Francis JAMMES

Francis JAMMES

1868-1938

« J’aime l’âne si doux… « 

«J’aime l’âne si doux
marchant le long des houx.

Il prend garde aux abeilles
et bouge ses oreilles ;

et il porte les pauvres,
et des sacs remplis d’orge.

Il va, près des fossés,
d’un petit pas cassé.

Mon amie le croit bête
parce qu’il est poète.

Il réfléchit toujours.
Ses yeux sont en velours.

Jeune fille au doux coeur,
Tu n’as pas sa douceur :

Car il est devant Dieu
l’âne doux du ciel bleu.

Et il reste à l’étable,
fatigué, misérable,

Ayant bien fatigué
ses pauvres petits pieds.

Il a fait son devoir
du matin jusqu’au soir.

Qu’as-tu fait jeune fille ?
Tu as tiré l’aiguille…

Mais l’âne s’est blessé :
la mouche l’a piqué.

Il a tant travaillé
que ça vous fait pitié.

Qu’as-tu mangé petite ?
-T’as mangé des cerises.

L’âne n’a pas eu d’orge,
car le maître est trop pauvre.

Il a sucé la corde,
puis a dormi dans l’ombre…

La corde de ton coeur
n’a pas cette douceur.

Il est l’âne si doux
marchant le long des houx.

J’ai le coeur ulcéré :
ce mot-là te plairait.

Dis-moi donc, ma chérie,
si je pleure ou je ris ?

Va trouver le vieil âne,
et dis-lui que mon âme

est sur les grands chemins,
comme lui le matin.

Demande-lui, chérie,
si je pleure ou je ris ?

Je doute qu’il réponde :
il marchera dans l’ombre,

crevé par la douceur,
sur le chemin en fleurs.»

Francis JAMMES

 

 

Le Mont Saint Michel

Magnifiques images du Mont Saint Michel.

Que l’Archange Saint Michel, chef des armées célestes, remplisse nos coeurs de force et nous vienne en aide pour écraser la tête du « Serpent » qui étouffe notre France et notre monde !

 

 

*

Ce « Serpent » ne serait-il pas en définitive le symbole de ce que certains appelle le corps mystique de l’Antéchrist ?

Ce n’est certes pas le faux « Pape François » qui nous édifiera sur cette question !

Seuls les Papes et les Chrétiens « traditionnels » semblent avoir conscience de l’identité réelle de ce « Serpent », de ce « corps mystique » du Mal incarné dans certaines organisations humaines…

Le Père Régimbal dont les vidéos, datent de 1983 (repiquages de mauvaise qualité de cassettes VHS), sont particulièrement éclairantes.

La mauvaise qualité et la rareté de ces vidéos de Jean Paul Régimbal  ne doivent pas pour autant nous dissuader d’écouter ses mises en garde.

Bien sûr les athés nous diront toujours: « simples hasards que tout celà ! »

Beaucoup de hasards en tout cas …

 

*

 

« Les vaches sont jolies parce qu’elles mangent des fleurs. »

*

J’ai trouvé ce texte relatif à Paul Bedel sur internet sans avoir noté hélas où… Le trouvant beau et aimant beaucoup les vaches, qui ruminent selon moi un peu de l’âme de la France, je le reproduis in extenso sans vergogne, que son auteur veuille bien me pardonner !

*

LES VACHES SONT JOLIES PARCE QU’ELLES MANGENT DES FLEURS…

*

Grâce au documentaire “Paul dans sa vie”, diffusé en 2006, Paul Bedel est passé d’une vie discrète à une incroyable célébrité.

À presque 90 ans, il continue de parler de sa terre… et de Dieu.
Un paysage magnifique, dur aussi, battu par les vents, parfois caché par les nuages, bienvenue à La Hague.

Pas celle du nucléaire, non, celle des prairies, des murs de pierres sèches, des bruyères et des toits d’ardoises. C’est à Auderville que Paul Bedel a déroulé le long fil de sa vie. Au rythme lent de ses pas, insoumis à l’accélération permanente de l’époque. Jusqu’à ce qu’il n’en ait plus la force, Paul Bedel a trait ses vaches et semé son grain comme Saint-Exupéry pilotait son avion — c’était une prière.

Une vie à l’image des aphorismes qui jonchent ses livres de témoignage comme autant de pierres milliaires. « On est riche en ne possédant rien de trop, en étant modeste dans le bonheur ».

Plus vrai et plus beau que Giono:

Qui est Paul Bedel ? Il suffit de regarder Paul dans sa vie pour l’apprendre. Ce visage souvent fermé, tourné vers l’intérieur ou vers l’infini, alternativement, et qu’un sourire peut d’un coup embraser. Cette casquette de tweed vissée sur la tête, ce bleu de travail qui ne le quitte pas et ce regard à la fois rieur et profond.

*

*Paul est têtu. Il n’a pas voulu suivre bêtement l’air du temps. Quand ses semblables se sont mécanisés, ont accepté les règles de l’agro-industrie et ont cédé à l’endettement, Paul est resté impassible. Bien entendu, ce paysan plus vrai et plus beau encore que ceux de Giono était condamné par l’époque, et c’est seulement grâce à son ascétisme qu’il a pu cultiver ses champs et élever ses bêtes à sa façon durant toute sa vie d’homme. Dans sa radicalité, Paul Bedel peinerait donc à faire école mais il transmet pourtant un riche témoignage qu’il serait bien sot d’ignorer.

