faire circuler sans modération ... 
 Le 8 décembre 2011, l’Union de Défense des Citoyens et Contribuables (UDCC) revient interpeller M. Delanoë sur le volet financier de son projet illégal de l’Institut des Cultures d’Islam (ICI), lors d’une réunion publique dans la mairie du 13e arrondissement de Paris.
Un examen attentif de ce projet montre que le paravent de « légalité » mis au point par la mairie de Paris n’est qu’un leurre destiné à tromper les citoyens peu attentifs. 
Face à des questions précises, Bertrand Delanoë se trouve dans l’incapacité de répondre, et se ridiculise une fois de plus en criant « extrême-droite » et en tentant de nous empêcher de filmer au lieu de répondre aux questions.
Ne manquez pas de regarder la scandaleuse expulsion musclée de l’un de nos caméramen, à la fin de la vidéo, révélatrice des procédés staliniens employés par la Mairie de Paris pour museler toute critique.
Le jugement en appel a été rendu le 26 octobre 2015 par la cour administrative d’appel de Paris, décision dont « Causeur » a eu connaissance. Ce jugement en forme de rappel aux règles de la laïcité est embarrassant pour la ville de Paris.
Concrètement, il annule la délibération des 22 et 23 avril 2013 du Conseil de ladite ville, ainsi que la décision subséquente du maire de l’époque, Bertrand Delanoë, de conclure un bail emphytéotique avec la Société des habous et des lieux saints de l’islam, une association régie par la Grande Mosquée de Paris.
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Cahiers de doléances 1789 :.

En ces temps de durcissement du régime (Procès de Zemmour, Prison ferme pour Vincent Raynouard, attentats sous faux drapeau prémices à une nouvelle terreur ?), il est indispensable de sans cesse rappeler QUI manipule tout cela en arrière-plan depuis l’origine, et, chose révélatrice, de la même manière (les media en plus, il est vrai …)
Le mensonge, le truquage, la rouerie sans limite, l’absence totale de scrupules, un incroyable et terrifiant Génie du double langage sont bien la signature et la marque de la Bête ! 
Nous avons tous appris à l’école la si belle histoire des « Cahiers de doléances » : Tous ces pauvres paysans écrasés par la tyrannie royale et se levant comme un seul homme pour combattre celle-ci !!! Comme c’est beau ! 
J’en pleure encore …
Nous portons encore pour beaucoup d’entre nous ces images d’Epinal au plus profond de nos neurones abusés … 
Combien de temps encore cette sinistre blague va-t-elle durer ? 
Cet excellent article de Démocratie Royale nous éclaire une fois pour toutes sur le sujet.
Bonne lecture !
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 » Cahiers de doléances de 1789 : Escroquerie, truquages des Francs-maçons « 
(Publié par http://www.democratie-royale.org/ 18 Mai 2014)
 
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Cahier-Doleances
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Dès son apparition, la Maçonnerie a inoculé ses poisons à la France entière, par le canal de ses Loges partout édifiées. De même en 1789 c’est partout à la fois qu’elle a donné à la Révolution l’impulsion première.
Il importerait donc à un haut degré de faire des recherches, dans toutes les provinces, sur les modes de diffusion des idées révolutionnaires en 1789. Il n’y a pas le moindre doute à avoir : ceux des Français fidèles au double culte du Christ et de la Patrie qui se livreraient à ces investigations par où l’étude du passé éclaire les chemins de l’avenir, ceux-là, certes, accompliraient une œuvre suprêmement utile.
En outre, leurs efforts seraient bien vite et partout récompensés, car partout ils retrouveraient la trace d’agitateurs sournois et hypocrites, comme ceux que MM. Augustin Cochin et Ch. Charpentier ont découverts dans leur magistrale enquête sur La Campagne électorale de 1789 en Bourgogne. 
En 1888, M. Auguste Carion avait publié à Lyon (Librairie Vitte) une excellente brochure : La Vérité sur l’Ancien Régime et la Révolution.
Nous y trouvons ce passage qui entre dans l’ordre d’idées si heureusement développé par MM. Charpentier et Cochin : « Il se trouve dans certains cahiers (des doléances du Tiers-Etat en 1789), écrit M. Carion, des propositions où perce l’esprit révolutionnaire.
Monsieur Taine donne l’explication de ce fait. Des avocats, des procureurs, des notaires de petites villes avaient écrit de leur chef des doléances et, présenté ces cahiers au chef-lieu du baillage, sans avoir même assemblé la communauté pour lui en donner lecture. »
(Voir Taine, l’Ancien Régime, p. 519 ; Carion, La Vérité sur l’Ancien Régime, p. 68.)
Examinant les cahiers de doléances du Tiers-État conservés aux archives du département des Hautes Pyrénées, M. Ricaud a recherché comment chaque commune avait rédigé le sien, et il trouve que ces cahiers n’ont nullement été rédigés par les communes.
   « Voici d’abord, dit-il, les cahiers d’Argelès-Bagnères et de Bonnemazon. Au premier instant, on remarque que ni l’un ni l’autre n’a été composé dans le village dont il exprime les doléances. L’un et l’autre, en effet, sont conçus dans les mêmes termes et écrits presqu’entièrement de la même main. Cela indique une commune origine ; car il est impossible que ces deux villages, séparés par une distance assez considérable et sans rapports de voisinage, aient eu les mêmes idées, en même temps que deux écrivains, pour les exprimer dans les mêmes termes et avec la même écriture. De plus, l’auteur des deux pièces avait laissé des blancs pour qu’on y insérât le nom du village, celui des députés qui seraient nommés, ainsi que la date du jour où la communauté se réunirait pour signer son cahier et choisir son mandataire… »
(La Bigorre…. pp. 12, 13.)
Dans les Hautes-Pyrénées, huit ou dix villages voisins déposèrent parfois le même cahier écrit sur le même papier avec la même écriture, tandis que pour d’autres groupes de localités, les paysans se bornaient à recopier des formules générales qu’on leur avait données. »
(La Bigorre…, pp. 12,13)
Ci-après, nous préciserons les moyens employés pour couler tous les Cahiers électoraux de 1789 dans le même moule. En attendant, bornons-nous à dire que des faits entièrement semblables à ce qui s’est passé à Argelès ont été observés dans les régions les plus diverses et que ces faits dénoncent une même main partout occupée à la même œuvre : la conquête de la future Assemblée Nationale par la Maçonnerie.
L’Enquête de MM. Cochin et Charpentier.
  MM. Cochin ( nous avons précédemment parlé des lumineuses découvertes de M. Cochin, en ce, qui concerne les Sous-Maçonneries du XVIIIe siècle : Sociétés de Lecture et Sociétés Académiques.) et Charpentier ont donné une remarquable vue d’ensemble sur le complot maçonnique qui a rempli la France de ses menées hypocrites durant les six premiers mois de 1789 .
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fm-tablier-de-g-washington
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 » En 89 (écrivent-ils) la nation paraît se lever d’elle-même, agir de son propre mouvement, sans rien devoir aux talents ni à l’autorité de personne… (Le peuple) s’assemble sans être convoqué, signe des requêtes sans qu’on sache d’où elles viennent, nomme des députés sans avoir entendu de candidats, se soulève sans suivre personne. »
Et pourtant cette armée sans officiers manœuvre avec un ensemble étonnant : on voit les mêmes démarches se faire au même moment dans les provinces que séparent mœurs, intérêts, dialectes mêmes, sans parler des douanes et des mauvais chemins. En novembre 1788 toute la France demande le doublement du Tiers aux Etats ; en janvier 89 le vote par tête ; en mars, toute la France envoie aux Etats des doléances si semblables qu’on les croirait rédigées sur le même canevas, par le même pamphlétaire philosophe : car les paysans, eux aussi, parlent philosophie dans leurs cahiers, pour rester à l’unisson. Au milieu de juillet, au moment de la Grande Peur , toute la France se croit menacée par des brigands et prend les armes ; à la fin du mois, toute la France se rassure : il n’y avait pas de brigands. Mais la garde nationale était sortie de terre en cinq jours, elle obéissait au mot d’ordre des clubs, et les communes restent armées.
Et ce ne sont là que les grandes étapes du mouvement : même ensemble dans les détails. Si on voit une commune signer une requête au roi, « ce nouveau Henri IV » et à M. Necker,  « notre Sully », on peut être sûr de trouver les habitants de telle autre commune, à l’autre bout du royaume, occupés à rédiger la même requête précédée du même compliment.
 
 
Les Français d’alors semblent obéir à une sorte d’harmonie préétablie qui leur fait faire les mêmes actes et prononcer les mêmes paroles partout en même temps ; et qui connaît les faits et gestes de tels bourgeois du Dauphiné ou de l’Auvergne, sait l’histoire de toutes les villes de France au même moment.
Ainsi, dans cette singulière campagne, tout se passe comme si la France entière obéissait au mot d’ordre du mieux monté des partis, et on ne voit pas de partis…. Il y avait un complot. Comment et par qui fut-il formé ?…
(A. Cochin et C. Charpentier, La Campagne électorale de 1789 en Bourgogne, Paris, 1904, pp. 5,6, 7. – Etude parue dans l’Action Française.)
Le F*** Jouaust a par avance répondu à cette question de Cochin et Charpentier – en ce qui concerne la Bretagne – quand il a écrit ces lignes que nous avons déjà citées mais qu’il est nécessaire de reproduire ici :
« L’ensemble, jusqu’alors incompris, avec lequel toutes les villes de Bretagne se soulèvent pour agir au même instant, dans le même but, s’explique facilement par la correspondance incessante des Loges si nombreuses dans cette province. » (Le Monde Maçonnique – décembre 1859, p. 479.)
MM. Cochin et Charpentier parlent de «tels bourgeois » qui « dans toutes les villes de France, au même moment », accomplissent les mêmes besognes. Nous les connaissons, ces bourgeois : en Bretagne, ce sont les FF*** « qui dirigent le mouvement » et qui forment, dit le F*** Jouaust, « la fleur du Tiers-État ». Quant au « parti » mystérieux qui fait faire « partout en même temps les mêmes actes à tous les Français et qui leur fait « prononcer les mêmes paroles partout en même temps », c’est le parti maçonnique dont les meneurs apparents, à cette minute de notre histoire, sont les bourgeois des carrières judiciaires, avocats, notaires, procureurs, etc. La preuve très nette en ressort de la simple lecture des almanachs maçonniques pour 1788 : ils sont remplis d’hommes de robe.
Ce sont ces légistes francs-maçons qui ont insinué à toute la France en même temps le mot d’ordre des Loges. (Il y avait alors près de 700 Loges françaises). Pour se convaincre une fois de plus que par exception les FF*** Amiable et Jouaust ont dit vrai, et que « l’influence des Francs-maçons fût prépondérante dans les assemblées primaires et secondaires du Tiers-État pour la rédaction des Cahiers et les choix des élus »  (discours du. F*** Amiable au Congrès maçonnique international de 1889), il suffit de voir, avec Taine, « comment les Cahiers du Tiers ont été faits » :
« C’est l’homme de loi, dit-il, le petit procureur de campagne, l’avocat envieux et théoricien qui a conduit le paysan. Celui-ci insiste pour que, dans le Cahier, on couche par écrit et tout au long ses griefs locaux et personnels… L’autre, qui suggère et dirige, enveloppe le tout dans les Droits de l’Homme et la Circulaire de Sieyès. » (Taine, L’Ancien Régime, p. .518.)
Or, le F*** Sieyès est l’un des trois demi-dieux des Loges révolutionnaires que le F*** Amiable, au centenaire de 1789, proposait à la vénération de ses Frères !
Témoins Oculaires.
Dans toute la France à la fois, des observateurs clairvoyants ont discerné, au début de 1789, les menées des hommes de loi :
« Depuis deux mois (écrit au Premier Ministre Necker le marquis de Fodoas, commandant militaire de l’Armagnac) les juges inférieurs, les avocats dont toutes les villes et campagnes fourmillent, en vue de se faire élire aux Etats-Généraux, se sont mis après les gens du Tiers-Etat, sous prétexte de les soutenir et d’aider leur ignorance. Ils se sont efforcés de leur persuader qu’aux Etats-Généraux ils seraient les maîtres à eux seuls de régler toutes les affaires du Royaume, que le Tiers en choisissant ses députés parmi les gens de robe, aurait le droit et la force de primer, d’abolir la Noblesse, de détruire tous ses droits et privilèges, qu’elle ne serait plus, héréditaire… ; que si le peuple les députait, ils feraient accorder au Tiers-Etat tout ce qu’il voudrait, parce que les curés, gens du Tiers, étant convenus de se détacher du Haut Clergé, et de s’unir à eux, la Noblesse et le Clergé unis ensemble ne feraient qu’une voix contre deux du Tiers… Si le Tiers avait choisi de sages bourgeois ou négociants, ils se seraient unis sans difficultés aux deux autres ordres. Mais les assemblées de bailliages et de sénéchaussées ont été farcies de gens de robe qui absorbaient les opinions et voulaient primer sur tout le monde… »
(Lettre du Marquis de Fodoas, à Necker, 29 mai 1789 ; citée par Taine, L’Ancien Régime, pp. 518, 519.)
Les derniers mots de Fodoas, que nous soulignons, ne sont-ils pas répercutés comme un écho dans le discours du F*** Amiable… « l’influence de nos FF*** fût prépondérante dans les assemblées primaires et secondaires du Tiers-État… » ?
Après l’Auvergne voici la Touraine et le Bordelais :
« En Touraine, écrit l’intendant, l’avis de la plupart des votants a été commandé ou mendié. Les affidés mettaient, au moment du scrutin, des billets tout écrits dans la main des votants, et leur avaient fait trouver, à leur arrivée aux auberges, tous les écrits et avis propres à exalter leurs têtes et à déterminer leur choix pour des gens du Palais » (sous-entendu : de Justice), (Lettre de l’intendant de Tours, 25 mars 1789.)
« Dans la Sénéchaussée de Lectoure, une quantité de paroisses et de communautés n’ont point été assignées ni averties, pour envoyer leurs cahiers et leurs députés à l’assemblée de la sénéchaussée. Pour celles qui ont été averties, les avocats, procureurs et notaires des petites villes voisines ont fait les doléances de leur chef, sans assembler la communauté… Sur un seul brouillon ils faisaient pour toutes des copies pareilles qu’ils vendaient bien cher aux conseils de chaque paroisse de campagne. »
(Lettre de Lectoure ; citée par Taine, L’Ancien Régime., p. 519.)
Les Francs-Maçons n’ont pas changé comme manieurs de pâte électorale : quand on lit les lettres écrites à Lectoure et à Tours en 1789, ne jurerait-on pas qu’on assiste aux maquignonnages électoraux modernes ?
Tout cela serait risible si la pensée ne s’attachait aussitôt à l’immense et effrayant enjeu du bonneteau grotesque où, dans toute la France de 1789 en même temps, les FF*** hommes de loi « filaient la carte » au nez du paysan : l’enjeu, c’était des châteaux par centaines, des terres, des forêts, des biens d’Église à voler ! L’enjeu, c’était des milliers d’êtres humains à « raccourcir » à coups de guillotine en l’honneur de la Sainte Égalité maçonnique ! L’enjeu, c’était le sang de Louis XVI et de Marie-Antoinette que les mêmes Francs-Maçons vont essayer de répandre à Versailles, le 5 octobre 1789, pour obéir au Pouvoir Occulte antichrétien et antifrançais dont ils sont les esclaves souvent inconscients…
Les Plans et Moyens.
Si on lit avec des verres antimaçonniques, pour ainsi dire, l’étude de MM. Cochin et Charpentier, on y découvre à chaque page le complot des Loges. Le meilleur éloge que nous en puissions faire, c’est qu’il cadre merveilleusement avec les détails de fonctionnement du complot maçonnique en 1789, tel que le F*** Amiable l’a dépeint avec fierté, au Congrès maçonnique du Centenaire de la Révolution.
Reprenons la page de MM. Cochin et Charpentier citée plus haut :
« Il y avait un complot. Comment et par qui fut-il formé ? Nous allons essayer de nous en faire une idée en suivant pas à pas les progrès de la Révolution à Dijon et en Bourgogne, pendant les six mois qui ont précédé les Etats-Généraux.
(La Camp, élect…, p. 7,)
Nous voyons apparaître tout d’abord le rôle instrumentaire de certains personnages qui, loin de mener le branle, furent perfidement menés par le Pouvoir Occulte jusqu’à leur propre perte : les magistrats des Parlements que l’astuce maçonnique avait entraînés en grand nombre dans les Loges.
Quand le Roi eût consenti, fin 1788, à la réunion des États-Généraux, « les membres du Parlement de Paris, exilés depuis cinq mois, rentrèrent triomphalement au Palais. Leurs désirs n’allaient pas plus loin ; là aussi finit leur rôle.
Il parut alors que ces fiers magistrats n’étaient rien par eux-mêmes et qu’ils servaient sans le savoir d’instruments à des visées plus hardies que les leurs.
En effet, ces prétendus meneurs désarmés, leurs troupes continuaient la bataille avec le même ensemble et la même furie. On avait obtenu les Etats-Généraux ; il s’agissait maintenant d’y faire la loi, et la tempête des pamphlets anonymes se remet à souffler de plus belle.
supercherie maçonique
L’élection au scrutin, le doublement du Tiers, le vote par tête, telles sont les nouvelles demandes du Tiers (lisons : la Franc-maçonnerie). On le voit, la Révolution levait le masque ; le Parlement assagi tout à coup (lui, plein de FF*** de l’ancienne équipe, de l’ancien bateau !) frémit d’indignation : les exigences du Tiers allaient à… ruiner l’équilibre de l’Etat, à ébranler les colonnes de la Monarchie…
Le Roi, sur l’avis de Necker, demanda leur avis aux Notables. Consulter les Notables, c’était reconnaître l’insuffisance des anciennes formes et, chose plus grave, le droit de la Nation à les changer. Ce principe admis, le parti révolutionnaire se chargeait d’en tirer les conséquences.
On vit alors un étrange spectacle : à la fin de novembre 1788, des bruits inquiétants circulèrent sur la décision des Notables qui auraient voté contre le doublement du Tiers aux Plats-Généraux. Aussitôt, dans des centaines de villes et de bourgs, le Tiers s’assemble ; et de tous les coins du Royaume arrivent à Versailles des centaines de requêtes conçues dans les mêmes termes et demandant les mêmes choses : élection au scrutin, doublement, vote par tête.
C’est le premier épisode d’une campagne qui ne laissera plus un jour de répit au gouvernement, jusqu’au triomphe du Tiers, à la prise de la Bastille (la grande victoire maçonnique !)
Vers ce temps, dans la ville de Dijon, un groupe d’une vingtaine de personnes se fait remarquer par son grand souci des intérêts du Tiers-Etat. Ce groupe est pourtant très discret… Il n’a pas de nom, pas d’état connu, ne nous fait jamais part de ses réunions ni de ses projets, ne se met jamais en avant et ne risque jamais une démarche publique sans se couvrir de l’autorité d’un corps constitué. Mais comme il est très actif, que rien en fait ne se passe sans lui, que toutes les idées viennent de lui, et qu’il se trouve, on ne sait comment, toujours chargé de les mener à bien ; comme il correspond, enfin, avec beaucoup d’autres groupes de même espèce dans les villes de la province, nous pouvons suivre sa trace sans trop de peine. »
(Cochin et Charpentier, La Camp, élect…, pp.. 7, 8, 9.)
Les quelques mots soulignés que nous avons ajoutés entre parenthèses à ce texte marquent les étapes du complot maçonnique abrité derrière les FF*** des Parlements – complices inconscients avant d’être victimes – et servi dans les villes de province par ce que le F*** Jouaust appelle « la fleur du Tiers-État ». Comme les groupes qui dirigèrent la Révolution en Bretagne sous l’impulsion des Loges, le groupe de Dijon « se compose de médecins, de chirurgiens, d’hommes de loi surtout, avocats, procureurs, notaires, tous petits bourgeois obscurs, dont plusieurs se firent nommer députés du Tiers aux Etats, mais dont aucun ne laissa un nom…
Comme tous les groupes semblables, c’est dans les premiers jours de décembre 1788 que celui-ci commence sa campagne.
Il s’agit de faire proposer aux corporations par le maire, puis envoyer au Roi au nom du Tiers-Etat de la ville, la requête dont nous avons parlé. Or, la première condition pour se faire entendre de l’autorité et de l’opinion était de parler au nom d’un corps constitué ; les particuliers ne sont rien alors ; les corps seuls sont écoutés.
Les avocats de la cabale font donc réunir leur ordre par le bâtonnier le 3 décembre. L’un des meneurs, Volfius, prend la parole : un grand procès, dit-il, est engagé entre le Tiers et les privilégiés ; toutes les provinces y prennent part ; l’ordre des avocats de Dijon ne peut rester indifférent… Il faut agir, imiter Metz et le Dauphiné, soulever et diriger l’opinion. »
(Cochin et Charpentier, La Camp, élect…, pp. 9, 10.)
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franc-maconnerie-tue-france
Quand la Maçonnerie, quelques mois plus tard, sera devenue maitresse du pays, son premier soin sera de détruire les corporations qui formaient l’ossature de la France :
Pour que sa tyrannie pût durer, il était nécessaire en effet qu’il ne subsistât plus aucun organisme vivant en face de l’organisme maçonnique – cet horrible cancer qui va prétendre jouer dans le corps de la nation française le rôle de tous les organes vitaux criminellement extirpés !
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Mais, avant de tuer les corporations et précisément pour préparer leur mort, la Maçonnerie les a trompées – partout en France comme en Bourgogne – ainsi que c’est sa fonction de tromper, en attendant qu’elle vole et qu’elle assassine.
Le plan du conjuré Volfius est mis à exécution par le comité des avocats dijonnais : on élabore en même temps un projet de requête au Roi et un résumé des démarches à faire pour obtenir l’adhésion de la province.
Revenant une fois de plus sur l’universalité du complot, MM. Cochin et Charpentier écrivent : « La requête est semblable pour la forme et pour le fond à celles qui se rédigeaient de la même manière dans toutes les villes du Royaume. » (La Camp, élect…, p. 11).
 
