Ni burqa, ni kippa !

David Ducke

Les identitaires, le Front National, les intellectuels prenant « la défense de la France contre l’Islam », se font manipuler les uns après les autres par l’idéologie sioniste. Non seulement cela est parfaitement insupportable et parfaitement odieux, mais de plus contre-productif à mon sens.

En effet, ce soutien fait de ceux qui le partagent les alliés consentants des exactions sionistes en Palestine, des guerres d’extermination US au Moyen-Orient, et des plans de domination mondiale du N.W.O partout où il sème le chaos et que vomissent la plupart des peuples de la terre actuellement !

Notre culture est faite de racines celtes, gréco-romaines, et chrétiennes (« judéo-chrétiennes », ne voulant strictement rien dire puisque les juifs n’ont, justement pas reconnu le Christ comme messie !);

L’article de Pierre Vial, reproduit ci-dessous, me parait donc de la plus grande importance dans ce contexte déprimant !

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« Grandes manoeuvres juives de séduction à l’égard de l’extrême droite européenne (Terre & Peuple Magazine n°44- Eté 2010)

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Au sein de la communauté juive, beaucoup s’inquiètent des sombres perspectives qui s’offrent à elle. En Israël, où l’évolution démographique, compte-tenu des différences de taux de natalité chez les Juifs et chez les Arabes, va donner arithmétiquement à ces derniers, à plus ou moins long terme (en fait, dans quelques années), une position majoritaire.

Qu’adviendra-t-il le jour où cette masse se révoltera violemment ? La situation est tout aussi inquiétante en ce qui concerne la diaspora : en France et dans bien d’autres pays où l’immigration arabo-musulmane progresse sans cesse, les Juifs ressentent un sentiment d’insécurité. A juste titre car ils peuvent s’attendre à courir de graves dangers si l’impact du conflit du Proche-Orient met le feu aux poudres à l’échelle de la planète, la communauté juive devenant alors la cible de règlements de compte sanglants.

Face à ces menaces, qui ne relèvent en rien de la science-fiction, certains milieux juifs ont le souci, pour renforcer leur potentiel “militaire” d’autodéfense, de faire flèche de tout bois, y compris en essayant de trouver des alliés – ou plutôt des troupes supplétives, de style “harkis” – au sein de l’extrême droite européenne. En utilisant un argument simple mais efficace auprès des naïfs : tous ceux qui ont à faire face à la menace arabo-musulmane doivent s’unir à travers le monde, en oubliant d’éventuels griefs qui sont désormais d’importance secondaire.

La stratégie est ancienne. Ceux qui ont vécu l’époque de la guerre d’Algérie peuvent se souvenir de certains faits révélateurs : le soutien apporté par Jean-Marie Le Pen à l’expédition de Suez à laquelle il participa et qui fut montée pour aider Israël contre l’Egypte ; le rôle, dans le camp “Algérie française”, de Jacques Soustelle, par ailleurs président de l’Alliance France-Israël ; la participation active (et efficace) à l’OAS de Juifs pieds-noirs.
Aujourd’hui, avec la présence massive d’immigrés d’Afrique du Nord et d’Afrique noire, l’argument de “l’union sacrée” entre Juifs et Européens a pris un poids nouveau (d’autant plus nécessaire qu’après la “grosse bavure” contre les navires cherchant à gagner Gaza, Israël bat le rappel de ses fidèles). Cet argument est mis en avant par des gens dont certains sont déjà bien connus au sein de l’extrême droite européenne et dont d’autres méritent de l’être. Car leurs éventuelles dupes doivent être mises en garde.

Passons rapidement sur les plumitifs. Après les ouvrages (par ailleurs bien documentés) d’Alexandre del Valle (pseudonyme), qui lui permirent d’être bien accueilli dans divers cercles d’extrême droite (jusqu’au jour où l’on apprit qu’il était invité à prendre la parole aux réunions du B’naï B’rith…), après La nouvelle question juive de Guillaume Faye (2007), qui sema la consternation chez ses plus vieux amis, après le soutien constant apporté à Israël par une presse dite “de droite” – dont le fleuron est sans doute Valeurs actuelles, sous la houlette d’un François d’Orcival qui cherche depuis si longtemps à faire oublier ses engagements de jeunesse – une offensive d’une toute autre ampleur est désormais engagée. Il s’agit de l’opération Zemmour.

Ce journaliste, qui a participé le 13 février 2002, avec Michel Gurfinkiel (de Valeurs actuelles), à une réunion de la loge “France” du B’naï B’rith, est une plume vedette du Figaro et un chroniqueur quotidien très écouté de RTL. Il a le grand mérite d’énoncer sans complexe quelques vérités simples concernant l’immigration-invasion. Par exemple, dans Petit frère (un roman axé sur l’assassinat d’un jeune juif par un jeune arabe, ami d’enfance), il décrit ainsi la France : “Un pays d’Arabes et de Noirs. Des millions et des millions. Ils tirent la France vers le bas. Avec eux, on devient un pays du tiers-monde. Les Français ont peur d’eux. Ils n’osent plus rien leur dire”. Ce qu’il résume par une formule-choc : “Nous vivons la fin de l’empire romain” (Actualité juive, 9 novembre 2006). Tout cela est évidemment bien vu et il est utile de le dire.

Mais… La bonne question est : pour qui, pour quoi roule Zemmour ?

