« Tout augmente ma brav’Dame ! »

Trouvé ce court texte sur internet sans avoir noté de qui il était …

 

Il est court mais sans doute éclairant pour qui se demande « pourquoi la vie augmente » !

 

« Une taxe finit toujours par se répercuter dans l’économie et par toucher tout le monde. Dans le prix d’une baguette de pain, il n’y a pas que la TVA, il y a aussi la taxe sur les carburants du tracteur qui a labouré la terre, de la moissonneuse, des camions qui ont acheminé le grain et la farine. Il y a les taxes sur l’électricité qui fait tourner le moulin et a chauffé le four. Il y a les charges « sociales »que payent le paysan, le meunier, le boulanger. Les impôts fonciers de la boulangerie, du moulin, des terres du paysan.

Sans les taxes, une baguette ne coûterait pas 1 € mais quelques malheureux centimes !

On croirait que le pouvoir ne fait jamais ses courses, ne sait pas ce que c’est qu’un « hard discount », qu’il n’a pas compris que le principal effet de la mondialisation est la chute des prix. Pense-t-il vraiment que les gens n’ont pas compris pourquoi les prix des produits étrangers sont aussi bas ? Qu’ils n’ont pas remarqué que la baisse des prix est bonne pour tous les produits…sauf bizarrement ceux que l’Etat règlemente, comme pour les carburants, le gaz ou l’électricité.

Tout le monde paie les frais de l’incompétence et de l’arrogance.

En fin de compte, c’est toujours le citoyen, chaque citoyen, tous les citoyens qui payent.

Cela fait 50 ans que le budget de l’Etat est en déficit. Ca fait 50 ans que l’Etat invente des histoires pour essayer de s’en sortir. Ca fait 50 ans que l’Etat fait la chasse à tout ce qui peut être imposé et invente de nouvelles taxes pour chasser l’argent dans tous les recoins de l’économie… Comme si des chanceux pouvaient être passés entre les mailles du filet pendant 50 ans.

50 ans… voire même plus de 200 ans…
50 ans que l’Etat est en faillite. En faillite budgétaire, en faillite politique. »

 

 

Le cauchemar du Président Macron

Le cauchemar du Président Macron

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Le cauchemar du Président Macron et la Magie des Gilets jaunes Acte VIII

 

Le secret d’une Révolution en panne d’essence politique !

1) Nous assistons à une pièce de théâtre entre deux langages magiques : celui des Gilets jaunes et celui du Président Macron. 1:00

C’est le cauchemar du Président Macron qui voit soudain de réaliser en vrai le scénario qu’il a joué en faux.

2) Ce qui ce joue aujourd’hui ? 3:50

C’est la fin d’un système d’élection truquée, de Représentation truquée, de débat truqué : en un mot de langage truqué, de Verlangue issue de la Révolution.

3) Qui va gagner ? 19:00

Le secret de cette Révolution est à rechercher dans l’histoire, dans la psychanalyse, le « trauma » de la Révolution de 1789

Les langages des Gilets jaunes et du Président Macron se réclament, tous deux, du même langage d’inversion de la Révolution. Tous deux rejouent la Révolution de 1789.

4) L’histoire du Grand débat de 1789 :  » En même temps » Peuple et Souverain ! 25:54

La mise en cause de l’Article 3 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789, par les Gilets Jaunes 32:48

5) Gilets jaunes : Comment prendre le Pouvoir ? 51:56

Il n’y a pas d’autre solution que la prise du pouvoir à la Macron,
par l’aboutissement de cette Révolution de la Vérité, initiée par les Gilets jaunes et qui passe par le dé-trucage du langage d’inversion de 1789 .

L’instauration d’un nouveau langage politique – réaliste – s’impose pour la jonction des élites avec  » les gilets jaunes « , en marche vers la conquête du Pouvoir pour 2022, au plus tard.

Vive la Révolution de la Vérité, guidant les Gilets jaunes !
Vive les Gilets jaunes, en marche vers la prise du Pouvoir !
Vive la France, libérée des chaînes du Mensonge d’Etat : du langage truqué de 1789 !

Vive l’élection d’une authentique tête politique française, retrouvée sur le corps national français.

Arnaud Upinsky est le nom de plume de Bertrand Hedde d’Entremont: épistémologue, linguiste et mathématicien.

 

 

 

L’intégrisme républicain contre le catholicisme

L'intégrisme républicain contre le catholicisme

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L’intégrisme républicain contre le catholicisme.

 

L’intégrisme républicain contre le catholicisme: Depuis son coup d’état sanglant de 1789, la machine républicaine combat la religion du Christ…

POURQUOI ?

Belle vidéo qui résume de façon courte mais documentée ces heures de destruction qui durent depuis plus de deux-cents ans, sans doute les plus sombres de notre Histoire… Et qui auront fait incommensurablement plus de mal à la France que toutes les calamités qui l’ont précédée.

Retrouvez toutes les vidéos de la chaîne vidéo SACR TV  !

 

 

 

Euthanasie: La franc maçonnerie est à la manœuvre.

Euthanasie: La franc maçonnerie est à la manœuvre.

Euthanasie: La franc maçonnerie est à la manœuvre.

Entretien exclusif avec Armel Joubert des Ouches

Après avoir passé plus de vingt ans au sein des loges maçonniques du Droit humain, une émanation du Grand Orient, Serge Abad-Gallardo, ancien haut fonctionnaire, converti au catholicisme, avait livré son parcours au lecteur dans un premier livre « J’ai frappé à la porte du temple ». Il revient aujourd’hui avec la sortie d’un nouvel ouvrage intitulé « Les manœuvres de la franc-maçonnerie pour le “droit à mourir” ».

Serge Abad-Gallardo sait de quoi il parle !

