« Est-ce que c’est une bonne nouvelle que l’Islam envahisse l’Europe ? C’est une excellente nouvelle ! »
« L’Islam, c’est le balai d’Israël, sachez-le. »
« Cette guerre qu’on attend tous… »
Sic Rav Touitou
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Je serai toujours étonné par notre incommensurable naïveté, à nous les « Gentils » ! Il suffit pourtant de très peu de bon sens, lorsque l’on entend ces paroles pour saisir la réelle problématique inhérente à la situation des pays d’Europe depuis le coup d’état des forces occultes et financières de 1789…
L’Islam, blablabla, l’Islamisme, blablabla notre pire ennemi, blablabla, les attentats, le 11 Septembre blablabla, l’Etat Islamique, Daesh, Isis, blablabla…
Mais enfin, QUI a fait entrer l’Islam en Europe par le biais de l’immigration? QUI a travaillé à l’éradication méticuleuse de toutes nos racines chrétiennes depuis deux-cents ans, QUI est allé saccager L’Irak et la Lybie, a failli détruire la Syrie et voudrait bien en découdre avec l’Iran ??? QUI apporte son soutien sans faille à l’Etat terroriste sioniste d’Israël ? QUI, si ce ne sont nos gouvernants Otanisés et sous pilotage automatique des cercles d’influence que l’on sait et qui les poussent depuis 1945 au cosmopolitisme, à « l’ouverture », etc, etc… QUI enfin, a révélé au monde ébahi, ce génial et, si opportun pour certains, « choc des civilisations » si ce n’est un certain Samuel Hutington ?
La réponse est pourtant aujourd’hui assez limpide et documentée.
D’ailleurs, allons à la source et écoutons plutôt ces braves Rabbins qui sont les spécialistes de la question !
Est-ce suffisamment clair ?
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David Duke au sujet de la même stratégie, ayant déjà engendré révolutions et guerres mondiales, mais qui fonctionne encore et toujours avec ces braves et indécrottables Goyims !
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Et ils sont nombreux ceux qui, se disant patriotes, n’évoquent JAMAIS le sujet qui est sans doute à leurs yeux du …conspirationnisme !
Résoudre nos problèmes par le bas ou par le haut ?
Il semble que nous nous soyons laissé enfermer par des renonciations en séries dans un certain nombre d’impasses : fuite en avant technologique au détriment de toutes autres solutions traditionnelles ayant fait leurs preuves, hideuses concentrations urbaines à la limite de l’asphyxie physique et spirituelle, robotisation et transhumanisme à l’horizon, manipulations à échelle planétaire entre autres de la monnaie et de la finalité de la vie humaine: Moderne version donc de la Tour de Babel.
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Ce projet prométhéen et à l’opposé du monde chrétien, nous est imposé par une « élite » dominatrice sous couvert de Progrès sans qu’il ne soit jamais ni envisagé ni sérieusement admis de dessiner des contours clairs à ce fameux Progrès, ni d’ailleurs à ses petites soeurs « Liberté » « Egalité », « Fraternité »… sous peine d’être catalogué comme méchant et ennemi du peuple 🙁
Toute la révolution industrielle s’est faite en rupture claire et affichée avec toutes les formes d’assises durables, autonomes et prudentes de notre civilisation millénaire. Ainsi en fut-il de la destruction du monde du travail jusqu’alors libre, au sein de familles, de paroisses, de provinces, de corporations. Le brillant résultat fut immédiat: Une populations déclassées et mises en esclavage dans les conditions lamentables décrites par Emile Zola: Ce qui, comme par hasard, se fit au grand bénéfice des instigateurs du nouveau régime lumineux et humaniste !
Nous fûmes donc d’une ineffable naïveté d’être tombés dans ce panneau et de nous être laissé berner par cette entreprise de tromperie sociale sans issue que fut 1789. Nous fûmes priés de nommer « Révolution française » et « République » ce qui n’est en réalité que l’insondablerouerie d’un putch masqué et totalitaire ô combien, de cette caste financière hautement organisée, bien qu’alors encore au tout début de son expansion à l’échelle de la planète…
Ouvrons les yeux:
Quels étaient alors les obstacles à abattre pour cette aristocratie financière arrogante et intrigante, insupportablement à l’étroit dans une Civilisation millénaire spiritualisée, pétrie de valeurs de modération, de frugalité, d’abnégation, voire de Beauté et d’héroïsme ?
* Lepouvoir spirituel de l’Eglise cultivant les vertus d’un Ordre chrétien, plus axé sur le Salut de l’âme que sur toutes viles formes d’intentance…
* Lepouvoir politique fort du Roi, père de la nation, garant ultime de cet Ordre civilisateur et de ses équilibres naturels nombreux dans la société organique de l’Ancien Régime (paroisses, droits coûtumiers innombrables, privilèges provinciaux, corporations souveraines par branches de métiers, etc).
En abattant les deux au nom d’un Progrès non questionnable sous peine de guillotine, un boulevard à l’échelle planétaire s’est ouvert devant les nouveaux maîtres de la ruse et de la manipulation sémantique, déguisés en Humanistes.
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Ces Humanistes auto-proclamés ont ainsi créé un enfer de dévastation sur la terre en inversant toutes les priorités humaines. Il est donc primordial de sortir de leur Matrice mentale ayant pour base la subversion de toutes lois de la Création et de remettre ainsi notre monde à l’endroit !
Nous cesserons dès lors de prendre les problèmes à l’envers, c’est à dire « par le bas », sous l’angle d’une organisation économique triviale et sans issue, mais « par le haut », ce qui suppose de revisiter un certain nombre de choses intégrées comme allant de soi, et qui pourtant doivent être questionnées, au premier rang desquelles la finalité de la destinée humaine.
Celle-ci doit elle tendre vers toujours plus de confort, toujours plus d’objets de consommation et d’enlisement matériel ou bien vers davantage de satisfactions d’ordre élevé et spirituel ?
Ce qui nous sort, il est vrai, du champs clos de l’Economie stricto sensu…
Il est certainement opportun de nous souvenir de cette phrase de Nietzsche :
« L’Homme de l’avenir est celui de la plus longue mémoire ».
Faute de quoi, il est fort probable que nous n’ayons aucun avenir !
J’ai trouvé ce texte relatif à Paul Bedel sur internet sans avoir noté hélas où… Le trouvant beau et aimant beaucoup les vaches, qui ruminent selon moi un peu de l’âme de la France, je le reproduis in extenso sans vergogne, que son auteur veuille bien me pardonner !
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LES VACHES SONT JOLIES PARCE QU’ELLES MANGENT DES FLEURS…
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Grâce au documentaire “Paul dans sa vie”, diffusé en 2006, Paul Bedel est passé d’une vie discrète à une incroyable célébrité.
À presque 90 ans, il continue de parler de sa terre… et de Dieu.
Un paysage magnifique, dur aussi, battu par les vents, parfois caché par les nuages, bienvenue à La Hague.
Pas celle du nucléaire, non, celle des prairies, des murs de pierres sèches, des bruyères et des toits d’ardoises. C’est à Auderville que Paul Bedel a déroulé le long fil de sa vie. Au rythme lent de ses pas, insoumis à l’accélération permanente de l’époque. Jusqu’à ce qu’il n’en ait plus la force, Paul Bedel a trait ses vaches et semé son grain comme Saint-Exupéry pilotait son avion — c’était une prière.
Une vie à l’image des aphorismes qui jonchent ses livres de témoignage comme autant de pierres milliaires. « On est riche en ne possédant rien de trop, en étant modeste dans le bonheur ».
Plus vrai et plus beau que Giono:
Qui est Paul Bedel ? Il suffit de regarder Paul dans sa vie pour l’apprendre. Ce visage souvent fermé, tourné vers l’intérieur ou vers l’infini, alternativement, et qu’un sourire peut d’un coup embraser. Cette casquette de tweed vissée sur la tête, ce bleu de travail qui ne le quitte pas et ce regard à la fois rieur et profond.
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*Paul est têtu. Il n’a pas voulu suivre bêtement l’air du temps. Quand ses semblables se sont mécanisés, ont accepté les règles de l’agro-industrie et ont cédé à l’endettement, Paul est resté impassible. Bien entendu, ce paysan plus vrai et plus beau encore que ceux de Giono était condamné par l’époque, et c’est seulement grâce à son ascétisme qu’il a pu cultiver ses champs et élever ses bêtes à sa façon durant toute sa vie d’homme. Dans sa radicalité, Paul Bedel peinerait donc à faire école mais il transmet pourtant un riche témoignage qu’il serait bien sot d’ignorer.
Cheminer côte à côte avec Dieu:
Dans l’un de ses ouvrages, co-écrit avec Catherine Ecole-Boivin, on peut lire cette épigraphe :
« J’ai enlevé beaucoup de choses inutiles de ma vie et Dieu s’est approché pour voir ce qui se passait »…
Ces mots de Christian Bobin nous parlent bien de la vie de Paul. Paul Bedel n’est pas du genre prosélyte. Sa foi, il l’a portée dans son cœur toute sa vie, et au bout de ses mains, lui, le sonneur de cloches et le sacristain toujours dévoué. Mais son témoignage a touché au cœur des milliers de personnes, ce dont il s’étonne lui-même : « Juste avant le film, avant ma retraite, je pensais que ma vie n’avait servi à rien, qu’elle n’avait pas de sens. Puis vint le film, Paul dans sa vie.
« À partir de ce moment, un flot quasi-ininterrompu de personnes est venu me voir chez moi. 11 000 personnes jusqu’à ce jour. Parmi eux, un jeune. On a discuté de tout et de rien « . Avant de poursuivre : « Il m’a ensuite écrit une lettre me disant qu’il était revenu à l’Église grâce à notre rencontre et qu’il allait recevoir le sacrement de confirmation. Je me dis que c’est peut-être pour lui que j’ai sacrifié ma vie pour ce travail. Je suis drôle, non ? ».
Isabelle Adjani flingue Pasteur sur France-Inter !
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Flinguer notre Saint républicain Pasteur sur la radio d’Etat ? Mais où en sommes-nous, Diable, rendus ?
Comme dans un précédent article, je vous renvoie à l’ouvrage du Docteur Ancelet :
» Pour en finir avec Pasteur: Un siècle de mystification. »
(Cliquer sur l’image pour plus de détails.)
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Et oui…. Il est à présent notoire que la république, jalouse du patrimoine d’êtres d’exception qu’ont été les Saints Chrétiens tout au long de notre Histoire, se devait de créer une mythologie « ex abrupto » !
« Saint Pasteur » est donc une de ces superbes manipulations dont notre Gueuse a le secret… Les ex-« Républiques Socialistes Soviétiques » avaient déboulonné les statues de Staline, Lénine etc, après la chute de l’Empire !
Serions-nous donc déjà en train de déboulonner « nos » idoles avant la chute ?
Voilà qui sort de la thématique habituelle de ce blog …
… Qui plus est, voilà qui défie notre déesse nationale, la déesse Raison !
Eh bien tant mieux!