Quand on réfléchit à l’existence de près de 700 Loges en France à cette époque, et quand on se souvient de la remarque du F*** Jouaust sur le soulèvement de toutes les villes de Bretagne à la fois expliqué fort bien, dit-il, par les étroites relations des nombreuses Loges bretonnes, il est impossible de ne pas voir dans le groupe sans nom des bourgeois dijonnais le syndicat d’action révolutionnaire des Maçons de Bourgogne.
Ce syndicat d’action révolutionnaire des Maçons de Bourgogne ressemble d’ailleurs comme un frère au syndicat d’action révolutionnaire formé à Rennes par les Loges de Bretagne, avec trente Maçons au moins sur cinquante membres, écrit le F*** Jouaust.
L’hypocrisie maçonnique suinte à travers les lignes de la Requête au Roi rédigée par le comité dijonnais : on y a dosé de la haine âpre mais savamment contenue contre la noblesse et le clergé ; une admiration débordante pour le Tiers ; une pitié déclamatoire pour les misères du peuple – dont le Tiers maçonnisé veut exploiter les douleurs.
« Et ces idées générales mènent comme partout à quatre demandes précises : le doublement du Tiers ; le vote par tête aux Etats-Généraux ; les mêmes réformes aux Etats de la Province ; et aux élections du Tiers, la défense de nommer un seigneur, ou même un fermier ou un agent d’un seigneur. » (La Camp…, p. 11.)
On touche ici du doigt, une fois de plus, la cynique impudence de la Maçonnerie. Dès 1789, la voilà qui coupe et rogne les droits du Suffrage populaire afin d’en fausser les votes a son profit. Cette interdiction aux gens du Tiers de voter pour le fermier d’un seigneur ne fait- elle pas un admirable pendant avec l’interdiction des candidatures multiples, de nos jours ? Et le plus fort, c’est qu’il ne fut jamais interdit – et pour cause – aux députés de la Noblesse acquis au Maçonnisme de passer au Tiers avec armes et bagages !… C’est ainsi qu’à son berceau même l’Égalité maçonnique s’affirme en créant de nouvelles inégalités.
Il faut voir, dans la passionnante brochure de MM. Cochin et Charpentier, quelle tartuferie éminemment maçonnique les conjurés dijonnais ont mise en œuvre pour arriver à faire adopter leur plan et leur requête par toutes les corporations de la ville, successivement !
Avant de donner quelques exemples intéressants des tours malhonnêtes qui furent employés dans ce but, citons une profonde remarque de MM. Cochin et Charpentier :
« Les « plans » et « moyens » de ces avocats sont plus savamment combinés que simples et naturels. On ne se figure pas ainsi les premiers efforts d’un peuple exaspéré pour rompre ses chaines. Et pourtant ces mêmes « moyens » si compliqués furent employés, au même moment et dans le même but, sur les avis du comité de Dijon, par d’autres groupes semblables d’avocats et de médecins dans une quinzaine de villes de Bourgogne. »
(La Camp, élec…, p. 15.)
Si nos lecteurs veulent bien se reporter encore une fois à ce que nous avons cité du F*** Jouaust sur les menées maçonniques à Rennes en 1789, comme nous ils concluront que c’est en toute réalité la Maçonnerie qui, dans la France entière, a faussé à son profit les élections aux États-Généraux d’où est sortie la première République, comme elle fausse les élections sous toutes les Républiques.  

 

Torpillage de l’Eglise Catholique.

Historique du Concile Vatican II et de la déshérence de l’Eglise depuis lors

+ Historique et évolution de la Fraternité Saint Pie X  par Monseigneur Fellay, supérieur de la Fraternité.

Fellay

OU VA L’EGLISE ?