L’euthanasie. On en parle beaucoup en France depuis ces 10 dernières années. Il y a eu l’affaire Vincent Humbert. Il y a eu ensuite le douloureux dossier Vincent Lambert, dossier toujours en cours actuellement. Deux événements sur lesquels les médias et le monde politique se sont appuyés pour faire « la promotion » de l’euthanasie, une mort selon eux « lente mais digne et sans souffrance ». Depuis sa conversion au catholicisme, Serge Abad-Gallardo est directement concerné par le sujet. Depuis 2012, de façon bénévole, il visite les malades. Dans le cadre d’une pastorale de la santé, il a intégré une aumônerie catholique. Affecté dans le service de soins palliatifs d’un hôpital public, Serge Abad-Gallardo accompagne des mourants avant leur décès. A ce jour, il s’est rendu au chevet de plusieurs centaines de personnes. « J’ai vécu de véritables histoires d’amour avec des hommes et des femmes, sur le plan spirituel. » explique-t-il. Ce sont des gens qui sont devenus mes amis et je pense avoir été leur ami.

Quelqu’un que vous ne connaissez pas, vous entrez dans une chambre, vous le suivez pendant 2 semaines, 2 mois. Et lorsque vous terminez, vous prenez sa main et il part en vous regardant. Il n’est pas indigne et vous non plus. Vous n’êtes pas son bourreau. Vous l’accompagnez sur un chemin que lui seul peut prendre qui est le chemin du mystère.

Ce mystère que la franc-maçonnerie refuse de voir.

Pour la franc-maçonnerie, il n’y a pas de mystère, il n’y a que des secrets ! Voilà encore une différence énorme entre le catholicisme et la franc-maçonnerie ».

Une fixation sur la franc-maçonnerie ?

Selon Serge Abad-Gallardo, pour se convaincre de l’implication de la franc-maçonnerie dans les débats qui ont lieu depuis de nombreuses années visant à imposer l’euthanasie dans la société française, il suffit juste de juger des faits.

« Et les faits parlent d’eux-mêmes. Lorsqu’on lira mon livre, explique-t-il, on s’apercevra que la franc-maçonnerie est à la manœuvre derrière l’idéologie mortifère qui tend à vouloir imposer l’euthanasie dans la loi française ».

L’auteur dit confirmer ses propos par des écrits maçonniques.

Les idéaux de la FM sont inscrits dans la société française !

« Le tout premier projet de loi enregistré aux assemblées date de 1976. C’est le sénateur Henri Caillavet qui en est le rapporteur ou même l’auteur. Monsieur Romero, président de l’association pour le droit à mourir dans la dignité expliquait, dans une interview accordée à un journaliste, que Monsieur Caillavet était l’un des derniers grands franc-maçon et homme politique… »

Des faits irréfutables

Dans cet entretien réalisé par Armel Joubert des Ouches, Serge Abad-Gallardo révèle qu’il possède une planche maçonnique sur laquelle l’auteur fait l’apologie de l’euthanasie. Selon ce dernier, cette planche date de 2004. « Cet auteur fait l’éloge de l‘euthanasie alors même qu’il décrit une situation où la personne ne souffre pas ! On voit donc bien qu’il y a, derrière l’idéologie maçonnique, la volonté de maitriser le moment où l’homme décidera de mourir. »

« Mais où est donc l’amour dans cette société ? »

« Vous savez, les gens, lorsqu’ils parlent d’euthanasie, ils vous disent “J’ai besoin de votre amour”. Notre monde manque d’amour ! Lorsqu’on est atteint d’une grande maladie, un médecin vient vous dire « L’issue est fatale, votre maladie a gagné, maintenant nous allons soulager la douleur ». Ces gens passent par un certain nombre de phases… On ne gère pas une société comme on gère une entreprise. Les personnes ne sont pas des machines. Je suis déjà rentré dans des chambres où des personnes avaient des cancers, explique-t-il. Des personnes qui se trouvaient en chimiothérapies. La chimio fait vomir, donc cela sentait le vomi. A ces gens-là, je leur prenais la main et ils n’étaient plus indignes.

Si nous considérons qu’une personne âgée a une bouche de grenouille et qu’elle sent le vieux, alors nous sommes des barbares !

Il faut faire comprendre à ces personnes-là ce qu’est l’amour de Dieu que nous portons en elles ».

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Renaissance du petit train de La Mure.

Renaissance du petit train de La Mure.

Renaissance du petit train de La Mure.

Il y a tout de même parfois des sursauts d’intelligence dans notre pays !

Deo Gratias !

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Des rails accrochés à la falaise, 18 tunnels qui traversent la roche…
La construction de cette voie de chemin de fer au temps de Napoléon a été un véritable exploit, à une époque où les ouvriers travaillaient à la pioche sur des échafaudages en bois en parfaite insécurité.

Extrait de l’émission « Des Racines et Des Ailes » diffusée le mercredi 20/02/2019 sur France 3 et France.tv

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« Pensées des morts » Alphonse de Lamartine / Georges Brassens

pensées des morts Alphonse de Lamartine

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Je me souviens avoir appris ce superbe poème en CM2 … Magnifique texte, admirablement et si sobrement mis en musique par Georges Brassens:

« Pensées des morts »

Alphonse de Lamartine (De son nom complet Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine, né à Mâcon le 21 octobre 1790 et mort à Paris le 28 février 1869) mis en musique par Georges Brassens (né à Sète dans l’Hérault le 22 octobre 1921 et mort à Saint-Gély-du-Fesc (Hérault) le 29 octobre 1981)

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Description de cette image, également commentée ci-après

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Les derniers troubadours français du XXème siècle

les derniers troubadours du XXème siècle

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Les derniers troubadours français du XXème siècle:

 

Simplicité, humanité, humour et poésie !

Quels pauvres gens sommes-nous donc devenus avec ce baragouin de franglish, de politiquement correct, de vulgarité et de formatage mental  suffocant ?

Alors oui, nostalgie infinie… et mort aux cons !

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Gilets jaunes la révolution qui vient

gilets jaunes la révolution qui vient

Gilets jaunes la révolution qui vient

Le samedi 19 janvier 2019 a eu lieu à Rungis, devant plus de 500 personnes, une grande réunion publique sur le thème : « Gilets jaunes ou la révolution qui vient ! ». Les intervenants étaient Hervé Ryssen, Yvan Benedetti, Jérôme Bourbon et Alain Soral (Élie Hatem était représenté par Cyriaque de Vulpillières).