Cheminer côte à côte avec Dieu:

Dans l’un de ses ouvrages, co-écrit avec Catherine Ecole-Boivin, on peut lire cette épigraphe :

     « J’ai enlevé beaucoup de choses inutiles de ma vie et Dieu s’est approché pour voir ce qui se passait »

Ces mots de Christian Bobin nous parlent bien de la vie de Paul. Paul Bedel n’est pas du genre prosélyte. Sa foi, il l’a portée dans son cœur toute sa vie, et au bout de ses mains, lui, le sonneur de cloches et le sacristain toujours dévoué. Mais son témoignage a touché au cœur des milliers de personnes, ce dont il s’étonne lui-même : « Juste avant le film, avant ma retraite, je pensais que ma vie n’avait servi à rien, qu’elle n’avait pas de sens. Puis vint le film, Paul dans sa vie.

« À partir de ce moment, un flot quasi-ininterrompu de personnes est venu me voir chez moi. 11 000 personnes jusqu’à ce jour. Parmi eux, un jeune. On a discuté de tout et de rien « . Avant de poursuivre : « Il m’a ensuite écrit une lettre me disant qu’il était revenu à l’Église grâce à notre rencontre et qu’il allait recevoir le sacrement de confirmation. Je me dis que c’est peut-être pour lui que j’ai sacrifié ma vie pour ce travail. Je suis drôle, non ? ».

*

*

 

Le sous-préfet aux champs.

*

Les « Lettres de mon moulin » d’Alphonse Daudet sont de petits bijoux ciselés  dans la matière  lumineuse de l’âme provençale: S’y exhale le parfum simple et plein d’humanité de l’ancienne Provence.

Il faut avoir lu « Le curé de Cucugnan », « L’élixir du Révérend-Père Gaucher », « Les vieux », et bien sûr « La chèvre de Monsieur Seguin »… Une langue française limpide, facétieuse, tendre et jubilatoire.

Voici « Le sous-préfet aux champs », admirablement raconté par Fernandel… Un instant de pur bonheur !

*

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« Monsieur le sous-préfet est en tournée. Cocher devant, laquais derrière, la calèche de la sous- préfecture l’emporte majestueusement au concours régional de la Combe-aux-Fées. Pour cette journée mémorable, M. le sous-préfet a mis son bel habit brodé, son petit claque, sa culotte collante à bandes d’argent et son épée de gala à poignée de nacre… Sur ses genoux repose une grande serviette en chagrin gaufré qu’il regarde tristement.

M. le sous-préfet regarde tristement sa serviette en chagrin gaufré ; il songe au fameux discours qu’il va falloir prononcer tout à l’heure devant les habitants de la Combe-aux-Fées :

— Messieurs et chers administrés…
Mais il a beau tortiller la soie blonde de ses favoris et répéter vingt fois de suite :
— Messieurs et chers administrés… la suite du discours ne vient pas.
La suite du discours ne vient pas… Il fait si chaud dans cette calèche!… À perte de vue,

la route de la Combe-aux-Fées poudroie sous le soleil du Midi… L’air est embrasé… et sur les ormeaux du bord du chemin, tout couverts de poussière blanche, des milliers de cigales se répondent d’un arbre à l’autre… Tout à coup M. le sous-préfet tressaille… Là-bas, au pied d’un coteau, il vient d’apercevoir un petit bois de chênes verts qui semble lui faire signe…

Le petit bois de chênes verts semble lui faire signe :

—Venez donc par ici, monsieur le sous-préfet; pour composer votre discours, vous serez beaucoup mieux sous mes arbres…

M. le sous-préfet est séduit; il saute à bas de sa calèche et dit à ses gens de l’attendre, qu’il va composer son discours dans le petit bois de chênes verts.

Dans le petit bois de chênes verts il y a des oiseaux, des violettes, et des sources sous l’herbe fine… Quand ils ont aperçu M. le sous-préfet avec sa belle culotte et sa serviette en chagrin gaufré, les oiseaux ont eu peur et se sont arrêtés de chanter, les sources n’ont plus osé faire de bruit, et les violettes se sont cachées dans le gazon… Tout ce petit monde-là n’a jamais vu de sous-préfet, et se demande à voix basse quel est ce beau seigneur qui se promène en culotte d’argent.

A voix basse, sous la feuillée, on se demande quel est ce beau seigneur en culotte d’argent. Pendant ce temps-là, M. le sous-préfet, ravi du silence et de la fraîcheur du bois, relève les pans de son habit, pose son claque sur l’herbe et s’assied dans la mousse au pied d’un jeune chêne ; puis il ouvre sur ses genoux sa grande serviette de chagrin gaufré et en tire une large feuille de papier ministre.

— C’est un artiste ! dit la fauvette.

— Non, dit le bouvreuil, ce n’est pas un artiste, puisqu’il a une culotte en argent ; c’est plutôt un prince.

— C’est plutôt un prince, dit le bouvreuil.