Jai pensé donner comme thème à cette petite conférence « Où va l’Eglise ? » et puis comme conséquence « où va la Fraternité ? ».
Vous savez que toutes sortes de rumeur circulent, surtout sur la Fraternité. Il y a même un mouvement qui a vu le jour, mouvement de prêtres qui appartenaient à la Fraternité et qui publiquement ont attaqué sa direction, en disant qu’il fallait résister, qu’il y avait des déviations, qu’il y avait des volontés de s’acoquiner avec la Rome moderniste. Les termes utilisés, c’est « vendre », « vendre la Fraternité », c’est « Judas », c’est « traître », c’est « Mgr Fellay est devenu moderniste », enfin un peu tout, toutes sortes de termes assez violents et assez forts. Il me semble que l’intention de cette conférence n’est pas de répondre à ses bêtises car ce sont tout simplement des bêtises, mais beaucoup plus sérieusement de regarder ce qui est en train de se passer dans l’Eglise. Ensuite ce ne sera pas difficile de comprendre ce qui se passe entre la Fraternité et Rome.
Je voudrais donc commencer par décrire un peu où en est l’Eglise et ce qui s’y passe.
1ère PARTIE – DECADENCE ET RESISTANCE DANS L’EGLISE DEPUIS UN SIECLE
DE ST PIE X A PIE XII
Il n’est pas facile de décrire correctement ce qui se passe ou plutôt ce à quoi on assiste : l’engendrement d’une confusion jamais vue, de toutes sortes de contradictions au niveau le plus haut, celui de Rome. Quand on pense au message de La Salette qui parlait de cardinal contre cardinal, d’évêque contre évêque, eh bien c’est ce que l’on voit ouvertement, on n’avait jamais vu ça aussi clairement et avec une cadence aussi importante et ces choses-là sont étalées en public.
Je reprends donc un petit peu en arrière car je pense qu’il est intéressant de voir les mouvements. Quand on dit « que se passe-t-il dans l’Eglise ? », il ne fait aucun doute que le concile Vatican II joue un rôle de pièce maîtresse, de pierre angulaire.
Pour comprendre ce qui se passe encore aujourd’hui, il faut revenir à Vatican II. C’est là qu’on trouve l’explication. Cela ne veut pas dire que Vatican II a tout inventé. Les nouveautés étaient déjà dans l’air avant. Pie XII le dénonçait ; Saint Pie X déjà le dénonçait fortement, il disait : « l’ennemi est à l’intérieur ! » ; Saint Pie X allait non seulement dénoncer le modernisme mais aussi prendre des mesures pratiques pour essayer de désamorcer cette incursion ennemie dans l’Eglise. Je crois qu’on peut dire que pendant une quarantaine d’années, cette intervention du Pape Saint Pie X a protégé l’Eglise. Cela ne veut pas dire que le modernisme était mort, il était fortement blessé mais il a survécu, il a continué. Déjà sous Saint Pie X, on voit que la méthode du modernisme est celle du déguisement : c’està- dire qu’on n’agit plus ouvertement. Si on agit ouvertement, si l’ennemi et donc le modernisme se montre, immédiatement l’Eglise réagit.
Et donc déjà à cette époquelà on assiste à une action subversive. Par exemple : en 1918 juste après la mort de Saint Pie X ce sont les premières condamnations de Teilhard de Chardin. Teilhard de Chardin demande conseil à ses amis qui lui disent « signez, signez ce que demande Rome et après, faites ce que vous voulez ». Déjà, apparaît cette malhonnêteté ! On fait croire qu’on se soumet et en même temps on continue le travail de sape. Sous Pie XII aussi, on peut dire que la vigilance de l’Eglise est là et donc les modernistes mettent au point des méthodes, des méthodes subversives : au lieu d’écrire des articles sous leur nom et même des articles tout courts – ils ont fait ça pendant un moment et ils ont vu justement que l’Eglise veillait -, ils ont commencé à faire circuler des feuilles volantes sans signature, sans nom. Elles se distribuaient dans les séminaires. Ils savaient très bien ce qu’ils faisaient, ils étaient introduits.
C’est ainsi que dans l’après-guerre, dans les années 40-50, toute une pensée moderne, une reviviscence du modernisme circule au point que Pie XII est obligé de faire une encyclique contre les erreurs modernes (Humani generis, 1950). La force du langage, la force de la condamnation sont du même genre que Pascendi et les textes de Saint Pie X. L’erreur est bien définie, bien condamnée. Mais Pie XII n’arrive déjà plus à passer à l’action sur l’autre volet : neutraliser ces gens. Ceux-ci trichent, se cachent. Certains seront pris, les noms fameux : Congar, de Lubac, Karl Rahner. Tous ces gens-là sont sous la vigilance de Rome, certains sont directement condamnés, interdits d’enseigner. Congar partira en exil à Jérusalem. De Lubac est interdit d’enseignement à Lyon. Son livre « Surnaturel. Études historiques » est condamné, il est même considéré à l’époque comme le livre le plus condamné des livres condamnés ! En Amérique un prêtre, John Courtney Murray, sur la demande de la conférence épiscopale américaine développe assez profondément l’idée de la liberté religieuse : il est condamné.
DE JEAN XXIII A VATICAN II
Voyez-vous, quand on regarde aujourd’hui ce qui s’est passé, on est stupéfait de voir que les grands noms de Vatican II, ceux qui sont considérés par les historiens comme ayant marqué par leurs pensées Vatican II sont des personnages qui, 10 ans avant, ont été condamnés par l’Eglise. On dit : « Mais ce n’est pas possible, ce n’est pas possible, en 10 ans ? ». Ces gens, dénoncés par l’Eglise comme dangereux et comme n’enseignant plus la vérité, arrivent au concile en trombe et n’arrivent pas par la petite porte. Ils arrivent invités, invités par celui qu’on veut aujourd’hui nous faire accepter comme un saint, Jean XXIII !
On dit de Congar qu’il a cru d’abord à une blague. Quand on lui a dit « vous êtes invité au concile » Congar a dit « non ce n’est pas possible ! Vous vous fichez de moi ! ». Donc voyez, il y a eu toute une préparation, mais on peut dire que ce qui s’est passé au concile c’est grâce à Jean XXIII. Jean XXIII joue un rôle important, il n’est peut-être pas un moteur mais c’est un ouvreur de portes. C’est vraiment lui qui a facilité ce travail. D’abord, il annonce le concile à la grande surprise de tout le monde.
Pendant 2 ans, il y a un travail immense de préparation. 72 schémas sont préparés par plus de 2000 théologiens et évêques, des commissions à Rome : vraiment un très gros instrument de travail de préparation. A la veille du concile le cardinal Suenens va voir Jean XXIII et lui dit « Je n’aime pas ces schémas ; ils ne me plaisent pas ». Le pape de lui répondre « A moi non plus ». C’est lui le pape : il devrait alors agir normalement, et dire aux commissions qui ont fait tout ce travail « remettez-vous à la tâche » ; mais non, ce n’est pas ce qu’il va faire. Il va lui-même donner les conseils, les noms des cardinaux et demander au cardinal Suenens de les visiter pour saborder le concile dès le départ. Mais c’est invraisemblable ! C’est le pape qui coupe la branche sur laquelle il est assis. C’est incroyable ! Ainsi, dès la première séance du concile, cela commence immédiatement. Ils sont là pour voter, pour voter les commissions. Eh bien, il y a un putsch. Le cardinal Liénart prend la parole. Le cardinal secrétaire du concile dit « non, vous ne pouvez pas, ce n’est pas prévu ». Cela ne fait rien, il prend la parole et ensuite le cardinal de Munich qui le soutient, et ainsi de suite. Ils mettent tout par terre dès le départ. Il n’y aura pas de vote. C’était au départ une réunion pour faire des votes : il n’y aura pas de vote. On renvoie sous le prétexte qu’on ne connait pas les gens pour qui il faut voter, qu’il faut donc que les conférences épiscopales présentent les noms, etc… C’est un véritable putsch, il ne faut pas se tromper.
C’est par là qu’ils ont réussi ensuite à placer leurs gens, leurs experts les modernes. C’est inouï, il serait intéressant de faire une recherche historique pour voir si jamais dans l’histoire des hommes – je ne parle pas de l’Eglise mais des hommes – on a vu une telle chose. Pendant 2 ans, vous avez l’instance législative – je n’ose pas dire une constitutionnelle mais c’est presque cela – qui a préparé des textes. Ces textes, ce sont les textes de loi sur lesquels on doit discuter et voter. Eh bien, ils vont tous être mis à la poubelle sauf un. 72 textes, 2 ans de travail, 2000 personnes, à la poubelle ! Un seul texte reste : celui sur la liturgie. Et tous les autres seront concoctés non pas par les autorités en place mais par les conférences épiscopales, par des petits groupes par-ci par-là. Et puis bien sûr on va donner ça après à ceux qui se présentent maintenant comme les commissions officielles.
Donc c’est par la petite porte qu’on fait rentrer officiellement toute cette pourriture, c’est plus qu’un amoindrissement de la foi, c’est une démolition de la foi qui va rentrer grâce au concile. Le concile n’a pas inventé beaucoup mais il a pris et a catalysé les erreurs qui circulaient déjà. Cependant quelques-unes viennent quand même du concile.
LA PERIODE POST-CONCILIAIRE
Ensuite, il y a eu ce qu’on appelle les réformes postconciliaires qui ont toutes été faites au nom du concile. Toutes ! Ceux qui ont un petit peu d’âge s’en souviennent bien. Tout cela a été fait au nom du concile, dans l’esprit du concile. Pour le justifier, on a dit « les choses changent, il faut s’adapter ». Le grand mot de l’époque était aggiornamento, en italien cela veut dire se mettre à jour, se mettre au goût du jour. Et les fameux discours du début du concile soit de Jean XXIII soit de Paul VI sont les mêmes : cette mise à l’heure du moderne tout simplement, il faut se mettre au diapason du monde moderne. Les résultats ne se sont pas fait attendre. C’est la débâcle, la débâcle dans les séminaires, la débâcle pour les vocations, les prêtres qui défroquent, les couvents qui se vident : départ en milliers, en centaines de milliers. On a perdu après le concile et à cause de toute cette ambiance de l’ordre de 100 000 prêtres et de l’ordre de 200 000 à 300 000 soeurs. Cela a fait plus de mal que toutes les persécutions ensemble ! C’est invraisemblable, invraisemblable ! Des dégâts tels que le pape Paul VI lui-même va dire « c’est un désastre ». Il va même dire « c’est une force étrangère, c’est le diable ». Il va le dire mais c’est lui qui a fait tout ça ! Voyez-vous, on touche là du doigt quelque chose de bien mystérieux. Ces papes font le malheur et ensuite se lamentent sur ce malheur. C’est Paul VI qui a fait la nouvelle messe ; puis après il se plaint. Et cela, c’est l’état de l’Eglise depuis 50 ans. Au moment où les autorités ont essayé d’imposer ces nouveautés, quelques-uns ont réagi : quelques prêtres, des fidèles, un évêque. Il n’y a vraiment pas beaucoup d’évêques qui ont réagi. Ici en Europe, il y en avait un : Mgr Lefebvre.
Il y avait des conservateurs au concile. Au concile, on voit tout un groupe qui essaie de se défendre, mais après ils se sont alignés, ils se sont rangés. C’est triste à dire mais ils n’ont pas osé. On voit la force de l’argument d’autorité et de l’obéissance surtout dans l’Eglise. J’en connais un, c’était l’évêque du Valais : Mgr Adam. Après la première session, il était tellement dégoûté de ce qui se passait à Rome qu’il n’y est plus allé. Dans la deuxième session, il a fait croire aux valaisans qu’il allait à Rome, qu’on ne pouvait pas le voir à Sion et il est allé se cacher dans la ferme du Grand- Saint-Bernard – il était ancien prévôt du Grand-Saint- Bernard – du côté d’Aoste. Il s’est caché là. Mgr Lefebvre, qui le connaissait, lui a dit : « il ne faut pas faire ça, il faut que vous descendiez, il faut vous battre, il ne faut pas vous cacher ». Mgr Adam a dit plus tard au chanoine Berthod qui était un des directeurs du séminaire d’Ecône et qui venait aussi de la congrégation du Grand- Saint-Bernard « Mgr Lefebvre a refusé 2 textes du concile. Moi, je les ai tous refusés. Je n’en ai pas signé un seul parce que je ne les juge pas dignes d’un concile ». Malheureusement en 1975 il a tout lâché. Jusque-là il ne pouvait pas voir le pape, c’était strictement porte fermée. Du moment qu’il a lâché, dans les 10 jours il voyait le pape et le visitait. C’est une tragédie : on voit très bien que Mgr Adam était conservateur mais après il n’a pas tenu le coup.
MGR LEFEBVRE : RESISTANCE COURAGEUSE ET PRAGMATIQUE
Il y avait des évêques qui voyaient bien que cela se passait mal et qui essayaient au moins dans leur tête de résister mais celui qui a vraiment osé résister publiquement c’est Mgr Lefebvre.
On voit dès le début que ce n’est pas une volonté de s’afficher, c’est simplement dire « Je ne fais pas, je ne vais pas sur ce chemin. La nouvelle messe ? Non, je ne la célèbre pas ». Interventions à Rome, ils sont encore un groupe, ils essaient d’obtenir des cardinaux. Il y en a 2 qui ont signé, il y en aurait peut-être eu plus mais il y a eu indiscrétion : il y a eu une madame, une laïque qui était tellement heureuse de savoir déjà cela qu’elle a publié la chose. Ainsi tous les autres se sont rangés. Sinon il n’aurait pas été impossible d’avoir au départ plus de résistance à la nouvelle messe.
Enfin, cela appartient à l’histoire et c’est comme ça. Petit à petit, ces conservateurs se trouvent isolés, isolés les uns des autres et puis découragés. Il n’y en a vraiment qu’un où l’on voit ce courage ; il ne faut réellement pas avoir peur de saluer ce courage de Mgr Lefebvre. Il est vraiment seul. Il y a au Brésil Mgr de Castro Mayer, mais c’est bien loin. Ici, il est seul avec une pression de tous les côtés : « Vous désobéissez, vous êtes contre tous les évêques, tous les évêques du monde. Vous êtes un orgueilleux », et tout ce que vous pouvez imaginer. Et il a tenu bon ! D’abord il démissionne de la congrégation du Saint-Esprit. Il dit « moi je ne veux pas démolir ma congrégation ». Rome a obligé à ce qu’il y ait un chapitre pour que la congrégation se mette à jour avec le concile. Mgr est en train de se rendre compte que ce serait la fin de sa société. Il dit « moi je ne peux pas ». Il s’adresse à Rome pour demander conseil. Dans la congrégation on essaie déjà de le neutraliser, on sait qu’il est conservateur, on essaie d’imposer 3 chefs pour le chapitre lui-même. Il est supérieur général, il est au milieu de son mandat ; on essaie d’imposer 3 directeurs ou présidents du chapitre. Mgr dit « Cela ne va pas. C’est moi le supérieur. Tout est réglé par nos statuts ; il faut les respecter ».
Il va demander ce qu’il faut faire à la Congrégation des religieux et celle-ci répond : « Faites comme un autre supérieur de religieux qui est parti en vacances. Alors vous allez partir en vacances, et puis vous les laissez faire et puis vous revenez après et puis voilà ». C’est le conseil qu’il a reçu de Rome. Il a dit « moi je ne peux pas. Ca ne tient pas debout ». C’est là qu’il a démissionné, démission qui a été immédiatement acceptée. Il se retrouve, on peut le dire, à la rue ; pas tout à fait, il a encore de menus travaux : la congrégation des missions, c’est tout ; la congrégation des missions, c’est ce qu’on appelle la propagande.
LES DEBUTS D’ECONE : RESISTANCE MAIS ESPRIT DE L’EGLISE
A ce moment-là en 1968 / 1969, ça bouge partout. Il y a à Rome des séminaristes du séminaire français qui sont affolés et qui viennent le voir en disant : « Faites quelque chose, faites quelque chose ! ». Mgr dit « Mais qu’est-ceque vous voulez que je fasse ?, je n’ai plus rien, je suis tout seul », « aidez-nous, au secours ! ». Et finalement c’est poussé par la divine Providence, c’est poussé par cet appel de séminaristes qui le prient « Ecoutez, faites quelque chose » qu’il va dire : « il me semble que l’université de Fribourg en Suisse semble un peu se tenir, essayons de les envoyer là ». Donc il réunit un petit groupe de jeunes gens, il loue un étage chez les salésiens à Fribourg pour abriter ce petit début de quelque chose, pour essayer de former encore selon les principes traditionnels.
C’est sur ces entrefaites qu’arrive la nouvelle messe. L’introduction de cette messe a lieu le premier dimanche de l’avent 1969. Et là, Mgr dit « non, non on ne la dit pas, je ne la dis pas c’est mauvais, c’est protestant on le voit bien ». Il y a toute une étude qui est envoyée à Rome, je vous l’ai dit. Là-dessus Mgr a toute une réflexion ; il voit bien ce qui se passe ; il se dit « mais ces prêtres que je suis en train de former, ce sera impossible de les envoyer dans leurs diocèses, ils vont se retrouver dans une situation infernale ». Cette constatation va le pousser à dire « Bon, il faut que l’on fasse quelque chose, il faut que l’on fasse une petite société pour ces futurs prêtres ». Et c’est comme cela que commence la Fraternité.
Remarquez toujours en même temps ce regard sur la divine providence : qu’est-ce que veut le Bon Dieu ? Il dit « le signe que la providence veut bien cela, ce sera le placet, l’accord de l’évêque du lieu Mgr Charrière ». Ce geste de Mgr vous montre combien, même dans cette résistance, il garde l’esprit de l’église.
Il va voir Mgr Charrière et lui demande ce qu’il en pense. Et c’est Mgr Charrière qui approuve : « oui, oui, faites ça ». Vous savez qu’il ne faut pas prendre Mgr Charrière pour un conservateur : en 1960 il a fait partie de la toute première réunion préliminaire de mise au point de ce qu’on appellera ensuite la liberté religieuse ; celle-ci avait eu lieu à Fribourg avec Mgr De Smetd, qui sera le grand rapporteur à Rome des discussions de la liberté religieuse, et avec un autre dominicain, Hamer, qui deviendra cardinal. On est là 10 ans plus tard et Mgr Charrière dit « il faut des séminaristes, faites ça ». Mgr Lefebvre s’appuiera toujours sur cette reconnaissance de l’Eglise. Mgr Charrière n’était pas un champion de l’anti-modernisme, mais c’était l’évêque du lieu. Pour Mgr cela suffisait : il y a une appropriation de l’Eglise. Regardez tout ce que Mgr Charrière a pu dire comme bêtises ; mais bon, à l’époque les évêques se tenaient encore à peu près. Ce qui est très intéressant, vous voyez, c’est que Mgr Lefebvre regarde beaucoup plus haut que simplement les personnes, il regarde le Bon Dieu.
C’est le Bon Dieu qui a institué ces autorités et donc on les respecte. Mgr qui aura pu dire toutes sortes de chose sur les papes, les respecte. Il demande de prier pour eux même si on est horrifié de ce qu’ils peuvent dire.
Pour parler un peu de notre pape actuel c’est invraisemblable, absolument invraisemblable. Cela dépasse tout. Mais on prie encore pour lui. On dit : « bon, selon toutes les indications que l’on a dans nos mains, il est pape ». On verra bien si un jour des éléments nous poussent à dire autre chose. Pour l’instant les éléments que l’on a dans nos mains nous font affirmer qu’il est pape. Et donc on prie pour lui. Cela ne veut pas dire qu’on cesse d’objecter au concile, à ses réformes et à la destruction de l’Eglise. Non, au contraire ; on réagit mais on dit « le Bon Dieu permet une épreuve extraordinaire, très difficile à l’Eglise ».
LES INTERVENTIONS DE ROME CONTRE ECONE : PRECISION SUR LES DIVERGENCES
Revenons à notre bref historique : le combat devient de plus en plus aigu. Les évêques français sont jaloux. En 1974, Mgr Etchegaray annonce à Marseille, 6 mois avant que les choses ne se passent, qu’Ecône sera fermé. Le plan est déjà là, il est établi ; ils ont décidé la mort d’Ecône. Et donc il y aura une visite apostolique, c’est-à-dire un contrôle par les autorités romaines du séminaire d’Ecône où les envoyés de Rome scandalisent les séminaristes, les professeurs et Mgr Lebebvre. Ces envoyés de Rome interrogent les séminaristes. A l’un d’eux, ils diront exactement ce que disait Pilate à Notre-Seigneur : « Qu’est-ce-que la vérité ? ». Vous vous rendez compte ! Auprès d’un autre séminariste ils mettent en doute la Résurrection en lui disant « mais ce n’est pas du tout sûr, la Résurrection de Notre-Seigneur ! ». A Mgr Lefebvre, ils diront « On est train de préparer les prêtres mariés, ça va bientôt sortir ». C’était vraiment les révolutionnaires qui arrivaient à Ecône pour nous juger. Et ça bouillonnait dans le séminaire : qu’est-ce qu’ils venaient faire ici ?
C’est à ce moment-là que Mgr a fait cette fameuse déclaration du 21 novembre 1974. Cela vient de là : ils ont tous été choqués par les envoyés de Rome qui étaient censés les examiner, et qui néammoins étaient capables de dire à la fin de la visite que 95 à 98 % des choses étaient en ordre à Ecône. Il n’y a qu’une toute petite chose qui ne va pas : c’est le refus de la nouvelle messe. Mais tout le reste est en ordre, ils le reconnaissent. Il y a eu une seule visite subséquente : la visite de Mgr Gagnon en 1987 qui a été aussi extrêmement positive ; ils ont simplement dit qu’il y avait 2 problèmes dans la Fraternité : la bibliothèque du séminaire d’Ecône ne contenait que des livres trop vieux et ne comportait pas de livres modernes, et au séminaire de Zaitzkofen les professeurs étaient trop jeunes ; trop vieux, trop jeunes, c’est tout. Ce sont les seules remarques qu’ils nous ont faites sur toutes leurs visites. Vous voyez qu’on ne va pas loin avec ça !
LA RESISTANCE D’ECONE A L’AUTO-DEMOLITION : COMPRENDRE LES ENJEUX
