« Bonsoir Monsieur Attali… »

Bonsoir Monsieur Attali…

Il paraît que vous avez parlé de moi dans une revue.. vous avez évoqué ma route comme un chemin perdu, celui d’une femme fragile manipulée par l’extrême droite identitaire anti-sioniste…

La soeur de BHL, comme vous m’appelez, s’est radicalisée avec les intouchables…

Oui je suis devenue une stigmatisée, non pas hélas des saints stigmates du Christ, mais de ceux des innommables… les surnuméraires, les furieux, les extrêmes, les édentés, les réfractaires, les vandales, et pourquoi pas les black blocs bientôt…Ou déjà, qui sait ?

Je suis au Christ Jacquot, au Roi des juifs, de la terre et des Cieux, au Seigneur désarmé et Nu , je suis dingue du très Haut Qui Se fit très bas… et Se cacha dans la chair douce comme du lait d’une vierge de Nazareth.

Je suis de Sa famille Jacques, j’ai retrouvé les miens :sait ? je suis chrétienne comme l’étaient déjà les prophètes, les poètes et les rois de l’Alliance native… gravée dans la pierre de la loi avant qu’elle ne se fit chair dans le Coeur de Sa miséricorde… aux entrailles maternelles d’un Dieu d’Amour.

Il faut que je vous confie un secret… Oui je vous l’offre comme le cadeau d’un départ, un présent pour la route, une chanson pour la vie, une berceuse pour traverser la mort : J’attends mon amour, je l’attends, je L’attends… je guette Ses pas… je L‘attends. Mon corps est déchiré de la blessure de Sa Lumière et Sa lumière est une épée, la Vérité.

Je L’ai épié dans le fin murmure d’un silence pénétrant comme le prophète Elie… je me languis de Sa Présence et je respire à la brise du soir le parfum de Son Souffle… au fil tranchant de Son Verbe… Mais Il Se cache… Et Se dévoile soudain dans le visage défiguré de ceux qu’on assassine sur un cri silencieux, les non-nés ou non conçus encore et dont la voix se perd aux coulisses d’une vie exterminée in utéro, ou bien labellisée aux laboratoires privés du triage génétique. Cri silencieux des germes d’hommes congelés aux chambres fortes du planning familial.

Mon Bien-Aimé m’appelle au secours aussi dans le sourire dépouillé des vieillards endormis de mort lente, de la « bonne mort » dites-vous, assistés médicalement dans les couloirs de la santé publique…

Hélas il n’y a pas assez de lits….

Et toutes les croix sont arrachées.

Une mort sans croix c’est une mort sans pourquoi, sans fenêtre ouverte, sans les bras du Ressuscité étreignant la solitude et la douleur pour les coloniser de Son éternité et de Sa Paix.

Une mort à la sauvette, une mort honteuse, une mort qui se veut propre mais qui pue le chien crevé et les viscères ouvertes comme ces pauvres maccabés de l’université Paris Descartes qu’on a laissé pourrir et qu’on a profanés dans une haine de l’Homme qui ne croit plus au Ciel, qui n’espère plus… programmant l’immortalité, car il a peur de Son éternité.


Elle le regarde de Ses eaux infinies.


Jacques, je ne suis d’aucun parti, d’aucun clan, d’aucune tribu, je m’arracherai la peau avec le matricule anti-viral que vous voulez, vous, les marchands du temple de nos corps, graver dans notre chair…

À Son Image et à Sa ressemblance nous furent créés et Son Visage est notre liberté…

Je suis à mon Amour tout simplement et Il m’appelle toujours plus loin, en eaux profondes dans le silence des vies d’enfants jetées à la poubelle ou bien brûlées comme combustible dans les fours crématoires des hôpitaux anglo-saxons.

Et puis je suis de France, car la France voyez vous… ce n’est pas la potée, les binious , les bérets… la France c’est le coeur d’une vierge aussi… une vierge qui dit oui à l’Archange saint Michel… dans les clairières de sa Lorraine natale… La France c’est une Annonciation qui se déploie, du Calvaire à Chinon… de Chinon à toujours…

Car sa mission à la France, c’est de chanter sur la plus haute branche avec saint Irénée et pour le monde entier :

« la gloire de Dieu, c’est l’Homme vivant ! »

 

Véronique Jeanne Lévy

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Musique traditionnelle: Le Béarn de Nadau

Musique traditionnelle: Avant que ne déferlent dans un très récent passé les hordes d’occupation « musicale » de la sous-culture US, existaient dans chacune de nos « petites Patries » des traditions musicales immémoriales. Cornemuses, vielles à roue, accordéons diatoniques, et autres faisaient chanter et danser la France rurale dans tous ses villages…

Les troupes du « monde libre » ayant vaincu les « forces de mal » en 1945, elles purent très rapidement exporter leur remarquable hyper-culture et envoyer nombre de missionnaires: De Chuck Berry à Elvis Presley en passant par le « Flower Power » et autres Missi Dominici de l’Oncle Sam.

La « Nouvelle Vague », ou plutôt le Tsunami du Rock, a balayé les têtes et les coeurs au sein de la vieille Europe se remettant tout juste de ses indicibles souffrances.

Il fallait du neuf et du brillant !

Et on a été servis !

Depuis lors les mélodies et ritournelles de nos anciens sont apparues, paraît-il, obsolètes, rétrogrades et ridicules, bref à ranger aux rayons des antiquités franchouillardes d’arriérés culturels que nous sommes alors devenus en l’espace d’une dizaine d’années.

Place au « rock’n roll », aux néons, au décibels et au vide ! Du passé faisons une nouvelle fois Tabula rasa ! La musique, tout comme les autres arts, constitue bien un marqueur, peut-être le plus fort, de la décadence d’un peuple.

La civilisation paysanne, française et européenne millénaire, encore debout après les sacrifices sataniques planifiés que furent les deux boucheries de 14/18 et de 39/45 s’est effondrée, définitivement semble-t-il cette fois-ci, non sous la mitraille et le phosphore blanc, mais sous les déluges sonores terrifiants de cette nouvelle hyper-modernité musicale.

Exit la profondeur, la délicatesse et la sensibilité, exit la longue mémoire d’un peuple pétri de simplicité, de mesure et de génie… Naïfs que nous étions donc, accrochés à nos fifres dérisoires et à nos tambourins archaïques de cul-terreux rétrogrades !

Au Diable toute cette foutue musique traditionnelle aux relents pestilentiels de terroir maréchaliste !

Place à la Liberté, à la Nouveauté radicale ! Bref à un monde régénéré ! Foules désormais libérées du « fascisme », esbaudissez-vous de ces déflagrations sonores, impensables jusqu’alors… Il était bien urgent de terminer le job … D’extraire jusqu’à ses moindres radicelles, l’âme populaire simplette de l’Europe rurale, au cas où, d’aventure, certains lambeaux auraient survécu au désastre de ces deux Apocalypses !

…. Mais, mais …. Et si cette impitoyable guerre culturelle contre la mémoire et les traditions musicales européennes faisait finalement long feu ?