—Ni un artiste, ni un prince, interrompt un vieux rossignol, qui a chanté toute une saison dans les jardins de la sous-préfecture… Je sais ce que c’est : c’est un sous-préfet !

Et tout le petit bois va chuchotant :
— C’est un sous-préfet ! c’est un sous-préfet !
— Comme il est chauve ! remarque une alouette à grande huppe.

Les violettes demandent :
— Est-ce que c’est méchant ?
— Est-ce que c’est méchant ? demandent les violettes.
Le vieux rossignol répond :
—Pas du tout!
Et sur cette assurance, les oiseaux se remettent à chanter, les sources à courir, les violettes à

embaumer, comme si le monsieur n’était pas là… Impassible au milieu de tout ce joli tapage, M. le sous-préfet invoque dans son cœur la Muse des comices agricoles, et, le crayon levé, commence à déclamer de sa voix de cérémonie :

— Messieurs et chers administrés…
— Messieurs et chers administrés, dit le sous-préfet de sa voix de cérémonie…
Un éclat de rire l’interrompt ; il se retourne et ne voit rien qu’un gros pivert qui le regarde en

riant, perché sur son claque. Le sous-préfet hausse les épaules et veut continuer son discours; mais le pivert l’interrompt encore et lui crie de loin :

—À quoi bon?

— Comment ! à quoi bon ? dit le sous-préfet, qui devient tout rouge ; et, chassant d’un geste cette bête effrontée, il reprend de plus belle :

— Messieurs et chers administrés…
— Messieurs et chers administrés…, a repris le sous-préfet de plus belle.
Mais alors, voilà les petites violettes qui se haussent vers lui sur le bout de leurs tiges et qui

lui disent doucement :
— Monsieur le sous-préfet, sentez-vous comme nous sentons bon ?
Et les sources lui font sous la mousse une musique divine ; et dans les branches, au-dessus de

sa tête, des tas de fauvettes viennent lui chanter leurs plus jolis airs ; et tout le petit bois conspire pour l’empêcher de composer son discours.

Tout le petit bois conspire pour l’empêcher de composer son discours… M. le sous-préfet, grisé de parfums, ivre de musique, essaye vainement de résister au nouveau charme qui l’envahit. Il s’accoude sur l’herbe, dégrafe son bel habit, balbutie encore deux ou trois fois :

— Messieurs et chers administrés… Messieurs et chers admi… Messieurs et chers…

Puis il envoie les administrés au diable; et la Muse des comices agricoles n’a plus qu’à se voiler la face.

Voile-toi la face, ô Muse, des comices agricoles !… Lorsque, au bout d’une heure, les gens de la sous-préfecture, inquiets de leur maître, sont entrés dans le petit bois, ils ont vu un spectacle qui les a fait reculer d’horreur… M. le sous-préfet était couché sur le ventre, dans l’herbe, débraillé comme un bohème. Il avait mis son habit bas ; et, tout en mâchonnant des violettes, M. le sous-préfet faisait des vers.

 

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« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement. »

Le nom de Nicolas Boileau (1636 – 1711), figure de proue des « Anciens » dans la « Querelle des Anciens et des Modernes » est peut-être le styliste par excellence de notre belle langue française.

Grand théoricien du Classicisme, mais également défenseur (raisonné) de la Raison, il donne dans son « Art Poétique » de précieux et subtils conseils.

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A notre époque où nivellement par le bas et vulgarité sont devenus distinction et élégance-même à l’aulne des « valeurs » notre belle Socialie finissante, lire Boileau est un bol d’air vivifiant à nul autre pareil…

Nous aurions bien tort de nous en priver !

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« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement. »

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Il est certains esprits dont les sombres pensées
Sont d’un nuage épais toujours embarrassées ;
Le jour de la raison ne le saurait percer.
Avant donc que d’écrire apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.

Surtout, qu’en vos écrits la langue révérée
Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée.
En vain vous me frappez d’un son mélodieux,
Si le terme est impropre, ou le tour vicieux ;
Mon esprit n’admet pour un pompeux barbarisme,
Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme.
Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin
Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain.

Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse,
Et ne vous piquez point d’une folle vitesse ;
Un style si rapide, et qui court en rimant,
Marque moins trop d’esprit, que peu de jugement.
J’aime mieux un ruisseau qui sur la molle arène
Dans un pré plein de fleurs lentement se promène,
Qu’un torrent débordé qui, d’un cours orageux,
Roule, plein de gravier, sur un terrain fangeux.
Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :
Polissez-le sans cesse et le repolissez ;
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.

C’est peu qu’en un ouvrage où les fautes fourmillent,
Des traits d’esprit semés de temps en temps pétillent.
Il faut que chaque chose y soit mise en son lieu ;
Que le début, la fin répondent au milieu ;
Que d’un art délicat les pièces assorties
N’y forment qu’un seul tout de diverses parties ;
Que jamais du sujet le discours s’écartant
N’aille chercher trop loin quelque mot éclatant.

Craignez-vous pour vos vers la censure publique ?
Soyez-vous à vous-même un sévère critique.
L’ignorance toujours est prête à s’admirer.
Faites-vous des amis prompts à vous censurer ;
Qu’ils soient de vos écrits les confidents sincères,
Et de tous vos défauts les zélés adversaires.
Dépouillez devant eux l’arrogance d’auteur ;
Mais sachez de l’ami discerner le flatteur :
Tel vous semble applaudir, qui vous raille et vous joue.
Aimez qu’on vous conseille et non pas qu’on vous loue.