…Car cette déesse Raison ne l’est, après tout, chez nous que de fraîche date …
A vrai dire depuis les « Lumières » si chères à nos encyclopédistes. Le malheur est que celle-ci est résolument devenue boulimique en un premier temps, puis peu à peu complètement tyrannique, au point d’occuper aujourd’hui la quasi-intégralité de la conscience humaine.
Car enfin, si une dose de raison est bien évidemment indispensable à assurer une vie équilibrée, individuelle ou collective, dès lors que cette fée devient marâtre et se meut, tout d’abord en rationalité puis, insensiblement, en rationalisme et même en rationalisationtotalitaire et quasi-achevé du monde créé, l’être humain s’enferme dans une impasse stérile. La science moderne, en effet, se voulant raisonnable, à juste titre jusqu’à un certain point, s’est à présent murée dans la camisole étanche du plus arides des rationalismes.
Cette connaissance immémoriale fait pourtant partie de notre patrimoine …chrétien, ante-« moderne ».
Que l’on pense aux grands mystiques comme Thérèse d’Avilla, Saint Jean de La Croix ou Thérèse Neumann, tous ont peu ou prou dépassé ces limites inhérentes à l’humain moyen. Mais pourquoi donc ces géants spirituels ne seraient-ils pas des pionniers auxquels un plus grand nombre peut emboîter le pas ?
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L’Inde et la Chine ont évidemment eu leur approche spécifique de la question et sont même sans doute allé encore plus loin fort du relatif manque d’intérêt pour la matière prôné par leur spiritualités respectives (le Chi des Taoïstes et des Bouddhistes, le Prana des Hindous, etc).
Si la thématique de ce blog est de retrouver la mémoire vive de notre peuple sous les strates de « pensée correcte » autorisée, ce sujet est d’une immense importance.
En effet, les limites du « rationnellement correct » qui castre en permanence notre nature de Créatures de Dieu, issues, non du plus grand des hasards darwinien, mais d’un Cosmos éminemment ordonné, sautent en mille morceaux !
Mais vous êtes assez grands pour juger par vous-même après avoir visionné cette vidéo très bien faite.
Agé de 34 ans et docteur en histoire médiévale, Raoul Fievet vient de publier chez Via Romana un premier mais ambitieux essai nourri de profondes réflexions mais aussi de citations qui, pour émaner parfois de penseurs ou de chercheurs fort étrangers à notre mouvance, n’en sont que plus précieuses, telle celle de Gandhi assurant que les seuls « droits dignes d’être mérités et conservés sont ceux que donne le devoir accompli ». Le titre de ce livre important ? La civilisation des droits de l’homme ou le règne du néant. Tout un programme !
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— Raoul Fievet, vous déplorez le remplacement des traditions ancestrales par « la religion séculière de l’individu », issue des Lumières et de la Révolution. Comment définiriez-vous les objectifs, les intérêts et le clergé du nouveau culte ?
— Notre société est désormais régie par un système de pensée selon lequel l’individu constitue la réalité ultime qui subordonne toute réalité sociale. Cette nouvelle religion a son clergé, un conglomérat d’élites médiatiques, politiques et financières, qui a fait sienne l’idée d’un individu autosuffisant, porteur d’une valeur intrinsèque inaliénable, sans égard à son mérite démontré. Pour les tenants de cette vision du monde, les sociétés ne constituent que de simples agrégats d’atomes individuels. Tout ce qui dépasse l’individu, tout ce qui l’arrache à ses petits désirs matérialistes, tout ce qui peut donner sens à son existence, à commencer par la nation et son vieux substrat civilisationnel, n’a aucune espèce de signifiance. Plus grave encore, à partir du moment où l’individu est pensé comme le centre de tout, le respect de son identité particulière s’impose comme un impératif absolu, avec pour conséquence une forme de sacralisation de la culture de l’Autre qui n’a d’égal que l’hostilité envers le fait national. L’identité nationale est en effet farouchement rejetée car perçue comme étant un facteur de négation des différences : les grands prêtres de la religion des droits de l’homme sont violemment allergiques à toute forme de norme collective contraignante. Ils se moquent bien de savoir que la société n’est plus qu’un ramassis d’individualismes narcissiques et de communautés repliées sur elles-mêmes puisque, pour eux, les individus se valent tous.
— De même que, pour vous, la construction européenne est « le projet du vide », la suprématie des droits de l’homme a engendré « la civilisation de la laideur » en matière d’arts, picturaux notamment. Comment, par qui et pourquoi ?
— La dégénérescence de l’art, l’un des symptômes les plus évidents du mal qui affecte notre époque que d’aucuns désignent fort justement comme « l’ère du vide », trouve fondamentalement sa source dans l’idéologie des droits de l’homme : dès lors que les individus sont imprégnés par un système de valeurs qui n’implique plus d’idéal transcendant leurs petites personnes, le fait de s’investir dans des projets porteurs d’un sens de la grandeur, d’une beauté capable de captiver les imaginaires, en se conformant pour cela à des normes esthétiques partagées et contraignantes, perd tout son sens : tout comme l’individu n’a plus d’autre justification que lui-même, l’art se justifie par lui-même du simple fait qu’il est proclamé art par son concepteur. Dans un tel contexte, la perfection technique n’est plus requise, pas plus que le souci de se conformer à des valeurs reliant l’individu à son contexte socio-historique. Dépourvu de la volonté d’exceller en touchant le cœur et l’esprit de son public, l’artiste peut laisser libre cours à ses délires personnels et n’a plus d’autre moyen pour se distinguer que de placer toujours plus haut le cran dans la provocation.
— Plus grave encore, la primauté donnée à l’individu aurait provoqué « le réveil des forces centrifuges », l’immigré, voire le migrant, étant promu super-citoyen. Comment réagir alors à ce que vous appelez la « nouvelle norme collective », qui nous interdit toute liberté d’expression et même de pensée sous peine de lourdes condamnations et d’un statut de paria ?
— L’idéologie des droits de l’homme favorise en effet un processus d’implosion des sociétés européennes : d’une part, en minant la conscience nationale, elle détruit le liant qui assure la cohésion de l’ensemble, d’autre part, en exaltant sans cesse l’acceptation aveugle des différences, elle ôte toute envie aux populations immigrées de s’assimiler à l’identité de leurs pays d’accueil. C’est pourquoi il convient de réaffirmer avec force la nécessité impérieuse d’un retour à un modèle assimilationniste : c’est seulement en assumant pleinement notre propre héritage historique et culturel que nous pourrons incarner un modèle de société susceptible d’attirer à lui des populations d’origine étrangère désirant s’approprier notre histoire et nos valeurs. Alors, bien sûr, le nouveau clergé s’empressera de crier à la « stigmatisation », seulement ses admonestations sont rendues caduques par la stupidité crasse de son argumentaire habituel : il nous parle sans cesse d’unité et de vivre-ensemble, mais il prétend fonder cette unité autour des droits de l’homme. Or de tels droits, par définition, ne renvoient qu’aux individus. Il entend ainsi fonder la société sur la somme des parties qui la composent au lieu de mettre l’accent sur ce qui peut les rassembler. Ce faisant, en récusant tout modèle unificateur, il laisse libre cours aux replis communautaristes, réduisant fatalement la société à une espèce de monstre de Frankenstein social cousu de morceaux hétéroclites qui tiennent à peine ensemble.
— Dégénéré par les droits de l’homme, l’homo occidentalis peut-il sortir de sa dormition ?
— La civilisation des droits de l’homme a beau être animée par une puissante dynamique qui remonte à des siècles en arrière, l’espoir reste permis. Le fait est que les nations manifestent une étonnante capacité de résilience, la nation demeurant un cadre fondamental de référence pour de larges pans des sociétés occidentales. Nombre d’exemples récents illustrent ainsi une indéniable capacité de sursaut des peuples occidentaux, encore en mesure, le cas échéant, d’imposer leur volonté à contre-courant du bourrage de crâne politico-médiatique ambiant, à l’image du Brexit, du référendum sur l’immigration en Suisse ou de l’élection de Donald Trump. Malheureusement, les forces du système n’ont pas dit leur dernier mot, on peut même penser qu’elles deviendront de plus en plus enragées à mesure qu’elles sentiront le sol se dérober sous leurs pieds. Cependant, je me plais à penser que la pourrisseuse religion des droits de l’homme n’est pas la seule force profonde qui traverse notre civilisation. Tel un fleuve autrefois puissant, le flot de la conscience nationale s’est peut-être quelque peu tari, mais je suis persuadé qu’il est toujours possible de lui rendre sa vigueur originelle afin de contrebalancer, à défaut de l’interrompre, le flot dévastateur et nocif issu de l’héritage des Lumières.
Voici un article tiré de Renaissance Catholique où Jean-Pierre Maugendre fait le point sur la folie furieuse du « Pape François ». Combien de temps encore des Chrétiens vont prendre pour argent comptant ce discours inouï de trahison et et de haine pour ce qu’a toujours été l’identité chrétienne et européenne ?
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Le pape François et l’immigration : une compassion sélective
À l’occasion de la prochaine Journée Mondiale des Migrants, le 14 janvier 2018, le pape François a diffusé le 21 août, un texte daté du 15 août intitulé : Accueillir, protéger , promouvoir et intégrer les Migrants. Il y avait manifestement urgence à publier ce texte, cinq mois avant l’événement qui en est l’occasion ! On n’ose croire qu’il s’agissait de coller à l’actualité de l’attentat de Barcelone le 17 août, dont tous les acteurs sont des migrants de plus ou moins fraîche date.
Ce texte dans la veine d’un tract du CCFD ou d’un libelle de Témoignage Chrétien est un long plaidoyer en vingt et un points en faveur des migrants. L’émigration y devient un droit à faciliter alors que l’enseignement traditionnel de l’Église était plutôt opposé à ces déplacements de population qualifiés de malsains (cf Rerum Novarum, Léon XIII, 1891). Nous ne ferons pas la, longue, liste de tous ces droits des migrants nous contentant de relever des affirmations surprenantes, des oublis déconcertants et des analyses et propositions déroutantes.
Des affirmations surprenantes
Le principe de la centralité de la personne humaine nous oblige à toujours faire passer la sécurité personnelle avant la sécurité nationale. Est ainsi signé l’acte de décès de toute vie en société organisée et viable. La notion de bien commun- le terme n’est pas mentionné une seule fois dans le document pontifical- s’avère obsolète. Sans doute s’agit-il d’une autre formulation de la déclaration conciliaire : L’ordre des choses doit être subordonné à l’ordre des personnes (Gaudium et Spes 26§1) ? Le sacrifice de sa vie au bénéfice d’un bien commun supérieur, celui de sa famille, de sa patrie, etc. devient au mieux incompréhensible au pire incongru ! La personne humaine avec ses faiblesses et ses passions devient la mesure de toute chose. Protagoras l’avait déjà énoncé mais nous croyions que le christianisme avait transformé cette perspective.
Défense des droits et de la dignité des migrants ainsi que des réfugiés indépendamment de leur statut migratoire . Il était jusqu’ici classique de distinguer, parmi les réfugiés d’une part ceux en situation régulière de ceux en situation irrégulière et d’autre part ceux en provenance de zones en guerre et les réfugiés économiques. Ces distinctions élémentaires sont rayées d’un trait de plume. Les notions de base qui président aux relations internationales et qui reposent sur la citoyenneté et le respect du droit sont réduites à néant. Aucune discrimination sur la base d’une nationalité ou d’une règle juridique ne reste plus justifiable. La terre est à tous ! Nous sommes citoyens du monde ! Circulez !