Et pendant ce temps-là, l’Eglise continue à se démolir de tous les côtés. C’est triste. Mgr poursuit de son côté en disant « ça je ne peux pas, là je ne peux pas ». « Démolir ce séminaire, le fermer – c’est ce que demandait Paul VI – non je ne peux pas ; les ordres ne sont pas justes ; et il y va vraiment des âmes ». Ce n’est pas simplement une question disciplinaire. Si ce n’est qu’une question disciplinaire, on doit obéir même si ça ne nous plaît pas mais là on voit très bien qu’il y a un enjeu énorme.
Plus on avance, plus on le voit : cet enjeu, c’est la défense et la conservation de la Tradition ; et quand on dit « de la Tradition » cela veut dire « de l’Eglise » parce que l’Eglise est Tradition ; c’est la nature même de l’Eglise que de transmettre ce qu’Elle a reçu. Elle ne peut pas changer, elle n’a pas le droit de changer mais au contraire elle doit selon la fameuse parole de St Paul transmettre ce qu’elle a reçu. Cela c’est l’Eglise, c’est justement Tradition. St Pie X lui-même a dit : « tout catholique est traditionnel » parce que toute notre vie, tout notre patrimoine nous l’avons reçu, reçu de Notre-Seigneur donc de Dieu. C’est la Révélation, transmise ensuite de génération en génération jusqu’à la fin. C’est pour cela que l’on dit que, la Révélation s’étant terminée avec la mort du dernier des apôtres, il n’y a plus d’évolution.
Ce n’est pas possible, la vérité ne change pas ; il peut y avoir quelques petites modifications – appelons-le comme cela – mais elles ne changent pas le fond : des précisions dans les termes avec l’évolution de la philosophie ; il peut y avoir des perfections dans la philosophie ; ce n’est pas la théologie, ce n’est pas la Foi. On va profiter de certains affinements, on va utiliser des termes – et même des termes nouveaux – pour ne dire rien de neuf ; par exemple : le mot transsubstantiation, qui arrive au tout début du Moyen-Age, après que les philosophes se soient un peu disputés sur la question de la substance ; avec ce mot-là, l’Eglise va bloquer toutes les hérésies sur la Sainte Eucharistie ; c’est un terme technique, philosophique mais de St Pierre jusqu’à aujourd’hui la chose à laquelle on croit est exactement la même : Notre- Seigneur est réellement présent dans l’hostie. Maintenant on précise substantiellement, par mode de substance, mais la chose est exactement la même, nous avons exactement la même Foi que St Pierre et les premiers apôtres ; c’est cela qui est beau ; c’est magnifique ; c’est justement cela l’Eglise et ça ne change pas. Et tout d’un coup, après des siècles et des siècles où l’on a toujours enseigné cela, on nous dit que maintenant, avec le concile, ça peut changer. Non, ça ne va pas !
C’est ce qui s’est passé au concile, ils ont commencé à dire « ça peut changer » ; ils ont été habiles, les théologiens, dans ce travail de sape.
Sous Pie XII les textes qu’ils ont publiés l’ont été le plus souvent sous un aspect historique, on va parler d’histoire des dogmes. A chaque fois que vous tombez sur un livre qui a cela dans son titre, vous n’avez même pas besoin de le lire, vous pouvez le laisser de côté : c’est à peu près sûr que c’est un livre moderniste qui essaie de vous montrer qu’il y a eu évolution du dogme, c’est-àdire que le dogme a changé. Très habile : une page vraie, une page fausse, c’était leur méthode. On peut dire que jusqu’ici, eux, ils n’ont pas changé de méthode !
JEAN-PAUL II : APPROFONDISSEMENT DES CONSEQUENCES DU CONCILE
Alors, on arrive sous Jean-Paul II qui continue à avancer et tire toutes les conséquences du concile ; l’une des plus spectaculaires est Assise ; vraiment un scandale énorme qui touche profondément – on ne peut pas aller plus profond que ça – à ce lien unique entre l’Eglise et Dieu ; il n’y a qu’une seule Eglise fondée par Notre- Seigneur, c’est l’Eglise Catholique. Et nécessairement cela veut dire que la seule qui est capable de plaire à Dieu c’est l’Eglise Catholique. Au concile on a commencé à dire que « non, il y a du bien partout ; un peu partout on peut plaire à Dieu ». Et hop, on ouvre les portes ; au concile on est habile, on ne va pas dire les choses entièrement, on ne va pas dire les hérésies comme ça, on va dire des petites phrases comme : « le Saint-Esprit ne dédaigne pas prendre les autres religions comme moyen de salut » ; on va dire qu’il y a des moyens de sanctification chez les autres chrétiens. A strictement parler, ce qui est dit n’est pas faux ; c’est très habile, ce qui est faux c’est le non-dit : si vous dites et si vous reconnaissez que dans certaines sectes protestantes il y a encore le baptême donc des sacrements, qu’il y a encore l’écriture sainte – un peu falsifiée -, dire qu’il y a encore quelque chose qui pourrait sanctifier (un baptême valide peut sanctifier, ce n’est pas faux ; le problème est qu’il ne peut pas avoir son effet parce qu’il y a des obstacles et cela on ne le dit plus !) fait tout de suite croire que cela peut sauver. C’est clair ; si vous prenez un avion où il manque le pilote, les moteurs et la queue et si vous vous évertuez à dire « Regardez ces ailes ! Elles sont magnifiques, ces ailes ! Ce sont des ailes avec lesquelles on peut voler ! », c’est vrai : avec ces ailes on peut voler, mais l’avion ne volera pas parce qu’il n’y a ni pilote ni moteurs ni queue ! C’est le problème de ces confessions chrétiennes qui en partant ont pris quelques morceaux à l’Eglise Catholique : elles ont volé (les morceaux) mais elles ne peuvent pas voler (comme l’avion) !
C’est tromper ; tout simplement c’est tromper ; mais c’est habile et la plupart des erreurs du concile sont de ce genrelà. On va mêler le vrai et le faux et même, on va taire le faux ; on ne va pas dire forcément beaucoup de faussetés, on va les taire ; ça trompe.
Et après justement vous avez un pape, Jean-Paul II, qui va en tirer les conséquences et faire Assise où tout le monde est là. Il va écrire l’encyclique Ut Unum Sint dans laquelle il dit que toutes les religions ont pour aboutissement Notre-Seigneur. Mais ce n’est pas vrai, purement et simplement pas vrai. Comment affirmer que toutes ces religions qui pensent que dire « Notre-Seigneur est Dieu » est un blasphème, peuvent conduire à Notre-Seigneur ? C’est ridicule ; mais c’est ce que vous trouvez dans ses encycliques !
BENOIT XVI : MODERNISTE-CONSERVATEUR
On arrive à Benoit XVI. L’évolution de l’Eglise a conduit celle-ci à la décadence ; la réalité de l’Eglise est qu’elle s’effiloche ; de tous les côtés ça part en petits morceaux, gentiment ; ce n’est peut-être pas toujours spectaculaire mais quand on fait le total ça devient impressionnant ; quand on regarde la France, si j’ai bien compris, on est en train de démolir 7 000 églises catholiques parce qu’il n’y a plus personne, parce que cela coûte trop cher à l’état ; et si j’ai bien compris, en 2015 – c’est très proche – on va diminuer d’un tiers les diocèses en France et les réorganiser : c’est un plan d’il y a quelques années. Bref, c’est un désastre.
Arrive Benoit XVI qui est un mélange ; au point de vue intellectuel c’est un professeur, quelqu’un qui vit dans la spéculation et à ce niveau-là il est très profondément touché par le modernisme ; chaque fois qu’il part dans la théorie on ne comprend plus rien, on ne sait pas ce qu’il veut dire, c’est effrayant ; quand il est dans le concret ça va un peu mieux : en ce qui concerne la liturgie, on le voit, il aime ça, il veut une belle liturgie. Il y a comme une espèce de dichotomie chez lui, comme 2 aspects : l’aspect théorie où ça part dans les étoiles et un aspect plus concret qui est aussi un peu plus conservateur. Il a essayé pendant son pontificat de mettre les freins, d’arrêter certaines choses, de corriger même et de faire – je ne sais s’il faut l’appeler comme ça – certaines restaurations ; on le voit avec la Sainte Messe même si l’on peut réclamer et discuter sur la qualité de ce fameux motu proprio.
Celui-ci n’a pas eu beaucoup d’effets dans les faits mais cependant il affirme fondamentalement au niveau du droit que l’ancienne messe n’a jamais été abrogée. Au niveau du droit c’est une pièce maîtresse, au point de vue juridique cette phrase est d’une force extraordinaire. Cela veut dire que cette loi est restée dans son état antérieur ; et la loi c’est la loi universelle de la liturgie romaine. Affirmer qu’elle n’est pas abrogée cela veut dire qu’elle est restée dans cet état : l’ancienne messe est loi universelle de l’Eglise. Le problème est qu’on a fait une deuxième.
Ce qui est étonnant c’est que le pape ait prononcé cette phrase, parce qu’il pose un problème juridique : vous avez 2 lois différentes sur le même sujet. C’est un peu comme si vous disiez « on peut rouler à droite » et « on peut rouler à gauche » : ça pose certains problèmes ! Néammoins pour nous c’est extrêmement précieux d’avoir cette phrase du pape. Elle est vraiment très précieuse. On peut discuter de certaines choses, il reste que ça, c’est vraiment très fort.
Donc vous avez un pape qui essaie, qui voit bien que certaines choses ne vont pas. Il essaie vaille que vaille ; il n’est pas très fort, on le sait bien ; cela va même aller jusqu’à la démission. Ce n’est pas un acte de force, la démission. Il n’en peut plus. Je pense qu’on écrira encore des livres sur les raisons de sa démission. Il me semble que celle qui a été donnée, c’est-à-dire l’incapacité de gouverner, est plausible. Cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas d’autres, conjointes ; mais celle qui a été présentée d’une faiblesse physique – d’aucuns diront faiblesse psychologique – est en tout cas possible. Il peut y avoir des pressions, je ne l’exclue pas ; mais avant de pouvoir l’affirmer, il faudrait avoir les preuves.
BENOIT XVI, DEDOUANER LE CONCILE : LE CONCILE DES MEDIA
Ce qui est intéressant c’est qu’à la fin de son pontificat Benoit XVI va faire ce qu’on ne peut pas appeler tout à fait un bilan, un des tout derniers textes qu’on a de lui. C’est une conférence où il va parler librement pendant 40 mn au clergé de Rome, une dizaine de jours avant de partir. Il raconte au clergé romain son expérience du concile ; il leur dit comment il a vécu le concile. Cela vaut la peine ; je trouve cette conférence précieuse parce qu’elle nous le montre comme il est ; on voit déjà là ce double aspect, un aspect qui veut rester conservateur, qui veut garder les choses mais en même temps un aspect qui veut faire du nouveau ; pour lui il fallait faire du nouveau, c’était normal (attention, je cite le pape !) ; et après il se lamente sur les choses qui se sont passées. Il reconnaît qu’il y a des choses qui se sont passées qui n’auraient pas dû se passer ; il va même jusqu’à dire « on ne veut pas ça ».
Il est très intéressant que, pour essayer d’expliquer ce qui s’est passé, il invoque ce qu’il appelle le concile des media. Il n’est pas le premier à nous en parler, mais cette fois-ci c’est le pape qui nous en parle. Cette idée circule pendant le pontificat de Benoit XVI. On va la retrouver sous l’idée d’herméneutique de la continuité. Elle consiste à dire « il y a un vrai concile qui est un bon concile et qui a voulu être fidèle ; puis il y a eu des déviations mais celles-ci ne viennent pas du vrai concile ; elles viennent d’un faux concile qui s’est substitué au vrai » ; ce faux concile, le pape l’appelle le concile des media. Autrement dit, les media ont récupéré les décisions du concile ; ils ont brodé là-dessus et, selon lui, ce qui est arrivé aux fidèles n’est plus le vrai concile ; ce n’est pas vraiment ce que le concile a voulu ; c’est la manière des media d’interpréter le concile, manière évidemment de ce monde c’est-à-dire politique, horizontale, et qui oublie complètement la dimension verticale de l’Eglise. Il va si loin qu’il va tout mettre sur le dos de ce fameux concile des media qui est pour moi de la sciencefiction. Quelques éléments sont vrais : les media ont pu jouer d’une part les courroies de transmission et d’autre part faire de la propagande, des falsifications, de l’intox ; mais prétendre que tout le concile, pendant plus de 40 ans, est arrivé aux fidèles de manière faussée, fait poser beaucoup de questions sur ce qu’ont fait les autorités de l’Eglise pendant ce temps-là. Si pendant plus de 40 ans un faux concile a été donné aux gens, que faisaient-ils à Rome pendant ce tempslà ? A nous, il semblait qu’ils étaient tout à fait d’accord avec toutes ces nouveautés, avec ce qu’il appelle maintenant le concile des media. Il y a quelque chose qui ne va pas !
Ce qui est intéressant c’est de voir un pape essayer de se dédouaner en disant qu’il y a un tas de choses qui se sont mal passées mais que ce n’est pas de leur faute. Il y a des méchants, ce sont les media.
Que va-t-il nous donner en illustration ? La collégialité : il nous dit que les media ont présenté l’analyse de l’Eglise d’une manière politique en parlant des combats progressistes/conservateurs, etc…, en parlant des conférences épiscopales comme d’une version horizontale, démocratisante, etc… ; il n’y a plus la version verticale : c’est la faute du concile des media, dit-il. Mais en réalité il est évident que la collégialité, c’est introduire la démocratie et c’est le texte lui-même qui l’introduit. Il y a même eu tout un combat à ce moment-là sur la collégialité. Encore aujourd’hui nous nous battons là-dessus, sur le texte du concile.
Que va-t-il nous dire encore ? La nouvelle messe : le pape va dire que cette nouvelle messe qui est aplatie, horizontale, au niveau des hommes, c’est le concile des media. Il va nous dire : les séminaires vides, les congrégations religieuses vidées, tout cela est dû au concile des media. Je trouve cela un peu facile ! C’est ainsi qu’il explique les choses, comme pour dire « on a voulu faire quelque chose mais ça a raté parce qu’il y a eu le concile des media ».
Et puis à la fin, il nous dit : « rassurez-vous, le concile des media est en train de se dissiper ». Comme le nuage se dissipe maintenant le soleil arrive : le vrai concile arrive ! Et lui s’en va !… En fait, il s’agit d’une fausse problématique ; mais ce qui est intéressant c’est qu’il y a la reconnaissance que des choses ne vont pas dans l’Eglise ; il y a au moins ça.
LE PAPE FRANCOIS HOMME DE PRAXIS
Arrive le pape François. J’ai envie de dire rebelote. « Tout va bien ! ». Avec le pape Benoît il y a des choses qui ne vont pas. Avec le pape suivant tout va bien. Le concile des media ? Il n’existe plus, c’est fini. Et puis les changements, c’était très bien, il fallait ça ; il va jusqu’à dire qu’il est absolument hors de question de discuter le concile, c’est la vie de l’Eglise, c’est fait.
D’ailleurs, voyez : Jean-Paul II ne fait que parler du concile, il ressasse et ressasse le concile, le concile, le concile. Benoit XVI, c’est mélangé. François ? Il n’en parle pratiquement jamais, mais s’il y en a un qui vit le concile et l’introduit dans la vie de l’Eglise c’est lui ; beaucoup plus que tous les autres. C’est lui qui passe à l’action.
Comprendre François ? Ce n’est pas facile. Un argentin m’a donné la clé de compréhension. Il m’a dit « Faites attention ! Vous les Européens, vous aurez beaucoup de peine à le comprendre : il n’est pas un homme de doctrine. C’est un homme de praxis, de pratique ».
Voyez ! Quand on parle d’un homme de doctrine, cela veut dire qu’il est un homme de principe ; il agit selon des principes ; il y a des choses qu’il ne fera pas à cause de ses principes même s’il doit en souffrir ; c’est la foi qui dit qu’il y a des choses qu’on ne fait pas ; l’homme de principe est prêt à supporter quelque chose de douloureux au nom de ses principes ; il se tient, c’est tout. L’homme de praxis est comme une anguille qui essaie de se faufiler dans la réalité et d’en tirer le maximum d’avantages, peu importe ce qui se passe autour, peu importe les théories. Dire cela du pape, vous vous rendez compte ! Mais on le voit tous les jours, excusez-moi de devoir dire ça comme ça.
Cependant, de nouveau ce n’est pas aussi simple qu’on le voudrait ; dans beaucoup de sermons de Ste Marthe le matin, le pape a un langage qui nous est très familier ; en fait c’est le même que nous : il parle du Ciel, de l’enfer, du péché, de la nécessité de la contrition, toutes choses qui nous sont extrêmement familières… Mais serait-il conservateur par hasard ?… Il dit des choses comme cela mais c’est toujours de la pratique ; souvent ça a l’air raisonnable ; puis, tout d’un coup, il y a une petite phrase qui détonne et on se dit « mais ça ne va pas, ça ! ».
Je vous en donne une : il est en train de parler dans une église, devant lui il a des SDF en minorité catholiques, les autres étant des musulmans. Il leur parle, il leur parle à un moment de la Croix, il leur dit qu’il faut porter la croix, qu’il faut montrer la croix, puis il dit « voyez-vous, c’est normal, les chrétiens doivent prier ; eh bien, priez avec la Bible », puis il s’adresse aux musulmans : « Vous les musulmans, priez avec le coran » ; comme si les 2 étaient complètement à égalité ! Mais ce n’est pas simplement comme si ; la phrase suivante est : « Vous savez, ce qui est important c’est d’être fidèle à ce que nos parents nous ont donné. Soyez fidèles, tenez ça et tout ira bien ». Catholiques, musulmans, vrai, faux, blasphèmes, hérésies, peu importe, il faut être fidèles à ce que nous avons reçu de nos parents et tout ira bien ! Là ça ne va plus ! Il est en train de parler à tous ces gens, il n’est pas en train de parler seulement à des catholiques. S’il ne parlait qu’à des catholiques, oui c’est ce qu’il faut dire « gardez, soyez fidèles à ce que vous avez reçu de vos parents ». Evidemment ! mais on ne dit ça qu’à des catholiques, pas aux autres !
C’est un tout petit exemple du problème du pape François, pape foncièrement moderne ; il l’a dit plusieurs fois, il a exprimé très clairement son dédain ou son incompréhension (je ne sais pas comment il faut dire) de tout ce qui serait attachement au passé ; vraiment, il le condamne clairement, pas simplement dans des interviews à des athées, mais même à ses jésuites dans un article soigné et aussi dans l’exhortation apostolique. C’est toujours la même chose, on voit très bien qu’il est comme ça, il est moderne à un point qui doit nous effrayer. La définition qu’il donne du concile c’est « la relecture de l’Evangile à la lumière de la culture moderne ». En théologie, en philosophie aussi, la lumière c’est ce qui donne la spécificité, et pour un catholique la lumière c’est la Révélation. Donc, quand on lit l’Evangile, la seule lumière qui nous est permise c’est la lumière de la Foi. Dire « lire l’Evangile à la lumière de la philosophie moderne », cela veut dire que la philosophie moderne va dicter la manière dont on va le lire ; pour un catholique c’est un non-sens ; mais pour le pape François cela va de soi ! Et il dit ensuite « c’était évident pour les pères du concile que ça impliquait nécessairement l’oecuménisme », puis « dans ce domaine de l’oecuménisme, on n’a vraiment pas fait grand-chose, on a fait très peu de choses ».
Quand on voit tout ce qu’ils ont fait au nom de l’oecuménisme depuis le concile, on tombe des nues ! Et lui de dire : « moi, j’ai l’humilité et l’ambition de faire quelque chose ! ». Qu’est-ce qui va se passer alors ? Pour l’oecuménisme on n’a encore rien fait, alors que – bien que ce soit encore théoriquement défendu – on voit des échanges où le pasteur prend la place du curé et le curé la place du pasteur ? En Australie, ils ont fait un accord à 3 : anglicans, luthériens et catholiques ; cet accord est le suivant : chacun des 3 change chaque dimanche et va dans l’église d’un autre, et les fidèles sont invités indifféremment à aller à l’une ou à l’autre ; autrement dit, tout se vaut. En Suisse, au niveau enseignement, la faculté théologique de Lucerne a fait un accord d’équivalence des grades académiques avec la faculté théologique protestante de Bâle ; autrement dit, ça vaut exactement la même chose ; vous avez un protestant qui a fait sa thèse de théologie protestante à Bâle et cela est accepté et reconnu exactement au même niveau qu’un doctorat de théologie catholique ; autrement dit, théologie protestante et théologie catholique se valent exactement ! Vous vous rendez compte ! Cela est public, ce n’est pas caché. Qu’est-ce qu’ils font à Rome ? Ils laissent faire. Cela, c’est la situation de l’Eglise.
Où va l’Eglise ? Comme il n’y a pas de grands principes, c’est très difficile de le dire.
QUELQUES IDEES DU PAPE FRANCOIS
Le pape a exposé quelques idées :
1° il faut décentraliser le pouvoir romain, c’est-à-dire qu’il faut le distribuer aux conférences épiscopales. Benoit XVI disait que les conférences épiscopales n’avaient pas de fondement théologique, et le pape François dit qu’il faut réfléchir pour voir si on n’en trouve pas un. Voilà déjà une idée qui montre la dissolution du gouvernement dans l’Eglise.