Un flatteur aussitôt cherche à se récrier :
Chaque vers qu’il entend le fait extasier.
Tout est charmant, divin : aucun mot ne le blesse ;
Il trépigne de joie, il pleure de tendresse ;
Il vous comble partout d’éloges fastueux :
La vérité n’a point cet air impétueux.

Un sage ami, toujours rigoureux, inflexible,
Sur vos fautes jamais ne vous laisse paisible :
Il ne pardonne point les endroits négligés,
Il renvoie en leur lieu les vers mal arrangés,
Il réprime des mots l’ambitieuse emphase ;
Ici le sens le choque, et plus loin c’est la phrase.
Votre construction semble un peu s’obscurcir ;
Ce terme est équivoque, il le faut éclaircir.
C’est ainsi que vous parle un ami véritable.

Boileau, Art poétique, Chant I, v. 147-207

 

Peuple autochtone de France

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Les Autochtones européens de France,

Considérant que l’Etat supranational républicain dit «français » ignore et bafoue les droits du peuple autochtone de France et notamment le premier d’entre eux qui est le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes,

Considérant que l’Etat supranational «français » compromet l’avenir du peuple autochtone de France en installant au milieu de lui des populations étrangères, exposant celui-ci au racisme, aux discriminations, à l’effacement de sa mémoire et à son remplacement,

Considérant que l’Etat supranational « français » véhicule un mondialisme négateur des cultures, des religions et des lignées qui fondent l’identité du peuple autochtone et font sa richesse,

Considérant que l’Etat supranational «français » nie l’existence du peuple autochtone de France, lui refusant tout droit collectif, ne reconnaissant en lui que des individus réduits à leur fonction dans une mécanique sociale à vocation ouvertement planétaire,

Rappelant que tout peuple est libre de disposer de lui-même,

Rappelant que tout Etat, régime politique ou système de gouvernement qui restreint cette liberté est par définition arbitraire et illégitime,

Rappelant que devant l’arbitraire tout homme a un devoir de résistance,

Proclame, au nom de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples autochtones, la présente Déclaration sur les droits du peuple autochtone de France.

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Déclaration sur les droits du peuple autochtone de France

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Article premier

Le peuple autochtone de France proclame son droit à l’existence et exige que ce droit à l’existence soit reconnu de l’Etat supranational « français ».

Article 2

Le peuple autochtone de France exige de disposer de droits collectifs conformément à ce qu’énonce la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples autochtones, signée par l’Etat supranational « français »
Les Autochtones européens de France exigent, au nom du principe d’égalité, que les droits accordés par la République aux Autochtones d’outre-mer (notamment les droits découlant des accords de Nouméa et de la loi organique n° 99-209), lui soient également accordés.
Les Autochtones européens de France exigent, au nom du principe d’égalité, que le droit à l’indépendance accordé par la République aux anciens peuples colonisés, lui soit également accordé, si telle est sa demande.

Article 3

Les autochtones de France, peuple et individus, proclament être libres et égaux à tous les autres membres du « corps d’associés » républicain. Ils ne doivent donc subir aucune forme de discrimination en raison de leur origine ou de leur identité. En conséquence, ils doivent pouvoir jouir des droits déjà accordés aux Autochtones de Nouvelle-Calédonie et d’outre-mer.

Article 4

En vertu des textes internationaux liant l’Etat supranational « français », le peuple autochtone de France proclame son droit à l’autodétermination. En vertu de ce droit, il choisira librement son statut politique. Il pourra se doter d’institutions politiques, juridiques, économiques, sociales et culturelles distinctes, tout en conservant le droit, si tel est son choix, de participer pleinement à la vie politique, économique, sociale et culturelle de l’État supranational « français ».
Le peuple autochtone de France proclame avoir le droit de s’administrer lui-même et de disposer des moyens de financer ses activités autonomes.

Article 5

Les autochtones de France, peuple et individus, proclament avoir le droit d’appartenir à une nation autochtone, conformément aux traditions, à l’histoire et à la culture de cette nation. Aucune discrimination quelle qu’elle soit ne saura résulter de l’exercice de ce droit.

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Déclaration sur les droits du peuple autochtone de France

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Article 6

Les autochtones de France proclament leur droit à une nationalité distincte.

Article 7

1. Le peuple autochtone de France proclame qu’il a le droit de décider de sa propre identité et de son propre statut politique, sans préjudice du droit des autochtones d’obtenir, à titre individuel, la citoyenneté de l’État supranational dans lequel ils vivent.
2. Le peuple autochtone de France proclame qu’il a le droit de déterminer les conditions d’accès à la nationalité autochtone et de définir l’appartenance autochtone selon les procédures qu’il aura choisies.

Article 8

Au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, le peuple autochtone proclame qu’il peut accéder à l’indépendance politique complète. Il peut donc s’extraire de l’Etat supranational républicain, dit « français », et s’émanciper d’un régime politique qui met en danger son identité et son existence.