Les salles combles et survoltées de jeunes et de moins jeunes que remplit Nadau en terres de Béarn, par exemple, ou bien d’autres encore ailleurs dans leurs Provinces, tendraient à prouver un retour en force… (Ironie du sort, en utilisant et détournant d’ailleurs souvent les armes électro-acoustiques de leurs colonisateurs yankee hyper-modernes, quel toupet !)

 

 

 

 

Pour un Congrès National-Autochtone.

Excellente analyse comme d’habitude d’Antonin Campana Du blog Autochtonisme.com

Vers un Congrès National-Autochtone ?

 » Un lecteur me demande comment « mobiliser dans la rue ». Il m’explique : « J’ai participé, dimanche dernier, à la manifestation organisée par Génération Identitaire contre l’islamisme et l’immigration: nous n’étions pas 500 ! (…) Alors que Marine Le Pen avait rassemblé sur son nom 11 millions de voix au second tour de la présidentielle, quelques centaines de personnes seulement se sont déplacées pour manifester leur opposition à l’invasion de notre pays ! ».

L’observation est amère mais juste. Ceux qui fréquentent ou ont fréquenté ce genre de manifestations savent que les participants sont toujours peu nombreux malgré les enjeux… et que les visages sont souvent les mêmes. Je vais essayer, puisqu’on me le demande, d’apporter un éclairage sur le constat qui est fait par notre lecteur. Préalablement, je tiens cependant à souligner que j’expose ici un point de vue en cohérence avec ce que je préconise ailleurs dans ce blog (voyez ce PDF ou cet article). Je ne critique ici ni l’engagement des G.I., ni leurs motivations, ni bien sûr le courage (il en faut !) des participants à cette manifestation. Je réponds simplement à une question en fonction d’une grille de lecture que les faits exposés semblent valider. Donc voilà :

Imaginez que vous habitiez dans une zone de vivre-tous-ensemble et que votre désir le plus cher soit de vous libérer de cet enrichissement culturel. Vous allez donc élaborer une stratégie globale dont le but sera de vous faire changer de quartier.

Cette stratégie globale pourra se décliner en deux « stratégies intermédiaires » : vendre votre appartement et, par exemple, acheter une maison à la campagne. 

Chacune de ces stratégies va à son tour se décliner en « engagements tactiques » de portée plus limitée. Par exemple, la première stratégie intermédiaire va nécessiter que vous rafraichissiez un peu votre logement, que vous vous adressiez à un agent immobilier, que vous passiez des annonces, que vous dégagiez du temps pour recevoir des acheteurs, etc.

La  seconde stratégie intermédiaire va par exemple nécessiter que vous trouviez une maison, que vous mobilisiez les sommes nécessaires pour l’acheter, que vous empruntiez de l’argent, que vous fassiez des travaux avant d’emménager, etc.

Chacun de ces engagements tactiques utilise des « méthodes » pour arriver à ses fins. Retapisser votre appartement en vente sera peut-être la méthode choisie pour le rafraîchir. Vous adresser à votre banque sera peut-être la méthode adéquate pour vous procurer l’argent nécessaire. Le recours à vos amis sera peut-être votre méthode pour déménager.

Ce n’est qu’au terme de la seconde stratégie intermédiaire que le but de votre stratégie globale, à savoir déménager, sera atteint. Avant cela il vous faudra répondre à des questions comme : quand ? Comment ? Combien ? Où ? Avec qui ? Avec quoi ? Pour quels résultats ? A chaque étape, vous allez devoir agir en fonction de vos ressources disponibles et faire un bilan de votre action en la corrigeant éventuellement.   

Gene Sharp, le concepteur des révolutions de couleur, fait observer que dans notre vie quotidienne, lorsque nous voyageons par exemple, nous faisons spontanément des planifications qui peuvent se décliner en stratégie globale, stratégies intermédiaires, tactiques et méthodes. Il souligne néanmoins que la planification stratégique retient rarement l’attention des militants :

« Certains en effet croient naïvement qu’il suffit de déclarer leurs objectifs haut, fort et suffisamment longtemps pour que ceux-ci soient d’une manière ou d’une autre atteints. D’autres pensent que, s’ils restent fidèles à leurs idéaux et principes et témoignent d’eux dans l’adversité, ils font là le maximum possible en vue de la réalisation de leurs objectifs. Il est certes admirable d’affirmer ses convictions et d’y rester fidèle mais c’est une attitude qui en soi est entièrement inadaptée à un objectif de changement, pour sortir du statu quo et atteindre des buts bien définis. » (La Force sans la violence, 2009).

Persévérer dans cette attitude inadaptée gaspille la force des militants, les place de manière récurrente en situation d’échec et a pour conséquence inévitable de les démotiver. C’est un constat dont nous avons tous pu mesurer la justesse.   

Revenons à la manifestation des GI. Cette manifestation est-elle une stratégie, un engagement tactique ou une méthode ? Si c’est une méthode, dans quel engagement tactique s’inscrit-elle ? Si c’est un engagement tactique, dans quelle stratégie intermédiaire ou globale s’inscrit-il ? Si cette manifestation isolée incarne à elle toute seule une stratégie, quels sont ses résultats ?

En vérité, cette manifestation n’est ni une stratégie, ni un engagement tactique ni une méthode. C’est un témoignage courageux, mais désespéré. C’est un « coup » qui ne s’inscrit pas dans la durée et qui, plus grave, ne semble relever d’aucune planification stratégique. De ce fait, il n’amène rien, si ce n’est du découragement et, potentiellement, des années de prison, ou une fiche S.

D’autre part, ce « coup » ne tient aucun compte des ressources disponibles. Faut-il se lancer dans ce genre de manifestations quand on ne dispose ni des relais médiatiques ni du nombre ? L’action doit être intégrée à un plan. Elle doit aussi être à la portée de celui qui l’engage. Il faut éviter les défaites, donc adapter les actions aux ressources. La manifestation des GI avait-elle les capacités de barrer la route à l’immigration ou même simplement de provoquer une prise de conscience ? Evidemment non. Dès lors, pourquoi se lancer dans cette opération perdue d’avance ?

On ne peut aller de l’état présent à l’état désiré sans passer par des étapes intermédiaires. Si l’on veut parvenir au sommet de l’Everest, il faut commencer par atteindre le camp N°1, puis le 2, puis le 3. Les grands projets demandent de la méthode, de la constance, de la patience, de l’organisation… et aussi de petites victoires qui mobilisent davantage que les échecs répétés. Quel est le camp numéro 1 d’une lutte contre l’islamisme ou l’immigration ? Planifier la lutte contre l’immigration est bien plus important que de planifier un déménagement ou un voyage. Pourtant, nous ne le faisons pas. Pense-t-on qu’il est possible d’aller sur une terre lointaine sans s’en donner les moyens et en manifestant simplement le désir d’y aller ? Bien sûr que non. Alors pourquoi croyons-nous qu’on pourrait mettre fin à l’immigration simplement en manifestant le désir d’y mettre fin ?    