2° au niveau des moeurs et de la morale, il y a cette fameuse question de la communion aux divorcés. Vous allez voir, avec ça c’est tout qui va venir car ce point est un verrou qui protège encore toutes les notions de la famille, de la famille chrétienne, de son indissolubilité. Il travaille de manière extrêmement habile ; fait-il cela par ingénuité ou est-ce calculé ? J’ai beaucoup réfléchi et je crois que c’est calculé ; je peux me tromper, j’espère que je me trompe mais je pense que c’est calculé : on donne un coup puis après un cardinal essaie de récupérer les affaires, puis on redonne un coup et on essaie de nouveau de récupérer les affaires, et à la fin plus personne ne sait ce qu’il faut croire ou pas. Sur cette question du refus de la communion aux divorcés remariés c’est tellement fort : un faux mariage comme ça est un état de fornication, un état de péché et il est absolument impossible de donner la communion à quelqu’un en état de péché. C’est l’enseignement de l’Eglise et aucune variation n’est possible ; néammoins il cherche ! Lors du dernier consistoire en préparation du synode de cet automne, sur cette question le pape a demandé au cardinal Kasper de faire une conférence qui a duré 2h, ensuite les autres cardinaux ont parlé ; environ les ¾ des cardinaux étaient opposés à la thèse présentée par le cardinal Kasper qui est pour l’ouverture ; celui-ci a dit une phrase qui correspond à ce que nous disons de leurs méthodes « il faut faire avec cette question exactement ce qu’a fait le concile » et qu’a fait le concile ? Il a réaffirmé la doctrine catholique et ensuite il a ouvert les portes, autrement dit il a nié ce qu’il venait d’affirmer. Le cardinal Kasper ne le dit pas comme ça mais c’est la réalité ; il a dit « c’est ce qu’il faut faire maintenant ». Je vous donne un exemple frappant de cette méthode de travail : c’est la communion dans la main ; vous rendez-vous compte que la communion dans la main a été introduite grâce à un texte qui dénonce la communion dans la main comme un abus, qui la condamne ? Ils sont forts quand même ; on fait un texte qui dénonce la communion dans la main et c’est ce texte-là qui va pourtant permettre l’arrivée de la communion dans la main dans le monde entier, puisqu’après avoir dit que ce n’était pas bon, on va ajouter que « là où on le fait déjà on peut continuer ».
Et voilà comment cela s’est passé. C’est ce que je crains pour cette question de la communion aux divorcés ; ils vont dire « mais non, mais non ! on ne peut pas ! … mais, si dans tel cas …», vous allez voir !
3° Il y a aussi une question annexe, celle de l’introduction de la femme dans les décisions importantes de l’Eglise. Je ne sais pas comment ils vont faire ça, mais c’est un dada du pape. Quand on lui a dit « vous voulez des femmes cardinales ? », il a répondu « non, non ; ça c’est du cléricalisme ». Bon ! Qu’a-t-il dans la tête ? Il a aussi dit qu’il y avait des choses vétustes dans l’Eglise qu’il ne fallait pas avoir peur de balayer, qu’il fallait supprimer les vieillotteries et rajeunir l’Eglise, balayer, mettre dehors.
Qu’est-ce qui va nous rester ? Dieu sait ! C’est vraiment effrayant.
QUELQUES REACTIONS ACTUELLES AU SEIN DE L’EGLISE
Il y a un grand espoir c’est le bon Dieu, c’est clair mais au niveau des hommes il y a peut-être un tout petit espoir : j’ai cru comprendre qu’un certain groupe de cardinaux était en train de préparer quelque chose ; l’un d’eux a dit « si, lors du synode d’octobre, ils font passer la communion aux divorcés, alors il y aura un schisme dans l’Eglise ». Cela veut dire que certains vont réagir ; il y a des cardinaux qui vont dire « ça, ce n’est pas possible ! ». Je ne sais pas combien ils sont ; je prie, je supplie qu’ils aient le courage de parler ; qu’ils n’attendent pas, qu’ils se dépêchent ! Il n’est pas impossible, comme je l’ai déjà dit, que l’on arrive à une situation encore plus confuse. Imaginez que le pape se trouve du côté des malfaiteurs, qu’un groupe de « bons » cardinaux réagisse et qu’il faille bien sûr soutenir les bons contre un pape schismatique, cela va être une de ces pagailles ! On n’a pas fini de rire. Enfin, ce sont des schémas, on verra bien comment les choses vont se passer ; il faut prier le Bon Dieu qu’il nous protège dans toute ces affaires.
2ème PARTIE – SAVOIR NOUS POSITIONNER DANS LE CONTEXTE ACTUEL
Nous, que faisons-nous là-dedans ? Nous nous tenons de côté tout simplement.
2012 : NOTRE LUTTE POUR LA REVISION DE L’AUTORITE DU CONCILE
En 2012, il y a eu un tout petit espoir qu’ils abaisseraient la qualité du concile. Ce petit espoir était dans une des phrases de ce que nous proposait Rome : « il y a une discussion légitime sur les points qui font problème » donc du concile ; s’il y a une discussion légitime sur le concile, cela veut dire que le concile n’est plus obligatoire, qu’il n’oblige plus. Pour moi c’était une modification qualitative du concile qui amenait à peu près à ce que nous disons, à savoir que ce concile n’a pas l’autorité des autres conciles et donc devient discutable. Cela nous a pris plus de 6 mois pour bien vérifier que cette phrase voulait dire ça et à la fin c’est retour à la case départ : il fallait d’abord accepter le concile puis discuter après, c’est ce qu’ils m’ont dit. Moi j’ai dit « ça ne sert à rien, il n’y a pas de discussion. On ne peut pas accepter, c’est tout. C’est contre ce que l’Eglise a enseigné ». Cela a tout bloqué.
La question qui restait était de savoir de quel côté se trouvait le pape Benoît XVI. Je recevais des messages qui me disaient « ce que l’on vous propose n’est pas ce que veut le pape, il veut mieux, il veut des choses plus conservatrices », mais à la fin il s’est aligné sur la Congrégation de la Foi. Je lui ai écrit que je ne comprenais plus et qu’il me dise clairement une fois pour toutes ce qu’il voulait et il a remis un texte stipulant que nous devions accepter ce concile comme partie intégrante de la Tradition. Et même il dit « de la dite Tradition » car la phrase précédente était qu’il fallait accepter que le Magistère soit la norme de la Tradition apostolique qui nous dit ce qui appartient à la Tradition (Ce qui est vrai, le Bon Dieu a donné aux papes cette mission de veiller sur le dépôt révélé ; c’est le pape qui peut nous dire ce qui appartient à l’Ecriture Sainte ; les protestants ne sont pas d’accord, mais c’est le pape qui décide ; il a ce pouvoir et lui seul). Mais alors de dire ensuite qu’il faut accepter que le concile fait partie de la Tradition apostolique c’est-à-dire de l’enseignement des apôtres, c’est faux, ça ne va plus.
2012 : LA QUESTION DE LA MESSE … ET DEUX TRISTES RAPPORTS
Et puis il fallait accepter que la nouvelle messe n’était pas simplement valide mais licite. Là aussi, j’ai dit « non ». Licite ça veut dire qu’elle est bonne. J’ai dit « non » ; nous avons toujours dit le contraire ; même si elle est valide, elle n’est pas licite. Ils ont eu des arguments relativement subtils :
– Est-ce-que vous reconnaissez qu’elle est valide si elle est dite correctement avec tous les éléments qu’il faut ? 
– Oui – Si elle est valide, c’est que Notre-Seigneur est réellement présent sur l’autel ?
– Oui – Mais Notre-Seigneur est infiniment saint ?
– Oui – Il y a le sacrifice de Notre-Seigneur ?
– Oui – Sacrifice lui aussi infiniment saint ? 
– Oui
– Alors, comment pouvez-vous dire que cette messe est mauvaise puisqu’il y a toute la sainteté de Dieu, de Notre-Seigneur, du sacrifice.
Alors nous leur expliquons ce qu’est la Liturgie. La Liturgie est un ensemble de gestes, de paroles qui sont de l’ordre sensible, de l’ordre du signe comme les sacrements, qui indique une réalité beaucoup plus profonde. Si une messe est valide, cela veut dire que cette réalité essentielle est là. Mais la Liturgie est – j’allais dire – le signe, le véhicule qui nous apporte ces grâces essentielles, et c’est lui qui a été abîmé. Le signe, c’est-à-dire ce qu’il devrait signifier, ce qu’il devrait représenter, ce qu’il devrait nous apporter du niveau sensible vers ces réalités, a été endommagé.
Si vous voulez un exemple un peu plus simple, quand vous mangez une pomme vous ne mangez pas d’abord l’essence de la pomme ; ce que vous mangez ce sont les accidents : la couleur, le goût, la quantité ; ce n’est pas l’essence. Si ces éléments sont amochés, si vous avez une pomme pourrie, si elle est encore suffisamment pomme pour dire que c’est une pomme, l’essence de la pomme est là, mais elle est pourrie et vous ne la mangez pas. Ce n’est pas compliqué.
La Liturgie c’est du même genre. Vouloir simplement s’accrocher en disant « l’essentiel est là » est insuffisant ; l’essentiel de la Liturgie c’est plus que ça, c’est tout cet ensemble voulu par le Bon Dieu et qui va nous conduire au Bon Dieu. Voyez cette belle liturgie, les gestes, se mettre à genoux, la musique, les chants, tout cela nous conduit vers cette réalité du Sacrifice. Si on enlève ces éléments, on n’arrive jusqu’à nier cette réalité du Sacrifice.
C’est ce qu’on voit dans la nouvelle messe : les prêtres nient cette réalité. La quantité de prêtres qui aujourd’hui nient la réalité de la présence réelle est invraisemblable. J’avais fait une estimation et j’arrivais à 40% ; c’est déjà énorme et je pensais avoir été sévère. J’ai discuté avec des prêtres modernes et ils m’ont dit que c’était 60%. L’an dernier j’ai eu 2 rapports. L’un du diocèse de Trèves en Allemagne ; c’est le vicaire général qui annonce que 80 % de prêtres ne croient pas en la présence réelle ! L’autre vient du diocèse de Sidney en Australie ; ils ont dressé un questionnaire adressé aux prêtres avec réponse anonyme : 78% ne croient pas en la présence réelle. Tels sont les résultats et comment pouvez-vous dire que cette messe est bonne ! Jamais de la vie ! Cette messe est mauvaise.
– Donc, ont-ils dit, la messe du pape est mauvaise ?
– Oui. Vous l’avez faite comme ça, vous avez enlevé tous ces éléments qui appelaient et nourrissaient la Foi.
Voilà le résultat.
LE PAPE FRANCOIS ET LA FSSPX
Avec le pape actuel, comme c’est un homme pratique, il va regarder les personnes. Ce que pense, ce que croit une personne lui est finalement assez égal. Ce qui compte c’est que cette personne lui soit sympathique, qu’elle lui paraisse droite, on peut le dire comme ça.
Et ainsi il a lu 2 fois le livre de Mgr Tissier de Mallerais sur Mgr Lefebvre et ce livre lui a plu ; il est contre tout ce que nous représentons, mais comme vie ça lui a plu. Lorsque, encore cardinal, il était en Amérique du Sud, le Supérieur du district est venu lui demander un service administratif n’ayant rien à voir avec l’Eglise : problème de visa, de permis de séjour. L’état argentin qui est très à gauche profite du concordat censé protéger l’Eglise pour nous embêter très sérieusement et nous dit « vous vous prétendez catholiques, il faut donc que vous ayez la signature de l’évêque pour résider dans le pays ». Le supérieur de district est donc allé lui exposer le problème : il y avait une solution facile, c’était de nous déclarer église indépendante, mais nous ne voulions pas car nous sommes catholiques. Et le cardinal nous a dit : « non, non, vous êtes catholiques, c’est évident ; je vais vous aider » ; il a écrit une lettre en notre faveur à l’état qui est tellement de gauche qu’il a réussi à trouver une lettre contradictoire de la part du nonce. Donc 0 à 0. Maintenant il est pape et notre avocat a eu l’occasion d’avoir une rencontre avec le pape. Il lui a dit que le problème continuait pour la Fraternité et lui a demandé de bien vouloir désigner un évêque d’Argentine avec qui l’on puisse traiter pour résoudre ce problème. Le pape a dit « Oui, et cet évêque, c’est moi, j’ai promis d’aider et je le ferai ».
J’attends toujours, mais enfin il l’a dit, de même qu’il a dit « ces gens-là croient que je vais les excommunier, ils se trompent » ; il a dit autre chose d’assez intéressant : « Je ne les condamnerai pas et je n’empêcherai personne d’aller chez eux ». Encore une fois, moi j’attends pour voir.
Ce que je vois en même temps, c’est que le cardinal Müller qui est évidemment sous le pape – mais enfin, il parle -, dit : « mais ces gens-là, ils sont excommuniés ! » ; on lui dit que l’excommunication a été levée ; il répond « oui, mais il reste l’excommunication sacramentelle ! ». Je ne la connais pas celle-là ! Même dans les livres, elle n’existe pas ! Mais lui en a inventé une pour nous et il dit que de toutes façons nous sommes schismatiques. Donc le n°2, qui sur les questions morales attaque le pape, redit la vérité avec force sur cellesci et se fait reprendre par des cardinaux, a également une position contraire à celle du pape vis-à-vis de nous. Voyez-vous, il ne faut pas se faire d’illusion, vraiment pas !
PAS ENCORE D’ENTREVUE AVEC LE PAPE
Jusqu’ici, je n’ai pas demandé d’audience. Et juste aujourd’hui, c’est amusant, court un bruit sur Internet. Quelqu’un dit posséder la preuve que Mgr Fellay a vu le pape, c’est une rencontre qui était préparée, etc…, etc… Je vais vous dire ce qui s’est exactement passé. La commission Ecclesia Dei avait demandé que je les rencontre. Je suis allé à Rome en décembre 2013 et, à midi, nous sommes allés manger à Ste Marthe. Le pape mange aussi à Ste Marthe dans ce vaste réfectoire plus grand que cette église, à l’écart des autres convives. Nous n’avons pas mangé à sa table ! Lorsque les Monseigneurs ont vu que le pape avait fini et sortait, ils m’ont pris ; nous sommes sortis du réfectoire et dans le couloir l’évêque qui était avec moi m’a présenté au pape. Je l’ai salué. Le pape a dit « Enchanté de faire votre connaissance », j’ai répondu « je prie beaucoup » ; je n’ai même pas dit que je priais pour lui mais simplement « je prie beaucoup ». Il m’a répondu « priez beaucoup pour moi ». Et c’était fini ; c’est tout.
Si vous voulez appeler cela une rencontre, vous le pouvez et vous pouvez aussi dire qu’elle était préparée mais cela ne sert strictement à rien !
Dire que j’ai eu une audience ou je ne sais pas quoi, ce n’est pas vrai. On utilise des petites choses vraies pour en faire des montagnes. On en fait des histoires qui sont complètement fausses. On a dit aussi que l’abbé Nély avait mangé avec le pape. C’est faux. Il était aussi à Ste Marthe. C’est une hôtellerie pour le clergé. Le pape mange dans un coin ; vous mangez dans un autre coin ; vous ne pouvez pas dire que vous avez mangé avec lui ; ou vous dites de manière tellement large que vous avez mangé avec le pape que cela n’a pas de sens, ce n’est pas sérieux. Là-dessus on construit toutes sortes de choses : « regardez, voyez, ils sont en train de faire des accords » ; ce n’est absolument pas vrai.
PAS D’ACCORD POSSIBLE DANS LA SITUATION ACTUELLE
On a aussi sorti récemment une autre affaire, je crois que c’est Monseigneur Williamson qui sort ça : « oui, oui, ils l’ont annoncé, il va y avoir une reconnaissance sans contrepartie, c’est une tolérance ! ». En fait, ce qu’on essaye d’expliquer c’est qu’il n’y aura pas d’accord, que c’est absolument impossible dans la situation actuelle. Tout simplement. Et depuis 2012 il n’y a plus rien. Alors ce qu’on constate c’est que le pape dit qu’il ne veut pas nous condamner, c’est ce qu’on appelle une tolérance de sa part. Si cela nous ouvre de temps en temps l’une ou l’autre église pour un pèlerinage, nous ne sommes pas contre mais cela ne veut pas dire que nous nous mettons à plat ventre devant Rome !
On mélange tout, on fausse tout ! Nous tolérer ce n’est même pas dit, et aujourd’hui dans une église on nous tolère, dans l’autre on nous jette dehors. C’est la situation, tout simplement. C’est la situation. Dans quelques endroits ça va, dans d’autres ça ne va pas. Pourquoi ? Parce que la situation de l’Eglise se déglingue, et certains un petit peu plus près de nous nous donnent quelques facilités ; mais s’ils essaient de se montrer avec nous, ils se font tout de suite brûler.
Quelques évêques sont avec nous et nous le disent, mais en secret ; simplement dire leurs noms et c’est fini : ils sont grillés ! Telle est la situation de l’Eglise.
RESTONS SURNATURELS, IL NE SERT A RIEN DE S’ENERVER OU DE S’IMPATIENTER
On n’a pas fini de se battre ; cela ne doit pas vous décourager ; on continue, c’est tout ; on continuera ce combat le temps qu’il faudra avec la grâce du Bon Dieu, sereinement ; ça ne sert à rien de se fâcher ni de s’énerver. Cela ne change pas la situation.
Il y a des choses de plus en plus scandaleuses ; toutes ces canonisations deviennent maintenant ridicules ; l’Eglise jette le discrédit sur elle-même avec ces choses-là ; ils parlent maintenant de la béatification de Paul VI. Il n’est pas difficile de montrer les choses scandaleuses qu’ont faites ces personnes. Cela choque, c’est scandaleux ; on ne peut pas canoniser un scandaleux. Ils font n’importe quoi. C’est cela mettre le discrédit sur l’autorité ; c’est grave ce qui se passe.
Nous ne pouvons pas faire autre chose que de continuer, c’est tout ; alors nous continuons. Je pense que ce n’est pas le moment de dire qu’il n’est plus pape ou je ne sais pas trop quoi d’autre.
Il y des blagues qui circulent, une partie est blague, une partie est vraie. Voilà une blague que j’ai entendue : il y a des prêtres à Rome qui prient au canon « pro pontifice nostro Benedicto et pro antistite nostro Francisco », pour notre pape Benoît et notre évêque François ; celui-ci dit toujours qu’il est l’évêque de Rome, il ne veut pas être le pape mais l’évêque de Rome. Bon, ça c’est une blague. Mais maintenant ce qui est vrai, c’est qu’il y a des prêtres à Rome qui prient en même temps pour les 2, pour Benoît et François : ils sont tellement troublés qu’ils ne savent plus qui est le vrai pape ; ce ne sont pas des gens de chez nous mais des modernes. Voilà à quel point de trouble on arrive. Cela devient insensé !
NE DECIDONS PAS CE QUE DIEU DOIT FAIRE OU NE PAS FAIRE POUR RESOUDRE LA CRISE
Nous, nous continuons, c’est très simple, nous continuons comme nous sommes. Cela durera le temps que cela durera. Le Bon Dieu permet cette épreuve ; nous, elle nous semble longue ; mais c’est le secret du Bon Dieu. On espère tous les jours la fin de l’épreuve ; un jour cela viendra, mais je pense qu’on sera surpris par la manière qu’utilisera le Bon Dieu. Je ne sais pas laquelle, je n’ai aucune idée. Quand vous essayez d’imaginer, vous avez toutes les possibilités ! Cataclysme, guerre mondiale, persécution par les musulmans, révolte à l’intérieur de l’Eglise pas nécessairement de notre côté mais du côté des modernes, …, je n’en sais rien. Nous verrons bien.
Mais vouloir à présent projeter, décider comment les choses vont s’arranger, je n’en sais rien.
Nous laissons cela dans les mains du Bon Dieu ; ce n’est pas notre affaire ; notre affaire c’est de faire notre devoir d’état. Ca, oui ! Quand nous nous présenterons devant le Bon Dieu à la fin de notre vie, Il ne nous demandera pas « alors, il était pape ou pas ? », mais « qu’as-tu fait de tes journées ? qu’as-tu fait des grâces que je t’ai données ? » ; c’est de cela que nous devrons répondre et pas de vouloir se mêler de résoudre tous les problèmes de l’humanité. Ceux qui sont de notre niveau, oui bien sûr, et cela suffit.
PLUS LES EPREUVES SONT GRANDES, PLUS GRAND DOIT ETRE NOTRE AMOUR DE DIEU
Et donc je vous invite à beaucoup de sérénité malgré tout cela, sérénité en regardant le Bon Dieu, qui permet ces épreuves redoutables, terribles et qui demandent de notre part un accroissement de prières.
C’est pour cela que je lance ces croisades, pour vous pousser à la prière et à toute la pratique chrétienne car les temps sont durs : Il nous faut donner quelque chose qui soit proportionnée à cette situation, un zèle plus grand envers le Bon Dieu.
Ces épreuves doivent nous aider et nous aident à grandir dans l’amour du Bon Dieu ; elles nous obligent à faire des efforts que nous n’aurions pas faits si tout allait bien. Ce sont des « felix culpa », le Bon Dieu permet ces épreuves pour nous éprouver et nous faire grandir dans la vertu. Il faut lui faire cette confiance, il faut lui demander cette grâce comme à chaque fois que l’on a une épreuve. Que cette épreuve serve au Bien, qu’elle serve à nous rapprocher de Lui, à nous rapprocher du Ciel ; c’est cela qu’il faut demander beaucoup plus que d’être libérés de l’épreuve.
Evidemment nous demandons la fin de cette crise, il faut la demander, c’est normal ; mais en même temps, tant que le Bon Dieu la permet, qu’elle nous serve à nous faire grandir dans toutes les vertus : la Foi, mais aussi la Charité, mais aussi la Justice, toutes les vertus sans chose à moitié !
VOICI LE TEMPS DE LA SAINTE VIERGE
Bien sûr pour moi il est évident ce temps de la Sainte Vierge ; elle a suffisamment parlé pour qu’on ignore encore son message. Elle a dit que Dieu lui-même avait mis dans ses mains la paix des nations. La paix même des nations est dans les mains de la Ste Vierge. Que dire alors de la paix de l’Eglise ! Il est évident que la mère de l’Eglise a son mot à dire. Vivons cette dévotion à la Sainte Vierge. C’est le mois de mai, vivons intimement cette relation à Notre Mère du Ciel ; Mère de Dieu qui va devenir notre mère, vous vous rendez compte ! Reine de l’univers, reine du Ciel et de la Terre qui nous prend pour ses enfants et qui a payé au pied de la croix pour chacun d’entre nous ! C’est ce qu’on appelle la co-rédemption.
Nous lui sommes chers, nous lui avons coûté ; nous ne devons pas l’oublier ; la dévotion à la Sainte Vierge n’est pas une petite chose à prendre ou à laisser. Le culte de la Sainte Vierge est une nécessité pour les catholiques et c’est dans ses mains que je vais vous laisser.
Le temps est compté : il est l’heure des Vêpres et du Salut du Saint-Sacrement, puis je dois partir.
Ce sur quoi je veux insister une dernière fois, c’est que toutes les bêtises qui circulent sur Internet sur un prétendu accord entre la Fraternité et Rome, dépassent tout alors qu’en réalité il n’y en a pas. Il n’y en a pas.
Fin de la conférence de Mgr Fellay
Source : Apostol n° 78 de juin 2014
 