Article 9

1. Le peuple autochtone de France proclame avoir le droit de préserver, de contrôler, de protéger et de développer son patrimoine culturel et sa mémoire.
2. En concertation avec le peuple autochtone de France, l’État supranational prendra des mesures efficaces pour reconnaître ce droit et le protéger.

Article 10

1. Le peuple autochtone de France proclame avoir le droit d’établir et de contrôler son propre système d’enseignement scolaire et son propre réseau d’établissements scolaires.
2. L’Etat supranational « français », en concertation avec le peuple autochtone, prendra des mesures efficaces pour que les autochtones de France, en particulier les enfants, puissent accéder à un enseignement respectueux de l’histoire, de l’identité et des valeurs culturelles autochtones.

Article 11

1. Les autochtones de France proclament avoir le droit à la vie, à l’intégrité physique et mentale, à la liberté et à la sécurité de la personne.
2. Le peuple autochtone de France proclame son droit, à titre collectif, de vivre dans la liberté, la paix et la sécurité en tant que peuple distinct du corps d’associés républicain. Il ne fera l’objet d’aucun acte de génocide ni d’aucune violence, nul ne peut l’obliger à un « vivre ensemble » forcé.

Article 12

1. Les autochtones de France, peuple et individus, proclament avoir le droit de ne subir ni assimilation forcée au corps d’associés républicain, ni destruction de leur culture sociétale.
2. L’État supranational « français » mettra en place des mécanismes de prévention et de réparation efficaces visant :
a) Tout acte ayant pour but ou pour effet de priver les autochtones de France de leur intégrité en tant que peuple distinct, de leurs valeurs culturelles ou de leur identité ethnique;
b) Toute forme de propagande dirigée contre eux dans le but d’encourager la discrimination raciale ou ethnique ou d’y inciter (antijaphétisme)
c) Toute falsification de l’Histoire ayant pout but ou conséquence d’avilir le peuple autochtone de France

Article 13

Les autochtones de France affirment le droit de n’être soumis à aucune condition de travail discriminatoire, notamment en matière d’emploi ou de rémunération. La discrimination dite « positive » sera interdite.

Article 14

Le peuple autochtone de France proclame avoir le droit de participer à la prise de décisions sur des questions qui peuvent concerner ses droits ou son avenir, par l’intermédiaire de représentants qu’il a lui-même choisis conformément aux procédures qu’il aura établies.

Article 15

En vertu des textes internationaux, le peuple autochtone de France exige que l’État supranational « français » se concerte et coopère de bonne foi avec les institutions représentatives autochtones avant d’adopter et d’appliquer des mesures législatives, administratives ou politiques susceptibles de concerner le peuple autochtone, et de ne rien faire sans obtenir leur consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause.

Article 16

En vertu des textes internationaux, l’Etat supranational « français » prendra des mesures, en concertation avec le peuple autochtone de France, pour veiller à ce que les femmes et les enfants autochtones soient pleinement protégés contre toutes les formes de violence et de discrimination et bénéficient des garanties voulues.

Article 17

En vertu des textes internationaux, l’Etat supranational républicain, dit « français », prendra, en consultation et en coopération avec le peuple autochtone de France, les mesures appropriées, y compris législatives, pour atteindre les buts de la présente Déclaration.

Article 18

En vertu des textes internationaux, les organes et les institutions spécialisées du système des Nations Unies et d’autres organisations intergouvernementales contribueront à la pleine mise en œuvre des dispositions de la présente Déclaration par la mobilisation, notamment, d’une coopération financière et d’une assistance technique. Les moyens d’assurer la participation du peuple autochtone de France à l’examen des questions les concernant seront mis en place.

Article 19

Les droits affirmés, proclamés et exigés dans la présente Déclaration constituent les normes minimales nécessaires à la survie, à la dignité et au bien-être du peuple autochtone de France.

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(Texte élaboré par Antonin Campana, Terre autochtone)

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Monseigneur Williamson.

Monseigneur Williamson

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Lucidité de Monseigneur Williamson au sujet de la crise de l’Eglise et du monde occidental.

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Série de deux vidéos en français, où Monseigneur Williamson analyse et résume de façon chirurgicale, les grandes étapes de l’Histoire de l’Eglise Catholique: Age d’or jusqu’au XIIème Siècle, puis déclin de plus en plus accéléré par les menées des Forces anti-Christiques: Protestantisme, Franc-Maçonnerie, Vatican II, puis compromission de la Fraternité Saint Pie X avec la Néo-Rome depuis le rappel à Dieu de Monseigneur Lefèbvre…

Ces étapes s’enchaînent avec complète logique pour aboutir à l’effondrement civilisationnel que nous connaissons aujourd’hui.

Un raccourci passionnant autant pour le Chrétien épouvanté par les invraissemblables dérives « conciliaires » de l’Eglise Catholique, que pour le non-Chrétien qui cherche la Vérité en toute honnêteté intellectuelle sur l’origine de la supercherie géante dans laquelle ses nouveaux Maîtres l’ont plongé…

Cette contre-religion, initiée par la Synagogue, qui débuta avec Luther et Calvin **, et « dont les noms sont Légions », ainsi que le dit le Christ lui-même: Protestantisme, Laïcisme, Modernisme, Libéralisme, Communisme, (et même aujourd’hui …Satanisme ouvertement revendiqué ), a éclipsé au travers des temps qui lui ont été impartis et avec une infinie patience, la simple et lumineuse religion du Christ qui avait modelé l’Occident pour le meilleur pendant mille ans.