Reconnaître à la dimension religieuse sa juste valeur, en garantissant à tous les étrangers présents sur le territoire la liberté de profession et de pratique religieuse. Cette liberté religieuse absolue, dont les prémices se trouvent dans la déclaration conciliaire Dignitatis Humanae, est à la fois un refus de la mission d’évangélisation de l’Église et un blanc-seing accordé aux prédicateurs wahhabites ou salafistes, avec les conséquences que l’on sait.
Des oublis déconcertants
Nulle part dans ce texte n’est employé le mot islam alors que la majorité des migrants qui arrivent en Europe sont musulmans. Il n’est nulle part fait mention des attentats meurtriers qui ensanglantent notre continent, commis par des islamistes revendiqués qui sont souvent des migrants ou des descendants de migrants.
Le Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral fait l’impasse totale sur les droits des populations européennes autochtones. Personne ne juge utile de s’intéresser au sort et aux aspirations de ces populations. En particulier on peut se demander à partir de quel niveau de population étrangère les populations indigènes se sentent, inéluctablement, en situation d’insécurité culturelle voire physique ? Le Développement humain intégral ne semble pas s’intéresser à tous les hommes !
Il n’est jamais question des devoirs des migrants vis-à-vis de leur pays d’accueil ceci en contradiction avec le § 2241 du Catéchisme de l’Église Catholique : L’immigré est tenu de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays d’accueil, d’obéir à ses lois et de contribuer à ses charges.
Des analyses et propositions déroutantes
Œuvrer afin que soit promue l’insertion professionnelle des migrants et des réfugiés, garantissant à tous- y compris aux demandeurs d’asile- la possibilité de travailler. Malheureusement il ne suffit pas de décréter le droit au travail pour que celui devienne une réalité. On peut aussi décréter le droit au bonheur, l’extinction du paupérisme à partir de 18h le soir, etc. Le travail ne se crée pas par injonction ministérielle ou pontificale. Comment la France dont le taux de chômage avoisine les 10% de la population active pourrait-elle fournir du travail à des migrants qui ne sont pas tous les chercheurs en physique nucléaire ou les docteurs en nanotechnologies qui nous font si cruellement défaut ?
En favorisant le regroupement familial- y compris des grands-parents, des frères, des sœurs et des petits-enfants- sans jamais se soumettre à des capacités économiques. On ne comprend pas pourquoi sont exclus les cousins, cousines, beaux-parents, etc. L’ineptie de tout cela décourage le commentaire mais on attend avec impatience de savoir combien de visas va délivrer l’état du Vatican : 1000, 10 000, 100 000, 1 million, plus ?
Enrichissement interculturel général du fait de la présence de migrants et réfugiés. Effectivement il manquait à notre vieille civilisation l’enrichissement de ces pratiques ancestrales que sont, par exemple : l’excision des fillettes, la polygamie, la lapidation pour adultère, etc. Que de richesses ignorées !
Conclusion
Bien évidemment le degré d’autorité de ce document est faible. Nous n’avons pas, selon l’expression du cardinal Burke, le 9 août dernier à Louisville, Kentucky, l’idolâtrie de la papauté. Il n’en reste pas moins que ces écrits sont pour le moins mal venus alors que le choc des civilisations naguère prévu par Samuel Huttington est chaque jour plus une réalité. Le Saint-Père semble incapable de mener une réflexion civilisationnelle et politique. Il semble se complaire dans une compassion sélective univoque : les gentils migrants en butte à l’hostilité des profiteurs égoïstes, assis sur leurs tas d’or sans jamais s’interroger sur le fait de savoir ce qui fondamentalement, structurellement fait que certaines civilisations génèrent un relatif bien-être et d’autres ne véhiculent que la misère, la guerre et l’esclavage. Ce texte, de plus, pèche gravement, d’un point de vue surnaturel, en refusant, au moins implicitement, tout souci d’évangélisat ion à destination de ces populations déracinées et donc fragilisées, en quête de nouveaux repères. De plus les peuples d’Europe soucieux de la préservation de leur identité risquent de considérer l’Église comme le cheval de Troie du grand remplacement de population en cours, ce qui ne sera pas sans conséquences spirituelles, cette attitude les éloignant de l’Église, et politiques, certains gouvernements voyant alors en l’Église un ennemi politique ou, au contraire, un allié.
Les « Lettres de mon moulin » d’Alphonse Daudet sont de petits bijoux ciselés dans la matière lumineuse de l’âme provençale: S’y exhale le parfum simple et plein d’humanité de l’ancienne Provence.
Il faut avoir lu « Le curé de Cucugnan », « L’élixir du Révérend-Père Gaucher », « Les vieux », et bien sûr « La chèvre de Monsieur Seguin »… Une langue française limpide, facétieuse, tendre et jubilatoire.
Voici « Le sous-préfet aux champs », admirablement raconté par Fernandel… Un instant de pur bonheur !
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« Monsieur le sous-préfet est en tournée. Cocher devant, laquais derrière, la calèche de la sous- préfecture l’emporte majestueusement au concours régional de la Combe-aux-Fées. Pour cette journée mémorable, M. le sous-préfet a mis son bel habit brodé, son petit claque, sa culotte collante à bandes d’argent et son épée de gala à poignée de nacre… Sur ses genoux repose une grande serviette en chagrin gaufré qu’il regarde tristement.
M. le sous-préfet regarde tristement sa serviette en chagrin gaufré ; il songe au fameux discours qu’il va falloir prononcer tout à l’heure devant les habitants de la Combe-aux-Fées :
— Messieurs et chers administrés…
Mais il a beau tortiller la soie blonde de ses favoris et répéter vingt fois de suite :
— Messieurs et chers administrés… la suite du discours ne vient pas.
La suite du discours ne vient pas… Il fait si chaud dans cette calèche!… À perte de vue,
la route de la Combe-aux-Fées poudroie sous le soleil du Midi… L’air est embrasé… et sur les ormeaux du bord du chemin, tout couverts de poussière blanche, des milliers de cigales se répondent d’un arbre à l’autre… Tout à coup M. le sous-préfet tressaille… Là-bas, au pied d’un coteau, il vient d’apercevoir un petit bois de chênes verts qui semble lui faire signe…
Le petit bois de chênes verts semble lui faire signe :
—Venez donc par ici, monsieur le sous-préfet; pour composer votre discours, vous serez beaucoup mieux sous mes arbres…
M. le sous-préfet est séduit; il saute à bas de sa calèche et dit à ses gens de l’attendre, qu’il va composer son discours dans le petit bois de chênes verts.
Dans le petit bois de chênes verts il y a des oiseaux, des violettes, et des sources sous l’herbe fine… Quand ils ont aperçu M. le sous-préfet avec sa belle culotte et sa serviette en chagrin gaufré, les oiseaux ont eu peur et se sont arrêtés de chanter, les sources n’ont plus osé faire de bruit, et les violettes se sont cachées dans le gazon… Tout ce petit monde-là n’a jamais vu de sous-préfet, et se demande à voix basse quel est ce beau seigneur qui se promène en culotte d’argent.
A voix basse, sous la feuillée, on se demande quel est ce beau seigneur en culotte d’argent. Pendant ce temps-là, M. le sous-préfet, ravi du silence et de la fraîcheur du bois, relève les pans de son habit, pose son claque sur l’herbe et s’assied dans la mousse au pied d’un jeune chêne ; puis il ouvre sur ses genoux sa grande serviette de chagrin gaufré et en tire une large feuille de papier ministre.
— C’est un artiste ! dit la fauvette.
— Non, dit le bouvreuil, ce n’est pas un artiste, puisqu’il a une culotte en argent ; c’est plutôt un prince.
— C’est plutôt un prince, dit le bouvreuil.
—Ni un artiste, ni un prince, interrompt un vieux rossignol, qui a chanté toute une saison dans les jardins de la sous-préfecture… Je sais ce que c’est : c’est un sous-préfet !
Et tout le petit bois va chuchotant :
— C’est un sous-préfet ! c’est un sous-préfet !
— Comme il est chauve ! remarque une alouette à grande huppe.
Les violettes demandent :
— Est-ce que c’est méchant ?
— Est-ce que c’est méchant ? demandent les violettes.
Le vieux rossignol répond :
—Pas du tout!
Et sur cette assurance, les oiseaux se remettent à chanter, les sources à courir, les violettes à
embaumer, comme si le monsieur n’était pas là… Impassible au milieu de tout ce joli tapage, M. le sous-préfet invoque dans son cœur la Muse des comices agricoles, et, le crayon levé, commence à déclamer de sa voix de cérémonie :
— Messieurs et chers administrés…
— Messieurs et chers administrés, dit le sous-préfet de sa voix de cérémonie…
Un éclat de rire l’interrompt ; il se retourne et ne voit rien qu’un gros pivert qui le regarde en
riant, perché sur son claque. Le sous-préfet hausse les épaules et veut continuer son discours; mais le pivert l’interrompt encore et lui crie de loin :
—À quoi bon?
— Comment ! à quoi bon ? dit le sous-préfet, qui devient tout rouge ; et, chassant d’un geste cette bête effrontée, il reprend de plus belle :
— Messieurs et chers administrés…
— Messieurs et chers administrés…, a repris le sous-préfet de plus belle.
Mais alors, voilà les petites violettes qui se haussent vers lui sur le bout de leurs tiges et qui
lui disent doucement :
— Monsieur le sous-préfet, sentez-vous comme nous sentons bon ?
Et les sources lui font sous la mousse une musique divine ; et dans les branches, au-dessus de
sa tête, des tas de fauvettes viennent lui chanter leurs plus jolis airs ; et tout le petit bois conspire pour l’empêcher de composer son discours.
Tout le petit bois conspire pour l’empêcher de composer son discours… M. le sous-préfet, grisé de parfums, ivre de musique, essaye vainement de résister au nouveau charme qui l’envahit. Il s’accoude sur l’herbe, dégrafe son bel habit, balbutie encore deux ou trois fois :
— Messieurs et chers administrés… Messieurs et chers admi… Messieurs et chers…
Puis il envoie les administrés au diable; et la Muse des comices agricoles n’a plus qu’à se voiler la face.
Voile-toi la face, ô Muse, des comices agricoles !… Lorsque, au bout d’une heure, les gens de la sous-préfecture, inquiets de leur maître, sont entrés dans le petit bois, ils ont vu un spectacle qui les a fait reculer d’horreur… M. le sous-préfet était couché sur le ventre, dans l’herbe, débraillé comme un bohème. Il avait mis son habit bas ; et, tout en mâchonnant des violettes, M. le sous-préfet faisait des vers.