Il faut comprendre que la lutte contre l’immigration et l’islamisme n’est tout simplement pas à notre portée dans la situation actuelle. Nous n’avons pas les ressources nécessaires. Donc, inutile de mener frontalement cette lutte si l’on ne veut pas se faire casser les reins pour rien. Cependant, si le reflux de l’islamisme et de l’immigration est notre objectif, alors il faudra fixer une stratégie, une planification comprenant de nombreuses étapes faites d’engagements tactiques limités, planification qui nous mènera progressivement de la situation actuelle à la situation voulue.

Ce blog fixe une stratégie qui peut tout à fait s’adapter à cet objectif. Je la rappelle succinctement :

Stratégie globale : libérer le peuple autochtone français (et européen)

Première stratégie intermédiaire : rassembler et organiser les Autochtones

  • Appel à un Congrès national-autochtone
  • Formation du Gouvernement autochtone, élection d’un Parlement autochtone
  • Formation d’un Etat parallèle autochtone
  • Formation d’une société parallèle autochtone

Seconde Stratégie intermédiaire : lutter pour les droits

  • Lutter pour les droits collectifs autochtones
  • Lutter pour l’application aux Autochtones de France de la Déclaration des nations unies sur les droits des peuples autochtones
  • Ne terminer la lutte qu’après la libération des peuples autochtones européens

Dans le cadre de cette stratégie, la manifestation de rue contre l’islamisme et l’immigration pourrait s’inscrire utilement dans la stratégie intermédiaire de conquête des droits. Ce type de manifestation constituerait alors une « méthode » qu’on utiliserait si (et seulement si !) nos ressources le permettent et à condition que les gains tactiques espérés soient supérieurs aux coûts estimés. Cette méthode pourrait être utilisée dans le cadre d’un engagement tactique qui aurait pour objectif (par exemple) de revendiquer notre droit autochtone à la sécurité identitaire, culturelle et physique, tel que défini par la Déclaration de l’ONU citée plus haut. La manifestation de rue prendrait alors son sens par sa conformité aux objectifs de l’engagement tactique. L’engagement tactique, quant à lui, prendrait son sens par sa conformité aux objectifs de la stratégie intermédiaire. Et la stratégie intermédiaire, enfin, prendrait son sens par sa conformité aux objectifs de la stratégie globale.

Notre lecteur s’inquiète à juste titre du nombre de participants (500) à la manifestation dont nous parlons. Le nombre en question n’est pas un problème en soi, à condition qu’il soit à la mesure de l’effet recherché. S’il s’agit, comme proclamé, de faire barrage à l’islamisme et à l’immigration, il est effectivement dérisoire (il faudrait des centaines de milliers d’individus). S’il s’agit d’alerter sur le contenu des repas d’une cantine scolaire, il est trop important. L’essentiel réside dans l’adaptation des actions aux ressources disponibles. On ne doit pas espérer une action d’envergure avec un grand nombre de participants tant qu’un important travail d’organisation et de structuration n’a pas été fait. Nous ne disposons pas des médias et n’avons aucun réseau. Il faut donc rassembler, organiser, structurer, planifier stratégiquement les actions longtemps avant d’agir (selon l’action envisagée, nous parlons d’années, pas de semaines). Plutôt que de s’exposer inutilement dans une opération sans effet sur l’objectif recherché, les 500 personnes en question devraient travailler à constituer à faible bruit l’encadrement d’une nation autochtone à libérer. C’est de l’action à bon escient de cette minorité éveillée que dépend l’avenir de notre peuple.

Effectivement, 11 millions de Français sont « conscients » mais ne bougent pas !

C’est que ces 11 millions d’individus dissociés ne forment pas une société. Ces millions sont à l’état gazeux et ne gagnent une consistance qu’au moment des élections. Ils forment alors un corps électoral.

Mais ce corps électoral se désagrège immédiatement après l’isoloir. Chaque individu retourne alors à sa vie solitaire. L’objectif est de faire de ce corps électoral dissocié dans la société multiethnique un corps national en sécession. Quand ce corps électoral éphémère et gazeux, donc non mobilisable, sera devenu, sous l’action coagulante des Réfractaires, un corps national organisé, alors les manifestations contre l’immigration auront une toute autre ampleur et ne laisseront plus indifférents. Mais pour cela il faut préalablement créer des réseaux, des associations, des communautés, une société parallèle et des institutions parallèles. Pour cela, dans un premier temps tout au moins, il faudra sans doute davantage « travailler » souterrainement que « militer » ouvertement. C’est une règle : il est nécessaire de forger les outils avant de commencer les grands travaux !

Nous avons parlé de l’Everest. Inverser les flux migratoires sera plus difficile que de gravir l’Everest ! Or, nous sommes un peu dans la situation d’un alpiniste dont le plus haut sommet à son actif serait la butte Montmartre. Mais cet alpiniste, nous le savons, a néanmoins un fort potentiel. Il faut simplement qu’il se fixe un plan d’entraînement et qu’il en suive avec obstination toutes les étapes. C’est ainsi que procéderait un homme sensé. Il ne faut surtout pas se lancer dans une telle expédition sans préparation et après avoir dédaigné les sommets moins élevés. Malheureusement, c’est exactement ce que notre alpiniste a fait jusqu’à présent. Le moins que l’on puisse dire est que cela s’est toujours mal terminé !

Vers un congrès National-Autochtone ?

Suivre une stratégie nationale-autochtone de rassemblement est sans doute la solution au problème de « mobilisation » posé par notre lecteur. Nous ne disons pas que la stratégie préconisée par ce blog, stratégie qui dans sa forme s’apparente à une révolution de couleur inversée, soit la meilleure, ni la seule possible. Nous disons simplement qu’il est désormais indispensable d’agir stratégiquement. Nous pensons qu’il est maintenant urgent de réunir un congrès national-autochtone, et nous pensons également que c’est à ce congrès de définir cette stratégie. « 

Antonin Campana

Je vous invite à suivre le blog d’Antonin Campana: Autochtonisme.com et à le faire connaître autour de vous !

 

Adieu Paysans

….Ou comment l’Etat, avec la complicité de l’Europe via Bruxelles, ont déconstruit et ravagé lentement mais sûrement nos terres et nos familles par leurs décisions, leurs lois, le remembrement etc…

Aujourd’hui c’est encore pire et je pleure notre Terre ! Allons nous arrêter cet assassinat programmé de Notre Pays de Notre si beau Patrimoine, de nos Pays : Grèce, Italie, Espagne etc… ?

Prenez une heure de votre Temps pour regarder ce film ! 1947 : Libérées depuis deux ans, les villes ont faim. Jamais le pays n’aura autant compté sur ses paysans. Oui mais voilà : le monde rural n’est plus dans l’époque.

Il est mis en demeure de se moderniser.

En quelques années, la mécanisation va le faire passer d’un mode de vie fondée sur la lenteur à celui de la vitesse.

La modernisation introduit une révolution dans l’économie et la mentalité paysanne: le crédit. L’endettement contraint à produire plus, donc au recours systématique des engrais chimiques.

Productivité et planification se révèlent incompatibles avec le système traditionnel paysan où patriarche, famille et entreprise ne faisaient qu’un.

Il implose.