Il rappelle volontiers ses origines : “Mes ancêtres étaient des Juifs berbères” (RMC, 7 janvier 2008). Sa famille séfarade installée en France lors de la guerre d’Algérie, il a vécu son enfance et sa jeunesse à Drancy au coeur de la communauté juive locale, en faisant toutes ses études dans des établissements confessionnels donnant une éducation juive traditionnelle.

Il a appliqué le principe d’endogamie, vital pour toute communauté, en épousant une séfarade, Mylène Chichportich. Il ne cache pas ses liens sentimentaux forts avec sa communauté d’origine (ce qui est bien normal). Lorsqu’a couru le bruit que ses déclarations fracassantes allaient provoquer sa déchéance professionnelle, on a vu se mobiliser beaucoup de gens, en particulier sur le net, pour signer des pétitions de soutien en sa faveur.

Est-ce pour cette raison que Zemmour n’a subi finalement aucun ennui ?

Nous n’aurons pas la naïveté de le croire. Nous pensons qu’il y a une « opération Zemmour » destinée à susciter au sein de la droite de la droite une sympathie pour le message qu’incarne Zemmour : face à l’immigration-invasion, union sacrée des Européens, des Américains et des Juifs (Israël étant “le bastion de l’Occident” face à l’islam, qu’il faut donc soutenir inconditionnellement).

Ficelle assez grosse, qu’a raison de pointer du doigt Henry de Lesquen : “Zemmour est la sucrette qui fait passer le poison de l’idéologie dominante. (…) Il est devenu une « icône » pour la droite de la droite, pour une foule de braves gens qui s’imaginent sans doute que le salut vient encore aujourd’hui des juifs, comme il y a 2 000 ans”.

Qui en profite ?

“Le système » dans son ensemble, qui a missionné le berger Zemmour pour conduire les brebis de la droite dans les filets du politiquement correct” (La voix des Français, mai 2010).

Sur le plan purement politique, l’opération de séduction fonctionne bien. Assurée par des relais au sein de mouvements d’extrême droite. Ainsi Fernand Cortès, tête de liste dans l’Aude d’une Ligue cache sexe du Bloc Identitaire aux dernières élections régionales a signé la pétition “Raison-garder” lancée par des sionistes “de droite”.

Il explique ainsi la position du Bloc Identitaire : “Ses relations avec la communauté juive sont bonnes (je suis bien placé pour en parler car je suis à l’origine de leur développement) et elles deviennent excellentes car de très nombreux Juifs deviennent sympathisants du BI et le soutiennent résolument”.

Interrogée par des militants au sujet de cette déclaration, la direction du Bloc est restée muette. Qui ne dit mot consent…

Au Front National, Marine Le Pen, elle, a annoncé la couleur : elle est membre du groupe Europe-Israël au Parlement européen, a souhaité (en vain jusqu’à présent) faire pèlerinage en Israël et, si l’on en croit Marc George, ex-secrétaire général d’Egalité et Réconciliation, le mouvement d’Alain Soral, celui-ci a mis en contact Marine avec Gilles-William Goldnadel, ultra-sioniste et “agent israélien notoire” (Rivarol, 14 mai 2010). Quant à Bernard Antony – brouillé avec le FN en raison de certaines prises de position de Marine – il n’a jamais caché qu’en tant que chrétien il était fondamentalement attaché aux sources juives du christianisme – ce qui est parfaitement logique.

Le plus important n’est sans doute pas là. Il est dans le travail d’influence mené par certains agents d’Israël dont le prototype est un certain Patrick Brinkmann. Celui-ci, officiellement citoyen germano-suédois, dispose de fonds très importants censés provenir de sa (grosse) fortune personnelle…

Il a commencé par bien cacher son jeu. Après avoir assisté à la Table Ronde de Terre & Peuple en 2006 et s’être déclaré très favorablement impressionné par cette réunion, Brinkmann avait manifesté la volonté de créer une structure de liaison et de coordination entre le plus grand nombre possible de mouvements identitaires européens, baptisée Kontinent Europa Stiftung (“Fondation Continent Europe”), qui devait prendre l’initiative d’activités internationales axées sur l’identité européenne (voir Terre & Peuple Magazine, n° 32, été 2007). Cette initiative parut tout à fait sympathique et fut donc approuvée par Terre et Peuple, en France, le Thule-Seminar en Allemagne, Tierray Pueblo en Espagne. Mais lorsque les dirigeants de ces mouvements proposèrent d’organiser une première rencontre européenne destinée à faire connaître la KES, Brinkmann tergiversa longuement. Tout en manifestant progressivement, en contradiction avec ses premières déclarations, des prises de position tellement ambiguës qu’on pouvait se poser des questions sur ses véritables motivations.

Si bien que Pierre Vial (Terre et Peuple) et Pierre Krebs (Thule-Seminar) décidèrent de rompre leurs relations avec lui. Tout s’éclaira récemment lorsque Brinkmann annonça son intention de financer largement, en Allemagne, certaines campagnes électorales de mouvements “de droite” très hostiles à l’islam, à condition que les organisations profitant de ses largesses affichent leur soutien à Israël. Il a explicité son point de vue en déclarant à une agence de presse : “Notre culture européenne est judéo-chrétienne (…) C’est une chance que le destin des juifs et des chrétiens soit entrelacé (…) J’ai visité Israël, je suis allé à Yad Vashem non comme un touriste mais pour pleurer. (…) Le judaïsme va de pair avec la culture européenne”.

Dans la foulée, il a annoncé qu’il organisait pour 2011 un “pèlerinage européen” à Jérusalem, car il faut “une entente entre l’Europe et Israël pour leur survie”.