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Monseigneur Williamson*

« Nous autres hommes modernes, nous sommes des corrompus par la « soupe » moderne qui est très attirante ! Nous ne sommes plus des Paysans. Nous n’avons plus ce bon sens du réel. Nous n’avons plus cette santé mentale et morale d’antan… « 

Monseigneur Williamson

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** : Dans son ouvrage « Des pions sur l’Echiquier », l’amiral William Guy Carr mentionne :

« Contrairement à l’opinion répandue, le Calvinisme est d’origine juive. Il fut délibérément conçu pour diviser les fidèles des religions chrétiennes et le peuple. Le véritable nom de Calvin était Cohen ! Lorsqu’il vint de Genève en France pour commencer à prècher sa doctrine, il se fit appeler Cauin et il devint ensuite « Calvin » en Angleterre. »

 

Chuck Berry et occupation culturelle…

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Excellent article extrait de Polemia, que je reproduis in extenso car il rentre parfaitement dans la ligne de ce blog: En effet, il me semble de la plus haute importance de mettre enfin très clairement en lumière cet impérialisme « culturel » arrogant du « rock and roll » qui ringardise  depuis 1950 notre patrimoine musical populaire français et européen : Adieu musette et ptits bals du Samedi soir ! Et ne parlons même pas des musiques traditionnelles de nos provinces encore bien vivaces à cette époque… 

Il faut le reconnaître: Les troupes d’occupation mentales savent s’y prendre pour faire perdre la mémoire aux peuples… et avec leur complicité ravie, en prime. C’est pas beau, ça ? 

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Chuck Berry est mort à 90 ans : le rock, ça conserve. Particulièrement inspiré, ce guitariste noir du Missouri a opéré la fusion entre la musique afro-étasunienne et la musique blanche country d’origine irlandaise pour donner naissance, au milieu des années 1950, au rock-and-roll:

 Une musique rapide, calée sur le rythme du moteur, une musique de l’ère industrielle qui ouvre sur la musique de masse.

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Chuck Berry va devenir le modèle de toute une génération de musiciens occidentaux qui imitent son style et son côté sulfureux fait de prison, de filles et de dollars, y ajoutant souvent les drogues.

Un de ses standards sorti en 1958, Johnny B. Good, est repris par les plus grands guitaristes, Elvis Presley, les Beatles, Keith Richard, Jimi Hendrix, Eric Clapton et bien d’autres, pour devenir celui d’une génération. En France, il est introduit par Eddy Mitchell et Johnny Halliday. Vingt ans après les soldats français qui avaient combattu sous l’uniforme US, leurs émules musiciens renouvelaient ainsi l’allégeance à leur suzerain, overlord en anglais (*).

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Le Jazz en Europe (1917), le rock (années 1950) : Déplacement du centre culturel de la civilisation occidentale.

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Le jazz était arrivé en Europe en 1917 avec le corps expéditionnaire US, illustrant le déplacement du centre de gravité culturel, mais aussi économique et politique, de la civilisation occidentale. Quarante ans plus tard, le rock va conforter cette hégémonie, lui donnant une dimension planétaire.

Par l’influence qu’il a exercée, Chuck Berry est une sorte de porte-avions des troupes d’occupation culturelles de la mondialisation.

Que ce soit par les armes ou la musique, l’objectif est identique : la conquête de nouveaux marchés économiques. Le combat pour la suprématie s’est simplement déplacé du militaire au culturel.

En 1977, consécration suprême : Johnny B. Good est même sélectionné par la NASA pour présenter le portrait musical de l’humanité auprès d’éventuels extra-terrestres que rencontrerait la sonde Voyager, à l’égal de Bach, Mozart et Beethoven. On passe du planétaire à l’interstellaire.

Mythe vivant, Chuck Berry n’avait pas besoin de groupe pour l’accompagner : où qu’il aille se produire avec sa légendaire Gibson rouge, il trouvait toujours des musiciens connaissant son répertoire, parfois plus ou moins bien.

Guitare électrique, microsillon et société de consommation:

Sa musique apparaît à une période charnière où la rencontre de la guitare électrique, du microsillon et de la société de consommation va ouvrir le marché de la jeunesse, opérant une fracture entre les générations. Il est presque étonnant d’observer comment les populations de vieille souche européenne vont joyeusement abandonner leurs références musicales ancestrales pour ces nouveaux standards, envoûtants certes, mais néanmoins particulièrement corrosifs pour leur identité culturelle …

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… le modèle étant tellement entré dans les mœurs qu’il n’est même plus contesté !

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L’émergence du rock coïncide d’ailleurs avec l’abandon de la plus longue mémoire musicale de la civilisation européenne quand l’Eglise de Vatican II élimine le grégorien de la liturgie ordinaire. Entraînant l’adhésion des masses, la musique devient un outil majeur d’un affrontement de civilisations.

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Ainsi la célébration de Chuck Berry a quelque chose de morbide, elle est celle de l’effondrement du modèle culturel de la vieille Europe.