Un peu plus d’une génération s’est écoulée depuis la Libération. Ce n’est désormais plus le ciel que la nouvelle génération de paysans consulte, mais Bruxelles et ses quotas. De la Bretagne au Larzac, les campagnes entrent en convulsions. Bientôt un mythe va naître : le mythe paysan qui connaîtra son apogée avec la Grande Moisson un jour de juin 1990 sur les Champs-Elysées.

Perdurera-t-il ?

 

La charpente de Notre-Dame de Paris: Réflexions.

Par Frédéric Epaud, chercheur CNRS (LAT CITERES, UMR 7324, Tours)


Tiré de l’excellent site: https://www.scientifiquesnotre-dame.org/

La charpente de Notre-Dame de Paris: Suite à l’émotion suscitée par l’incendie de Notre-Dame, de nombreux commentaires contradictoires voire ubuesques ont circulé à propos de la charpente disparue, des bois qu’il fallait sécher plusieurs années pour être utilisés et des forêts entières qu’il fallait raser pour la construire ou la reconstruire. Il est donc utile de faire un état des connaissances sur la charpente et les bois utilisés à Notre-Dame au XIIIe siècle ainsi que sur les possibilités de reconstruire une charpente en bois selon les techniques en vigueur au Moyen Âge.

Quels sont les études faites sur la charpente de Notre-Dame de Paris ?

Fort heureusement, des relevés architecturaux précis des structures médiévales avaient été réalisés en 2015 par R. Fromont et C. Trentesaux, dont une courte synthèse a été publiée en 2016 dans la revue Monumental, en complément de ceux faits en 1915 par H. Deneux et d’un mémoire de DEA réalisé en 1995 par V. Chevrier portant sur la dendrochronologie. De plus, un scanner de la charpente a été effectué en 2014 par l’entreprise Art Graphique et Patrimoine (150 scans). Le relevé complet et précis de la charpente de Notre Dame de Paris a donc bien été réalisé. La disparition de cette charpente représente néanmoins une immense perte scientifique pour la connaissance des constructions en bois du XIIIe siècle car son analyse archéologique, tracéologique et dendrologique restait à faire. De nombreuses études complémentaires auraient méritées d’être
faites pour comprendre le fonctionnement des structures, les procédés de mise en œuvre et de levage, les types d’assemblage, les phases de construction et de reprises, l’organisation du chantier et sa progression. Les datations dendrochronologiques effectuées en 1995 restent
imprécises et devaient être affinées pour dater à l’année près les différentes campagnes du chantier et les restaurations. L’étude dendrologique méritait aussi d’être réalisée pour connaître la provenance des bois, le profil des chênes abattus (morphologie, âge, croissance…) et par là même l’état des forêts exploitées au XIIIe siècle. Cette étude reste donc à faire à partir des documents existants et des restes calcinés. Cette perte est d’autant plus grande que ce n’est pas une mais trois charpentes gothiques qui ont disparu : celle construite sur le chœur vers 1220, celle qui appartenait à la première charpente des années 1160-1170 dont les bois furent réemployés, et celle de la nef (1230-1240 ?) qui était bien plus perfectionnée que celle du chœur. Celles des deux bras du transept, de la flèche et les travées du vaisseau central limitrophes à la flèche dataient des travaux de Lassus et Viollet-le-Duc au milieu du XIXe siècle sur la charpente de Notre Dame de Paris. Le bois d’œuvre et la forêt exploitée au XIIIe siècle Les documents à notre disposition et les études des autres grandes charpentes du XIIIe siècle permettent de répondre à certaines questions. Les bois utilisés dans les charpentes médiévales ne furent jamais séchés pendant des années avant d’être utilisés mais taillés verts et mis en place
peu après leur abattage. Il s’agissait de chênes provenant des forêts les plus proches appartenant vraisemblablement à l’évêché. Chaque poutre est un chêne équarri (tronc taillé en section rectangulaire) à la hache en conservant le cœur du bois au centre de la pièce. La scie n’était pas
utilisée au XIIIe siècle pour la taille des poutres. Les chênes abattus correspondaient précisément aux sections recherchées par les charpentiers et leur équarrissage se faisait a minima au plus près de la surface du tronc avec peu de perte de bois. Les bois ainsi taillés ont une meilleure tenue que les bois sciés qui se déforment en séchant. Les courbures naturelles du tronc étaient donc conservées à la taille ce qui n’était en rien un handicap pour les charpentiers du XIIIe siècle.
On estime que la construction de la charpente de Notre Dame de Paris de la nef, du chœur et du transept de Notre-Dame a consommé autour de 1000 chênes. Environ 97 % d’entre eux étaient taillés dans des fûts d’arbres de 25-30 cm de diamètre et de 12 m de long maximum. Le reste, soit 3 % seulement, correspondait à des fûts de 50 cm de diamètre et de 15 m maximum pour les pièces maîtresses (entraits). Ces proportions sont similaires à celles mesurées dans les charpentes du XIIIe siècle des cathédrales de Lisieux, Rouen, Bourges, Bayeux. Outre leur faible diamètre, la majorité de ces chênes étaient jeunes, âgés en moyenne de 60 ans avec des croissances rapides d’après les études dendrochronologiques menées sur la plupart des charpentes du XIIIe siècle du Bassin parisien. On est donc bien loin de l’image d’Epinal des énormes chênes au tronc épais et vieux de plusieurs siècles. Ces arbres jeunes, fins et élancés provenaient de hautes futaies où la densité du peuplement était maximale et où la forte concurrence entre les chênes les a contraints à pousser très rapidement vers la lumière en hauteur, non en épaisseur. Ces futaies médiévales, gérées selon une
sylviculture spécifique qui était basée sur une régénération par coupe à blanc et recépage, et sur l’absence d’éclaircie pour conserver l’hyperdensité du peuplement, produisaient massivement et rapidement des chênes parfaitement adaptés à la construction en bois et aux techniques de
taille à la hache. Pour ces raisons, les surfaces forestières sollicitées par ces grands chantiers ne représentaient que quelques hectares seulement : à peine 3 hectares pour les 1200 chênes de la charpente de la cathédrale de Bourges. On est donc là encore bien loin des légendaires défrichements de forêts entières pour la construction des cathédrales gothiques…

La structure de la charpente de Notre Dame de Paris .

Au début du XIIIe siècle, les maîtres charpentiers étaient confrontés à des difficultés jusqu’alors
inédites, liées au gigantisme des cathédrales gothiques et surtout aux difficultés d’adapter la charpente de Notre Dame de Paris à des murs minces percés de grandes verrières et à la forte poussée des vents sur des toitures de plus en plus hautes et pentues. Ce défi était d’autant plus ardu que les charpentes
dites à « chevrons-formant-fermes » de l’époque généraient d’importantes poussées latérales sur les murs et que les bois utilisés étaient fins et donc flexibles. Le maître charpentier de Notre-Dame a su relever ce défi avec brio en concevant une structure complexe mais équilibrée, stable pour elle-même et pour les murs, avec de nombreux dispositifs de raidissement au sein des fermes, des renforcements des entraits, un doublement de la triangulation, des systèmes de moises pour soulager les bois lourds, des travées courtes pour réduire les poussées latérales des fermes secondaires sur les murs, des reports de charges de ces dernières sur les principales par
des liernes latérales et axiales, une pente forte et d’autres techniques pour rendre la structure stable et répartir de façon homogène les charges sur les murs. Il n’a pas hésité à charger la structure de tous les dispositifs nécessaires avec des centaines de pièces secondaires, la rendant
bien plus dense que la plupart des charpentes de son temps ce qui lui a donné sur surnom de « forêt ». Le maître d’œuvre a su faire une parfaite synthèse de toutes les expérimentations réalisées sur les grands chantiers en cours de son époque. Il fut certainement l’un des plus grands
et des plus audacieux maîtres charpentiers de son temps. La charpente du XIIIe siècle de ND figurait parmi les plus grands chefs d’œuvre de la charpenterie gothique française par sa complexité technique et son exceptionnel état de conservation.