 

 

La grande pêche des Terre-Neuvas (1950)

la grande pêche des terre-neuvas

Remarquable document des années 1950 présentant le difficile métier des Terre-Neuvas, ces marins européens, le plus souvent français, partant en mer, des mois durant, pour pêcher la Morue au large du Canada ou de l’Islande…

 

L’âme et les valeurs françaises et européennes !

 

 

 

Les « Illuminati », quelle ridicule superstition !

 

Les « Zilluminatis »: Amusement pour gros débiles paranoïaques ? … Bien sûr c’est le meilleur cliché renvoyé par le Système pour ne pas être tenté d’aller y regarder de trop près … Et pourtant, juste quelques pistes:

 

La conspiration des « Illuminés » (« Illuminati« ) date de l’expulsion des Marranes d’Espagne:

Le livre à paraître de David Livingstone retrace les origines modernes de la conspiration des « Illuminati » à partir de l’expulsion des Marranes d’Espagne.Les Marranes étaient des Juifs qui prétendaient être convertis au Christianisme:

« Marranos Everywhere! Christian Kabbalists & the Conquest of the New World »

(Des Marranes Partout! Les kabbalistes chrétiens et la conquête du nouveau monde)

Par David Livingstone

Voici le synopsis du document (original en anglais):

« L’expulsion des Juifs Marranes d’Espagne en 1492 a créé une ferveur messianique qui a inspiré la Kabbale d’Isaac Luria. Colomb, Cortès, Pizarro étaient tous des Marranes, cherchant à conquérir un nouveau territoire comme refuge contre l’expulsion.

Les Marranes se sont introduits chez les Franciscains, les Dominicains et les Carmélites, et Sainte Thérèse d’Avila était aussi une Marrane.

Les Marranes ont également créé les Jésuites. Les Marranes sont allés en Italie et ont favorisé la Renaissance, qui n’était autre que la Kabbale chrétienne. Reuchlin qui était le grand-oncle du partenaire de Luther, en était l’un de ses principaux représentants. Luther était également intéressé par la Kabbale et a été salué comme un possible Messie par les Juifs.

En Angleterre, la Kabbale chrétienne a été exprimée par Spenser, Marlowe et John Dee qui ont inspiré les Rosicruciens, basés sur la Kabbale d’Isaac Luria.
Les Rosicruciens fuyant en Angleterre étaient responsables de l’attente des espoirs millénaristes concernant l’arrivée d’un messie en 1666.

L’épicentre était alors Menasseh Ben Israël, grand rabbin d’Amsterdam, qui avait financé Cromwell pour mener à bien sa sanguinaire révolution et son génocide des Irlandais catholiques. Le résultat en fut la réadmission des juifs en Angleterre.

Le cercle de Menasseh, connu sous le nom de Hartlib Circle ou l’Invisible Collège, a évolué pour devenir la Royal Society et tous étaient liés à Sabbetai Zevi et à sa mission. (Voir aussi « Atlas du mondialisme » de Pierre Hillard).

Il comprenait également John Milton, William Penn, fondateur de la Pennsylvanie et John Winthrop, le fondateur de la Colonie Massachusetts Bay. Les soi-disant « pèlerins » (« Pilgrims » en américain) étaient des Rose-Croix, échappant à la « persécution » pour fonder une colonie judéo-chrétienne dans le Nouveau Monde, inspirée du modèle Rosicrucien de Francis Bacon, la Nouvelle Atlantis. »

 

La conversion secrète des Juifs à une autre religion pendant l’Inquisition espagnole est l’exemple le plus connu, mais, comme l’a expliqué Rabbi Joachim Prinz dans « The Secret Jewish »: « l’existence juive déguisée est antérieure à l’Inquisition de plus de mille ans ».

 

 

L’Inquisition espagnole et l’expulsion d’Espagne en 1492 ont été parmi les événements les plus cruciaux des temps modernes.

Les convertis juifs ont pénétré dans le christianisme, où ils ont pu, et continuent à se venger.

Les kabbalistes juifs sont devenus des kabbalistes chrétiens. Quand ils sont entrés en Italie, ils ont favorisé la Renaissance et à Amsterdam, la Renaissance du Nord. Luther a établi le protestantisme, créant un schisme qui a soustrait, de manière permanente, de grandes parties de l’Europe chrétienne au contrôle catholique. Les Rose-Croix ont cultivé la carrière du faux prophète et apostat juif: Sabbatai Zevi.

Partis des Pays-Bas, ces rosicruciens secrets, connus dans l’histoire américaine sous le nom de « pèlerins », ont mis le cap sur le Nouveau Monde via l’Angleterre, où ils espéraient fonder une nouvelle expérience maçonnique connue sous le nom de la Nouvelle Atlantis.

En 1290, le roi Édouard émit un décret demandant l’expulsion de tous les Juifs d’Angleterre. Toutes les têtes couronnées d’Europe ont ensuite suivi son exemple: La France expulsa les Juifs en 1306.
En 1348, la Saxe fit de même.
En 1360 la Hongrie, en 1370 la Belgique, en 1380 la Slovaquie, en 1420 l’Autriche, en 1444 les Pays-Bas.

Comme dans d’autres régions d’Europe, les persécutions violentes se sont multipliées en Espagne et au Portugal où, en 1391, des centaines de milliers de Juifs ont été forcés de se convertir au catholicisme. Publiquement, les Juifs convertis étaient connus sous le nom de Marranes et, en tant que Convertis, ils étaient également Chrétiens, mais secrètement ils continuaient à pratiquer le Judaïsme.

Comme l’a montré Louis I. Newman dans « Jewish Influences on Christian Reform Groups » (Influences juives sur les groupes de la Réforme chrétienne), une tendance similaire peut être attribuée à l’avènement du Catharisme et, finalement, au protestantisme et à d’autres hérésies chrétiennes.