Léon XIII avait les yeux en face des trous :

 
 
 
Quand le Pape Léon XIII osait appeler un chat, un chat !
 
 
 
 
Leon XIII
 
Léon XIII
 
 
 
 
Jusqu’à ce que les Francs-maçons s’emparent de la tête de l'Eglise catholique, les Papes avaient condamné cette secte, la qualifiant de menace mortelle.
 
Et aujourd'hui … Où en est-on ??
 
 
 
En 1902, le Pape Léon XIII a déclaré que le but de la franc-maçonnerie est : « d’exercer une seigneurie occulte sur la société ; (sa) seule raison d’être étant de mener une guerre contre Dieu et son Église. »
 
L’histoire moderne, la "république" et le Nouvel Ordre Mondial ne sont que les produits empoisonnés des manipulations maçonniques.
 
Le Communisme, le Socialisme, le Sionisme sont les courroies de transmission de la Franc-maçonnerie.
 
S’adressant à l’Église le 20 avril 1884, le Pape Léon XIII publia une magnifique encyclique : « Humanum Genus »:
 
Reprenant l’analogie de Saint Augustin à propos des deux cités sur la terre qui constituent le Royaume de Dieu et le Royaume de Satan, le Pontife passe en revue les progrès de la Franc-maçonnerie et écrit :
 
« Il est à présent de notoriété publique que les francs-maçons ont l’intention de ruiner la Sainte Église, ainsi que de déposséder, si possible, toutes les nations Chrétiennes de tous les dons accordés par Notre Sauveur Jésus Christ. »
 
« Ainsi, en l’espace d’un siècle et demi, la secte des francs-maçons a accompli d’incroyables progrès. Par la ruse et l’audace, la maçonnerie a envahi tous les rangs de la hiérarchie sociale, et a commencé de s’emparer du pouvoir au sein des États modernes, ce qui est presque l’équivalent de la souveraineté. »
 
Léon XIII fait fréquemment référence à l’hypocrisie qui est à la base de la « Franc-maçonnerie Blanche » et mentionne ses objectifs révolutionnaires qui la transforment en « Franc-maçonnerie Rouge ».
 
Cette encyclique révèle de manière frappante le triple caractère de la Franc-maçonnerie :
 
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Amorale
 
Anti-nationale
 
Eglise inversée
 
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Amorale :
 
 
 
« Ses buts consistent en la complète destruction des fondations de la justice et de l’honnêteté. De cette manière, les francs-maçons se font les auxiliaires de ceux qui souhaitent que l’homme, tel un animal, n’ait pas d’autre règle de conduite que ses propres désirs – Un tel schéma ne peut que déshonorer l’humanité et la conduire ignominieusement à sa propre perdition. »
 
« Ceci posé, ils n’ont aucun égard pour les devoirs envers Dieu, ou les pervertissent par des opinions erronées ou vagues. Car ils nient que quoi que ce soit ait été dit et transmis par Dieu ; ils ne reconnaissent aucun dogme, religion, ou vérité incompris par l’intelligence humaine, ni aucun enseignement devant être cru en raison de cette autorité. »
 
 
 
Anti-Nationale :
 
 
 
Le Pape Léon XIII avait déja compris que la Franc-maçonnerie cherchait  à former un état mondial. 
 
Là où le dogme maçonnique de la séparation de l’Église et de l’État s’est imposé, les lois antireligieuses ont été promulguées, comme l’explique le frère Bethmont  (franc-maçon) :
 
« La violence contre l’Église ne mène nulle part, nous devons employer d’autres moyens. Nous devons organiser une forme de persécution qui doit être à la fois intelligente et légale ; nous devons cerner l’Église par un réseau de lois, de décrets et d’ordonnances qui l’entraveront sans verser une goutte de sang. »
 
Eh bien, il serait temps de nous demander QUI a tissé ce filet serré de lois, de décret et d’ordonnances anti-catholiques? 
 
L’État bien sûr. Un État maçonnique : la"république", un État oeuvrant férocement contre la Loi Naturelle du Créateur.
 
Il faut ici nous souvenir de la sentence de mort prononcée contre l’humanité dans « Les Protocoles des Sages de Sion », (ce "faux" bien sûr) qui avait pourtant prévu tout ce qui est arrivé par la suite :
 
« Lorsque nous avons introduit dans l’organisme de l’État le poison organique du libéralisme, son entière structure politique a subi un changement. Les États ont été saisis d’une maladie mortelle : un empoisonnement du sang. Il ne reste plus qu’à attendre la fin de leur agonie. »
 
 
 
Une Eglise inversée :
 
 
 
Enfin, Léon XIII conclut en révélant le caractère satanique de la Judéo-maçonnerie :
 
« Les faits que nous avons évoqués jettent une lumière suffisante sur la constitution interne des Francs-maçons et montrent clairement la route qu’ils suivent afin d’atteindre le but. Leurs dogmes principaux sont si complètement et manifestement opposés au bon sens et à la saine raison qu’il est difficile d’imaginer une perversion plus profonde que la leur.
 
 En réalité, n’est-ce pas le sommet de la folie et de l’impiété la plus audacieuse de nourrir la présomption de détruire la religion et l’Église créer par Dieu lui-même, et qu’il a assuré de sa protection perpétuelle ? Pour remplacer ses 18 siècles par les coutumes et les institutions des païens ? »
 
« Il n’en est pas moins horrible et peu aisé d’être témoin de la répudiation des dons que, dans sa miséricorde, Jésus Christ a conféré d’abord aux individus, puis aux groupes humains sous la forme de famille et de nations. 
 
Même les ennemis de la Chrétienté reconnaissent la valeur suprême de ces dons.
 
« Il n’y a pas à nier que dans ce plan fou et criminel, il est aisé de reconnaître l’implacable haine et la soif de revanche qui anime Satan à l’égard de Jésus Christ. 
 
 
Nous refusons de nous plier aux diktats de maîtres si iniques accomplisseurs de la volonté Satan et de toutes les passions maléfiques. »
 
 
Adapté de :
 
https://henrymakow.wordpress.com/2014/12/01/le-pape-a-revele-que-la-franc-maconnerie-est-du-satanisme/
 
 
 
*
 
 
 
manuel valls - premier ministre - gouvernement france
 
 

24 Aout 1572 : Saint Barthélémy

 
 
Wikipedia nous apprend que :
 
 
" Le massacre de la Saint-Barthélémy est le massacre de protestants à Paris, le 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy.
 
Ce massacre s'est prolongé pendant plusieurs jours dans la capitale, puis s'est étendu à plus d'une vingtaine de villes de province durant les semaines suivantes. " 
 
 
…..
 
 
Revenons un peu sur cette énorme mystification historique anticatholique fondée sur l'affirmation moderne, libérale et maçonnique : "les religions sont la source de toutes les guerres dans le monde, la preuve : le Massacre de la Saint-Barthélémy…"
 
 Eternelle ritournelle maçonique, cette affirmation se rencontre encore régulièrement un peu partout (De moins en moins semble-t-il à la faveur du rétablissement progressif de l'Histoire et de la perte de vitesse de l'influence maçonique sur les esprits, Dieu merci !)
 
 Cette mystification a été créée de toute pièce dès le XVIIIe siècle par les dites "Lumières", en vue d'imputer à la Religion, ce qui n'est en réalité qu'un crime politique. 
 
Mgr de Ségur (1820-1881), fils du comte Eugène de Ségur et de la célèbre comtesse de Ségur, née Sophie Rostopchine, dans son livre « Réponses courtes et familières aux objections les plus répandues contre la religion » (1851) évoque ainsi cette attaque en règle de l'Eglise au XIXe siècle :
 
 "Les ennemis de la Religion "ont singulièrement dénaturé ce crime. Ils l'ont représenté comme l'oeuvre de la religion, tandis qu'il n'est l'oeuvre que de la haine et du fanatisme, que blâme la Religion !
 
Ils l'ont représenté comme exécuté par les prêtres, tandis que PAS UN SEUL n'y prit part. Il y en eut même plusieurs, entre autres l'évêque de Lisieux, qui sauvèrent tout ce qu'ils purent des huguenots, et qui intercédèrent pour eux auprès du roi Charles IX.
 
Si un fait est avéré maintenant sans contestation, c'est que la Saint-Barthélemy est, avant tout, un coup d'Etat politique, que la religion en a été le prétexte bien plutôt que la cause, et que l'astucieuse Catherine de Médicis, mère de Charles IX, chercha bien plus à se débarrasser d'un parti qui gênait et inquiétait chaque jour davantage son gouvernement, qu'à procurer la gloire de Dieu.
 
Il a plu à un poète de l'école voltairienne de représenter le cardinal de Lorraine "bénissant les poignards des catholiques". Malheureusement ce cardinal était à Rome à ce moment  pour l'élection du pape Grégoire XIII, successeur de Pie V, qui venait de mourir.
 
Mais ces messieurs n'y regardent pas de si près !!
 
" Mentez, mentez toujours, il en restera toujours quelque chose ! "
 
(Lettre de Voltaire au marquis d'Argens).
 
 
Depuis trois siècles la haine des protestants et, plus tard des voltairiens contre l'Eglise, a tellement altéré son histoire, qu'il est très difficile d'y découvrir la vérité.
 
On arrange les faits, on ajoute, on retranche, on invente, au besoin. On impute à l'Eglise des crimes qu'elle déteste. 
 
On fait peser sur la Religion des accusations odieuses :
 
 
Méfiez-vous, en général, des faits historiques où la Religion joue un rôle ridicule ou barbare ou ignoble.
 
Il se peut qu'ils soient vrais; et alors il faut porter tout le blâme sur l'homme faible ou vicieux qui a oublié son caractère de prêtre ou d'évêque ou même de pape, et qui, devant faire le bien, a fait le mal. 
 
Il se peut aussi (et c'est le plus ordinaire ! ) que ces faits soient, sinon inventés complètement, du moins tellement travestis et exagérés, que l'on peut, avec justice, les taxer de mensonge.
 
 
Il est fort commode d'attaquer l'Eglise de cette façon,
 
mais est-ce légitime ?
 
Est-ce loyal ?
 
Est-ce sincère ? "
 
(1)
 
 
De son côté, et plus récemment, Jean Dumont, dans son ouvrage, « L'Eglise au risque de l'histoire », explique que « bien peu de gens savent… que ce massacre de huguenots a été précédé, six ans auparavant, en 1566, d'un massacre semblable de catholiques dans une ville.
 
 C'était à Nîmes, le jour de la Saint-Michel (30 septembre). Cela s'appela donc la " Michelade ".
 
 Les catholiques furent systématiquement massacrés, les prêtres et religieux égorgés. 
 
Crime collectif et massif de fanatisme, commis de sang froid, délibérémment, sans l'excuse d'une provocation.
 
Or, si quelques historiens se risquent à en parler, c'est en une ou deux lignes et pour immédiatement excuser les huguenots. Pierre Miquel recourt à une excuse aberrante. Il écrit : 'Les protestants prennent leur revanche sur l'édit qui les humiliait .
 
Leur revanche ? Quel argument ! 
 
L'édit qui les humiliait ? Invention pure et simple.
 
 En 1566, le dernier édit date du 19 mars 1563. C'est l'édit d'Amboise et il est encore plus généreux que l'édit de Saint-Germain.
 
 Il humilie si bien les protestants qu'il leur accorde pour la première fois le droit de célébrer leur culte dans une ville par baillage.
 
 En réalité les huguenots sont favorisés par Catherine de Médicis, régente pendant la minorité de Charles IX.
En effet, l 'édit d'Amboise ne fait pas qu'autoriser une plus large pratique de la religion réformée. Il ne légalise pas seulement les pillages huguenots. Il reconnaît également la constitution d'un appareil d'Etat réformé s'imposant par la force militaire aux habitants de régions entières.)
 
 Et ce sont les catholiques qui sont humiliés: les huguenots garderont légalement ce qu'ils leur ont volé !
 
 Alors, pour ne pas le faire apparaître, est avancée n'importe quelle excuse. Il y a tant d'édits que le lecteur ne s'y retrouve pas et que l'historien ne risque rien : il sera cru sur parole !
 
La vérité est celle que clame Ronsard à la même époque, Ronsard que nos historiens se gardent de citer … alors qu'il est un témoin aussi modéré qu'essentiel :
 
 
" Il ne faut s'étonner, chrétiens, si la nacelle
Du bon pasteur Saint-Pierre en ce monde chancelle.
Las ! Des luthériens la cause est très mauvaise.
Et la défendent bien, et par malheur fatal
La nôtre est bonne et sainte et la défendons mal." (2)
 
 
 
 
Pierre de Ronsard
 
Pierre de Ronsard
1524 1585
 
 
 
(1) Mgr de Ségur, Réponses courtes et familières aux objections les plus répandues contre la religion, Paris J. Lecoffre, 1851, p. 112-113) Ouvrage disponible en lecture numérisée sur Gallica : http://visualiseur.bnf.fr/Visualiseur?Destination=Gallica&O=NUMM-204405
 
(2) Jean Dumont "L'Eglise au risque de l'histoire " 1984, préface de Pierre Chaunu de l'Institut, rééd. Editions de Paris, Paris 2002, p. 344-346.
 
 
 
 
 

« J’ai servi mon Dieu, mon Roy … »

Extrait de l’excellent : Blogue du Maître-Chat Lully

(http://leblogdumesnil.unblog.fr)

 

1793 – 18 octobre – 2013
Deux-cent-vingtième anniversaire de la mort de Bonchamps. 

2013-77. In memoriam : Charles-Melchior Artus, marquis de Bonchamps. dans Memento charles-melchior-artus-marquis-de-bonchamps

« J’ai servi mon Dieu, mon Roi, ma Patrie. J’ai su pardonner. »

Charles-Melchior Artusmarquis de Bonchamps, est né le 10 Mai 1760 au château du Crucifix (aujourd’hui détruit, seul un calvaire en marque le lieu), à Juvardeil, paroisse angevine de la partie orientale du Segréen, sur la rive droite de la Sarthe.

A l’âge de 16 ans, il s’engage dans le régiment d’Aquitaine : à 22 ans (1782), il est lieutenant et combat en Inde contre les Anglais, dans le régiment du Bailli de Suffren ; à 27 ans (1787), il est capitaine de grenadiers.
En 1789, il épouse Marie Renée Marguerite de Scépeaux. Comme il est en désaccord avec les idées de la révolution, il se retire des cadres de l’armée et, avec sa jeune épouse, vient s’installer dans les Mauges, en son château de la Baronnière, sur la paroisse de La Chapelle-Saint-Florent, au sud du Marillais, à une lieue environ deSaint-Florent-le-Vieil.