La charpente de Notre-Dame de Paris
Cathédrale Notre-Dame de Paris, charpente de la nef, vers 1220 (C.R.M.H. 1982)


Le temps nécessaire à la réalisation d’une charpente à chevrons-formant-fermes est connu et n’est pas si important que l’on imaginerait. La construction de la charpente du XIIIe siècle de la cathédrale de Bourges aurait réclamé seulement 19 mois de travail pour une équipe de 15-20 charpentiers, de l’équarrissage des 925 chênes au levage des fermes.


Quid des vestiges ?


A l’heure actuelle, un collectif de chercheurs regroupant spécialistes des charpentes, anthracologues, dendrologues, écologues, climatologues, biogéochimistes s’est attelé à la mise en place d’un projet de recherche destiné à collecter et étudier les restes calcinés de la charpente, le jour où ceux-ci seront accessibles. Il est d’ores-et-déjà dans l’esprit de tous, services
patrimoniaux, architectes, élus et chercheurs que les vestiges de la charpente seront préservés après étude à des fins conservatoires.
Reconstruire aujourd’hui une charpente du XIIIe siècle ?
S’il est indécent aujourd’hui de parler de reconstruction alors même que le cadavre calciné de la charpente gît encore sur les voûtes, il nous semble toutefois nécessaire de présenter quelques faits et suggestions qui serviront peut-être au débat plus tard. Cette question revêt trois aspects : les bois, la structure et les techniques.


Avec quels bois ?


Concernant le bois d’œuvre nécessaire. Comme dit plus haut, les bois utilisés au XIIIe siècle à ND sont pour 97 % de faible diamètre (25-30 cm) et de 12 m de long maximum ce qui correspond à des « petits » chênes, facile à trouver. L’abattage de 1000 chênes ne représente pas un inconvénient puisque le pays dispose de la plus grande forêt d’Europe avec 17 millions
d’ha de forêts dont 6 millions en chênaies, en constante augmentation depuis des années. Le prélèvement ne se ferait certainement pas par coupe rase comme on l’avait souvent répété puisque les futaies actuelles sont différentes de celles du XIIIe siècle (dont 3 ha suffisaient) et que ces « petits » chênes sont dispersés dans les peuplements actuels. Leur abattage se ferait donc par furetage avec des coupes individuelles ciblées au sein des futaies, limitant ainsi l’impact écologique sur les écosystèmes forestiers. Rappelons que la fabrication du bateau L’Hermione a prélevé par furetage 2000 chênes, soit le double que pour Notre-Dame, sans que
cela n’ait causé le moindre souci environnemental.
La reconstruction d’une charpente en chêne permettrait de valoriser la filière forestière française qui connaît aujourd’hui des difficultés en raison de la sous-exploitation des futaies et de l’exportation massive du bois brut notamment vers la Chine. Aujourd’hui, l’emploi d’un matériau biosourcé, travaillé selon des techniques traditionnelles, serait un signe fort de notre
époque dans le choix d’une gestion raisonnée et écologique de nos ressources naturelles et d’une économie verte tournée vers le savoir-faire artisanal.


Quelle charpente restituer ?


Avant de proposer une reproduction à l’identique, il est nécessaire de savoir si les maçonneries peuvent supporter à nouveau une charpente de poids identique avec les mêmes modalités de
répartition des charges sur les murs. Par le passé, la reconstruction des charpentes incendiées sur les cathédrales a souvent reproduit à l’identique l’originale du XIIIe siècle comme sur les cathédrales de Meaux en 1498, de Rouen en 1529 puis en 1683, de Lisieux en 1559 ou au XIXe siècle sur de nombreux monuments historiques. Certes, il existe tout autant des charpentes refaites à neuf sans tenir compte de l’originale pour des raisons économiques. La restitution de la « forêt » gothique est possible puisque le relevé complet et précis de la charpente existe même s’il reste encore à définir les rajouts ultérieurs pour restituer son aspect originel. La structure de la flèche est également connue grâce à une maquette des compagnons
charpentiers. Techniquement, la possibilité est donc offerte. Le choix d’apposer l’empreinte de notre temps sur Notre-Dame est aussi légitime comme le rappelle l’article 9 de la Charte de Venise tant qu’elle respecte l’harmonie et la composition de l’ouvrage. Si l’ambition des maîtres d’œuvre a toujours été de magnifier la cathédrale par des réalisations remarquables, il faut reconnaître que pour les charpentes l’exercice ne fut pas toujours une réussite. Les charpentes récentes utilisent des bois sciés dans des structures pragmatiques, économiques et sans aucune réelle beauté comparée à celles du XIIIe siècle. Les charpentes en métal de la cathédrale de Chartres et en béton de celle de Reims peuvent être
considérées comme de beaux ouvrages mais la question de leur pérennité pluriséculaire reste à prouver et celle de la transmission du savoir-faire technique des « bâtisseurs » des cathédrales se pose encore plus, sachant que d’autres monuments contemporains peuvent y répondre sans poser de problème éthique, comme les gares ou les aéroports. Outre le matériau et la forme, le débat doit surtout prendre en compte les techniques à utiliser.

Quelles techniques mettre en œuvre aujourd’hui ?

Si les formes des charpentes ont évolué de siècle en siècle, les techniques de taille manuelle à la hache, dites traditionnelles, sont restées quant à elles identiques du Moyen Âge jusqu’au début du XXe siècle. Contrairement à une idée largement répandue, ces techniques ne sont quasiment plus utilisées aujourd’hui dans les grandes entreprises de charpenterie du fait de la modernisation nécessaire et de l’amélioration des outils d’usinage numériques et des machines outils électriques. Les entreprises de Monuments Historiques et les compagnons charpentiers n’équarrissent plus les bois à la hache et s’approvisionnent directement en scierie. Seules
quelques rares entreprises artisanales pratiquent encore la taille à la doloire, cherchant à maintenir la transmission d’un savoir-faire pluriséculaire et l’essence même de leur métier par la maîtrise de toute la chaîne opératoire : de la sélection de l’arbre en forêt, sa taille manuelle,
à sa pose. Ces techniques traditionnelles sont pourtant économiquement viables et rentables pour ces petites entreprises. La différence entre un ouvrage fait selon la tradition et les techniques industrielles est pourtant sans équivoque puisque les bois équarris à la hache sont
plus solides et de meilleure tenue que ceux sciés, ils se déforment bien moins au séchage, les bois courbes sont employés, les pertes sont minimes, l’ouvrage est plus beau en respectant les formes naturelles du tronc et, surtout, les charpentiers y retrouvent l’amour de leur métier. Ceci
explique le succès des chantiers traditionnels comme Guédelon ou ceux des « charpentiers sans frontières » qui réunissent jusqu’à 60 charpentiers professionnels venus du monde entier pour restaurer un ouvrage (https://www.youtube.com/watch?v=1T7xBH7ZEN4).