Les Cathares, également connus sous le nom des Albigeois, étaient une secte gnostique du XIIIe siècle qui adorait Lucifer. Leur influence s’étendait aux légendes du Saint Graal, par le biais des Templiers, et par là même aux Rose-Croix et à la franc-maçonnerie.
Dans sa dénonciation de l’hérésie dans son ouvrage « Contre les Albigeois » (Adversus Albigenses), Lucas de Tuy, un moine espagnol, note à l’époque:

« Les chefs séculiers et les juges des villes entendent les doctrines de l’hérésie des juifs qu’ils comptent parmi leurs familiers et amis … Ils enseignent aux autres juifs à proposer leurs blasphèmes contre les chrétiens, afin qu’ils puissent ainsi pervertir la foi catholique. Toutes les synagogues des Juifs roués ont des mécènes, et elles endorment les dirigeants avec d’innombrables cadeaux et séduisent par l’or les juges à leur propre culture … »

Les Marranes ont rejoint des ordres comme les Franciscains, les Dominicains et les Carmes déchaux, et leur eschatologie prophétique, souvent qualifiée d’hérésie. Les Carmes Déchaux ont été établis en 1593 par deux Saints espagnols, Sainte Thérèse d’Avila et Saint Jean de la Croix.

Jean de la Croix est né Juan de Yepes y Alvarez, dans une famille Marrane. La théologie mystique de Jean de la Croix est influencée par la tradition néoplatonicienne du pseudo-Dionysos, théologien et philosophe chrétien de la fin du cinquième au début du sixième siècle.

L’auteur s’identifie en pseudonyme comme étant la figure de Dionysius l’Aréopagite, le converti athénien de l’apôtre Paul. Les enseignements mystiques dionysiaques ont été universellement acceptés dans tout l’Orient, tant chez les Chalcédoniens que chez les non-Chalcédoniens, et ont également eu un fort impact dans le mysticisme occidental médiéval, notamment chez Maître Eckhart.

Les Mandéens d’Irak sont appelés «Chrétiens de Saint Jean» en raison de leurs enseignements établis par la mission des Carmes Déchaux à Bassorah au XVIe siècle. Souvent identifiés avec les Sabians, dépositaires des enseignements occultes qui auraient été transmis aux Templiers.

Pour cette raison, les Mandéens étaient les « mystiques orientaux » de la légende rosicrucienne, qui devint plus tard la base de la secte Sabbatéenne (Sabataï Zevi) des Frères asiatiques.

Le grand-père paternel de Thérèse d’Avila, Juan Sánchez de Toledo, était un Marrane. Au cours d’une maladie grave Thérèse a connu des périodes d’extase religieuse. Vers 1556, lorsque divers amis suggèrent que celles-ci sont diaboliques, son confesseur, le jésuite Saint François Borgia, la rassure au sujet de leur inspiration réellement divine…

La maison de Borgia, une famille noble Italo-Espagnole, qui a pris de l’importance lors de la Renaissance italienne, a été largement connue comme étant d’origine Marrane. Les Borgia occupèrent une place importante dans les affaires ecclésiastiques et politiques aux XVe et XVIe siècles, produisant deux papes: le pape Callixtus III en 1455-1458 et le pape Alexandre VI en 1492-1503.

C’est surtout pendant le règne d’Alexandre VI, qu’ils ont été soupçonnés de nombreux crimes, y compris l’adultère, l’inceste, la simonie, le vol, la corruption et le meurtre, notamment par empoisonnement à l’arsenic.

Les Marranes ont également participé à la création de l’ordre des Jésuites.

Ignace de Loyola, qui fonda les Jésuites en 1534, était membre d’une secte hérétique connue sous le nom « d’Alumbrados », qui signifie « Illuminés », composée principalement de juifs Conversos. ( A noter au passage qu’au XVIIIème siècle Adam Weisshaupt, lié également aux Jésuites, et se revendiquant des Illuminés de Bavière, va  jeter les bases du plan de destruction des monarchies en Europe…)

Bien qu’il n’y ait aucune preuve directe que Loyola lui-même était un Marrane, selon les Convertis juifs en Espagne et en Amérique, Loyola est un nom typique de Convertis.

 

 

De plus comme l’a révélé Robert Maryks, dans son ouvrage « L’Ordre des Jésuites est une synagogue de Juifs », le successeur de Loyola, Diego Laynez, était un Marrane, de même que beaucoup de dirigeants Jésuites qui l’ont suivi. En fait, le nombre de Marranes a augmenté dans les ordres chrétiens au point où la papauté dût bientôt imposer des lois de «pureté de sang», imposant des restrictions à l’entrée de nouveaux chrétiens dans des institutions comme les Jésuites en particulier…

 

D’après le blog « La cause du peuple »

Plus en anglais sur le blog de David Livingstone

 

 

La « société ouverte »

société ouverte

Voici un article d’Antonin Campana sur son excellent site: autochtonisme.com

Je rajouterai cependant que si la « société ouverte » a bien été initiée dans les faits par la dite « révolution française », celle-ci a été soigneusement préparée par des minorités agissantes sur le plan intellectuel, au premier rang desquelles la maçonnerie.

Par ailleurs les liens entre maçonnerie et judaïsme ne sont plus à démontrer (Noachisme sous-jacent et revendiqué, perpétuelles références hébraïques: Légende d’Hiram, le temple de Salomon, les sefiroth de la kabbale, les grades et les mots de passes en hébreux, etc…). Il s’agit en fait comme l’écrit le fort documenté Pierre Hillard « d’un projet issu directement du judaïsme talmudique. »

Apparaît donc ainsi clairement la filiation profonde (idéologiquement et historiquement) de cette merveilleuse « société ouverte » … Ouverte, mais à l’usage de certains seulement, car cette belle ouverture ne saurait en aucun cas concerner ni la secte maçonnique, ni le petit groupe messianique auquel en revient la géniale et discrète conception.

 

Voici l’article:

L’idée de «société ouverte » dont parle Georges Soros n’est pas sortie spontanément de l’esprit nauséeux de ce spéculateur. Cette idée n’est pas davantage une invention du groupe de Bilderberg, de la Trilatérale, du Forum de Davos ou même de Karl Popper (et quoi qu’en dise Georges Soros). Popper a peut-être forgé l’expression « société ouverte » mais n’est à l’origine ni de l’idée qui la sous-tend, ni de sa mise en application concrète.