Néanmoins, un peu plus tard il reprend du service et, le 10 Août 1792, il participe à la défense des Tuileries (cf. > www) : à cette occasion, il sauve la vie de Henri de La Rochejaquelein.

bonchamps-blason 18 octobre 1793 dans Vexilla Regis

Armoiries de la famille Artus de Bonchamps :
De gueules à deux triangles vidés d’or entrelacés en forme d’étoile

Au lendemain de l’insurrection qui éclate à Saint-Florent-le-Vieil le 12 mars 1793, lorsque les paysans décident de se choisir un chef, ils viennent – comme tout naturellement – chercher Bonchamps : dans un premier temps celui-ci refuse, car il ne croit pas aux chances de ce soulèvement ; puis il prend la tête de ces hommes dont il fera les meilleurs soldats de l’insurrection, surnommés « les Bonchamps ».
Avec eux, le 3 mai, il s’empare de Bressuire et se dirige ensuite – avec La Rochejaquelein – vers Thouars, qu’ils emportent le 5 : ils gracient les prisonniers et libèrent également le général républicain Quétineau, auquel ils proposent de rester avec eux en tant que prisonnier sur parole ; Quétineau refuse, ne voulant pas passer pour traître, ce qui ne l’empêchera pas d’être jugé, condamné à mort et exécuté par les siens.
Le 25 mai, Bonchamps et ses hommes partent à l’assaut de Fontenay tenue par 4.000 bleus. Bonchamps est blessé par un hussard à qui il vient de faire grâce : malgré les exemples de leur chef, ses soldats, furieux, massacreront une soixantaine de bleus pour ne pas laisser échapper le coupable ! Fontenay est prise, maisBonchamps doit aller se reposer au château de Laubedière, à La Gaubretière.
Le 12 juin 1793, il est présent à Saumur où, avec les autres chefs vendéens, il élit Jacques Cathelineau (cf. > www) comme premier généralissime de la grande Armée Catholique et Royale.

Devant le Conseil, il ne cessera de défendre son plan qui consiste à traverser la Loire pour soulever l’Anjou, la Bretagne et la Normandie. Cependant, c’est le plan deCathelineau qui est retenu : s’emparer de Nantes.
A la tête de 7.000 hommes, Bonchamps s’empare de Varades, d’Ancenis et de Oudon avant d’attaquer Nantes, le 29 Juin, par la route d’Angers, dans le faubourg de Saint Donatien.
Malgré de lourdes pertes, l’armée avance jusqu’à la cathédrale Saint Pierre, au cœur de la ville. Toutefois, n’ayant aucune nouvelle des troupes de Charette ni de celles de Cathelineau, il recule vers Ancenis : en fait, Cathelineau a été mortellement blessé, et l’Armée Catholique et Royale doit se replier.

coeurvendeen Bonchamps

Blessé à Châtillon, le 5 juillet, lors de la victoire sur les troupes commandées par Westermann, Bonchamps est transporté au château de Jallais : il ne peut participer au conseil qui, le 19 juillet, élit Maurice de Gigost d’Elbée (cf. > www) comme nouveau généralissime ; Cathelineau en effet a rendu son âme à Dieu le 14 juillet.
Sans illusion, d’Elbée confie à Poirier de Beauvais : « Je ne suis pas à ma place ; il est un autre homme qu’on aurait dû faire généralissime et toutes nos affaires eussent prospéré !… Il faut être obéi, et je ne le suis pas. C’est là, n’en doutez pas, le vrai motif pour lequel on n’a pas nommé Monsieur de Bonchamps. On est convaincu qu’il est plus militaire que je ne le suis, mais aussi qu’il a plus de fermeté, et qu’avec moi l’on fera ce que l’on voudra, parce qu’on suppose que je n’irai point sévir contre des gens qui marquent par leur naissance, leurs propriétés et leur influence. Oui, si Monsieur de Bonchamps était à ma place tout irait bien ; dans ce cas, je me ferais honneur d’être son aide de camp ».
Bonchamps, le bras en écharpe, se rend le 17 septembre à Cholet, où les chefs vendéens sont rassemblés. Ils décident d’anéantir l’armée de Mayence de Kléber, à Torfou : Charette et Lescure doivent attaquer d’un côté, pendant que d’Elbée etBonchamps prennent l’autre flanc.
Bonchamps attaque trois fois de suite les troupes de Kléber, mais la diversion deCharette et Lescure n’a pas lieu, et il est repoussé trois fois, sans toutefois être mis en déroute. Les généraux vendéens ont tout de même l’avantage mais ils attendaient un succès plus complet.

coeurvendeen Charles-Melchior de Bonchamps

D’Elbée et Bonchamps viennent ensuite attaquer Westermann à Châtillon, le 10 octobre, pour lui barrer la route de Cholet. Les paysans vendéens ne peuvent lutter avantageusement dans la nuit : la petite ville dans laquelle s’entassent 30.000 royalistes tombe aux mains de 1.500 républicains.

Bleus et Blancs se retrouvent à Cholet le 17 Octobre 1793 : c’est l’une des plus grandes bataille de la guerre de Vendée. La Rochejaquelein conduit la droite de l’armée vendéenne, Stofflet et Marigny arrivent à gauche, d’Elbée et Bonchamps attaquent au centre.
Craignant l’issue du combat, Bonchamps donne l’ordre à Autichamps et àTalmond de prendre Varades, en vue de permettre à l’Armée Catholique et Royale de traverser la Loire, en cas de déroute.

La division de La Rochejaquelein fonce en tête et s’empare de la forêt de Cholet.D’Elbée et Bonchamps attaquent la brigade de Marceau : ils écrasent les premiers rangs, puis le combat se stabilise ; nul n’avance ni ne recule.
La Rochejaquelein commence à faiblir tandis que, à gauche, dans le bois Grolleau,Stofflet et Marigny n’arrivent pas à prendre le dessus. La bataille est indécise. 
Haxo harcelle la division de La Rochejaquelein qui finit par se disloquer. Et c’est le carnage !
L’armée républicaine poursuit les Royalistes épuisés. Le massacre ne s’arrête qu’à la nuit tombée. Bonchamps et d’Elbée ont été mortellement blessés.
Bonchamps est frappé au moment où il prend connaissance d’un message d’Autichamp et de Talmond qui annonce la prise de Varades.
La Vendée est en flammes ; une foule immense se rue vers la Loire… vers ce qu’elle pense être son salut.
Le passage du fleuve commence à l’aide d’une vingtaine de barques le 18 Octobre 1793.

bonchamps-blesse-passe-la-loire-apres-la-2e-bataille-de-cholet guerres de Vendée

Bonchamps, mortellement blessé, est transporté dans une barque sur la rive droite de la Loire après la défaite du 17 octobre 1793 à Cholet ; c’est au cours de ce transport qu’il dit au prêtre qui l’assiste : « J’ai servi mon Dieu, mon Roi, ma Patrie. J’ai su pardonner » (vitrail de l’église du Pin en Mauges).

Saint-Florent-Le-Vieil, sont détenus cinq mille prisonniers républicains dans l’abbatiale et dans le parc.
Que faut-il en faire ? L’avis général est de les fusiller ; toutefois, prisonniers depuis plusieurs mois, ils ne sont pas la cause des massacres actuels.

Bonchamps est mis au courant de la délibération du conseil de guerre, et il envoie demander la grâce des prisonniers. 
Il n’est d’ailleurs pas le seul : Lescure agonisant ne veut pas non plus du massacre, et les habitants de Saint-Florent refusent que leur ville soit associée à cette tuerie. Les dernières volontés de Bonchamps seront déterminantes. Voici le récit qu’en a laissé son épouse :
« Monsieur de Bonchamps, après sa blessure, a été transporté à Saint-Florent, où se trouvent 5 000 prisonniers renfermés dans l’église. La religion avait jusqu’alors préservé les Vendéens de représailles sanguinaires ; mais lorsqu’on leur annonça que mon infortuné mari était blessé mortellement, leur fureur égala leur désespoir ; ils jurèrent la mort des prisonniers.
Monsieur de Bonchamps avait été porté chez Monsieur Duval, dans le bas de la ville. Tous les officiers de son armée se rangèrent à genoux autour du matelas sur lequel il était étendu, attendant avec anxiété la décision du chirurgien. Mais la blessure ne laissait aucune espérance ; monsieur de Bonchamps le reconnut à la sombre tristesse qui régnait sur toutes les figures. Il chercha à calmer la douleur de ses officiers, demanda avec instance que ses derniers ordres fussent exécutés, et aussitôt il prescrivit que l’on donnât la vie aux prisonniers ; puis se tournant, vers d’Autichamp, il ajouta : « Mon ami, c’est sûrement le dernier ordre que je vous donnerai, laissez-moi l’assurance qu’il sera exécuté ».
En effet, cet ordre, donné sur son lit de mort, produisit tout l’effet qu’on en devait attendre ; à peine fut-il connu des soldats que de toutes parts ils s’écrièrent : « Grâce ! Grâce ! Bonchamps l’ordonne ! ». Et les prisonniers furent sauvés
. »

grace-aux-prisonniers-bonchamps-mourant héros chrétien

« Grâce ! Grâce ! Bonchamps l’ordonne ! » (vitrail de l’église du Pin en Mauges).

Au hameau de La Meilleraie, Bonchamps rendit son dernier soupir ce 18 octobre 1793 vers 23h : comme Notre-Seigneur Jésus-Christ il était âgé de trente-trois ans et demi et, comme Lui, il avait, en mourant, fait entendre des paroles de pardon et de miséricorde.

Au cours de la nuit, il fut enterré dans le cimetière de Varades, tout fut fait pour que sa sépulture demeure inconnue des républicains.
Certains récits prétendent que malgré ces précautions, les bleus le déterrèrent et envoyèrent sa tête à Paris. Cette version des faits n’est pas recevable, nous le verrons plus tard.

Le 19 Octobre 1793, Merlin de Thionville écrivit au Comité de Salut Public : « D’Elbée est blessé à mort. Bonchamps n’a plus que quelques heures à vivre. Ces lâches ennemis de la Nation ont, à ce qui se dit ici, épargné plus de quatre mille des nôtres qu’ils tenaient prisonniers. Le fait est vrai, car je le tiens de la bouche même de plusieurs d’entre eux. Quelques-uns se laissaient toucher par ce trait d’incroyable hypocrisie. Je les ai pérorés, et ils ont bientôt compris qu’ils ne devaient aucune reconnaissance aux Brigands… Des hommes libres acceptant la vie de la main des esclaves ! Ce n’est pas révolutionnaire… N’en parlez pas même à la Convention. Les Brigands n’ont pas le temps d’écrire ou de faire des journaux. Cela s’oubliera comme tant d’autres choses… ».

Toutefois, beaucoup des prisonniers républicains de Saint-Florent qui eurent la vie sauve grâce au pardon de Bonchamps n’ont pas oublié. Pierre Haudaudine, révolutionnaire nantais qui était du nombre, recueille le 14 Octobre 1794 de nombreuses signatures de ses anciens compagnons : « Nous soussignés, habitants de Nantes, déclarons et attestons sur l’honneur qu’ayant fait partie des prisonniers républicains qui se trouvèrent, le 18 Octobre 1793, entassés, au nombre de cinq mille cinq cents environ, à Saint-Florent-le-Vieil, où notre délivrance eut lieu le lendemain par l’armée républicaine, nous ne dûmes notre salut, à cette fatale époque, qu’au caractère noble et généreux de M. de Bonchamps, l’un des généraux de l’armée vendéenne, qui peu d’instant avant sa mort, parvint par ses exhortations, à contenir la fureur de ses troupes, et leur fit même la défense la plus vigoureuse d’attenter à la vie des prisonniers, dont le sacrifice paraissait résolu. »
Madame de Bonchamps et sa fille, condamnées à mort par le tribunal militaire du Mans, furent sauvées par cette intervention du révolutionnaire nantais.

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Tombeau de Bonchamps dans l’abbatiale de Saint-Florent-le-Vieil, oeuvre de David d’Angers.

Parmi les soldats républicains sauvés par le pardon de Bonchamps à l’agonie, se trouvait aussi le père de Pierre-Jean David, plus connu sous le nom de David d’Angers.
A la Restauration, Madame de Bonchamps fit exhumer les restes de son époux : en 1817, la tombe du cimetière de Varades fut ouverte et la dépouille du général fut d’abord transférée dans une chapelle du cimetière de La Chapelle Saint-Florent. Mais, huit ans plus tard, le 18 juin 1825, un nouveau transfert, solennel, eut lieu, lorsque le magnifique mausolée ciselé par le talent et la reconnaissance de Pierre-Jean David fut achevé dans l’église abbatiale de Saint-Florent-le-Vieil.
La reconnaissance des ossements du général-marquis de Bonchamps mentionne alors la présence de son crâne, ce qui infirme donc la légende de la décapitation de sa dépouille et de l’envoi de sa tête à la Convention.

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« J’ai servi mon Dieu, mon Roi, ma Patrie. J’ai su pardonner ». Le témoignage que s’est rendu à lui-même le héros mourant était juste, et il demeure pour chacun de nous un splendide exemple : servir les causes justes, jusqu’au don le plus total ; savoir se battre pour elle avec toute notre énergie ; mais ne jamais pour autant laisser de place à la haine et à la vengeance à l’intérieur de nos âmes.

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Discours de Soljénitsyne en Vendée (1993)

 

 

 

 Discours prononcé par Alexandre Soljenitsyne, prix Nobel de littérature (1970) aux Lucs-sur-Boulogne, le 25 septembre 1993, pour l’inauguration du Mémoriel de Vendée. 

 

" Il y a deux tiers de siècle, l’enfant que j’étais lisait déjà avec admiration dans les livres les récits évoquant le soulèvement de la Vendée, si courageux, si désespéré. Mais jamais je n’aurais pu imaginer, fût-ce en rêve, que, sur mes vieux jours, j’aurais l’honneur inaugurer le monument en l’honneur des héros des victimes de ce soulèvement.

Vingt décennies se sont écoulées depuis : des décennies diverses selon les divers pays. Et non seulement en France, mais aussi ailleurs, le soulèvement vendéen et sa répression sanglante ont reçu des éclairages constamment renouvelés. Car les événements historiques ne sont jamais compris pleinement dans l’incandescence des passions qui les accompagnent, mais à bonne distance, une fois refroidis par le temps.

Longtemps, on a refusé d’entendre et d’accepter ce qui avait été crié par la bouche de ceux qui périssaient, de ceux que l’on brûlait vifs, des paysans d’une contrée laborieuse pour lesquels la Révolution semblait avoir été faite et que cette même révolution opprima et humilia jusqu’à la dernière extrémité.

Eh bien oui, ces paysans se révoltèrent contre la Révolution.

C’est que toute révolution déchaîne chez les hommes, les instincts de la plus élémentaire barbarie, les forces opaques de l’envie, de la rapacité et de la haine, cela, les contemporains l’avaient trop bien perçu. Ils payèrent un lourd tribut à la psychose générale lorsque le fait de se comporter en homme politiquement modéré — ou même seulement de le paraître — passait déjà pour un crime.

   La révolution, c’est le malheur des peuples

C’est le XXe siècle qui a considérablement terni, aux yeux de l’humanité, l’auréole romantique qui entourait la révolution au XVIIIe. 

De demi-siècles en siècles, les hommes ont fini par se convaincre, à partir de leur propre malheur : 

que les révolutions détruisent le caractère organique de la société

qu’elles ruinent le cours naturel de la vie

 qu’elles annihilent les meilleurs éléments de la population, en donnant libre champ aux pires.

Aucune révolution ne peut enrichir un pays, tout juste quelques débrouillards sans scrupules sont causes de morts innombrables, d’une paupérisation étendue et, dans les cas les plus graves, d’une dégradation durable de la population.

 

Le mot révolution lui-même, du latin revolvere, signifie rouler en arrière, revenir, éprouver à nouveau, rallumer. Dans le meilleur des cas, mettre sens dessus dessous. Bref, une kyrielle de significations peu enviables. De nos jours, si de par le monde on accole au mot révolution l’épithète de « grande », on ne le fait plus qu’avec circonspection et, bien souvent, avec beaucoup d’amertume.

  L’utopie révolutionnaire est sourde aux leçons du passé

Désormais, nous comprenons toujours mieux que l’effet social que nous désirons si ardemment peut être obtenu par le biais d’un développement évolutif normal, avec infiniment moins de pertes, sans sauvagerie généralisée. Il faut savoir améliorer avec patience ce que nous offre chaque aujourd’hui.

 

Il serait bien vain d’espérer que la révolution puisse régénérer la nature humaine. C’est ce que votre révolution, et plus particulièrement la nôtre, la révolution russe, avaient tellement espéré.

La Révolution française s’est déroulée au nom d’un slogan intrinsèquement contradictoire et irréalisable : liberté, égalité, fraternité.

Mais dans la vie sociale, liberté et égalité tendent à s’exclure mutuellement, sont antagoniques l’une de l’autre ! 
 La liberté détruit l’égalité sociale — c’est même là un des rôles de la liberté —, tandis que 
l’égalité restreint la liberté, car, autrement, on ne saurait y atteindre.  Quant à la fraternité, elle n’est pas de leur famille. Ce n’est qu’un aventureux ajout au slogan et ce ne sont pas des dispositions sociales qui peuvent faire la véritable fraternité. Elle est d’ordre spirituel.

Au surplus, à ce slogan ternaire, on ajoutait sur le ton de la menace : « ou la mort », ce qui en détruisait toute la signification.

Jamais, à aucun pays, je ne pourrais souhaiter de grande révolution. Si la révolution du XVIIIe siècle n’a pas entraîné la ruine de la France, c’est uniquement parce qu’eut lieu Thermidor.

La révolution russe, elle, n’a pas connu de Thermidor qui ait su l’arrêter. Elle a entraîné notre peuple jusqu’au bout, jusqu’au gouffre, jusqu’à l’abîme de la perdition. Je regrette qu’il n’y ait pas ici d’orateurs qui puissent ajouter ce que l’expérience leur a appris, au fin fond de la Chine, du Cambodge, du Vietnam, nous dire quel prix ils ont payé, eux, pour la révolution.

L’expérience de la Révolution française aurait dû suffire pour que nos organisateurs rationalistes du bonheur du peuple en tirent les leçons. Mais non !

  Les “Vendéens” de Russie :

 En Russie, tout s’est déroulé d’une façon pire encore et à une échelle incomparable. 

De nombreux procédés cruels de la Révolution française ont été docilement appliqués sur le corps de la Russie par les communistes léniniens et par les socialistes internationalistes.Seul leur degré d’organisation et leur caractère systématique ont largement dépassé ceux des Jacobins.