Depuis peu, des conservateurs des Monuments Historiques et des architectes réclament que les bois soient travaillés selon les techniques traditionnelles à la doloire pour la restauration de charpentes
anciennes comme pour l’Aître Saint-Maclou à Rouen mais peu d’entreprises peuvent encore y répondre. Elles ont besoin de formation pour réapprendre ces techniques, ce qui est justement
proposé par le projet de loi du gouvernement pour la restauration de Notre-Dame. Dans l’hypothèse où les choix de restauration se porteraient sur une charpente en bois, on peut imaginer un chantier-école de ce type sur le parvis de Notre-Dame, avec des dizaines de charpentiers équarrissant à la hache des grumes et taillant les bois manuellement selon les règles
ancestrales du métier, qui permettrait aux entreprises de renouer le lien avec un savoir-faire pluriséculaire, dans l’esprit et la continuité des chantiers des cathédrales. Un tel chantier serait sans nul doute spectaculaire et très émouvant auprès du grand public car il témoignerait du respect de notre époque pour un patrimoine gestuel et technique qui se doit d’être préservé comme élément de notre identité culturelle et encore plus sur l’un des monuments les plus chers à la nation. Quant au type de charpente, un compromis entre une structure en bois d’inspiration
médiévale et contemporaine, employant les techniques de la charpenterie traditionnelle héritée du XIIIe siècle mérite réflexion, ce qui permettrait en même temps de valoriser nos ressources forestières selon une éthique écologique très ancrée dans le XXIe siècle.

La charpente de Notre-Dame de Paris
Chantier traditionnel « Charpentiers sans frontière », Aclou (Eure), 2016


Bibliographie :


Chevrier V., La charpente de la cathédrale Notre-Dame de Paris à travers la
dendrochronologie, mémoire de DEA, Université de Paris-Sorbonne, Paris IV, 1995. C.R.M.H., Charpentes XIIIe siècle, vol. 2, Ministère de la Culture, Direction du Patrimoine, Paris, 1982.
Deneux H., 1927, « L’évolution des charpentes du XIe au XVIIIe siècle » dans L’Architecte, p.49-53, 57-60, 65-68, 73-75 et 81-89.
Epaud F. (A paraître 2019) « Les forêts et le bois d’œuvre au Moyen Âge dans le Bassin parisien » dans La forêt au Moyen Âge, Les Belles Lettres, Paris.
Epaud F., La charpente de la cathédrale de Bourges. De la forêt au chantier, PUFR, Coll.Perspectives historiques », Tours, 2017.
Epaud F., De la charpente romane à la charpente gothique en Normandie, Publications du CRAHM, Caen, 2007.
Fromont R. et Trenteseaux C., « Le relevé des charpentes médiévales de la cathédrale NotreDame de Paris : approches pour une nouvelle étude » dans Monumental, Semestriel 1, Editions du patrimoine, Paris, 2016, p. 70-77.
Hoffsummer P. (dir.), Les charpentes du XIe au XIXe siècle, typologie et évolution en France du Nord et en Belgique, Cahiers du Patrimoine n° 62, 2002.
Le Port M., « Évolution historique de la charpente en France » dans Encyclopédie des métiers,
La charpente et la construction en bois, t. 1, Librairie du Compagnonnage, Paris, 1977, p. 379-610.

 

Journal d’Anne France.

Article tiré du site : Riposte laïque

L’écrivain-poète Romain Guérin m’a accordé un entretien autour de son roman Le Journal d’Anne-France, paru aux éditions Altitude. Ce récit constitue une histoire française puisant dans les entrailles de notre passé collectif tourmenté, tout en pointant notre descente aux enfers contemporains que trop peu de plumes, à mon goût, ont le courage de dénoncer…

Riposte laïque : Un tel titre – évoquant immanquablement un autre journal fameux – ne fait-il pas de votre personnage principal, Anne-France, une sorte de symbole du martyre subi par le peuple français depuis plusieurs décennies de trahisons de la part de ses élites ?

Romain Guérin : C’est tout à fait ça. Si on se réfère à la déclaration des droits des peuples autochtones, la France subit un génocide ethnique et culturel. Suicides, avortements, expatriations, addiction à la drogue et aux médicaments, immigration délirante, etc. : physiquement, les Français disparaissent. Génocide à petit feu, ce qui est moins spectaculaire que d’autres grands massacres ; et pourtant, il suffit de prendre un train à la gare du Nord et d’allumer la télévision pour voir que notre pays n’est plus celui d’Audiard ou de Brel. En quarante ans, la France s’est défigurée à une vitesse inédite dans son histoire.

 

Journal d'Anne-France

 

Le spectacle ubuesque de cette lente agonie est une torture pour toutes les âmes françaises. Cette agonie n’a même pas la solennité de la mort pour nous consoler, Drumont dit cela mieux que moi, alors je lui laisse la parole:

« La France, au lieu de se résigner ou, mieux encore, de se recueillir, de rentrer en elle-même, d’essayer de guérir puisque Dieu, disent les Écritures, a fait les nations guérissables, semble vouloir finir en apothéose théâtrale ; elle magnifie sa décadence avec une ostentation vaniteuse, une outrecuidance charlatanesque et délirante qu’elle n’avait point aux jours heureux de sa force et de sa splendeur. »

Au-delà d’un symbole, c’est une prosopopée, c’est-à-dire qu’Anne-France c’est la France elle-même. Compris comme cela, le moindre détail de la vie d’Anne-France est effectivement un symbole et renvoie à ce que la France subit.

Riposte laïque : Dans le roman, Anne-France, à la suite d’une rumeur infondée – le père de son bébé serait allemand –, est sauvagement lynchée. Ce lynchage est l’occasion de régler des comptes, comme ailleurs dans le récit, avec l’Histoire remaquillée par la bien-pensance. Je vous cite : « À la Libération […], les communistes s’agitaient dans tous les sens pour faire oublier le traité de non-agression que Staline avait signé avec Hitler. » Anne-France reviendra sur son lynchage en l’évoquant auprès de son fils, lié quant à lui à une autre guerre, celle d’Algérie. Pour enfoncer le clou, l’unique amour d’Anne-France – et vrai père de son enfant – est un résistant de Combat, mouvement fondé par Marie Reynoard et Henri Frenay, deux figures non communistes de la Résistance, comme le colonel de La Rocque. Rappelons que ce dernier, libéré de déportation et revenu en France, sera interné administrativement pour l’écarter de la politique et du Conseil national de la Résistance, puis ensuite assigné à résidence, décédant peu de temps après. Et puisque que vous écrivez que « tous les résistants, je dis bien tous, sans exception, se battent pour des souvenirs », peut-on dire qu’Anne-France est elle aussi une résistante ?