La paternité de la « société ouverte » revient sans aucun doute à la révolution “française“. Non que cette révolution bourgeoise ait inventé stricto sensu cette idée stupide d’ouvrir la société aux quatre vents. Celle-ci courait chez les philosophes des lumières depuis un certain temps. Bien plutôt, la révolution “française“ a pour la première fois appliqué cette idée concrètement, lui donnant ainsi chair et vie. Les suivants et les suiveurs, les Popper, les Soros, n’ont fait que reprendre et étendre la recette républicaine.

On le sait, la bourgeoisie d’affaire qui prend le pouvoir à la fin du XVIIIe siècle est essentiellement représentée dans les assemblées révolutionnaires par des hommes de loi. Cette bourgeoisie d’affaire et ces hommes de loi (avocats, greffiers, conseillers d’Etats…) évoluent dans un monde où la notion de « contrat » est centrale : contrats de négoce, contrat de change, contrat de bail, contrat de prestation de service, contrat de mariage…. Dans ce monde, le contrat organise la vie des hommes et assure le bon fonctionnement de la vie en société. Naturellement, cette bourgeoisie d’affaire sera donc très sensible aux idées d’un Rousseau qui fera du « contrat social » le moyen de fonder une société libre et harmonieuse, voire de « régénérer » les sociétés traditionnelles fondées sur une identité culturelle.

Que dit en substance Rousseau ? Rousseau prétend qu’une juste société est une société produite par le rassemblement d’individus autour d’un contrat social préservant leurs droits naturels : la liberté, la propriété, la sûreté, la résistance à l’oppression. Pour Rousseau, tout autre type de socialisation corrompt la bonté originelle de l’homme.

Rousseau ne parle ni des Français, ni des Chinois, ni des Lapons en particulier. Rousseau parle de l’Homme en général. Ce qu’énonce le philosophe est valable pour tous les hommes. La société fondée sur le contrat et sur la loi, et non sur une quelconque identité, ne discrimine pas selon l’origine, la religion ou la couleur de peau. Elle distingue ceux qui adhèrent au pacte social de ceux qui n’y adhèrent pas. Le corps politique est un club dont il suffit d’accepter le règlement intérieur pour devenir un de ses membres. Notons que ce règlement est acceptable par tous les hommes, puisque traduisant leur nature universelle, et non leurs cultures particulières.

Par définition, la juste société est donc une société ouverte. Le contrat social est l’image philosophique du « pacte républicain » et le pacte républicain est la traduction politique du contrat social. La république est fondée sur le pacte républicain, et le pacte républicain, fondé sur le principe d’universalité, est ouvert à tous les hommes sans distinction d’origine, de race ou de religion. C’est pourquoi la république ouverte peut se dire « universelle ». Tous ceux qui souscrivent au pacte républicain « appartiennent » au corps politique qui en est l’émanation. C’est ainsi que, dès 1790, les Français deviennent, individuellement par le Grand Transfert, des « associés » dissociés de leur identité, et que peu après les Juifs deviennent des « Français ». Autrement dit, l’appartenance ne dépend plus de l’identité mais d’un acte juridico-administratif ouvert à tous ceux qui l’acceptent. L’appartenance est ouverte et ne nécessite plus une assimilation identitaire préalable.

Notons au passage que la francité perd sa dimension culturelle et devient une catégorie juridique. Etre Français a désormais une signification au niveau du Droit (l’appartenance à un Etat), mais ne veut plus rien dire du point de vue de l’identité ou de la lignée. La doctrine du Pacte républicain a donc bien détruit la francité.

La capacité à intégrer librement un corps politique s’organisant selon des valeurs universelles relevant de la nature de l’Homme, et non des valeurs particulières relevant d’une identité spécifique, est la marque des « sociétés ouvertes ». La révolution française a créé le premier modèle de société ouverte. Elle a expérimenté son principe d’universalité avec les populations juives, puis avec certains habitants des colonies, avant de le systématiser à travers le processus immigration-inclusion-naturalisation-changement ethnique du corps électoral.

En 1791, Adrien Duport (un des rédacteurs de la déclaration des droits de l’homme) dira, devant l’Assemblée, que le principe de citoyenneté n’autorise « aucune distinction ». En conséquence de quoi, ajoutait-il : « les Turcs, les Musulmans, les hommes de toutes les sectes sont admis à jouir en France des droits politiques ». Ce principe de citoyenneté, dissocié de l’identité, associé au principe d’universalité, n’annonce-t-il pas le destin funeste de notre pays et le Grand Remplacement qui vient ?

Antonin Campana

 

« Le baiser de Judas »

 

LE BAISER DE JUDAS

(Michel Onfray)

 

Moi qui suis intellectuellement curieux de la façon dont le pouvoir tue la parole du peuple, je dois dire que, ces temps-ci, je suis servi! Ces techniques populicides sont bien connues depuis des années: endoctrinement massif dès le plus jeune âge à l’école, construction et proclamation d’une culture dominante utilisée sur le principe de la propagande, mobilisation permanente des médias de masse à son service, subvention publique du catéchisme d’Etat, élections idéologiquement truquées, criminalisation de l’adversaire, mépris du vote quand il ne convient pas.

Pour tuer le mouvement des gilets-jaunes, on l’a vu de façon éhontée, le pouvoir n’y est pas allé de main morte. La pensée subtile de Jupiter a besoin de la brutalité soldatesque afin de prouver sa nature subtile à ceux qui en douteraient encore.