Brinkmann a noué des rapports suivis avec les animateurs de mouvements d’extrême droite dans divers pays (entre autres, en Autriche et en Espagne, comme cela vient d’être révélé dans ce pays par une revue à grand tirage qui est l’équivalent de Playboy…), en annonçant vouloir financer leurs campagnes électorales (il a la réputation d’être riche, mais on peut se demander quelle est la véritable origine de ces fonds…). Quel sera, pour ces mouvements, le prix politique à payer ?

Car certains mouvements dits “populistes”, dont les succès électoraux révèlent – et c’est une très bonne chose en soi – une volonté populaire de résister à l’invasion immigrée, se révèlent par ailleurs très perméables à l’influence sioniste. Aux Pays-Bas, le Parti pour la Liberté est en constante progression aux élections. Son chef, Geert Wilders, est allé prêcher aux États-Unis en faveur d’une “alliance des patriotes face à la montée du péril islamiste”. Il a déclaré à New-York en novembre 2009 : “Je viens en Amérique avec une mission. (…) Je soutiens Israël (…) parce que c’est notre première ligne de défense (…) J’ai vécu dans ce pays et je l’ai visité des douzaines de fois (…) Israël est un phare, une lumière dans l’obscurité de l’Orient, la seule démocratie. La guerre contre Israël est une guerre contre l’Occident”.

Bien entendu ce message a été abondamment relayé en France, sur internet, par les sites sionistes, qui font le forcing pour convaincre les identitaires européens de faire “l’union sacrée”. Parfois en des termes inouïs, qui devraient normalement tomber sous le coup de la loi (mais…). Ainsi, un fou furieux utilisant le pseudo (transparent pour un séfarade) de Charles Dalger appelle au massacre de ceux qu’il appelle les “nazislamistes” (un terme, repris par d’autres agitateurs, dont le caractère obsessionnel est révélateur).

Par ailleurs il y aurait beaucoup à dire sur les relations de chefs de mouvements d’extrême droite, en Autriche, en Italie, au Danemark avec des agents d’influence sioniste. Soyons bien clairs: est évidente, indiscutable, impérative la nécessité de lutter par tous les moyens contre l’invasion-immigration et nous mettons toute notre énergie dans ce combat pour l’identité et la survie des peuples européens.

Mais en étant lucides.

Et donc en refusant de nous laisser piéger et manipuler pour servir de troupes d’appoint pour la défense des intérêts juifs, c’est-à-dire une cause qui, légitimement, est celle des Juifs mais qui n’est donc pas la nôtre. »

PIERRE VIAL

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CETTE EXTRÊME DROITE EUROPÉENNE, PRO ISRAÉLIENNE…
Publié le 29 juin 2011. Publié dans COLLABOS ET RENEGATS

Spécial investigation La déferlante anti-islam : Enquête sur la nouvelle extrême droite.

Qui manipule une partie de l’extrême droite en Europe, tout en veillant à ce que la plupart restent libéraux et conservateurs ?

Qui fait élire des politiciens en France et partout en Europe ? Qui facilite leur accession dans les médias ?

Pourquoi Marine Le Pen passe t’elle en boucle à la TV ?

A faire voir à tous, adhérents, sympathisants etc… pour bien comprendre comment certains se laissent instrumentaliser, et comment ils deviennent des objets dans les mains de certains, mais pour aller vers quoi ?

Pour ceux qui veulent télécharger ce reportage incroyable, pour ensuite le montrer à d’autres, voici un lien de téléchargement :

http://www.megaupload.com/?d=BJR59LC1

Quiconque veut rester Libre et Indépendant doit regarder ce résumé de 15 minutes : voici un résumé des points marquants du reportage : Extrême droite européenne, pro israélienne par Resistance_Identitaire :

A faire voir à tous, et notamment aux nationaux et identitaires, pour bien comprendre comment certains se laissent manipuler.

Il est dit très clairement par Hillel Weiss, que l’Islam serait antisémite, et qu’à partir de ce constat, l’extrême droite Israélienne, se cherche des compagnons de combat, des « Harkis »…

Pour défendre qui ? Le sang des peuples blancs d’Europe, ou le sang d’israel ?
Extrait d’un article de Pierre Vial parut dans le numéro 48 de Terre et Peuple Magazine:

« Un reportage diffusé par Canal + le 30 mai était intitulé La déferlante anti-islam : enquête sur la nouvelle extrême droite. Ce film confirme, de façon spectaculaire, la dérive pro-sioniste d’une partie de l’extrême droite européenne, instrumentalisée, au nom de la lutte contre l’islam, par la droite dure israélienne. Dont un des idéologues de pointe, Hillel Weiss, explique très tranquillement que l’extrême droite peut être « utile » (c’est le mot qu’il utilise) à Israël.

C’est la vieille histoire des « idiots utiles » que les communistes, en leur temps, appréciaient tant. Le même Weiss précisant: « Nous demandons aux Français de soutenir Marine Le Pen ». Celle-ci, comme il est rappelé dans l’émission, n’ a-t-elle pas déclaré à un grand quotidien israélien:

« Le Front National a toujours été sioniste ».
Ce qui est une façon bien à elle de réécrire l’Histoire …

Mais elle n’est pas la seule à entrer dans le jeu d’Israël pour se faire accepter par les maîtres du pouvoir politico-médiatique. En Angleterre, lors d’une manifestation de « l’English Defence League », on voit des militants agiter le drapeau israélien, tandis que prennent la parole côte à côte le rabbin Nachum Schifren, venu de Californie, et le représentant du Bloc identitaire Mickael Prima, venu de France. Aux Pays-Bas, Geert Wilders est doublement fréquentable: homosexuel, il déclare que le judaïsme est une des bases de la culture européenne …