DISCOURS DE VIKTOR ORBAN, PREMIER MINISTRE DE HONGRIE, DEVANT LES
PARTICIPANTS DE LA 28EME UNIVERSITE D’ETE DE BAILE TUSNAD, EN ROUMANIE
Le
22 JUILLET 2017
« Mesdames et Messieurs,
Je voudrais commencer par rappeler à tout le monde que lorsque nous nous sommes réunis ici
pour la première fois voici vingt-sept ans, nous avions fait une constatation. Souvenez-vous
qu’à cette époque, au début des années quatre-vingt-dix, tout le monde – non seulement en
Hongrie, mais aussi en Europe centrale – considérait comme allant de soi qu’il fallait prendre
modèle en tout sur le monde occidental qui nous ouvrait à nouveau ses portes, que nous
devions muer notre vieille peau et développer une nouvelle peau occidentale, plus à la mode.
En termes politiques, cela voulait dire que nous devions faire exactement la même chose
qu’eux. Quant à nous, combattants de la liberté venant de l’autre côté du rideau de fer, qui nous
réunissions ici voici vingt-sept ans, vingt-huit ans, nous pensions que nous aurions peut-être
quelque chose d’utile à apporter à cette Europe qui vivait alors depuis quarante ans déjà dans
la paix, la liberté et le bien-être. A cette époque, il n’y avait pas beaucoup de caméras autour de
nous, et l’on se préoccupait bien peu de scruter nos propos.
Aujourd’hui, cependant, l’on nous observe de près. Si je devais nommer l’événement hongrois
et européen le plus marquant de l’année écoulée, l’événement principal des douze mois qui
nous séparent de notre dernière rencontre, je citerais le renforcement des Quatre de Visegrád.
Il y a eu les élections américaines. Il n’y a pas longtemps, les élections présidentielles et
législatives françaises ont balayé l’ensemble de l’ancien régime des partis. Ce sont des
événements importants, certes, mais je suis convaincu que l’acquis le plus important de l’année
écoulée est le renforcement sans précédent de la collaboration des quatre États du groupe de
Visegrád. Nous pouvons affirmer que Varsovie, Prague, Bratislava et Budapest parlent d’une
même voix, ce qui n’est pas rien compte tenu du caractère très différent de nos pays. Nous
avons les Polonais toujours pleins d’entrain, les Tchèques toujours très mesurés, les Slovaques
toujours sensés et les Hongrois toujours romantiques, et nous sommes tout de même capables
de parler d’une même voix. Nous pouvons vraiment en être fiers.
Conformément aux usages de cette université d’été, je voudrais essayer de dresser ici le bilan
des changements intervenus depuis un an, y compris dans une perspective civilisationnelle.
Peut-être ne se souvient-on pas qu’à la suite de son élection, le président Obama a prononcé
en 2009 son premier grand discours international dans une ville appelée Le Caire.
L’actuel président des États-Unis qui vient d’être élu a prononcé son premier grand
discours international dans une ville appelée Varsovie. Et pour mesurer l’importance de ce
changement, il suffit, comme je vais maintenant le faire, de citer quelques extraits du discours
présidentiel de Varsovie. Je cite : « n’oublions pas que la défense n’est pas seulement un
engagement financier, mais aussi un engagement de volonté », ou encore : « Notre combat
pour l’Occident ne commence pas sur les champs de bataille, mais dans notre tête, avec notre
volonté et notre esprit.
Notre liberté, notre civilisation et notre préservation dépendent des liens entre l’histoire, la culture et la mémoire ». Et il a ensuite affirmé : « combattons donc, comme les Polonais, pour la famille, pour la liberté, pour le pays et pour Dieu ».
Ces paroles, Mesdames et Messieurs, n’auraient pu être prononcées nulle part dans le
monde occidental voilà encore deux ans. Et c’est peut-être pour moi l’occasion de saluer
Piotr Naimski et la délégation polonaise qu’il conduit. Il est le président du groupe d’amitié
polono-hongrois à Varsovie. Chers amis Polonais, soyez les bienvenus !
Certaines théories décrivent les changements actuellement en cours dans le monde occidental
comme la prise de conscience, avec l’arrivée au pouvoir du nouveau président américain, du
combat que se livrent sur le champ de la politique mondiale les élites mondialisées,
supranationales d’une part et les dirigeants patriotes, attachés à la nation d’autre part. Cette
analyse me paraît correcte, elle contient beaucoup de vérité, et si nous l’appliquons à nous-mêmes, nous pouvons dire que nous avons été les précurseurs de cette nouvelle politique
patriotique occidentale dès 2010, bien avant les élections américaines.Nous avons couru
un peu plus vite que la musique, et nous savons bien qu’en politique ce n’est pas la
reconnaissance – mais au contraire quelque chose de bien différent – que les précurseurs ont
en partage. Mais s’ils tiennent le coup, la reconnaissance viendra plus tard, comme c’est le cas
de manière croissante pour la Hongrie. L’essentiel est que, dans ce combat qui oppose les
délégués en politique des élites mondialisées aux dirigeants et aux pays de sensibilité
patriotique, la Hongrie se trouve du bon côté, du côté des patriotes.
*
Les torchons larbins de Soros se déchaînent:
*
Que d’autre pourrait faire, Mesdames et Messieurs, un gouvernement patriote – c’est ce qu’a
évoqué le président américain, et c’est ce que nous avions dit nous-mêmes en 2010 – si ce
n’est de rechercher le renforcement de sa propre communauté, de sa nation, de son pays ? Nous aussi, en Hongrie, avons décidé en 2010 de reprendre le contrôle de notre pays, de restaurer notre considération et de reprendre la maîtrise de notre avenir.
J’ai essayé, pour mon
intervention, de rassembler autour de quelques points-clé les facteurs qui font la force d’une
nation dans le monde d’aujourd’hui, les attributs qui donnent sa force à un pays. J’ai identifié
une bonne dizaine de points, que je voudrais maintenant partager brièvement avec vous,
en illustration de la longue route et des résultats accomplis par la Hongrie dans ce domaine
depuis 2010.
« Une nation forte ne vit pas de l’argent des autres. »
Tout d’abord, une nation forte et un État fort ne vit pas de l’argent des autres. C’est
pourquoi un tel État remercie bien l’aide des institutions du type FMI, mais prend congé d’elles,
les renvoie chez elles et espère qu’il n’aura plus à croiser leur chemin. C’est ce qui s’est passé
en Hongrie. N’oubliez pas qu’avant 2010 les gouvernements socialistes avaient mis la
Hongrie sous assistance respiratoire du FMI. Le problème des dispositifs d’assistance
respiratoire est qu’ils aident, certes, à la survie du patient, mais que le patient leur est lié. C’est ce problème que nous avons réussi à résoudre après 2010, et la Hongrie est ainsi parvenue à une avancée dans la dimension la plus importante de la force, celle de l’indépendance
financière.
Un État fort est un État dont les finances sont en ordre. Il n’y a pas d’État fort si le
déficit budgétaire dérape, il n’y a pas d’État fort si les entreprises sont placées sous la coupe de
leurs créanciers, et il n’y a pas d’Etat fort si les ménages sont entraînés dans le piège de
l’endettement comme cela a été fait avec l’endettement en devises des Hongrois. Toutes ces
questions, nous avons réussi à les résoudre l’une après l’autre. Un État fort est un État dont
l’économie produit des résultats. Ces résultats sont définis, dans le monde moderne, par une
expression appelée PIB. S’il y a croissance, il y a renforcement. En Hongrie, la croissance est
aujourd’hui de près du double de la moyenne européenne. Un Etat fort est un Etat qui est
capable de donner un emploi à tous ceux qui veulent travailler. Peu d’Etats en sont capables
aujourd’hui, et nous en faisons partie. Je voudrais rappeler quelques chiffres. En 2010, sur les
10 millions de Hongrois, 3,6 millions avaient un emploi et 1,8
million payaient des impôts. C’est un vrai miracle que nous n’y ayons pas succombé.
Aujourd’hui, 4,4 millions de personnes ont un emploi et 4,4 millions de personnes paient des
impôts. C’est la raison pour laquelle la Hongrie est financièrement solide.
« Un État n’est fort que si les branches stratégiques de son
économie sont nationales ».
A moins d’avoir la dimension de l’Allemagne ou des États-Unis, un État ne peut être fort que si
les branches stratégiquement les plus importantes de son économie sont solidement entre les
mains d’intérêts nationaux. Ce n’était pas le cas avant 2010, mais nous pouvons affirmer
aujourd’hui que dans le secteur énergétique, dans le secteur bancaire et dans le secteur des
médias les intérêts nationaux sont devenus majoritaires. L’Etat hongrois a consacré au cours
des dernières années l’équivalent de plus de 3 milliards d’euros
au rachat des secteurs ou sociétés précédemment privatisés sans raison.
« Un État fort ne peut pas se satisfaire d’un déclin démographique. »
Un État fort ne peut pas se satisfaire d’un déclin démographique. Ce problème est en ce
moment le talon d’Achille de l’Etat fort en Hongrie. Un pays qui connaît le déclin
démographique et – parlons clair – qui n’est même pas capable de se reproduire
biologiquement ne mérite peut-être pas d’exister. Il disparaît. Seules subsistent dans le
monde les communautés capables de se maintenir au moins au niveau biologique. La Hongrie
n’y est hélas pas encore. Et nous devons reconnaître aussi que dans les questions
démographiques, donc dans les politiques familiales, les mains des gouvernements sont
liées : car aucune politique n’est en mesure de déterminer si dans une communauté il y aura ou
non des naissances, s’il y aura des naissances dans une famille, et combien. Seules les
femmes peuvent en décider. Il en sera selon la volonté des femmes.
Que peut faire le gouvernement ?
Il peut faire une seule chose : essayer de créer un environnement
favorable à la famille. Nous n’avons pas l’habitude de parler, sur ce point, d’un fait important,
mais peut-être est-ce maintenant l’occasion de l’évoquer, comme je vais le faire. Beaucoup ont
pu être frappés par le fait qu’en Hongrie, en vertu justement de la notion d’Etat fort, nous
dépensons énormément d’argent pour le soutien des familles. L’on peut se poser la
question de savoir d’où vient cet argent. La réponse, Mesdames et Messieurs, est simple : cet argent, nous le prenons aux multinationales.
*
« Libération », le torche-cul plein d’amour de Rothschild/Soros nous met en garde contre la Haine, toujours aux aguets, de sinistres personnages comme cet Orban :
*
Modestie mise à part, je dirais même que je le
prends aux multinationales, parce qu’au début il n’y avait guère, à part moi, de partisans de
cette excellente mesure. Par conséquent, nous prélevons sur le bénéfice des entreprises
internationales, par la voie de différents impôts exceptionnels, les sommes que nous reversons aux familles qui élèvent des enfants. Au niveau des chiffres, cela veut dire – sur la base des
chiffres de l’année dernière – que nous prélevons 272 milliards de forints [près de 900 millions
d’euros] sur le secteur bancaire, 120 milliards de forints [400 millions d’euros] sur le secteur
énergétique et 55 milliards de forints [180 millions d’euros] sur le secteur des
télécommunications. Cela fait près de 500 milliards de forints [1,6 milliard d’euros] par an, que
nous redistribuons à hauteur de 272 milliards de forints [900 millions d’euros] sous forme
d’avantages fiscaux aux personnes qui travaillent tout en élevant des enfants, 74 milliards de
forints [240 millions d’euros] à l’alimentation gratuite des enfants et 5 milliards de forints [16
millions d’euros] par an au financement des vacances des enfants pauvres., Nous fournissons
gratuitement les livres scolaires (je ne peux pas donner de chiffre exact, parce qu’il augmente
constamment) et nous consacrons 210 milliards de forints [680 millions d’euros] à l’acquisition
de leur logement par les parents élevant leurs enfants. Voilà en quoi consiste la politique
démographique, la politique familiale dont je parle.