Le président de la République croit que la pensée d’Emmanuel Macron, trop complexe pour être vraiment comprise, entrera plus vite dans la tête des citoyens avec l’aide des flash-balls. Tout aux ordres de la raison jupitérienne, le pouvoir casse des dents, brise des os, fait sortir des yeux de leurs orbites, fracasse des mâchoires, arrache des mains, handicape, invalide, fracture, blesse. Il faudra aussi un jour examiner quelle part aura pris la rigidité présidentielle dans la mort, à ce jour, de onze personnes -qui n’ont pas été tuées par les gilets-jaunes… Cette réponse armée illustre la part du lion dont Machiavel nous dit qu’avec celle du renard, elles se partagent le gâteau politique. Macron ne l’ignore pas, la presse nous a rabâché les oreilles avec un travail d’étudiant qu’il aurait rédigé sur l’auteur du “Prince”.

La part du renard est celle de la ruse, elle a bien sûr été utilisée. Dans l’allocution du 10 décembre dernier, le renard en chef annonce qu’une grosse enveloppe fabriquée vite fait bien fait va permettre de distribuer un peu d’argent. Il calme la poignée qui renonce au combat pour sa dignité avec quelques euros. L’aumône a toujours été le contraire de la justice. Ruse du riche qui achète le renoncement du pauvre à être digne avec l’argent qu’il lui prend, tout en épargnant la richesse de l’indigne qui possède vraiment. C’est la vieille histoire du plat de lentilles avec lequel on s’offre ce qui, sinon, aurait pu devenir un empire.

De même, Goupil en chef annonce un long débat entre mi-décembre et mi-mars. Il y aura donc du débat, c’est-à-dire de l’échange, du dialogue, de la conversation, de l’entretien, de la discussion. Au lieu de cela, on assiste à un enchaînement de monologues devant un public captif, trié sur le volet par les préfets dont c’est le métier de porter la parole présidentielle. Les maires, il y a peu méprisés et maltraités avec une loi qui supprime l’humanité des petites communes au profit d’une prolifération de communautés de communes inhumaines, assistent à un spectacle que les chaines d’information continue relaient servilement. Les maires gênants ne sont pas invités et, sur le principe du pâté d’alouette, on invite une tonne de cheval docile qui applaudit, opine du chef, sourit aux bons mots, conclut la prétendue performance avec une standing ovation, et un gramme d’alouette, un maire qui, d’ailleurs se fait huer quand il pose une question non complaisante.

Les journalistes du régime, je songe à Patrick Cohen qui m’a récemment fait le coup sur France 5 , contribuent à l’endoctrinement. Sur une chaîne du service public, il lui suffit d’extraire vingt secondes de cette impertinence dans les six heures complaisante puis de dire, faussement naïf, après la diffusion du sujet: “Alors, ils sont truqués ces débats? Voyez-bien qu’on peut y dire ce que l’on veut.” Il est bien évident qu’avec ce montage on peut, en analysant le gramme d’alouette dans une éprouvette médiatique, conclure à la tonne de cheval dans le pâté politique! Ce faux Grand Débat est un vrai Faux Débat: il n’est que ruse d’un rhéteur et d’un sophiste sachant qu’il va pouvoir enfumer des gens qui ne maîtrisent ni la langue ni la rhétorique, ni la sophistique ni la dialectique, ni les idées ni les concepts, ni les informations ni les notes techniques. Il sait qu’il obtiendra d’eux la croyance à un débat alors qu’il a prévenu dès le départ: on parlera, mais la ligne politique ne changera pas. Tout était dit: qui en a alors conclu que ce débat n’en était donc pas un? Surtout pas les journalistes maastrichtiens pour qui cette mauvaise pièce de théâtre donnée en tournée dans les salles polyvalentes françaises relève du grand répertoire français. Jadis, déjà, les courtisans ne parvenaient pas à dire à Néron qui se donnait ainsi en spectacle avec ses mauvais vers, sa mauvaises voix, sa mauvaise lyre et sa mauvaise déclamation, qu’il était mauvais…

Après la ruse de qui achète avec de l’argent ou la ruse de qui achète avec de la sophistique, il y a également la ruse de qui achète avec du symbolique -ce qui n’exclut pas l’argent…

C’est en effet une vieille technique de renard que d’acheter les leaders des mouvements contestataires: combien de révolutionnaires en peau de lapin sur les barricades de Mai 68 sont devenus de gentils toutous dans le journalisme et la politique quant on leur a offert des voitures avec chauffeur et des enveloppes de frais ad libitum [1]? Combien de dirigeants de manifestations étudiantes hirsutes et débraillés ont fait carrière dans les ministères ensuite ou dans des comités Théodule bien payés après qu’on leur eut offert le pilotage d’une commission destinée à envisager la faisabilité de leurs projets?

Passer d’une existence obscure à la lumière des sunlights au prix d’un abandon de ses convictions est une ficelle vieille comme le monde quand il s’agit d’acheter une âme à vendre. C’est la ruse du visible connu et reconnu qui achète l’invisible méconnu ou inconnu en lui offrant un peu de lumière symbolique ou médiatique. Le partage entre riches et pauvres existe, certes, tout autant que la séparation entre ceux qui possèdent la culture et ceux qui en sont privés. Mais il existe également un partage entre ceux sur lesquels s’exerce le pouvoir, je nomme cette partie le peuple, ma définition est simple, et ceux qui exercent le pouvoir sur le peuple.

Le pouvoir s’achète parfois des miettes de peuple comme un pauvre les bas morceaux du boucher.