Le choc des images: on voit Strache, le leader du FPO autrichien, Dewinter, du Vlaams Belang et quelques autres, la kippa sur la tête, reçus à bras ouverts en Israël par les chefs de la droite dure israélienne. Tout ce petit monde s’embrasse, tandis qu’Hillel Weiss, déjà cité, explique qu’Israël représente la culture occidentale. Cette manip a été organisée par l’un des principaux agents d’Israël en Europe, le « germano-suédois » (?) Brinkmann, qu’on voit guider l’un des plus activistes des colons israéliens pour lui faire visiter Berlin …

Nous l’avons déjà dit mais il faut le répéter sans cesse: les populistes européens qui se laissent ainsi manipuler sont soit des naïfs (c’est peu probable) soit des complices, bien conscients, d’Israël, qui espèrent tirer profit de leur ralliement, en surfant sur le rejet, légitime, de l’islamisation qui habite de plus en plus d’Européens.

Nous, nous maintenons le cap: les Européens n’ont rien à gagner en se faisant enrôler du côté musulman ou du côté juif.

Ce n’est pas notre combat. Nous nous battons pour les nôtres, seulement pour les nôtres. »

P.V.

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Marin Marais 1656-1728

Marin Marais

Marin Marais

Baptisé à Paris le , date possible mais non certaine de sa naissance (le 31 mai est donné pour sa date de naissance.) et mort le à Paris également, est un violiste ou gambiste et compositeur français de la période baroque.

Il nait au sein d’une famille modeste : ses parents sont Vincent Marais, cordonnier et Catherine Bellanger. Seul le frère de Vincent, prêtre, est d’un milieu social plus élevé.

En 1676, Marin Marais épouse Catherine Darnicourt avec laquelle il aurait eu (selon Titon du Tillet) dix-neuf enfants . On a trouvé la trace de treize enfants en tout cas, le dernier ayant été Jérôme.

La pièce Le tombeau pour Marais le Cadet a vraisemblablement été écrite pour lui. Marin Marais obtient en 1679 une charge de « joueur de viole dans la musique de la Chambre » du roi (les musiciens de la chambre avaient en charge la musique profane à la cour). Il cumulera cette charge avec une carrière de musicien à l’Opéra pendant quarante ans.

C’est en 1685 que Marin Marais commence à écrire des pièces pour viole ; un premier livre paraît en 1686.

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Marin Marais

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Esprit de la musique française.

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Jean-Baptiste Barrière, Compositeur et violoncelliste français (1707-1747)

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Robert de Visée, guitariste, théorbiste, luthiste et compositeur baroque français (naissance vers 1550)

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Antoine Forqueray, né à Paris en septembre 1672 et décédé à Mantes-la-Jolie le 28 juin 1745, est un compositeur et gambiste français.

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 Henry Desmarest, musicien et compositeur français, né à Paris en février 1661 et mort à Lunéville le 7 septembre 1741.

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Marin Marais, né le 31 Mai 1656, mort le 15 août 1728 à Paris. Violiste, gambiste et compositeur français.

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Marc-Antoine Charpentier, né à Paris en 1643 et mort à Paris le 24 février 1704, compositeur et chanteur baroque français.

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Jean-Baptiste Lully ou Jean-Baptiste Lulli, Compositeur et violoniste français d’origine italienne, surintendant de la musique de Louis XIV, né à Florence le 28 novembre 1632 et mort à Paris le 22 mars 1687

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Nicolas Vallet (1583-1642)

Le secret des Muses. Oeuvres pour luth.

 

 

Les petits « Pointus » de Mare Nostrum.

Le Brusc

Les petits « Pointus » de Mare Nostrum à la pointe du Gaou 

(Le Brusc, Département du Var)

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Le Brusc
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Vers 600 ans avant notre ère, les Grecs venus de Phocée, fondaient Massalia, mais ce ne fut que vers le IIIème siècle avant J.C. qu’apparut le comptoir de Taurœïs : Le Brusc (En Provençal : fagots de branches ou de souches de bruyère que l’on faisait brûler pour faire fondre puis gratter le goudron des coques de bateaux de pêche.)
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Tauroeïs devint ensuite Taurœntum sous l’occupation romaine, avant que
Wisigoths, Ostrogoths et Francs, ne déferlent tour à tour.
Le Brusc fut par la suite totalement déserté du VIII ème au Xème siècle en raison des incessantes invasions des pirates Sarrazins …
 Ce n’est qu’en 950 à la bataille de Malogineste tout près du Brusc que ceux-ci furent définitivement arrêtés : Un oratoire commémore encore aujourd’hui cet événement :
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L’ancien Oratoire de Malogineste
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L’Oratoire de Malogineste reconstruit en 1965
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Seule l île des Embiez à une encablure, continua à être habitée de par l’exploitation des salines appartenant aux moines de St-Victor à Marseille, seigneurs de Six-Fours à cette époque.
L’autre activité historique du Brusc était une « Madrague » ou port de pêcheurs aux filets.
Celle-ci appartint longtemps à Messire François de Boyer de Foresta, Chevalier et Seigneur de Bandol, Conseiller du Roy Louis XIV, second président du Parlement de Provence, propriétaire « des postes à poser madrague pour la pêche des thons depuis La Ciotat jusqu’à Antibes ».
Beaucoup plus récemment, Le Brusc connut une des période les plus sombres de son histoire puisque bombardé en juin 1944 par les alliés : La population dut être évacuée en totalité et la majeure partie des bâtiments fut détruite par ce bombardement …
La reconstruction qui s’en suivit n’a, hélas, pas toujours été très heureuse ni respectueuse du passé …
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Il reste cependant pour l’âme nostalgique du poête le spectacle réjouissant des petits « pointus » à l’architecture millénaire qui prennent encore la mer à l’aube en pétaradant paisiblement dans les odeurs matinales d’iode, et sur fonds d’horizons doucement vaporeux de Mare Nostrum
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France paysanne.