En fait, les ressources nécessaires à son
financement n’existaient pas.
En entendant le vice-premier ministre Zsolt Semjén dire que le gouvernement hongrois est le
gouvernement le plus chrétien-démocrate d’Europe, il faut penser à ceci : nous prélevons une
partie des grands bénéfices pour les redistribuer à ceux qui travaillent tout en élevant des
enfants et qui se préoccupent ainsi de l’avenir de la nation.
« Il n’y a pas d’Etat fort sans identité culturelle. Il n’y a pas d’identité culturelle sans composition ethnique stable. »
En parlant d’Etat fort, il faut évoquer aussi, parmi ses conditions de base, la sécurité publique.
Cela veut dire aujourd’hui principalement deux choses : la protection des frontières et la
capacité à écarter les menaces terroristes.
Il n’y a pas d’Etat fort sans identité culturelle. Il faut parler de l’identité culturelle, même si cette
expression semble se heurter à des tabous.Il n’y a pas d’identité culturelle sans composition ethnique stable. Modifier la composition ethnique d’un pays revient à modifier son identité culturelle.
*
Exemple typique d’architecture de haine:
*
*
Un État fort ne peut jamais se le permettre, en particulier si quelque catastrophe
mondiale l’y oblige.
Dans le monde moderne, il n’y a pas, Mesdames et Messieurs, de communauté forte, d’Etat fort
s’il n’y a pas dans le pays une activité scientifique et une innovation dynamique, et si le pays
n’est pas capable d’ouvrir vers les branches industrielles du futur. Je ne prétends pas que nous
soyons arrivés à destination, mais nous avons au moins, au cours des sept dernières années,
frappé à la porte des industries du futur.
Dans notre cas, il n’y a pas de communauté hongroise forte ni d’Etat hongrois fort si nous
ne sommes pas capables de rassembler dans une même communauté tous les Hongrois
vivant dans le monde. Sans entrer dans les détails, je voudrais dire que la Hongrie ne pourra
être forte que si elle est organisée de manière à ce que si, où que ce soit dans le monde,
l’on marche sur les pieds d’un Hongrois parce qu’il est hongrois, un clignotant rouge
doit s’allumer à Budapest. La Hongrie sera un État fort si nous y parvenons.$
La force de la Hongrie, Mesdames et Messieurs, est également accrue par son appartenance à
un système d’alliances stable, car nous sommes membres du gigantesque marché commun de
l’Union européenne et aussi de la plus grande force militaire du monde, l’OTAN. M. le pasteur
Tőkés a évoqué les championnats du monde de natation. Je ne voudrais pas parler ici de
l’événement en lui-même, mais simplement souligner le fait que la capacité à abriter les grands
événements du monde est aussi
une condition de base de la force d’un Etat et d’une communauté modernes. Si nous regardons
Budapest, nous voyons qu’entre Vienne et Istanbul Budapest est le point – peut-être le seul –
dont on puisse dire qu’il est une sorte de création culturelle, car Budapest n’est pas seulement
une ville, mais aussi – vous la connaissez bien – une création culturelle hongroise, la
manifestation du génie hongrois dans sa capacité à produire des réalisations architecturales et
urbanistiques. En d’autres termes, Budapest est le lieu qui montre à soi-même et au monde
qu’il n’y a pas d’événement au monde, qu’il soit sportif, culturel, religieux, ou autre – à
l’exception des championnats du monde de football, mais c’est une autre histoire – que
Budapest ne soit pas en mesure d’accueillir. C’est une grande capacité, une grande force et
une sérieuse promesse pour l’avenir. En d’autres termes, notre capitale est capable de bien
plus que le simple service de l’Etat hongrois.
Il reste encore une chose, Mesdames et Messieurs, qui est nécessaire à la force mais dont
nous ne disposons que de manière limitée : c’est l’armée. Son développement a pris du retard,
parce que dans les années passées nous avons consacré toutes nos énergies à la sortie de la
crise économique. Dans quelques années, quand nous parlerons de la force de la Hongrie,
de la question de notre nation, je suis sûr que nous pourrons faire figurer dans nos arguments
la force de l’armée hongroise, qui sera capable de défendre le pays et elle-même contre toute
agression extérieure. C’est pour cette raison que nous avons lancé un programme de
développement de nos forces armées, et que nous avons entamé au cours de la période
récente la construction du premier établissement de l’industrie militaire hongroise.
En ce qui concerne l’avenir, Mesdames et Messieurs, tous les processus que je viens de
décrire devront être amplifiés. Il y a trois questions pour lesquelles le seul renforcement n’est
pas suffisant et où le changement de dimension est nécessaire, c’est-à-dire une accélération du
développement. Le premier est la question démographique. Nous n’en sommes même pas
encore au point zéro : il est vrai que notre taux de fécondité est passé de 1,2 à 1,44 –
c’est encourageant –, mais nous sommes encore loin des 2. Et pour être tranquilles
démographiquement, chaque couple hongrois doit avoir – en moyenne évidemment – au moins
2,1 enfants. Tant que nous n’y serons pas, la Hongrie devra être considérée comme
démographiquement menacée, et ce commandement doit être pris au sérieux par tout le
monde, mais en premier lieu par le gouvernement. Nous avons donc besoin d’un changement
de dimension et d’une accélération sur le terrain de la démographie. Nous devons aussi
accélérer dans la structuration de notre nation : nous devrons intensifier fortement, sur la
période à venir, l’organisation de la communauté hongroise du Bassin des Carpates, et tout
particulièrement sa puissance économique.
Et le troisième domaine où nous aurons besoin d’un
changement de dimension, c’est celui de l’insertion de la technologie moderne dans l’économie
hongroise, au travers d’une participation beaucoup plus active qu’aujourd’hui à la révolution
industrielle.
Voilà pour la Hongrie. Je voudrais maintenant dire quelques mots de l’Europe. Je vous prie de
m’excuser de m’exprimer aujourd’hui devant vous d’une manière qui pourra vous paraître très
simplifiée. Ce n’est pas que j’aie perdu le sens des nuances, mais le sujet permet une
présentation très simple. La question principale qui se posera à l’Europe au cours de la prochaine décennie est de savoir si l’Europe restera celle des Européens.
Si la Hongrie restera le pays des Hongrois, l’Allemagne, le pays des Allemands, la France, le pays des Français, l’Italie, le pays des Italiens.
Qui seront les habitants de l’Europe ?
C’est à cette question historique que nous
sommes confrontés. En ce qui concerne la situation concrète – et cela en dit long sur le monde
dans lequel nous vivons – il n’existe en Europe aucune donnée claire et fiable sur la
proportion, dans les différents pays, des habitants traditionnels, de souche, chrétiens, et
celle des communautés musulmanes qui y pénètrent. Il est en effet interdit dans la pratique
de collecter ces données. Quant à celles que l’on collecte, elles ne sont pas utilisables pour en
déduire l’avenir qui nous attend. Car les migrants ne se répartissent pas selon les mêmes
classes d’âge, donc les statistiques générales nous révèlent peu de chose sur ce qui nous
attend. Il faut prendre en considération surtout les moins de 15 ans et ceux compris entre
15 et 45 ans pour prédire ce qui se passera dans tel ou tel pays à l’horizon, disons, 2050.
Sondage hongrois sur la volonté des peuples européens
Le gouvernement hongrois ne mesure ni sa peine, ni son argent pour mener chaque année une
vaste enquête destinée à savoir ce que pensent de tout cela les Européens.
Pas ce que pensent leurs dirigeants : nous connaissons leur opinion, et nous avons de bonnes raisons de soupçonner que l’opinion des dirigeants ne reflète pas celle des peuples.
L’enquête de cette année montre que 81% des citoyens des 28 États-membres de l’Union européenne estiment que le phénomène migratoire est une question grave ou très grave.
64% des Européens estiment que la migration est un facteur d’accroissement de la criminalité.
59% sont d’avis que l’immigration modifie la culture.
Sur le jugement de la performance de Bruxelles dans la gestion du phénomène
migratoire, 76% des citoyens de l’Europe estiment qu’elle est faible.
Et à la question de savoir s’il convient de donner davantage de pouvoirs à Bruxelles pour la
solution du problème, ou bien s’il faut plutôt renforcer les États-nations, nous constatons que
36% des interrogés attendent la solution de Bruxelles et lui donneraient davantage de
compétences, et 51% attendent la solution des Etats-nations. Dans le cas de la Hongrie,
nous avons 25% de nos concitoyens – ce n’est pas rien : un quart de la population – qui
estiment qu’il faut donner davantage de pouvoirs à Bruxelles, mais grâce au Ciel nous en avons
61% qui souhaitent le contraire et qui déclarent même qu’il serait bon de reprendre ceux – ou
au moins une partie de ceux – que nous lui avons jusqu’à présent conférés.
Naturellement, sur toute cette problématique consistant à savoir qui seront les habitants de
l’Europe de demain, l’on pourrait avancer qu’une intégration réussie résoudra le problème.
La réalité est toutefois que nous ne connaissons pas d’intégration réussie.
Il est clair que la
migration n’est une solution ni aux problèmes économiques, ni au manque de main
d’œuvre. Il est intéressant de constater qu’en Europe le risque de voir les migrants prendre leur
emploi est celui qui préoccupe le moins les populations. La cause en est sans doute
l’expérience de la vie. Je pense également qu’il y a des situations désespérées où les
naufragés n’en peuvent plus et se mettent à boire de l’eau de mer : c’est aussi de l’eau, après
tout, sauf qu’elle n’apaise pas la soif et ne fait qu’accroître le mal. Ceux qui prétendent faire
résoudre par les migrants leurs problèmes économiques se trouvent à peu près dans cette
situation. Et nous devons rappeler aussi, dans notre argumentation face aux tenants de
l’intégration réussie, que si des personnes représentant des objectifs antagonistes se
retrouvent dans un même système, dans un même pays, il n’en résultera pas
l’intégration, mais le chaos. Il est parfaitement évident que la culture des migrants est en
opposition radicale avec la culture européenne, et que des idées et des valeurs
antagonistes ne peuvent se valoriser simultanément, car elles s’excluent mutuellement. Pour
donner un exemple particulièrement emblématique, les Européens estiment souhaitable que les
hommes et les femmes bénéficient des mêmes droits, alors que dans une communauté
musulmane cette approche est inacceptable parce que selon eux l’homme et la femme doivent
se positionner dans une relation hiérarchique. Ces deux approches ne peuvent pas
cohabiter, et ce n’est qu’une question de temps que l’une ou l’autre prenne le dessus. « Les immigrés musulmans estiment que leur civilisation est supérieure à la nôtre. »
L’on peut affirmer aussi, bien entendu, que les communautés culturellement différentes de la
nôtre qui pénètrent chez nous peuvent être éduquées et se transformer. Mais force est de
constater – comme M. le pasteur Tőkés l’a rappelé – que les communautés musulmanes qui
pénètrent en ce moment en Europe estiment que leur culture, leur foi, leur mode de vie et
leurs principes de vie – sur la base de ce qu’ils considèrent des nôtres – sont supérieurs
et plus précieux que les nôtres. La situation est donc qu’en matière de respect de la vie,
d’exigences de vie, d’engagement, d’intérêts particuliers, de hiérarchisation des valeurs – que
cela plaise ou pas – les communautés musulmanes sont plus fortes que les communautés
chrétiennes. Et pourquoi quelqu’un voudrait-il assimiler une culture qu’il estime inférieure à la
sienne ? Personne ne le fera. Personne ne le fera jamais, et c’est pourquoi l’éducation, et
l’intégration qu’elle suppose, sont vouées à ne pas réussir.