La fracture existe aussi entre ceux qui disposent d’une visibilité médiatique fait main -je la dirai: “à compte d’auteur”, c’est celle des réseaux sociaux. En face se trouvent ceux qui bénéficient de la visibilité médiatique des réseaux officiels, celle des chaines d’infos continues ou des plateaux de télévision qui “débattent”. Mettre en scène sa vie sur son compte avec une dizaine d’amis est une chose; une autre est de la raconter chez Cyril Hanouna ou David Pujadas, sur BFMTV ou sur CNews…

Il faut une colonne vertébrale intellectuelle et une pensée bien structurée pour ne pas succomber aux maladies médiatiques. “Passer à la télévision” n’est pas sans effets secondaires! Je me souviens que ma pâtissière m’avait dit un jour: “Ah mais nous avons deux célébrités maintenant à Argentan: monsieur X, et vous.” Ce monsieur X avait en effet participé à Questions pour un champion -une émission où, soit dit en passant, Macron ferait un malheur, car il est fait pour ça…

Ces effets secondaires sont de deux types: auprès de qui regarde, auprès de qui s’expose. Pour qui s’expose, être reconnu donne l’impression d’être connu, donc d’être important: c’est ce qui explique l’ardeur que montrent certains à vouloir absolument se trouver dans le champ d’un journaliste qui effectue un direct en extérieur. On peut alors remarquer plusieurs comportements: celui qui affecte la fausse indifférence de qui se trouve, comme par hasard, juste derrière le journaliste et qui feint de regarder ailleurs; celui qui multiplie les grimaces et les pitreries infantiles, les cornes ou les doigts d’honneur, les langues tirées ou les gestes hystériques afin qu’on le remarque; celui qui téléphone en même temps en expliquant qu’il faut le regarder à la télévision parce qu’il y passe en direct, même s’il y occupe la même place dans l’arrière-plan qu’une voiture, une poubelle ou une pissotière; celui qui passe, repasse, vient, revient, et repart, avant de revenir en sifflotant ou presque. C’est dire le terrible effet d’abêtissement de qui se trouve en présence d’une caméra!

Pour qui regarde, ce qui est vu à la télé devient vrai, puisque, dans notre époque pixélisée qui confond le réel et le virtuel, le vrai n’existe que lorsqu’il est montré sur un écran. La folie des selfies devant les monuments de la planète témoigne: moi et les pyramides,

moi et le Parthénon, moi et le Colisée, moi et les cocotiers… Le monde n’existe que pour servir d’écrin à ma personne -les pyramides m’attendaient…

L’écran est le révélateur photographique de l’être de ce qui, sinon, n’est pas- du moins: croit ne pas être.

L’objectif de l’appareil qui photographie ou filme transfigure l’être qui, une fois sorti de son corps de façon virtuelle, peut très bien ne jamais réintégrer son corps véritable s’il n’a pas compris la nature fictive de son image exposée, de sa parole montée ou instrumentalisée.

Cette schizophrénie qui sépare la personne réelle du personnage montré peut déboucher sur une étrange illusion: la personne réelle peut en effet finir par croire qu’elle n’est que la personne montrée. L’adrénaline qui existe sur un plateau de télévision lors de ces sorties de son corps réel afin d’entrer dans le corps virtuel, et retour, peut devenir une drogue dure chez ceux dont les deux figures ne coïncident pas. Si ce que l’on est dans la vie simple n’est guère reluisant, ce que l’on paraît dans cette vie filmée semblera admirable: d’où l’intérêt à n’être plus que celui qu’on montre. La télévision est une machine à produire des fous -le téléphone portable aussi.

Or, cette télévision prélève des gilets-jaunes afin de les installer sur ses plateaux: comment? De quelle manière? Quel producteur est responsable du casting? Selon quels critères? Qui les choisis et pourquoi? Pourquoi celui-ci, boudiné dans une parka recouverte d’un gilet jaune et qui, de toute l’émission, n’ôtera pas sa casquette vissée jusqu’aux yeux, alors qu’il se trouve dans l’étuve d’un plateau télé, ou bien encore ce collégien vu chez Hanouna qui porte le nœud papillon à quatorze ans comme moi le survêtement aujourd’hui?

Cette télévision fait de même avec les gilets-jaunes qu’elle interroge lors de faux micro-trottoir: on sait très bien que, pour un qui passe à l’antenne, il faut un casting d’une quinzaine d’impétrants afin d’élire celui qui portera le message que le patron de la chaîne veut faire passer -car ce dirigeant n’est pas là, choisi par son employeur, sélectionné pour sa pensée probe, payé si cher, avec tant d’avantages, pour laisser la parole à n’importe qui! De sorte que, sur les ronds-points, dans les rues, dans les manifestations, dans les lieux de blocage, le journaliste chasse le pigeon qui fera un excellent gibier pour le repas de ses employeurs eux-mêmes employés du pouvoir. Quel journaliste montrera l’envers du décor en expliquant comment la télévision fabrique l’opinion?

Il se fait que, sur ces fameux plateaux de télévision, on a vu apparaître dès les premiers temps Ingrid Levavasseur. Jolie jeune femme qui parle bien, avec les yeux bleu-vert et une chevelure rousse, mère célibataire avec deux enfants, aide soignante en province, dans l’Eure, en Normandie. Si l’on s’en tient au registre de la moraline, elle fait impression sur le plateau de David Pujadas, “La Grande Explication, le dialogue de toutes (sic) les France” fin novembre. Elle n’est surtout pas politique, elle raconte, comme une bonne candidate de Karine Le Marchand qui chercherait le bonheur dans le pré citoyen, la souffrance d’une femme gilet-jaune parmi tant d’autres -le divorce, les deux enfants, la vie seule, le travail mal payé, l’assistanat presque préférable mais pourtant refusé, l’impossibilité de finir le mois, le fait qu’elle ne se fait pas “sauter par le patron d’EDF”: c’est le triomphe de la moraline et le degré zéro de la généalogie. Voilà qui s’avère conceptuellement suffisant pour les médias qui ne vivent que perfusés de moraline, d’autant plus qu’elle n’assortit ses apparitions d’aucune analyse politique. Avec elle, on ne risque pas une mise en perspective de sa misère avec la déréliction de la classe politique, la responsabilité de l’Etat maastrichtien, l’endoctrinement via la collusion de la presse et du libéralisme européen, c’est parfait. Dès lors, les médias se l’arrachent, elle fait l’objet d’un nombre incroyable de papiers dans la presse et, cerise sur le gâteau, BFMTV lui propose de devenir chroniqueuse sur sa chaine!

On se doute que la proposition n’a pas été faite au citoyen Drouet… On se demande bien pourquoi!