France paysanne 1950

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Ce petit film américain tourné dans les années 1950 présente la France agricole de l’époque en focalisant sur une ferme typique d’Eure-et-Loir. « Jean Duval » est le fermier français moyen. Toute ressemblance avec les films de propagande de la France de Vichy, avec sa Terre qui ne ment pas, serait fortuite : il s’agit bien d’une initiative américaine.

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On mesure les progrès accomplis depuis 70 ans …

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Beauté des chants d’Eglise avant Vatican II

Je me souviens fort bien, enfant, de l’ambiance de la modeste église de granit du village de Haute Loire où nous passions nos vacances, toute emplie encore à cette époque, de la ferveur et de la foi de ces générations ancrées à la glèbe d’Auvergne depuis la nuit des temps …

Ces paysans des années 1960 étaient pour la plupart rassemblés là, dans la pénombre délicieuse des vitraux, silencieux, recueillis, emplis d’un respect profond. Les hommes tenant leur chapeau dans leurs grosses mains gauches et caleuses. Les femmes absorbées dans une intériorité de prière que trahissait parfois le mouvement de leurs lèvres …

… Atmosphère emplie des odeurs mêlées ,ô combien suaves, de l’encens d’église et de la bouse des vaches aux senteurs fleuries de l’été. 

Oui, je me souviens aujourd’hui encore et à jamais,de la paix se dégageant de ces gens fiers, simples, rudes et doux à la fois, nourris de vingt siècles d’osmose avec leur terre et le Catholicisme fécond ayant irrigué notre Histoire. 

Les chants en latin, d’avant la torpille funeste de Vatican II, explosaient en gerbes de lumineuse beauté sous les voûtes sombres et millénaires.

J’ai rétrospectivement compris qu’il m’avait été donné alors de connaitre furtivement les dernières lueurs de ce qu’avait pu être l’Âme immémoriale de la terre de France, à la fois spirituelle et charnelle, aux doubles racines plongeant au plus profond du Ciel et de la Terre.

Autrement dit, aux doubles racines Catholiques et Royales. 

En l’absence de ces racines, l’âme de la France s’évapore peu à peu, laissant apparaitre un désert stérile et sans grâce où il fut jadis un jardin. 

Adieu jardin de Dieu …

Bienvenue dans les zones pavillonaires de l’Eglise cathodique !

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Entre la poire et le fromage…

Quelques éclats d’humour … gascon, picard, alsacien, etc… entre la poire et le fromage … car il serait fort triste d’oublier ce versant truculent de notre patrimoine !

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Jean Lassalle, alors député suppléant des Pyrénées-Atlantiques, raconte son premier « acte » de plus jeune maire de France (21 ans) de la petite commune de Lourdios-Ichère : l’enterrement d’un adjoint.

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Si vous en avez des comme ça, faites le moi savoir 😉 Une belle collection en perspective  …

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La fête de l’Âne et des Fous.

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Les fêtes dans l’ancienne France étaient d’une grande importance dans la vie de nos ancêtres, du temps où l’écran plat, et l’écran tout court d’ailleurs, ne sévissait pas encore …
 
La plupart des fêtes populaires de nos pères étaient évidemment  liées aux fêtes religieuses du calendrier chrétien qui rythmait le cours de l’année.
 
Celles-ci étaient fort nombreuses et omni-présentes.
 
Elles jouèrent dès le Moyen-Âge un grand rôle dans la vie du peuple car elles étaient tout d’abord jours de repos forcé, temps de répit accordé… et autant d’occasions de joyeuses libations et ripailles…
 
L’Eglise plaça peu à peu chaque village de France sous la protection d’un Saint, dont le jour dédié ramenait tous les ans la même occasion de festoyer.
 
Nos ancêtres ne s’en privaient pas: Fabliaux, vives satires mettant en scène de façon fort peu respectueuse des moines et même des Saints ! Nos aïeux aimaient rire, c’est certain, mais s’en tenaient là et n’étaient point incrédules pour autant:
 
J’ai été moi-même témoin dans mon enfance (ce qui n’est-Diable, pas si vieux !), de la ferveur et de la piété des population paysannes de Haute-Loire lors de la messe du Dimanche dans ce grand vaisseau sombre et immémorial qu’était l’église de granit, où les visages graves et recueillis des femmes d’un côté, des hommes de l’autre priaient à la lueur des cierges et dans les odeurs mariées de l’encens, de la savonette fraîche et, omniprésente alors, de la bouse de vache et du bon foin de prairie.
 
Je parle d’il y a environ cinquante ans …
 
Quelle devait être la foi de notre peuple il y a sept-cents ou huit-cents ans…
 
Ce que nous avons la plupart du temps oublié depuis la propagande anti-chrétienne gratuite, laïque et obligatoire, c’est que l’Eglise se prêtait elle-même au rire de bonne grâce ! Elle respecta jusqu’au XVIIème siècle environ les fêtes des Fous et de l’Âne  qui n’étaient autres que la continuation des Saturnales romaines.
 