Et voilà la question, Mesdames et Messieurs, qui revient si fréquemment dans la politique
européenne : celle de la solidarité. Je voudrais commencer par déclarer sans ambages que la solidarité n’est pas l’objectif de la culture européenne, mais seulement son instrument.
L’objectif de la culture européenne est que les hommes et les femmes qui y sont nés puissent vivre selon leurs convictions et leurs valeurs, dans la paix, la sécurité et le bien-être.
C’est cela, l’objectif de
la culture européenne. La solidarité n’en est qu’un instrument, et l’on ne peut pas mettre
l’instrument à la place de l’objectif. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que nous ne
pourrons jamais être solidaires avec des idées, des hommes et des communautés qui se
fixent précisément pour objectif la modification de la culture européenne, de ce qui donne
à cette culture son essence, son sens et son but. L’on n’a pas le droit d’être solidaire avec des groupes et des idées opposés aux objectifs existentiels et culturels de l’Europe, parce que cela équivaudrait à s’auto-sacrifier.
*
Exemple d’un émissaire de paix et d’amour missionné par Georges Soros afin d’enrichir culturellement les Européens rances et moisis:
*
Je dois encore ajouter ici que bien que nous n’ayons pas l’intention de nous immiscer dans les
élections allemandes, il existe des hommes politiques allemands promis à l’échec qui, dans
l’espoir d’une amélioration de leur indice de popularité – nous pourrions même le considérer
comme un compliment – se plaisent à s’amuser avec la Hongrie, à nous provoquer, à nous
insulter, à nous accuser de manque de solidarité. Il faut préciser ici deux choses. La première
est que la Hongrie a assuré sa propre protection, et avec elle la protection de l’Europe,
face à l’invasion migratoire. Cela nous a coûté l’équivalent de 900 millions d’euros. Une petite
bribe nous en a été ristournée par l’Union, et je recommanderais même à l’Union d’éviter de
parler de solidarité tant qu’elle ne nous aura pas versé les 800 millions d’euros qu’elle
nous doit pour la protection de l’Europe. Jusque-là, je recommande à l’Europe la plus
grande humilité. Et aussi : si j’étais Allemand, je tournerais cinq fois ma langue dans ma
bouche avant d’aborder avec les Hongrois le sujet de la solidarité. Si j’étais Allemand, je
tournerais cinq fois ma langue dans ma bouche avant de prononcer ce mot face aux Hongrois,
tant que les ouvriers hongrois recevront, pour un même travail, un salaire cinq fois inférieur à
celui de leurs homologues allemands. Dans ces conditions, il est honteux pour un Allemand de
parler de solidarité. De plus, j’estime que c’est là un débat particulièrement malheureux, parce
qu’il va à l’encontre de la logique des investissements croisés, de la circulation des capitaux et
de la création d’emplois. Il s’oppose donc aussi aux valeurs européennes.
En tout état de cause, Mesdames et Messieurs, nous devons prendre acte, au vu de tout cela –
si l’image que je vous ai donnée n’est pas déformée et reflète bien la réalité – de ce qui en
résulte au niveau de l’élite politique. Eh bien, je dois dire qu’une alliance s’est formée à
Bruxelles contre l’opinion des populations. Ceux qui prennent part à cette alliance sont les
bureaucrates de Bruxelles et leur élite, ainsi que le système que l’on peut appeler
« L’empire Soros ».
Cette alliance s’est créée à l’encontre des Européens, et nous devons reconnaître qu’aujourd’hui George Soros valorise mieux ses intérêts à Bruxelles qu’à Washington ou à Tel-Aviv.
C’est bien pour cela qu’il a conclu cette alliance avec Bruxelles. Comme il est
d’usage lorsque des dirigeants ou une large élite politique se retournent contre leur peuple, l’on a toujours besoin d’inquisiteurs qui déclenchent des procédures contre ceuxqui expriment la voix du peuple.
L’Union européenne a toujours disposé d’inquisiteurs en
chef, y compris au cours des quatre dernières années, elle s’appelait Mme Reding. Mme
l’inquisiteur en chef a été battue, et l’on en a trouvé un autre, il s’appelle Timmermans. Nous ne
nous réjouissons certes pas du fait que l’énergie de M. l’inquisiteur en chef ne lui permette pas
de courir deux lièvres à la fois, et qu’à notre place il ait maintenant jeté son dévolu sur la
Pologne, mais ce qui est certain, c’est qu’en ce moment la principale cible de l’inquisition,
l’exemple d’un gouvernement national qu’il convient d’affaiblir, de détruire, de briser est
la Pologne. Je voudrais déclarer très clairement que la Hongrie est évidemment mue par ses
intérêts nationaux propres. Et en raison de nos intérêts nationaux propres, en raison des
intérêts de l’Europe et en raison de l’amitié polono-hongroise, nous tenons à réaffirmer
que la campagne inquisitoriale menée contre la Pologne n’aboutira jamais, parce que la
Hongrie fera usage de tous les moyens juridiques à sa disposition pour manifester sa
solidarité avec les Polonais.
*
« Il existe un plan Soros » de destruction des nations européennes. »
*
Femen activists protest in St.Peter’s Square on November 14, 2013 at the Vatican. The protest is against the Pope’s planned visit at EU parliament as an attack on secularism. AFP PHOTO / ALBERTO PIZZOLI
*
Soros, promoteur de notre belle société ouverte, où prime tolérance et accueil de l’Autre. Le combat d’une vie entière pour la diversité et contre la Haine et les replis identitaires nauséabonds de l’extrême droite ! Saint homme.
*
Quelles sont, Mesdames et Messieurs, les conséquences de tout cela ? La première est qu’il
faut regarder clair, ne pas compliquer, ne pas placer le combat qui nous attend dans un
contexte de complot mondial, mais le décrire et l’affronter d’une manière aussi rationnelle que possible. La situation porte un nom : il existe un plan Soros.
Celui-ci comporte quatre points.
M. Soros l’a écrit lui-même, et son empire l’a publié et a commencé la mobilisation en vue de
son exécution. Ce plan prévoit de faire entrer chaque année en Europe plusieurs
centaines de milliers, si possible un million de migrants en provenance du monde
musulman. Le second point précise que chacun d’entre eux devra recevoir, en pénétrant en
Europe, 15 000 euros que l’auteur du plan se fera un plaisir de financer : ce n’est pas anodin,
mais c’est ici secondaire. Ce n’est en effet pas cela, ce n’est pas le profit commercial qui
constitue le cœur du projet, mais le fait que l’on peut ainsi assurer la continuité du flux
migratoire. C’est-à-dire que ceux qui souhaitent voir arriver au moins un million de migrants par an doivent entretenir le phénomène, ce que dans notre jargon nous appelons « pull factor ».
Il ne faut pas que le mouvement s’arrête. Et si on les répartit, et si tout le monde reçoit en plus
une somme de cette importance – qui est, soit dit en passant, supérieure au revenu annuel
moyen hongrois – il est clair qu’il n’y aura aucun problème de relève. Le troisième point du plan
Soros prescrit que les migrants arrivés devront être répartis entre les pays d’Europe sur la
base d’un mécanisme obligatoire et permanent. Et le quatrième, qu’il faut mettre en
place une agence européenne de l’immigration qui devra reprendre aux Etats-nations
toutes les compétences décisionnelles en matière de migration et les remettre entre les
mains de Bruxelles. Voilà le plan Soros.
Si nous parlons maintenant de l’avenir de l’Europe, il faut d’abord affirmer que si nous voulons
que l’Europe puisse vivre, que l’Europe reste aux Européens, l’Union européenne devra d’abord regagner sa souveraineté face à l’empire Soros. Tant que ce ne sera pas le cas, il n’y aura
aucune chance pour que l’Europe reste aux Européens. Une fois que l’Union européenne
aura ainsi recouvré sa souveraineté, elle devra être refondée. Ce n’est pas là l’objet principal de
mon intervention d’aujourd’hui, et je resterai donc très schématique. La première tâche et la
plus importante est que l’organisme appelé Commission européenne soit remis à la place
qui est la sienne aux termes du Traité fondateur de l’Union européenne. Ce traité dispose
clairement que la Commission n’est pas un organe politique, et qu’elle n’a qu’une mission, celle
de veiller, en chien de garde, au respect du Traité fondateur. Les Etats-membres y délèguent
certes des commissaires, mais le lien se brise dès la délégation et ces hommes et ces femmes
doivent là, au sein de la Commission, veiller au respect du Traité fondateur de l’Union.
Ce n’est pas le cas aujourd’hui.
Aujourd’hui, la situation est que la Commission s’auto-définit
comme un organe politique. Le président Juncker a lui-même déclaré qu’il met en place un
organe politique, jouant un rôle politique. C’est de là que viennent tous les problèmes, c’est de
là que viennent tous les maux que connaissent aujourd’hui les Etats-membres au sein de
l’Union européenne. C’est ainsi qu’a pu se produire une situation où – après que j’ai mis mon
veto au système des quotas au Conseil européen, où l’unanimité est requise –, la
Commission a contourné cette situation en entamant une procédure juridique pour la
mise en œuvre de laquelle les quatre cinquièmes des Etats-membres suffisait : notre seul veto,
celui de la Hongrie, se retrouvait « dribblé ».
Nous avons été trompés, floués, et le rapport de confiance qui unissait jusqu’alors les chefs d’Etat et de gouvernement des 28 a été rompu.
*
*
C’est là le rôle politique dont la Commission doit se défaire de toute urgence.
Lorsque ce sera le cas, il faudra affirmer avec détermination que la refondation de l’Europe ne pourra pas commencer autrement que par l’arrêt de la migration et par la protection par chaque Etat de ses frontières, sous compétence nationale.
Et lorsque l’on y sera arrivé,
il faudra, sur la base d’un programme commun, reconduire quelque part à l’extérieur du
territoire de l’Union européenne tous les migrants qui y auront pénétré illégalement. Cela peut
paraître sévère, mais ceux qui sont entrés illégalement doivent être reconduits hors d’Europe.
Et après, lorsque nous aurons pris acte de la sortie des Britanniques de l’Union européenne,
ainsi que du fait qu’une des armées les plus puissantes du monde a quitté l’Union européenne,
et tout en renforçant notre collaboration au sein de l’OTAN, nous devrons en venir à constater
que le continent européen ne peut pas demeurer militairement sans défense, et qu’il ne pourra
pas espérer être défendu par d’autres. La présence des Américains est importante,
l’appartenance à l’OTAN est importante, mais l’Europe doit également disposer par elle-même
d’un potentiel militaire lui permettant de se défendre. Nous devons donc nous atteler à la
constitution d’une force militaire européenne.