Au citoyen Drouet ou au citoyen Cauchy. Car, un débat a opposé ces deux gilets-jaunes sur la chaîne LCI: Ingrid Levavasseur, qui a voté Macron aux présidentielles, et Benjamin Cauchy qui, lui, est structuré politiquement -Aphatie créera sûrement un fois encore la fake news qu’il a voté Le Pen… En direct, Benjamin Cauchy fait savoir que Tapie qui soutient l’initiative de la dame de présenter une liste aux européennes et qui, pour ce faire, a prêté des locaux à sa sensibilité politique, a été condamné pour corruption, fraude fiscale, abus de biens sociaux, il aurait pu ajouter qu’il avait aussi fait de la prison ferme pour ces faits, mais également pour subornation de témoins, faux , recel et usage de faux, abus de confiance, et qu’il est actuellement mis en examen pour escroquerie en bande organisée et détournement de fonds publics… Imaginons que Madame Levavasseur ne l’ait pas su avant, Benjamin Cauchy le lui apprend sur le plateau. Que lui répond elle dans la foulée? “Monsieur Tapie est un soutien moral (sic)”! Et de un…

Comme si cela ne suffisait pas, alors que Benjamin Cauchy continuait dans la même voie en lui disant qu’elle menait une aventure personnelle sans porter la revendication des gilets-jaunes, elle a avoué naïvement qu’en effet elle n’avait pas de programme et qu’elle demanderait aux autres lequel il faudrait défendre! L’important est d’y aller, peu importe pour quel projet. Et de deux…

Benjamin Cauchy lui pose la question majeure, celle qui tue: puisqu’Ingrid Levavasseur se lance aux européennes avec une liste gilet-jaune qui pourrait la porter au parlement européen, il lui demande quelle Europe elle défendra, dans quel groupe elle siégera, ce que seront ses propositions: “l’Europe fédéraliste” libérale des maastrichtiens, qui entre en grand part dans les malheurs d’Ingrid Levavasseur? Ou une “Europe des nations” qui recouvrerait sa souveraineté et pourrait mener ainsi une politique en faveur des gilets-jaunes? Elle ne sait pas. Vrai: elle ne sait pas! Benjamin Cauchy lui demande: “Vous êtres tête de liste aux européennes 2019 et n’avez pas de conviction politique?” Elle répond avec un grand sourire: “Tout à fait…” Elle dira ce qu’on lui dira de dire, c’est son projet. Tapie jubile; Macron aussi. Et de trois…

Jean-Michel Aphatie qui participait à l’émission, où l’on venait d’ailleurs de l’inviter à venir chaque jour s’il le souhaitait, buvait du petit lait! Il n’aurait jamais pu imaginer qu’on lui apporterait ainsi sur un plateau la tête des gilets-jaunes! Avec la gourmandise d’un chat qui tient la souris entre les pattes, il invitait benoîtement Cauchy à donner à Levavasseur les idées qui lui faisaient défaut: ce plateau opposait une femme gilet-jaune avouant avec un grand sourire qu’elle ne savait rien à rien de l’Europe, mais qu’elle voulait faire une liste aux européennes, et un gilet-jaune qui, lui, était très au fait de la question et liait la misère des gilets-jaunes aux pleins pouvoirs du régime maastrichtien. Pour cette raison, Levavasseur et Aphatie comme un seul homme -n’est-ce pas étonnant?- renvoyaient Cauchy aux odeurs nauséabondes du Rassemblement national, de Debout La France et des Républicains qui avaient eu le malheur de l’approcher… Il est vrai qu’il ne fut pas dit que Levavasseur avait voté Macron quelques mois plus tôt. Et de quatre…

Benjamin Cauchy rapporta alors un propos qu’Ingrid Levavasseur avait tenu dans une autre émission et selon lequel il fallait “intégrer le système”! En lui proposant de devenir chroniqueuse sur sa chaîne, BFMTV ne s’y était donc pas trompé… Elle prétend avoir refusé parce que les gilets-jaunes l’en auraient dissuadé par la menace. Avec cette liste, elle prend sa revanche -en pire. Et de cinq.

A la cellule communication de l’Elysée, au ministère de l’Intérieur, dans l’hôtel particulier parisien de Bernard Tapie, dans l’un des nombreux appartements de BHL, Paris ou Tanger, Marrakech ou New York, mais aussi à Libé ou L’Obs, Le Monde ou France-Inter, chez Jean-Claude Junker et Angela Merkel, Daniel Cohn-Bendit et Giscard d’Estaing, on a dû se taper les cuisses et partir d’un grand éclat de rire inextinguible en écoutant Ingrid Levavasseur! Joffrin et Quatremer ont dû s’en décrocher la mâchoire! Macron a dû multiplier les doigts d’honneur en effectuant la danse du scalp autour de son bureau, à BFMTV on a dû faire péter le champagne! Sûr qu’ils vont l’aider à monter sa liste!

Pas sûr en revanche que les gilets-jaunes aient pris ce genre de charge de police venue de qui fut l’une des leurs avec la même jubilation: les cinq balles tirées par ses soins sur ce seul plateau de LCI ont considérablement blessé les gilets-jaunes qui ne veulent pas, eux, intégrer le système, mais le changer. Avec cette liste baptisée très cyniquement RIC, pour Ralliement d’Initiative Citoyenne et non, puisque c’est contre lui, Référendum d’Initiative Citoyenne, Macron est certain d’arriver en tête et de distancier nettement les autres. Macron peut-il rêver meilleure légitimé pour continuer à tabasser les gilets-jaunes -les vrais?

Ce petit poisson croit qu’elle va pouvoir entrer dans le bassin des requins maastrichtiens et qu’on lui fera une place… Sûr qu’elle en aura une, une place: dans l’estomac de l’un de ces gros squales! Au premier débat télévisé de la campagne des européennes, chez David Pujadas ou Léa Salamé, en face de Cohn-Bendit ou de Moscovici par exemple, les carnassiers de la politique et de la presse lui feront la peau en deux temps trois mouvements. Une autre façon de faire couler le sang des gilets-jaunes.

Michel Onfray

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[1] On lira avec profit de Guy Hocquenghem la Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary (Seuil), un ouvrage de 1986 qui mériterait d’être complété… Mais hélas, Guy Hocquenghem n’est plus depuis 1988.