En effet, à côté des premiers Chrétiens martyrs, ayant renoncé à tout pour suivre leur foi nouvelle, s’est toujours agité la foule épaisse et anonyme, familière des Saturnales …
 
L’Eglise transforma donc graduellement au cours des temps ces festivités devenues quasi-orgiaques, tout en les spiritualisant avec intelligence.
 
Il est à remarquer par ailleurs que cet esprit de fête populaire était conforme au christianisme, victoire des petits et des humbles. Son chef spirituel, à l’imitation du Christ, ne lavait-ils pas alors les pieds des pauvres ?
 
Mais voici ce qui se passait lors de la fête de l’Âne et des Fous :
 
Il s’agissait probablement à l’origine de l’âne ayant réchauffé le Christ dans la crèche … Les offices étaient donc célébrés par le bas-clergé qui chantait le psaume de circonstance: ” Deposuit potentes de sede” (“Il a renversé les puissants de leur trône” : référence au Christ ne reconnaissant aucun pouvoir terrestre.)
 
Un âne était  introduit dans le choeur de l’église, revêtu d’une chappe magnifique. L’Archevêque élu des Fous commençait ensuite l’office, dit de l’Âne, dont le missel (encore conservé à la bibliothèque de Sens), donne un texte étonnant : ” mélange confus de quolibets, de coq-à-l’âne, d’alleluias grotesques écrits en latin bouffon. Tous ce que la paroisse contenait de voix aigres et discordantes, de faussets intolérables, était invité à venir y chanter “in falso”…
 
L’archevêque des fous officiait … Du cuir de savate fumait dans les encensoirs… La nef de la cathédrale servait de salle de danse et le coeur et l’autel étaient abondament pourvus de de boudins grillés, de saucissons, de cruches de vin et autres victuailles rustiques …(” Histoire de Provins” Louis Felix Bourquelot 1838)
 
Au milieu de l’office, les Fous entouraient l’Âne et lui chantaient un éloge complet et fort détaillé 
 
“Pulcher fortissimus, Sarcinis aptissimus”
 (Animal très beau, très fort, et très parfaite bête de somme…)
 
Leur voix était souvent couverte par les formidables braiements du Héros, et l’émulation de la foule déchainée poussant moult Hi-Han en forme d’Alleluia !
 
 
missel des fous
 
Missel de la fête des Fous
 
  
Cette “cérémonie” a perdurée très longtemps malgré les protestations de certains évêques , comme Eudes, évêque de Paris au XIIème siècle, ainsi que d’autres par la suite … devant la tournure que pouvait parfois prendre la chose …
 
Le Pape Innocent III y mis fin par une Bulle au XVème siècle.
 
L’âne disparut  donc alors, mais la fête continua jusqu’ au XVII ème siècle !
 
Témoin, un Acte du Chapître de Sens qui en 1517, recommandait en ces termes la modération aux assistants : ”Aux vêpres on ne versera sur la tête des Préchantres des Fous qu’un seul seau d’eau et sans leur faire de mal ”
 
Les choses ayant probablement dégénéré quelque peu par la suite, cette pratique fut définitivement abandonnée en 1640 par le Concile Provincial de Sens.
 
 
 

La procession du hareng …

procession du hareng
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Je vous propose une nouvelle fois de poursuivre notre petit voyage sur le chemin des fêtes de l’ancienne France..
 
Dans le précédent article au sujet de la « fête de l’Âne et des fous », nous avions pu constater que …  l’ Eglise riait volontiers !
 
Nous sommes, de nos jours, si souvent imbibés d’un anti-christianisme viscéral, doublé d’un cartésianisme aride et suspicieux (merci l’éduc nat !), que nous ne pouvons encore vraiment nous imaginer de telles choses  …
 
Quelques-uns de ses clercs, les chanoines, par exemple allaient même parfois trop loin …
 
Rutebeuf et Boileau le mentionneront dans leurs écrits.
 
Ainsi, avons-nous témoignages nombreux de l’âme paradoxale, à la fois fervente et rigolarde, de ces pratiques disparues qui aujourd’hui nous paraissent, à nous autres « modernes », crédules, naives et pour tout dire un peu méprisables ! Ainsi en va-t-il de la « Cérémonie de la Pelotte« , de la « Bergerette« , dite aussi « Danse des Chanoines« (car les Chanoines dansaient), ou encore de la « Procession du hareng » à Reims

 

 Domenico_Quaglio_1787_-_1837_Die_Kathedrale_von_Reims

   La Cathédrale de Reims par le peintre Domenico Quaglio 1787-1837

 

En effet, suivant leur Règle, les chanoines, qui vivaient en commun, recevaient « quatre à cinq bons litres de vin à boire par chaque jour. » ….
 
Comment après cela s’étonner de quelques idées riantes ! Ils ne faisaient que mettre en pratique l’adage romain :
 
« Bonum vinum leatificat cor hominem » !
 
Pourquoi d’ailleurs en aurait-il été autrement ? Dieu était alors tout proche des hommes. Le bon curé et ses paroissiens le percevaient tout simplement comme un bon père de famille, juste là, de l’autre côté du ciel … L’expression n’est-elle pas restée : Le « Bon Dieu » !!
 
Dès lors, lui manifester sa joie et fêter la Résurection de son Christ par quelques libations et pas de danse, quoi de plus légitime !
 