Parallèlement à cela, nous devons réaliser que l’Union européenne perd constamment de sa
compétitivité économique dans l’économie mondiale : il faut donc restaurer notre
compétitivité, ce qui passe par des réductions d’impôts et un marché du travail aussi souple que
possible.
Après cela, nous devrons dire très sincèrement à nos amis d’Europe occidentale fatigués des
élargissements qu’il n’y aura pas de paix en Europe sans l’intégration totale des Balkans
dans l’Union européenne.
C’est pourquoi il faut élargir l’Union, et en tout premier lieu faire
entrer le plus rapidement possible dans l’Union européenne le pays-clé, la Serbie, aussi
absurde que puisse sembler encore aujourd’hui cette idée.
Et lorsque ce sera fait, nous devrons conclure deux accords historiques, de très grande portée,
aux implications à la fois économiques, militaires et politiques. Nous avons besoin d’un
accord historique avec la Russie d’une part, et la Turquie d’autre part.
Et lorsque nous aurons fait tout cela, nous pourrons dire que nous aurons refondé
l’Union européenne et fait d’elle une entité compétitive avec les autres continents pour
les décennies à venir.
Résumons donc : où en sommes-nous aujourd’hui en Europe ?
Je peux dire ceci:
Les partis chrétiens-démocrates d’Europe se sont déchristianisés, ils mettent en œuvre les attentes des médias et des intellectuels libéraux en matière de valeurs et de culture.
Le second élément
important est que la politique de gauche a perdu son terreau, les partis sociaux-démocrates ne
sont plus sociaux-démocrates. Le prolétariat leur a faussé compagnie, si je puis dire. Le nombre
et la force du travail organisé s’est également réduit, essentiellement parce que de nombreuses
activités industrielles ont été délocalisées à l’extérieur de l’Union européenne, et c’est
pourquoi les partis sociaux-démocrates ne sont plus ce qu’ils étaient.
Il ne leur reste
qu’une politique : s’associer aux milieux d’affaires mondialisés représentant la politique
économique néo-libérale, et concentrer leurs efforts sur la conservation de leur influence sur un
seul domaine : celui de la culture.
C’est là la seconde caractéristique majeure de l’Europe
d’aujourd’hui. Et la troisième, c’est que l’on prépare actuellement l’Europe à remettre son territoire à une nouvelle Europe, mélangée et islamisée.
Nous assistons à la mise en
œuvre consciente, progressive de cette politique. Pour que tout cela se réalise, pour que
le territoire puisse être ainsi remis, il convient de poursuivre la déchristianisation de l’Europe : nous en voyons les signes dans les tentatives de donner la priorité à des identités de
groupe sur les identités nationales, et dans l’orientation consistant à changer la gouvernance
politique en une gouvernance bureaucratique. C’est l’enjeu du constant et furtif accaparement de compétences de la part de Bruxelles au détriment des États-nations.
*
*
Voilà, Mesdames et
Messieurs, la situation de l’Europe d’aujourd’hui, c’est sur ce champ de bataille que combattent aujourd’hui les pays d’Europe centrale.
Je voudrais revenir, en conclusion, sur notre patrie plus étroite, la Hongrie. Notre rencontre
d’aujourd’hui est la dernière avant nos prochaines élections. Tout cela est bel et bon, mais ce
qui compte, ce sont les faits. Dans le meilleur des cas, la description que je viens de faire de
l’Europe, de la situation mondiale, des changements survenus, est exacte. Mais pour nous, le
plus important, hic et nunc, ce sont les élections hongroises qui approchent. Je voudrais en dire
maintenant quelques mots.
« La Hongrie a arrêté l’invasion migratoire qui déferlait sur l’Europe. »
Quel est l’enjeu des prochaines élections législatives hongroises ? Je voudrais dire tout
d’abord que les élections hongroises de l’année prochaine seront ou pourront être particulières,
parce qu’elles auront cette fois-ci un enjeu également européen.
N’oublions pas que la Hongrie
a été le pays qui – avec l’aide des V4 [Pays de Visegrad ndlr], qui méritent toute notre
reconnaissance – a arrêté l’invasion migratoire qui déferlait sur l’Europe. J’ai déjà déclaré
précédemment – mais je le répète aujourd’hui – que tant que je serai premier ministre de
Hongrie à la tête d’un gouvernement Fidesz – chrétien démocrate, la clôture restera en
place, nos frontières seront défendues et avec elles, celles de l’Europe.
*
*
L’opposition hongroise affirme quant à elle publiquement qu’elle démantèlera la clôture
et qu’elle laissera entrer les migrants dans le pays, elle se déclare d’accord avec la
répartition totale et obligatoire des migrants en Europe et elle exposera notre continent à un
nouvel avenir de mixité communautaire. C’est cette divergence de vues entre l’opposition
hongroise et la majorité gouvernementale qui constitue l’enjeu européen de ces élections. Il
s’y ajoute un autre débat, dans lequel il y a également une importante ligne de fracture entre
tous les partis d’opposition et les partis de gouvernement, qui porte sur le point de savoir si
nous devons transférer des compétences à Bruxelles ou non.
Notre position est que Bruxelles doit restituer les compétences qu’elle s’est appropriées furtivement – d’après moi
illégalement. L’opposition au contraire – qu’il s’agisse des socialistes, de l’extrême droite ou des
libéraux – affirme unanimement qu’il faut donner davantage de compétences à Bruxelles, parce
que les grands problèmes ne peuvent recevoir que des solutions européennes, qu’il n’y a que
des solutions européennes. Cela signifie clairement qu’ils souhaitent transférer à Bruxelles de
manière croissante le gouvernement du pays. Cela aussi donne une dimension européenne
aux élections législatives hongroises.
Ces élections auront aussi un enjeu « centre-européen ». Vous voyez qu’aussi bien les
bureaucrates bruxellois que George Soros sont intéressés à un affaiblissement de l’Europe
centrale, car le principal obstacle à la mise en œuvre du plan Soros est aujourd’hui la fermeture,
à la frontière sud de la Hongrie, de la route migratoire dirigée sur l’Europe. Après nous, les
Serbes l’ont également fermée, suivis des Macédoniens. C’est nous, avec le soutien des
V4, qui constituons l’obstacle à la réalisation de ce plan. C’est pour cette raison qu’il existe en
Europe des forces qui souhaitent voir à la tête de la Hongrie un autre gouvernement que le
gouvernement hongrois actuel, parce que c’est ainsi que la cohésion des V4 pourrait le mieux
être affaiblie. N’ayons aucune illusion : si ce n’est pas un gouvernement chrétien démocrate
qui se forme en Hongrie, le prochain gouvernement affaiblira les V4, et avec eux
l’ensemble de l’Europe centrale. C’est pourquoi les élections hongroises ont également un
enjeu sous l’angle de l’Europe centrale.
Et enfin, les élections hongroises ont également un enjeu intérieur. J’ai décrit au début de mon
intervention tout ce que nous avons fait pour le renforcement de la Hongrie. Je ne voudrais ni le
répéter, ni entrer dans les détails. Je voudrais simplement dire que si les forces citoyennes,
nationales et chrétiennes ne gagnent pas les prochaines élections, tout ce que la
Hongrie a accompli au prix de beaucoup de sueur, de peine et de contrariétés risquera
d’être perdu. Et cela veut dire, Mesdames et Messieurs, que la Hongrie pourra connaître une
nouvelle période marquée non pas par la construction, mais par la démolition.
N’oubliez pas que bâtir est long et difficultueux, et que démolir est rapide et facile.
Je peux vous affirmer ici,
en toute sérénité, que la Hongrie n’a jamais été, depuis Trianon, aussi près que
maintenant de redevenir un pays européen fort, prospère et reconnu. Et nous n’avons
jamais été aussi près, depuis Trianon, de voir notre pays regagner sa confiance en lui-même et
sa force vitale qu’aujourd’hui. Et je suis sûr aussi que si la Hongrie se trouve à nouveau
dirigée par un gouvernement soumis aux intérêts étrangers mondialisés, elle risquera de
perdre cette opportunité historique non pas pour une législature, mais de nouveau pour de
nombreuses décennies.
Et si en Hongrie même notre nature de Hongrois est mise en danger, qu’en sera-t-il des
Hongrois d’au-delà des frontières ? La principale condition de base de la prospérité et du
maintien des communautés hongroises vivant en-dehors des frontières du pays est une Hongrie
forte. Les partis qui affaiblissent notre pays seront également incapables de proposer une
bonne politique, un avenir et des perspectives aux communautés hongroises vivant au-delà des
frontières. Ils ne sont pas vos amis. C’est pourquoi je voudrais encourager tout le monde à
s’inscrire sur les listes électorales. Ne vous bornez pas à nous encourager, mais faites-nous le
plaisir de descendre sur le terrain, parce qu’aujourd’hui vous avez vous aussi la possibilité de
dire votre mot dans l’issue de la compétition électorale.
Et enfin, je voudrais dire quelques mots de nos adversaires, parce que nos véritables
adversaires ne seront pas cette fois-ci les partis hongrois d’opposition. Tout le monde peut voir
qu’au cours des dernières années il s’est formé une unité nationale forte et déterminée en
matière de questions nationales : l’on appelait autrefois cette unité, dans le jargon politique, la
« force centrale ». Les partis d’opposition ne savent comment entamer cette cohésion nationale.
En fait, c’est surtout aux forces extérieures que nous aurons à nous mesurer dans la campagne
qui nous attend.
C’est au réseau mafieux de Soros et aux bureaucrates bruxellois, ainsi qu’aux médias qu’ils contrôlent, que nous aurons à nous mesurer au cours des neuf mois qui viennent.
Nous connaissons leurs méthodes, nous n’attendons pas de surprises : chantage financier, menaces politiques, rapports par-ci, rapports par-là, campagne médiatique, procédures d’infraction, tel article, tel autre article.
Mais affirmons aussi que face aux
manifestations souvent brutales, grossières, parfois même incongrues, la Hongrie a toujours
défendu ses intérêts et apporté ses réponses de manière posée et cultivée, je pourrais dire
dans un style européen. Je suis convaincu que nous en serons capables pendant la campagne
électorale aussi.
Summa summarum, en un mot comme en cent, je pourrais dire qu’il y a vingt-sept ans, ici
en Europe centrale, nous croyions que l’Europe était notre avenir. Aujourd’hui, nous avons le sentiment d’être l’avenir de l’Europe.
Je vous remercie de votre attention. »
Je ne résiste pas à reproduire ici in extenso l’entretien récent de Christian Combaz à Boulevard Voltaire, tant celui-ci est de belle facture et bien envoyé !
… Par contre, concernant le fond, la thèse « des Américains » me semble assez simplificatrice, mais qu’importe Christian Combaz nous offre dans ce texte un bon bol d’air réjouissant de la France de Campagnol ! Merci Christian Combaz !