Romain Guérin : Un résistant français en 1941 voulait en somme revenir en arrière ; revenir à l’époque d’avant l’occupation allemande, ce qui ferait de lui, aujourd’hui, un passéiste, un réactionnaire, bref un activiste de la fachosphère. Ce que nos maîtres appellent « progrès » n’est que la feuille de route de leur projet totalitaire. Anne-France n’est pas une résistante active mais, par le fait même qu’elle existe, elle est un ennemi du système, un ennemi à abattre, à remplacer, ou à laisser pourrir bien gentiment. Elle est – comme tous les Français qui existent un tant soit peu – ce que le paysan était pour le communisme : un être arriéré, un animal avec de vieilles idées, obstacle de la révolution et qu’il faut physiquement éliminer pour qu’advienne sur terre le paradis du socialisme scientifique. Le nationaliste, l’enraciné, le provincial sont les martyrs de la révolution mondialiste.
De nos jours, on devient vite un rebelle malgré soi. Vous dites « Papa et Maman » au lieu de « parent 1 et parent 2 », vous voilà homophobe. Vous préférez que votre enfant suive les enseignements de Jean de La Fontaine plutôt que ceux d’un travesti à plume grimé en poulet de Bresse, vous êtes transphobe. Vous voyez d’un mauvaise œil la prolifération de mosquées dans lesquelles des prédicateurs traitent les Français de chiens et de mécréants, vous voilà islamophobe. Vous pensez qu’accueillir 200 000 immigrés par an n’est pas très sérieux, vous voilà raciste. Vous êtes curieux de votre histoire, vous ne gobez pas la propagande médiatique, vous voilà antisémite.
Anne-France est donc une résistante, mais simplement par le fait qu’elle est bel et bien française et qu’elle commet, pour certains, le crime d’encore exister.

Riposte laïque : Votre roman est, à bien des égards, une déclaration d’amour à la France. Je vous cite à nouveau : « Cette terre est jonchée de lieux qui provoquent en vous un sentiment étrange d’appartenance à quelque chose de flou, qui vous dépasse et qui ressemble à ce que l’on appelle la Nation. Dans une même ville, l’œil observateur peut y croiser des Celtes, des Romains, des Grecs, des chevaliers. Il peut déceler sur les murs la marque des empereurs et des rois et suivre sur son sol la trace des génies, des artistes et des savants qui ont foulé ses pavés millénaires. » Et Anne-France d’affirmer, comme une maxime applicable à tous les amoureux de notre pays : « Je ne suis pas née en France, la France est née en moi. »
Est-ce la France, c’est-à-dire l’idée que vous vous en faites, qui vous a incité à écrire ce roman ?

Romain Guérin : Oui, c’est bien la France, mais pas l’idée que je m’en fais : plutôt les sensations qu’elle me procure. La France est pour moi beaucoup plus une volupté qu’une idée. Quand je déambule dans les ruelles pavées d’un de ses petits villages, que mes yeux caressent les pierres des maisons sculptées, qu’au loin sonnent les cloches d’une chapelle nichée sur une colline, mon âme se remplit d’une paix joyeuse et d’une sérénité heureuse difficilement descriptibles. La France est le résultat miraculeux d’une sédimentation millénaire faite avec la poussière de squelettes laborieux, pieux et talentueux. Quand on commence à parler d’idée, on dérive vite sur les valeurs et là on glisse carrément dans la niaiserie adolescente, le baratin de colporteur et l’antiphrase : liberté, égalité, fraternité ; droits de l’homme, etc. Personnellement, je n’ai jamais entendu un touriste chinois dire qu’il venait en France visiter les « droits de l’homme » , se prendre en photo aux côtés de l’égalité et goûter à la fraternité sauce gribiche !

Riposte laïque : Tout au long du récit, la France d’hier se frotte à celle d’aujourd’hui et, vue par le prisme de la narratrice, cette dernière laisse un goût amer. Votre héroïne le confesse : « Amoureuse éperdue du vrai, du juste et du beau, la vie dans ce monde faux, corrompu et laid fut un long calvaire. »
De ce point de vue, Le Journal d’Anne-France n’est-il pas un roman du désenchantement ? Pire, Anne-France ne serait-elle pas une apatride qui, tel Alfred de Musset, est « venu(e) trop tard dans un siècle trop vieux », songeant avec un certain désespoir à « L’esprit des temps passés, errant sur leurs décombres » ?

Romain Guérin : C’est d’avantage un roman de la dépossession que du désenchantement. Tempus fugit (le temps s’écoule) et rien ne le rattrape, pas même la mélancolie. Je n’ai pas le fétichisme d’un passé dont on ne se fait la plupart du temps que de fausses idées, idées édulcorées par nos propres phantasmes. Nul besoin d’être un royaliste légitimiste pour déplorer la vente d’un énième château à des énièmes Chinois. Nul besoin d’être un catholique intégriste pour pleurer la destruction d’une église. Le canal de Bourgogne, les cathédrales et le Palais des Papes ne sont pas des spectres du passé : ils sont actuels, et c’est cette France-là qui est dépecée, livrée aux hyènes du haut et aux rongeurs du bas. La France n’est pas une vieille dame qu’il s’agirait je ne sais comment de rajeunir. C’est une femme malade qu’il faut guérir, quitte à amputer si nécessaire.
Si Anne-France est une apatride, elle l’est au sens d’Edgar Quinet : « Le véritable exil n’est pas d’être arraché de son pays ; c’est d’y vivre et de n’y plus rien trouver de ce qui le faisait aimer. »

Riposte laïque : Le roman insiste sur les racines chrétiennes de la France, que des jardiniers idéologiques malintentionnés s’ingénient de nos jours à arracher de sa terre. Ces racines s’expriment ici dans un mouvement de ferveur spontanée et non moins douloureuse. Nous sommes loin du dogme froid, dont Anne-France ne se soucie pas. « La religion m’a donné un supplément d’âme quand des drames me l’ont dévorée », dit-elle avec une humilité toute chrétienne. Alors qu’elle vient de perdre le dernier être cher, elle confesse ceci : « Quand j’allais à la cathédrale Saint-Jean, j’avais de plus en plus de choses à lui dire, au Bon Dieu. » Et d’énumérer les drames ayant émaillé son existence et dont elle Le rend tacitement responsable. Mais Anne-France a été écoutée par un prêtre, qui lui livrera une confession – quelle humilité de la part de celui censé les recevoir ! Une confession à la fois implacable au sujet de l’Église contemporaine et émue par son « immense et invincible Foi », résumée dans cette phrase : « Vous ne semblez pas versée dans la théologie et c’est peut-être pour ça que la véritable foi vous habite. Vous vous en tenez à des choses simples… mais vous tenez ! Moi j’ai tout laissé filer entre mes doigts boudinés par les bagues, sous couvert de controverses idéologiques. » Et ensuite d’invectiver certains prélats qui se vautrent dans le confort matériel et sont prêts à des compromissions telles que l’appartenance à une loge maçonnique.
À la lumière de cette confession du prêtre et de la vie d’Anne-France, peut-on dire que cette dernière est plus du côté de saint François que du pape François ?