Ainsi donc, les jours de Noël, de Saint Etienne, de Saint Jean l’évangéliste, de Pâques, de la Pentecôte, le curé menait-il souvent la danse à travers le cimetière et l église …
 
Les Chanoines, pour leur part, dansaient à Auxerre, à Besançon, à Châlons, à Provins
 
C’est à Auxerre que se déroulait le rituel de « la Pelotte« . Tout nouveau chanoine devait présenter à ses confrères lors de la cérémonie, une balle (pelotte) de jeu de paume. Cette remise se faisait en grande pompe devant le public assemblé pour l’occasion.
 
Le nouvel impétrant remettait donc la pelotte au Doyen des Chanoines qui l’acceptait, l’appuyait d’une main sur sa poitrine, de l’autre prenait la main du nouvel arrivant et tous deux se mettaient à danser tandis que les autres chanoines les entouraient d’une ronde au son de l’orgue modulé sur le « Victimae Paschali Laudes »
 
Tout à coup, le doyen des Chanoines s’arretait et lançait la pelotte au sein de l’assistance qui lui la retournait avec grande effusion et grande liesse !
 
Suivait en général une petite collation aux dépens du nouvel arrivé. Cette coutume subsista jusqu’au XVI ème siècle …
 
A Besançon, les chanoines dansèrent jusqu’en 1738 sur l’air de « La Bergerette » !
 
Ensuite … sans doute à la faveur des « Lumières », l’horizon va progressivement s’obscurcir … et la « Bergerette » sera remisée au rayon des niaseries de l’obscurantisme chrétien et de « l’opium du peuple » :
 
Place dorénavant à la Raison et à la « modernité » !
 
A Reims, les choses se corsaient encore : Pour en goûter toute la saveur, représentons- nous ce qu’était alors, Reims, ville des sacres royaux : Les rois successifs avait richement doté la Champagne de privilèges. Pays de grands crus, gouvernée paisiblement par des évêques débonnaires, peuplée de gens d’Eglise, les moeurs y étaient doulces et la vie paisible… bien que la morale dût parfois y subir quelques menues entorses comme nous allons le voir …
 
Il se trouve que les noms de « Margot la gente », «Julienne l’esgarée », « Jacquette la blanche fleurette », « Guillemette porte-cuyrasse », « Edeline », l’Hotesse de « La Truye-volant », pour n’en citer que quelques-uns, sont mêlés de près à l’histoire des chanoines de Reims.
 
dames moyen age

 

Il est, de même resté dans l’histoire, que toutes avaient visage« frais et riant », le pas « de gracieuse allure », le rire « jeté à l’aventure », menaient grand train, avaient servantes, servants et même pages « aux blonds cheveulx »… pour porter les messages …
 
Les soins de leur beauté étaient leur grande affaire ! Elles se faisaient avec moult pâtes et onguents dents blanches et joues vermeilles…
 
… Et cependant elles étaient dévotes …
 
Autour d’elles papillonnaient bien sûr une foule de jeunes « fringueraulx », vêtus comme Ducs quoique n’ayant souvent vaillant « qu’une pomme » … Ils venaient de toute la Champagne pour « patheliner » les-dites mignones et danser au son du fifre dans tous les bals et galantes assemblées qui y fleurissaient alors.
 
Bien que ces armées de jouvenceaux, godelureaux ou beaux seigneurs, rivalisassent entre eux de bonnes mines et de beaux habits, ces Dames s’obstinaient à leur préférer … clercs ou chanoines …
 
Quelle époque !
 
C’est à Reims aussi que nous aurions pu également assister alors à la « Procession du hareng », qui se passait à peu près ainsi :
 
De la cathédrale Saint Rémi sortait un beau matin toute une procession de chanoines, rangés en double file. Chacun d’eux avaient accroché à ses basques un hareng saur au bout d’une ficelle … et faisait tous ses efforts pour écraser du pied le hareng qui le précédait … tout en évitant, d’un preste et subtil mouvement, que le sien échappe au pied du coreligionaire suivant …
 
Quels rires éclatants et joyeux devaient alors fuser de cette candide assistance quand un maladroit laissait écraser son hareng !
 
Cette curieuse procession se déroulait à l’entrée en Carême … pour rappeler à la population que le temps du jeûne … et du poisson… était revenu !
 
 
procession du hareng

 

Il reste cependant pour l’âme nostalgique du poête le spectacle réjouissant des petits « pointus » à l’architecture millénaire qui prennent encore la mer à l’aube en pétaradant paisiblement dans les odeurs matinales d’iode, et sur fonds d’horizons doucement vaporeux de Mare Nostrum … 
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Les Hospices de Beaune en Bourgogne.

 
 
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Nous sommes à Beaune, XVe siècle :
 
Le pays est ravagé par la guerre de Cent Ans. La misère et les famines suscitent prédateurs, brigands en tous genres, sinistres compagnons de la désolation. 
 
Les démunis cherchent assistance et réconfort auprès des puissants. La ville fortifiée de Beaune ne fait pas exception, mais il n’y a aucune possibilité d’y accueillir tous les malheureux qui se présentent …
 
En 1440, face à la détresse d’une population éprouvée, Nicolas Rolin, Chancelier du Duc de Bourgogne Philippe Le Bon, et son épouse Guigone de Salins décident la création d’un hospice. 
 
 
Rolin obtint par « lettres patentes » l’exonération de toutes charges fiscales et féodales, ainsi que de toutes autres prestations de services ou d’impôts envers la maison ducale. 
 
La protection de l’Hôtel-Dieu fut alors placée sous la sainte garde du Tout-Puissant. 
 
Le Pape Eugène IV plaçe cette œuvre de charité sous la tutelle du siège épiscopal, par une brève datée du 8 septembre 1441. 
 