*
En ce mois d’août, Boulevard Voltaire aura l’honneur et le privilège de faire découvrir à ses lecteurs le dernier livre inédit de Christian Combaz.Alors que cet ouvrage avait été commandé puis validé par une célèbre maison d’édition, la publication en a brutalement été annulée juste avant les élections présidentielles…
*
*
Christian Combaz, merci d’avoir choisi Boulevard Voltaire pour faire connaître ce livre visiblement trop dérangeant pour être publié en période électorale… Vous a-t-on donné une explication ?
Aucune. Je peux même dire que le texte a été relu par un ami de l’éditeur, un magistrat spécialisé dans tout ce qui pouvait « déranger ». Son avis juridique était qu’à part deux adjectifs, rien n’était fâcheux, mais sur le plan idéologique, il en était autrement, selon toute évidence. Donc après quelques semaines d’enthousiasme éditorial (et le matin même d’un déjeuner qui devait nous réunir avec l’attaché de presse), rideau sous la forme d’un coup de fil (« Je vous envoie un email, mais ça ne va pas être possible »). Le courrier qui a suivi disait : « Je vous confirme que je ne suis pas en mesure de publier ce texte, vous pouvez garder l’à-valoir et je vous rends les droits. » C’est un cas rarissime qui confirme l’atmosphère d’autocensure qui règne dans le pays. On ne vous dit pas de la fermer, on vous dit de ne pas l’ouvrir.
Ce livre procède à la fois de l’essai et du témoignage. Pourquoi avez-vous eu envie de l’écrire ?
Parce que l’explication que l’on donne de ce qui nous arrive depuis trente ou quarante ans est systématiquement biaisée pour nous faire avaler une vérité dont nous ne voulons pas. Zemmour parlait de « suicide français » ; à lui seul, ce titre justifie ma réaction : c’est une thèse fallacieuse. Je la récuse, la France n’a pas commis de tentative de suicide, on a organisé son assassinat (raté), qu’on a ensuite déguisé en suicide mais elle bouge encore et elle va porter plainte.
Qui, « on » ?
Pour résumer, et c’est là le principal de ma thèse, les Américains, la machine propagandiste culturelle, militaire, économique américaine, qui s’est déchaînée depuis Clinton dans nos médias, nos institutions, nos entreprises. Ils ne pouvaient plus supporter notre indépendance récurrente chatouilleuse, gaullienne, notre souverainisme économique et militaire, il fallait y mettre un terme. Au nom du commerce, d’abord, et puis surtout au nom de l’OTAN. Résultat : trois Présidents français coup sur coup ont été les chiens couchants de l’influence américaine : Nicolas Sarkozy, Hollande et désormais Macron.
Sarkozy, qui a remercié au nom de la France ses amis américains lors du discours de la Concorde dans les deux phrases liminaires de son discours de nouveau Président, avant de nous faire basculer dans le giron de l’OTAN en trois semaines en réduisant nos forces et en remettant les clés à la puissance américaine dans la plupart des domaines. François Hollande, qui a montré sa servilité infâme dans l’affaire syrienne, puis dans le refus du survol de Snowden. Et enfin Emmanuel Macron, dont il est clair qu’il met l’armée à genoux financièrement pour la doter tôt ou tard d’un commandement super-intégré à l’OTAN. Il a invité Trump le 14 juillet uniquement pour donner des gages en ce sens, et il a organisé le démantèlement de notre fleuron nucléaire Alstom au bénéfice d’une puissance rivale, ce qui sera jugé sévèrement demain, et peut-être jugé tout court.
Mais – et c’est surtout là que se trouve la partie témoignage de ce que je raconte – ce mouvement d’allégeance forcée s’est traduit, a été préparé par toutes sortes de démissions culturelles à l’égard de l’Amérique, qu’il s’agisse du programme « Young Leaders », par lequel l’Amérique s’est placée dans les bonnes grâces de nos futurs décideurs (presse, banque, politique), de l’importance croissante donnée à l’anglais à la mythologie sociale américaine, du débordement de commentaires sur les festivals de Deauville et de Cannes à l’importance délirante des cérémonies du Débarquement, au rôle de Canal+ et des séries télé qui acclimatent les jeunes esprits toujours davantage à l’univers social californien pendant qu’on leur présente la province, les traditions, l’Histoire de France, etc., comme ringardes, odieuses et criminelles.
Donc, témoignage, parce que je suis issu du sérail, Jésuites de Paris, Sainte-Croix de Neuilly, préparation de l’École normale à Henri-IV comme Macron, Sciences Po dans les mêmes années que Ségolène Royal, Hollande, etc., Neuilly-sur-Seine pour avoir été résident sous Sarkozy. Témoignage, parce que j’ai longtemps vécu aux États-Unis parmi les décideurs californiens qui nous méprisaient en 1990, et qui étaient contents de voir combien nous étions faciles à rouler dans la farine (Messier).
Mais surtout témoignage, parce que pour survivre dans la presse (Le Figaro) et dans l’édition au creux des années de cette sourde, de cette constante trahison nationale que nous venons de vivre, il fallait soit être fortuné au départ, soit être habile comme une anguille. Je n’étais ni l’un ni l’autre. Je n’avais pas un rond et je n’ai pas été assez menteur pour me prévaloir de l’amitié de Frédéric Mitterrand quand il l’aurait fallu. J’ai renvoyé la médaille des Arts et Lettres à Jack Lang. Aucun de mes livres ne raconte ce qu’il fallait, c’est-à-dire l’histoire d’une jeune fille méritante dans un bidonville. L’ennui, c’est que tous les gens influents, les gens qui décernent les prix, qui commentent vos articles dans les journaux, qui dirigent les pages littéraires, sont des gens qui ont épousé le versant américain de l’intelligence pendant les années 90, c’est-à-dire planétarisme économique, tiers-mondisme esthétique (Le Clézio), littérature déjantée (Despentes), etc. Vous vous retrouvez donc à soixante ans étranger à votre pays, à sa syntaxe (cf. celle de Hollande), à sa population, à ses valeurs, à son défaut d’humanisme (cf. les gens « qui ne sont rien »), à sa littérature, placée sous label « Cultura », qui hésite entre Guillaume Musso et Christine Angot. Il est temps de dire que rien de tout cela n’est la France, et que la France, la vraie, l’autre, va sortir de prison furieuse pour demander des comptes.
Qu’appelez-vous « la France de Neuilly » ?
La fausse. La France qui parle des « sans-dents » et qui trouve qu’il y a des gens qui ont réussi et d’autres qui « ne sont rien ». La phrase de Séguéla sur les gens qui ont une Rolex après cinquante ans, et qui seuls pouvaient se prévaloir d’avoir réussi, était du même acabit. Eh bien, la France de Neuilly, c’est ça. Un ensemble d’intérêts financiers, culturels, politiques, qui s’est constitué sous nos yeux à l’avènement de Giscard. J’avais vingt ans, j’étudiais à Sciences Po, je payais mes études en faisant le pion dans un collège de Neuilly face au lycée Pasteur.
C’était l’époque où les bébés requins de la Mitterrandie sortaient du vivier. On les voyait très bien par la vitre de l’aquarium, c’étaient les membres de la future bande du Splendid, qui ont démarré dans un garage en s’appelant « mec » et « nana », qui ont laminé le paysage humoristique français, ringardisé la vieille France, organisé un énorme dîner de cons dont nous avons été les convives, pour finir richissimes, repus, propriétaires à Londres ou à Saint-Barth. Ils côtoyaient François Hollande, qui lui-même côtoyait Jacques Attali, qui lui-même côtoyait Sarkozy et, des années plus tard, ça donne Christine Albanel, ministre de la Culture, assistant à la première des Bronzés 3, le film le plus sinistre de la décennie, qui montre le naufrage moral d’une génération entière. Ce soir-là, cette malheureuse représentait l’État français face au pire de ce qu’on pouvait montrer du pays et elle souriait sur la photo comme une idiote.
La déconne entre copains, ce n’est pas une culture, et c’est sinistre quand ça finit sous les bombes. La France de Canal+, celle qui a laminé le langage et la morale en moins de vingt ans, est sortie de ce marais sociologique. La France de Neuilly, c’est ça. Le socialisme qui fait de la psychanalyse, des sketches, du pognon, des centres commerciaux et des « entrées ».
*
*
De l’autre côté, il y a une autre France qui passe des doctorats, qui écrit des biographies, qui monte des pèlerinages, des sociétés savantes, des restaurations d’églises, des concerts d’été, qui ne voyage pas beaucoup et qui ne dit pas un mot en anglais toutes les deux phrases. Et qui n’a guère d’argent.
La France de Neuilly, c’est celle qui va s’effondrer grâce à Emmanuel Macron, le produit le plus monstrueux de cette frange de population qui repose sur l’écume de la prospérité. Elle ne veut rien connaître des mouvements qui agitent l’océan en profondeur, elle pense qu’on réécrit l’Histoire, qu’on commande aux éléments, elle a bradé nos biens à nos ennemis déguisés en alliés, elle ignore qu’elle sera balayée à la première tempête sérieuse, et pourtant c’est écrit.
Le règne de l’argent comme But suprême et Autorité ultime de nos vies et de notre pays a-t-il toujours existé ?
*
Si l’on veut être honnête intellectuellement et sans a priori idéologique, il paraît assez légitime de poser ces quelques évidences en rapport avec le règne de l’argent que subit notre pays:
* La propagande diffuse qui imprègne l’air du temps tend en effet à nous faire croire que « Le règne de l’argent? … Mais oui ! Cela a toujours été ainsi et sera toujours ainsi… » (Point important du catéchisme contemporain universel…)
Ah bon ! En sommes-nous bien sûrs ?
*
*
* Aucun domaine de notre vie ne semble échapper à Mamon et à sespetits ministres omniprésents : Utilitarisme, Rentabilité, Rationalité et Rationalisation, Productivité, Croissance, Production, Consommation, Pouvoir d’achat… J’en passe et des meilleurs…
* Le Tyran et ses innombrables ministricules se sont érigés en Arbitres Absolus de nos existences: Nous y croyons dur comme fer et y sommes soumis corps et âme: Ce sont donc bien les Divinités irascibles de notre monde « moderne » et nous y devons obeïssance !
* Mamon et ses divinités jalouses sont réputés avoir rendu nos vies meilleures et notre destin collectif plus enviable que celui de nos pères, paraît-il… Vraiment ?
Cette courte vidéo retrace un historique documenté du règne de l’argent et nous donne des pistes pour mieux en comprendre les tenants et les aboutissants.
Non, décidément, ce règne de l’argent-roi n’a pas toujours été une fatalité aussi implacable qu’aujourd’hui: Tout l’univers du Christianisme médiéval, pétri de la doctrine sociale de l’Eglise et d’une Foi « qui déplace les montagnes », est là pour en attester.
La plupart de nos contemporains n’en sont hélas plus guère conscients… Aussi, s’il est pour nous Occidentaux un réel « devoir de mémoire », c’est bien de celui-ci dont il s’agit !
Il n’y a hélas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir et de pire sourd que celui qui ne veut point entendre… Ce règne de l’argent ne nous a sans doute pas encore apporté assez de souffrances pour être à même d’y mettre un terme ??