Thierry Bouzard – Polémia

Note : (*) Operation Overlord (suzerain) est traduit par Débarquement en Normandie des troupes étasuniennes en 1944.

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L’ethnocide des paysans français.

ethnocide des paysans français

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ETHNOCIDE DES PAYSANS FRANCAIS

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« CE MONDE ANCIEN »

 une production inédite de la chaîne Histoire
Mercredi 1er mars à 20h40

Un film de Patrick Buisson, réalisé par Guillaume Laidet (89mn) (2017)


C’est à l’exploration d’un continent presque englouti que vous invite ce documentaire sur la fin de la France paysanne. Motorisation, remembrement, exode rural : tout un monde bascule au tournant des années 50 emportant avec lui un type humain et un mode de vie, des traditions et des paysages.

Les dialogues croisés des grands textes de Giono, Vincenot, Hélias, des images d’amateurs et des chants se fondent en une véritable symphonie pastorale pour un peuple disparu.

Qui nous parle de l’ethnocide des paysans français ?? 

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« La conservation du peu qui reste devrait devenir une idée fixe »

Sans commentaires.

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ethnocide des paysans français

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La Butte de Montenoison en Nivernais.

butte de montenoison

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À dix kilomètres au Nord-Est de Prémery, dans l’actuel département de la Nièvre, la Butte de Montenoison est l’un des points culminants du Nivernais du haut de ses 417 mètres d’altitude. Il est vrai qu’elle est bien visible jusqu’à une trentaine de kilomètres environ, au milieu du faible relief qui l’environne…

Le site est aujourd’hui inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques.

Le lieu porte des traces d’occupation humaine datant du Néolithique. Elle dut également avoir quelque importance dans le monde Gallo-Romain puisqu’un Oppidum situé à l’intersection de deux voies romaines y fut établi à cette époque.

Sur son côté Nord se dresse aujourd’hui la grande croix blanche d’un calvaire. Une petite table d’orientation est installée non loin, avec un beau coup d’oeil sur le Morvan tout proche. Lorsque le ciel est bien dégagé, il est même possible d’apercevoir la flèche du clocher de Lormes.

Au bout de sa solennelle allée de platanes centenaires, la petite église Notre Dame de l’Assomption, daterait du XIIème siècle pour sa partie la plus ancienne. Son solide clocher carré à toiture d’ardoises du XVIème siècle semble veiller à la quiétude du petit cimetière qui la jouxte, bien protégé par son mur de pierres sèches où farnientent quelques lézards…

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butte de montenoison

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Non loin de l’église subsistent dans les ronces peuplées de geais, quelques amas de pierrailles, ultimes traces d’un château dont les pierres, au XVIIIème siècle, ont servi à l’edification du hameau actuel. Celui-ci possède quelques belles demeures anciennes rappelant la prospérité passée du lieu.

Ce château, dominant toute la riche contrée du Val de Montenoison, fut construit en 1217 par Mahaut de Courtenay qui choisit la Butte de Montenoison pour l’ériger. Mahaut était la fille de Pierre de Courtenay, cousin germain du roi Philippe Auguste.

La forteresse était alors cernée de deux fossés concentriques.

Mahaut de Courtenay, qui naquit en 1188, fut comtesse de Nevers, d’Auxerre et de Tonnerre. Avec son premier époux, Hervé IV, baron de Donzy, il forment le couple mythique de l’histoire locale.

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Sceau de Mahaut de Courtenay

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Leur union, en 1199, posait les bases géographiques du futur Duché de Nevers puis du département actuel de la Nièvre.

Pour se faire pardonner un certain degré de consanguinité prohibée, les deux époux fondèrent trois abbayes : L’Epeau, Bellary et Coche.
Hervé, disparu en 1222, fut inhumé à Pontigny près d’Auxerre, haut-lieu Cistercien, aux côtés de nombreux seigneurs Bourguignons et Champenois.

Mahaut quand à elle, resta fidèle à son pays Nivernais qu’elle administrera encore trente-cinq ans, après la mort d’Hervé.

La Butte de Montenoison est aujourd’hui un lieu paisible où il fait bon randonner. Le petit bourg qui est à ses pieds compte encore cent-vingt habitants et quelques gîtes ruraux où faire étape.

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butte de montenoison

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Gerbert d’Aurillac et les crêtes du Cantal.

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Gerbert d’Aurillac et les crêtes du Cantal.

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En marchant longuement sur l’humus souple ou le rocher osseux de ces crêtes rudes de Haute Auvergne, l’esprit prend son envol au delà de ses propres horizons. Le rythme léger du pas, allié à l’air vif lui permet d’embrasser d’un seul coup d’aile la géologie fantasmagorique de ces antiques volcans émaciés, mille fois burinés et érodés par le gouffre effrayant des siècles.