Dès lors, affranchi du joug des évêques d’Autun ainsi que de toute autre domination cléricale, l’hôpital jouit ainsi d’une totale liberté d’action. 
 
 
En  1443 la fondation de l’Hôtel-Dieu de Beaune est officiellement proclamée. 
 
 
 
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Le texte précise ainsi la mission de l’ établissement : 
 
 
 »Moi, Nicolas Rolin, en reconnaissance des grâces et des biens dont Dieu, source de toute bonté, m’a gratifié ; dès maintenant, à perpétuité et irrévocablement, je fonde, érige, construis et dote dans la ville de Beaune, au diocèse d’Autun, un hôpital pour la réception, l’usage et la demeure des pauvres malades, avec une chapelle en l’honneur de Dieu Tout-puissant et de sa glorieuse mère la vierge Marie, à la mémoire et à la vénération de Saint Antoine, abbé, dont il portera le nom et le vocable, en lui donnant les biens propres que Dieu m’a concédés ».
 
 
Ainsi chaque matin  »devra être donné du pain blanc aux pauvres demandant l’aumône devant la porte du dit hôpital », écrira Nicolas Rolin.
 
Tout sera mis en œuvre pour que gens de peu « y soient reçus, alimentés et soignés, aux frais du dit hôpital, jusqu’à ce qu’ils soient  revenus à la santé ou en convalescence ».
 
Le 1er janvier 1452  le premier patient est accueilli dans les murs. 
 
Le 31 août 1459 :   proclamation d’une charte réglementant la gestion complète de l’Hôtel-Dieu, toujours en vigueur de nos jours. Cette charte ne fut assujettie qu’à une condition : que la fonction de surintendant  soit héréditaire.  
Clause respectée jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. En contrepartie, les Rolin renoncent à toute propriété ou tout revenu des biens appartenant à l’Hôpital. 
 
C’est ainsi que Jean Rolin succéda à son père en 1462, à la mort du chancelier. 
 
 
 
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En 1789  les psychopathes sanguinaires de sinistre mémoire, rebaptisent alors dans leur délire les Hospices : « Hôpital d’Humanité »
 
Laquelle « Humanité », dans son incomensurable bonté, finira par détruire la verrière surmontant l’autel principal de la chapelle, et profanera même la sépulture de Guigone de Salins !
 
Mais le temps passera ainsi que les évanescentes folies humaines, les outrages seront réparés peu à peu … et en 1810 un décret de Napoléon restaurera l’intégralité du statut des religieuses, déchu dans la folie anti-cléricale de 1792. 
 
Protégé depuis sa fondation des convoitises diverses et ce, grâce à l’énergie et à l’esprit d’organisation d’un Français hors du commun, l’Hôtel-Dieu a réussi à traverser les siècles et à poursuivre sa mission caritative…
 
Bel exemple de ténacité et de continuité historique !
 
 
 
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L’Abbaye de La Chaise-Dieu.

Abbaye de la Chaise-Dieu
Abbaye de la Chaise-Dieu
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Le visiteur qui arrive sur cet âpre plateau du Livradois, peut, sans beaucoup d’imagination, se transporter au XIème siècle : Robert de Turlande, alors comte et chanoine de Brioude, s’y installe avec deux compagnons auprès de la minuscule chapelle dédiée à Saint Vital et à Saint Agricol, afin d’y vivre dans la solitude de Dieu.
Il appela ce lieu désolé :  » Casa Dei  » (la maison de Dieu), qui devint La Chaise-Dieu.
L’Eglise Catholique était alors marquée, et ce depuis le VIème siècle, par un fort élan monastique dans le sillage de Saint Benoît, fondateur du monastère du Mont-Cassin où la vie était réglée par la devise
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« Orare et Laborare ».
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Après Cluny en 910, ce fut donc La Chaise-Dieu qui commença à surgir de terre en 1043.
Comme toutes les constructions de ces hauts plateaux du Massif Central, le matériau est le Granit gris, non le gris froid et bleuté de celui du Tarn, mais un beau gris chaleureux tirant sur les ocres … et qui s’allie si bien aux verts Bronze des toisons de pins sylvestres environnantes.
Robert était doté d’une foi vive, d’une charité profonde, ainsi que d’une énergie hors du commun.
L’abbaye deviendra ainsi un lieu d’accueil et d’aumône comme il le résumera plus tard dans son testament :
… » Vous savez mes frères, comment la Charité du Christ nous a réunis ici, comment le Seigneur nous a appris à donner tout ce qui est en nous et à le donner à tous, connus et inconnus, riches et indigents … »
L’oeuvre et le rayonnement de Robert de Turlande furent tels qu’en 1067, à sa mort, l’abbaye et les prieurés qui en dépendaient comptaient trois cent moines !
L’abbatiale sera évidemment fermée lors de la révolution en 1790, tous ses biens saisis par l’Etat, et une partie, hélas, pillée par la populace.
Les tapisseries du choeur furent néanmoins protégées par des paysans courageux qui les cachèrent alors dans le foin de leurs granges …
Fort heureusement pour nous, puisqu’elles furent ré-réinstallées à leur place d’origine en 1820 : Il s’agit d’une des rares suites complètes de tapisseries de chœur, incontestablement l’une des plus belles au monde.
Aujourd’hui La Chaise-Dieu est une petite bourgade de 800 habitants. L’abbaye abrite une congrégation des frères de Saint Jean depuis 1984 et accueille tous les étés un grand festival de musique classique depuis 1966.
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LaChaiseDieu

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