Nous n’avons pas eu de Thermidor, mais — et nous pouvons en être fiers, en notre âme et conscience — nous avons eu notre Vendée. Et même plus d’une. 
 Ce sont les grands soulèvements paysans, en 1920-21. J’évoquerai seulement un épisode bien connu : ces foules de paysans, armés de bâtons et de fourches, qui ont marché sur Tanbow, au son des cloches des églises avoisinantes, pour être fauchés par des mitrailleuses. Le soulèvement de Tanbow s’est maintenu pendant onze mois, bien que les communistes, en le réprimant, aient employé des chars d’assaut, des trains blindés, des avions, aient pris en otages les familles des révoltés et aient été à deux doigts d’utiliser des gaz toxiques. 

 Nous avons connu aussi une résistance farouche au bolchévisme chez les Cosaques de l’Oural, du Don, étouffés dans des torrents de sang.

Un véritable génocide.

 

 

 

 

En inaugurant aujourd’hui le mémorial de votre héroïque Vendée, ma vue se dédouble. Je vois en pensée les monuments qui vont être érigés un jour en Russie, témoins de notre résistance russe aux déferlements de la horde communisteNous avons traversé ensemble avec vous le XXe siècle. De part en part un siècle de terreur :

Effroyable couronnement de ce progrès auquel on avait tant rêvé au XVIIIe siècle. 

Aujourd’hui, je le pense, les Français seront de plus en plus nombreux à mieux comprendre, à mieux estimer, à garder avec fierté dans leur mémoire la résistance et le sacrifice de la Vendée. "

 

Alexandre SOLJÉNITSYNE

 

 

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Cathelineau
 
 
Jacques Cathelineau Généralissime de l'Armée Catholique et Royale 
 
 
 
 
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Le 10 mars 1793, des jeunes gens du district de Saint-Florent-le-Vieil rassemblés pour tirer au sort, se soulevèrent contre l'autorité républicaine, battirent et dispersèrent la force armée, puis retournèrent tranquillement chez eux.
 
Cathelineau, instruit de ces événements, abandonne sa chaumière, rassemble ses voisins et les persuade que le seul moyen de se soustraire au châtiment qui les attend est de prendre ouvertement les armes et de chasser les républicains.
 
 
 
 
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En 1789, le Peuple …

 

… a pris La Bastille !

etc, etc …

    joueur de pipeau !

Du Pipeau !

 

Eh bien, non, il faudra bien un jour ouvrir les yeux : Ce n'est pas le Peuple qui a "fait la révolution" !

La vérité historique est que les puissances d'argent, à l'étroit dans un cadre national, bridées par le pouvoir   fort à la fois du Roi et de la Religion Catholique, avaient planifié depuis belle lurette cette "révolution" grâce à leurs officines :

Officielles : Les philosophes des "Lumières" et leur lutte forcenée contre la religion Catholique.

Obscures : Les Loges maçoniques (que l'on ne trouve jamais dans les programmes scolaires, comme c'est curieux) agissant dans le secret, créant confusion et propagande et fournissant les feuilles de route aux "Initiés".

 

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Les "idiots-utiles" (dixit Staline), croyant "Aux Belles Idées de Liberté, Egalité, Fraternité" agités sous leurs yeux par les "grands Luminaires", ont suivi, aidés dans les basses besognes, non par le Peuple français dans son ensemble, loin s'en faut, mais par la plus basse lie de celui-ci, répandant la terreur par la guillotine et les exactions les plus atroces.
 
 
 
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Il est à noter au passage que le moule de la-dite "révolution française" a donné par la suite le mode d'emploi à la révolution bolchévique en Russie en 1917 qui en est le copié/collé, afin de finir d'épurer l'Europe des derniers régimes faisant encore obstacle à la mondialisation financière.

Les procédés de "Terreur" y sont identiques à ceux utilisés en Vendée et Trotsky ne fait pas mystère de sa vive admiration pour … Robespierre !

  

                                    

   

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LECTURES POUR COMPRENDRE LE MENSONGE FONDATEUR :
 
 
 
 
 
 
" En 1789 on aurait pas pu trouver dix républicains en France ! "
 
Camille Desmoulins 
 
 
 
 
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Ce qui s'est réellement passé en 1789 !
 
 
En un mot comme en cent :
 
" La prise de pouvoir du libéralisme basé sur le profit au détriment d'une société millénaire et stable basée sur le Bien Commun. "
 
 
 

 

 

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L’Eglise désignée à la vindicte populaire…

Mère Theresa
 
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Voici le témoignage qu’un prêtre a envoyé à un journal à grand tirage :
« Je suis un simple prêtre catholique. Je me sens heureux et fier de ma vocation. Cela fait 20 ans que je vis en Angola comme missionnaire.
 
Je lis dans de nombreux media,l’amplification du thème des prêtres pédophiles, cela d’une manière morbide, recherchant en détail dans la vie de ces prêtres, les erreurs du passé :
 
 
Il y en a eu un dans une ville des Etats-Unis dans les années 70, un autre en Australie dans les années 80, et ainsi de suite ….  D’autres plus récents ….
 
Certainement tous condamnables, assurément !
 
Il y a des présentations journalistiques pondérées et équilibrées, mais beaucoup sont amplifiées, remplies de malveillance et de haine.
Je ressens moi-même une grande douleur pour le mal immense que des personnes qui devraient être des signes de l’Amour de Dieu soient un poignard dans la vie d’êtres innocents. Il n’y a pas de paroles pour justifier de tels actes.
 
Pour cette raison, toutes les mesures que l’on peut prendre pour la prévention et la protection de la dignité des enfants seront toujours une priorité absolue.
 
Mais c’est curieux le peu de nouvelles et le manque d’intérêt pour les milliers de prêtres qui sacrifient leurs vies et les consacrent pour des millions d’enfants, pour les adolescents et pour les plus défavorisés aux quatre coins du monde.
 
Je pense par exemple que votre journal ne s’intéressera étrangement pas aux faits suivants :
 
1)   Que j’ai dû transporter beaucoup d’enfants faméliques par des chemins minés à cause de la guerre en l’année 2002 depuis Cangumbe à Lwena (Angola), car ni le gouvernement ne pouvait le faire, ni les ONG n’y étaient autorisées.
 
2)   Que j’ai dû enterrer des douzaines d’enfants morts à cause des déplacements de la guerre.
 
3)   Que nous ayons sauvé la vie à des milliers de personnes au Mexique au moyen du seul centre de santé existant dans une zone de 90.000 km2 avec la distribution d’aliments et de semences.
 
4)   Que nous ayons pu y procurer l’éducation et des écoles dans ces dix dernières années à plus de 110.000 enfants.
 
5)   Cela demeure sans intérêt qu’avec d’autres prêtres, nous ayons eu à secourir près de 15.000 personnes dans les campements de la guérilla, après qu’ils aient rendu les armes, parce que les aliments du gouvernement et de l ONU n’arrivaient pas …
 
6)   Ce n’est évidemment pas une nouvelle intéressante qu’un prêtre de 75 ans, le Père Roberto, parcourt la ville de Luanda, soignant les enfants de la rue, les conduisant à une maison de refuge, pour qu’ils soient désintoxiqués de la gazoline qu’ils aspirent en gagnant leur vie comme lanceur de flammes.
 
7)   L’alphabétisation de centaines de prisonniers n’est pas non plus une nouvelle intéressante.
 
8)   Que d’autres prêtres, comme le Père Stéphane, organisent des maisons d’abri pour que des jeunes, maltraités, battus, et même violés y trouvent refuge.
 
9)   Non plus que le Père Maiato, avec ses 80 ans, visite les maisons des pauvres, une à une, réconfortant les malades et les désespérés.
 
10) Ce n’est pas une nouvelle intéressante bien sûr, que plus de 6.000 parmi les 40.000 prêtres et religieux actuels aient quitté leur pays et leur famille pour servir leurs frères dans une léproserie, dans les hôpitaux, les camps de réfugiés, les orphelinats pour enfants accusés de sorcellerie ou orphelins de parents morts du sida, dans des écoles pour les plus pauvres, des centres de formation professionnelle, des centres d’accueil pour les  séropositifs…… etc……
 
11) Ou, surtout, dépensant leur vie dans des paroisses et des missions, motivant les gens pour mieux vivre et surtout pour aimer.
 
12) Ce n’est pas une nouvelle sensationnelle que mon ami, le Père Marc-Aurèle, pour sauver des enfants pendant la guerre en Angola, les ai transportés de Kalulo à Dondo et qu’en revenant de sa mission, il ait été mitraillé en chemin, que le Frère François avec cinq Dames Catéchistes, soient morts dans un accident, en allant aider des régions rurales les plus reculées du pays.
 
13) Que des douzaines de missionnaires en Angola soient morts par manque de moyens sanitaires, à cause d’une simple malaria.
 
14) Que d’autres aient sauté dans les airs à cause d’une mine, en visitant leurs fidèles… Quelle importance !
Dans le cimetière de Kalulo sont les tombes des premiers prêtres qui sont arrivés dans la région … aucun ne dépassait les 40 ans …
 
15) Ce n’est pas une nouvelle que de suivre un Prêtre ordinaire dans son travail journalier, dans ses difficultés et ses joies, dépensant sa vie sans bruit en faveur de la communauté qu’il sert.
 
 
La vérité, c’est que nous ne cherchons pas à faire les nouvelles, mais simplement à apporter la  » Bonne Nouvelle « , cette Nouvelle qui, sans bruit a commencé le matin de Pâques.
 
« Un arbre qui tombe fait plus de bruit que mille arbres qui poussent. »
 
 
On fait beaucoup plus de bruit pour un prêtre qui commet une faute que pour des milliers qui donnent leur vie pour des milliers de pauvres et d’indigents !
 
Je ne prétends pas faire l’apologie de l’Église et des prêtres.
 
Un prêtre n’est ni un héros, ni un nevrotique. C’est simplement un homme normal qui, avec sa nature humaine, cherche à suivre Jésus et à Le servir dans ses frères.
 
Il y a chez lui des misères, des pauvretés et des fragilités comme dans tous les êtres humains ! Mais également il y a de la beauté et de la grandeur comme en chaque créature ……
 
Insister d’une manière obsessionnelle et persécutrice sur un thème douloureux, en perdant de vue l’ensemble de l’œuvre crée véritablement des caricatures malveillantes du sacerdoce catholique et par lesquelles je me sens offensé.
 
 
Je te demande seulement, ami journaliste, de rechercher la Vérité, le Bien et la Beauté.
Cela fera grandir ta profession.
 
 
Dans le Christ,
 
 
Père Martin Lasarte
 
 
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Une révolution antichrétienne dans le monde …
Lu sur le site de l’Observatoire de la christianophobie :
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L’historien et penseur catholique Roberto de Mattei a publié le 4 juillet dans la version française de la lettre Correspondance Européenne (n° 269), auquel il est possible de s’abonner gratuitement, une analyse synthétique sous le titre « Christianophobie : une révolution antichrétienne secoue le monde ». Un article de grand intérêt.
 
La liberté des chrétiens se réduit toujours un peu plus de par le monde. Au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie, les attaques systématiques contre les communautés chrétiennes se multiplient. Le 27 mai, à Genève, S. E. Mgr Silvano M. Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies, parlant devant le Conseil des Droits de l’homme, a cité les données bouleversantes selon lesquelles, chaque année, plus de 100 000 chrétiens sont tués pour un motif ou un autre lié à leur foi.
 
De son côté, le chercheur autrichien Gudrun Kugler, dans le rapport de l’Observatoire sur l’intolérance et la discrimination à l’encontre des chrétiens, présenté le 23 mai dernier à Tirana au cours de la conférence de l’OSCE, a mis en évidence la manière dont les limitations apportées à la liberté religieuse et d’expression des chrétiens augmentent de manière exponentielle également en Europe.
 
L’objection de conscience – qui concerne les médecins dans le cas de l’avortement tout comme les pharmaciens dans le cas des pilules abortives ou les responsables des municipalités en ce qui concerne les unions civiles ou “mariages” homosexuels – tend à être toujours plus réduite, alors que dans de nombreux pays, les chrétiens ne peuvent exprimer d’opinions contraires à l’homosexualité, pas même en se référant à la Bible, sans que ces dernières soient taxées et sanctionnées comme “discours de haine”.
 
Dans un éditorial paru le 2 juin 2013 dans le Corriere della Sera, Ernesto Galli della Loggia nous offre une description précise de la situation :
 
« Une importante révolution est en train d’arriver silencieusement à son épilogue en Europe. Une révolution de la mentalité et des mœurs collectives qui marque une gigantesque fracture par rapport au passé : la révolution antireligieuse. Une révolution qui frappe sans distinction le fait religieux en tant que tel, quel que soit la confession religieuse qui le représente, mais qui, pour des raisons historiques et, parce que nous sommes en Europe, se présente comme une révolution essentiellement antichrétienne. Désormais, non seulement les églises chrétiennes ont progressivement été expulsées presque partout de tout lieu public présentant une quelque importance, non seulement il n’est plus accordé aucun rôle significatif à l’ensemble de leur credo en ce qui concerne la détermination des orientations des politiques publiques – c’est-à-dire que s’est affirmé de manière prépondérante la tendance à réduire le Christianisme et la religion en général à un fait strictement privé – mais, à la différence de ce qui se fait vis-à-vis des autres religions, il apparaît aujourd’hui licite d’adresser au Christianisme lui-même les plus âpres offenses et les plus sanglantes injures ».
 
Galli della Loggia cite alors un certain nombre d’exemples, tirés en partie d’une plainte détaillée publiée par le quotidien Avvenire [le quotidien de la Conférence épiscopale italienne NDR] :
 
« En Irlande, les églises sont contraintes à louer les salles de cérémonies leur appartenant y compris pour les réceptions de noces entre homosexuels. A Rome, lors du concert du 1er mai, un chanteur a mimé le geste rituel de la Consécration de l’Ostie durant l’Eucharistie en ayant entre les mains un préservatif en lieu de l’hostie. Au Danemark, le Parlement a approuvé une loi qui oblige l’église évangélique luthérienne à célébrer des “mariages” homosexuels bien qu’un tiers de ses ministres s’y soient déclarés contraires.
 
En Écosse, deux sages femmes catholiques ont été obligées par une décision de justice à prendre part à un avortement effectué par leurs collègues alors que, de son côté, l’Ordre des médecins britannique a établi que les médecins eux-mêmes « doivent » être préparés à mettre de côté leur credo personnel en ce qui concerne un certain nombre de domaines controversés. Dans une récente vidéo, David Bowie s’est habillé d’une manière qui ressemblait à celle de Jésus, la scène montrant un prêtre qui, après avoir frappé un mendiant, entre dans un bordel et y séduit une religieuse sur les mains de laquelle se manifestent immédiatement après les stigmates. En Angleterre, une infirmière s’est vue interdire de porter une croix autour du cou durant son service alors qu’une petite typographie a été contrainte d’avoir recours à la justice pour s’être refusée d’imprimer du matériel à contenu explicitement sexuel qui lui avait été commandé par une revue homosexuelle. En France, sur la base de la législation en vigueur, il est impossible de facto pour les chrétiens d’affirmer publiquement que les relations sexuelles entre les personnes du même sexe constituent un péché selon leur religion. Et ainsi de suite dans un nombre impressionnant de cas (pour s’informer à ce propos, il n’est que de se rendre sur le site Internet intoleranceagainstchristians). Sans compter que, désormais, dans presque tous les pays d’Europe, afin d’interdire toute “pratique discriminatoire”, la donation de fonds aux institutions chrétiennes a été abolie tout comme la clause de protection de la liberté de conscience dans le cadre des professions médicales et paramédicales. On ne compte plus, enfin, les lieux plus ou moins officiels, à commencer par ceux relevant du domaine scolaire, dans lesquels le mot Noël est banni et remplacé par l’expression “neutre” “vacances d’hiver” ».
 
Pour ce qui nous concerne, nous tenons à rappeler que cette année est caractérisée par le 1700ème anniversaire de l’Édit de Milan, au travers duquel l’empereur Constantin accorda la pleine liberté aux chrétiens après trois siècles de persécutions. Grâce à cet événement, la loi morale de l’Évangile pénétra les instituts de Droit romain, transformant les institutions et la mentalité. L’Église fut reconnue juridiquement et intégrée au Droit public. Et la civilisation chrétienne d’Occident vit le jour.
 
Aujourd’hui, 1700 ans après le « tournant constantinien », nous nous retrouvons à lutter pour défendre l’espace social du christianisme, agressé par de nouveaux persécuteurs. Certains catholiques rêvent d’un christianisme anti constantinien, qui se débarrasse de la Chrétienté, sachant que les laïcistes appuient ce “rêve” parce qu’ils savent que la fin de la civilisation chrétienne conduit inexorablement à la fin du christianisme. Ceux qui, au nom d’une “liberté religieuse” mal comprise, repoussent le régime de protection accordé au christianisme dans le cadre de l’époque constantinienne, désarment l’Église en faisant semblant d’ignorer qu’au cours de toute son Histoire, elle a toujours été persécutée par des ennemis qui ont évité la confrontation culturelle et morale pour la frapper au travers des instruments de la politique, de la magistrature et des forces armées.
 
Par le passé, lorsque l’Église a été combattue, elle a trouvé des défenseurs, non seulement sur le plan apologétique mais également au plan politique, juridique et militaire. Il ne s’agissait pas d’imposer à qui que ce soit l’acte de foi, qui est libre par définition, mais de défendre la vérité chrétienne, à l’intérieur et à l’extérieur de la Chrétienté. Il n’existe, sous cet aspect, aucune discontinuité mais une continuité et un développement entre l’Église des catacombes et l’Église constantinienne. Les martyrs ont cru dans la vérité de l’Évangile et l’ont aimé jusqu’à offrir leur vie pour elle.
 
Les empereurs, les rois, les soldats chrétiens ont aimé la Vérité chrétienne en protégeant, par les lois et par les armes, son droit à se développer jusqu’aux extrémités de la terre. Ce droit a été attribué à l’Église par Son Divin Fondateur, Jésus Christ Lui-même.
 
La bataille pour ou contre le Christ est réellement celle qui se combat aujourd’hui de par le monde.
 
 
http://www.christianophobie.fr/opinion/une-revolution-antichretienne-dans-le-monde?
 
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Mère Theresa
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