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Gerbert d'Aurillac

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Il me plaît ainsi souvent de remonter le temps … Ce même temps, qui sculpte d’aussi inexorable façon le rocher et la pâte de l’Histoire humaine…

Nous sommes en 945 de notre ère: Ici même…

En bas, dans la vallée de la Jordanne qui s’écoule paisible, est en train de naître un petit d’homme au sein d’une chaumière… à Belliac très exactement et à quelques enjambées d’Aurillac, que l’on devine à l’horizon Sud-Ouest…

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Gerbert d'Aurillac  *

Ce petit d’homme sera un pâtre, gardant le troupeau familial de ces si belles vaches de Salers aux longues cornes en lyre et aux yeux maquillés, identiques à celles dont nous entendons les cloches devant nous …

… En ces temps donc, le pouvoir Carolingien s’écroule, les Normands vers l’an 900, après les Vandales et les Wisigoths, envahissent à leur tour l’Auvergne, en pillant et détruisant furieusement villes et monastères.

Ce petit pastouriau que nous voyons naître se nomme Gerbert, dont l’Histoire a gardé le souvenir sous le nom de Gerbert d’Aurillac. Dès son plus jeune âge, il fréquente l’abbaye voisine d’Aurillac, fondée par Saint Géraud, et dans le scriptorium duquel les moines copistes transcrivent dans le silence l’antique héritage gréco-romain.

Il y sera remarqué par ses éducateurs pour son inhabituelle agilité intellectuelle et bientôt envoyé dans les plus prestigieux centres d’études, loin de sa vallée natale… Esprit universel, mais aussi pratique, il construit des mécanismes d’horloges ou se penche sur la musique, par exemple (où il établit certaines règles permettant dès lors la naissance de la musique symphonique et non plus polyphonique…)

Sa sagesse et sa renommée devinrent telles dans l’Europe médiévale, qu’il jouera un grand rôle en coulisse dans de nombreux milieux, rôle qui aboutira en 987, au sacre d’Hugues Capet, comme Roi des Francs, après la mort du dernier roi Carolingien Louis V.

Gerbert d’Aurillac fera également l’éducation du fils d’Hugues Capet, le futur roi de France Robert le Pieux.

Gerbert fut le créateur de « la Paix de Dieu » qui fondera les bases morales de la société médiévale en imposant des lois à la guerre: trèves, neutralité des civils et des ecclésiastique, respect des ambassadeurs et des prisonniers, etc…

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Sur ces crêtes aux odeurs de genêts, dont le moutonnement fascinant entraîne mon esprit, j’imagine enfin Gerbert ultimement accéder au siège papal sous le nom de Sylvestre II lors de la mort du pape Grégoire V en janvier 999.

C’est le 12 mai 1003 qu’il fut rappelé au Père, laissant derrière lui le souvenir d’un homme simple et accompli suivant les critères de l’Ordre chrétien d’alors: Homme de foi, intellectuel et homme d’action …

Du haut de ces crêtes battues par les vents, on se prend alors à espérer la naissance de nombreux nouveaux petits Gerbert dans le creuset si malmené de notre vieux pays…

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Les fermes du Moyen-âge.

Les fermes du Moyen-âge

Les fermes du Moyen-âge en Xaintrie:

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L’historien médiéviste Charles H. Haskins, et d’autres à sa suite nous parlent en ces termes de la renaissance que connut l’Occident chrétien au XIIème siècle :

« Le XII ème siècle en Europe fut sur bien des plans une période fraîche et vigoureuse. »

Le village « médiéval » du lieu-dit Le Puy d’Arrel se situe sur la commune de Saint-Julien-aux-Bois en Corrèze, ancienne région de la Xaintrie, aux confins de l’Auvergne et du Limousin.

Un jeune homme du pays, Pierre Gire, à la fraîche et vigoureuse énergie, aidé par son père et son frère, reconstitue intégralement depuis 2006 un village entier de chaumières aux murs de pierre, aux toits de chaume ou de tuiles de chataîgner, blotti au milieu de ses jardins et de ses vergers et parcourus par un réseau de chemins bordés d’antiques murets : « Les fermes du moyen-âge » ainsi dénommées sur les dépliants touristiques.

Le hameau s’étend sur un petit domaine de 7 hectares à 600 mètres d’altitude environ, avec, pour toile de fonds, le somptueux panorama des montagnes d’Auvergne.

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Les fermes du Moyen-âge

C’est après plus de quinze ans de recherches documentaires, archéologiques et ethnographiques de terrain sur la vie rurale au Moyen-Age en Xaintrie, que Pierre, aidé de sa famille, se lance dans cette entreprise peu commune.

Car avant 2006, il n’y avait absolument rien au Puy d’Arrel que prairies et forêts de chataîgners, omniprésents en Xaintrie.

Aujourd’hui, un village médiéval, a surgi de terre. Tout y est authentiquement juste et à sa place, comme créé par la main de l’homme de ces temps reculés: Murs de pierres sèches, charpentes grossièrement équarries, chaume ou tuiles de bois, parquets, meubles, etc …

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fermes du moyen-age

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Quelle passion et quelle ténacité il a fallu à cet homme, pour réaliser sans aucun financement ou moyens techniques particuliers, un rêve d’enfance: celui de vivre dans un village médiéval, avec ses maisons et ses granges, ses plantes et ses animaux !

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Cet extraordinaire témoignage rescussite ici notre lointain passé, où le Génie paysan de ce Moyen-Age des humbles savait alors tirer partie de toutes les ressources de leur terre et où le « développement durable » n’était pas encore une farce.

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