Romain Guérin : Au-delà d’une controverse théologique dont je ne maîtrise pas toutes les ficelles (j’ai néanmoins mon petit avis là-dessus), avec Anne-France j’ai voulu mettre sous le feu des projecteurs les invisibles, les sans-voix, les sans-grades, les sans-dents, qui sont pourtant le socle de toute société possible. J’ai l’intime conviction que la vocation sociale de l’art est de réenchanter un quotidien souvent répétitif et difficile.
Bien sûr, l’artiste en marge de son œuvre peut explorer les limites vertigineuses de son corps et son esprit, aller voir les égouts du monde ou se baigner dans les sanies de l’univers, mais s’il en fait l’éloge et la publicité, il se rend coupable de corruption des mœurs. La vie, ce n’est pas les excès de la drogue, du sexe, de l’alcool ; la vie ce n’est pas plonger dans son petit nombril mal lavé et méditer sur ses petites originalités, souvent aussi crasses qu’insignifiantes, et vouloir en faire une loi universelle. Non, la vie, c’est le travail, c’est la famille, les amis et son pays. Ça peut paraître banal comme ça, mais depuis l’origine de l’homme on n’a pas trouvé mieux pour donner du sens à l’existence. L’artiste, c’est Pagnol qui fait d’un boulanger un héros, et non je ne sais quel guignol qui noircit une toile avec ses propres fientes ; c’est Vincenot qui, à chacune de ses lignes, rend hommage à la simplicité, à la vertu et à l’amour et non un plumitif hystérique qui raconte la fabuleuse aventure de ses organes génitaux en milieu interlope.

Riposte laïque : Parlons à présent de poésie, laquelle traverse le récit comme une invitation à la contemplation. Citons ces quelques vers « écrits de la main » de Jules, l’amant sacrifié à l’autel de l’Histoire : « Mêlée au nord des cieux, cette fille fascine / En l’ignorant mes yeux, qui dans ses longs cheveux / Ondulés et soyeux, séditieux se confinent, / Là-bas, mon rêve, enfin, est conforme à mes vœux. »
Dans Destinées de la poésie, Alphonse de Lamartine écrit que la poésie c’est : « De la raison chantée, voilà sa destinée pour longtemps ; elle sera philosophique, religieuse, politique, sociale comme les époques que le genre humain va traverser ; elle sera intime surtout, personnelle, méditative et grave ; non plus un jeu de l’esprit, un caprice mélodieux de la pensée légère et superficielle, mais l’écho profond, réel, sincère des plus hautes conceptions de l’intelligence, des plus mystérieuses impressions de l’âme. »
La poésie serait-elle pour vous un recours au mouvement déraisonnable et effréné du monde ? Je parle autant à l’auteur du Journal d’Anne-France qu’à celui du recueil de poèmes La Chorale des Cadavres.

Romain Guérin : Vaste question qui pourrait faire l’objet d’un ouvrage à elle seule. D’abord, la poésie s’est imposée à moi comme une intuition profonde. Elle fut la réponse au « connais-toi toi-même ». Réponse terrible. Ensuite, évidemment, elle est un refuge pour les âmes raffinées : « Là tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté », pour voler les mots de Baudelaire, quand dehors règne le chaos, la laideur, la grossièreté, le bruit et la tyrannie de la machine.
La poésie est aussi une hygiène spirituelle, c’est mettre en ordre une surabondance d’émotions et de pensées et les ranger hors de soi dans une sorte d’annexe matérielle d’un corps trop exigu que sont les créations artistiques, comme pour en être soulagé. Enfin, je l’ai conçue aussi comme un témoignage anthropologique, une arme culturelle, une sorte d’évangile français au sens de « bonne nouvelle », qui dirait aux jeunes générations: « Hosanna ! Nous revoilà ! »

Riposte laïque : Votre roman est émaillé de citations (Baudelaire, Verlaine, Nietzsche, etc.). Il s’agit là de marquer son ancrage dans une culture – européenne en l’occurrence – afin de s’inscrire littérairement dans sa continuité, n’est-ce pas ?

Romain Guérin : Je plaide pour une « nouvelle renaissance ». Toute la production intellectuelle et artistique de ces cinquante dernières années devrait être déclarée nulle et non avenue. Instinctivement c’est comme cela que je me suis formé : j’ai rejeté comme par écœurement naturel les productions contemporaines pour aller me nourrir au sein des maîtres de l’Antiquité et ceux des XVIIe, XVIIIe et XIXesiècles.
Alors que le mot de « progrès » est sur toutes les lèvres, manifestement, il n’a pas pénétré le domaine des arts. Personnellement, je ne me suis pas résigné à la médiocrité ambiante, et surtout je n’ai pas cherché à légitimé ma nullité littéraire par une quelconque mode ou courant et en me choisissant des nains pour modèles.

Riposte laïque : Puisqu’il en est question dans le récit, évoquons la question de l’IVG. Mais avant, et afin que les lecteurs ne se méprennent pas, Anne-France ne se reconnaît pas comme un modèle de mère irréprochable. Au contraire. Et, tandis qu’elle vient de découvrir sa grossesse, elle avoue même : « Je vous mentirais si je disais que je n’ai pas pensé cette chose horrible qui est aujourd’hui monnaie courante. »
Puis elle pose peut-être la bonne question : « Est-ce que vraiment les femmes qui avortent le choisissent librement ou est-ce que, par manque d’argent et/ou de structures adéquates pour les accueillir et les accompagner, elles le font en désespoir de cause ? » La fiction est ici au service de la conviction. Je me trompe ?

Romain Guérin : Conviction non, mais plutôt un constat et des doutes. Un constat politique simple d’abord : si les femmes françaises avortent, il n’y a pas de renouvellement de population. D’autres femmes, venues d’autres cieux, elles, s’en chargent. Il ne faut donc pas venir pleurer après que des peuples vivaces et féconds remplacent un agrégat dépressif et stérile. Des doutes moraux ensuite : à quel moment le fœtus peut-il être considéré comme un être humain et non pas comme un vulgaire amas de cellules ? Je n’ai pas la réponse, et je suis sûr que personne ne l’a cette réponse. Alors la prudence me semble être de mise.

Riposte laïque : Il faut bien admettre que la promesse suivante n’incite pas à l’optimisme. En effet, vous écrivez : « l’avènement d’un monde enfin pacifié par l’uniformité de la bêtise et la sinistre concorde de l’apathie. » C’est Anne-France qui parle, évoquant les résistants à ce nouvel ordre mondial comme des « restes qui gémissent ». Deux questions : Dans quelle mesure Romain Guérin est-il Anne-France ? Au-delà d’un personnage de papier, conserve-t-il quelque espoir de rédemption pour notre civilisation en péril ?

Romain Guérin : J’ai la même pudeur et le même sens moral qu’Anne-France. Mais elle est bien trop pieuse, trop sage, pour me ressembler complètement. Voyons les immenses batailles qui nous attendent comme une bonne nouvelle. Alors qu’à l’approche des années 2000 les penseurs de pacotille – ces voyants qui ont troqué leur boule de cristal contre la sociologie – nous annonçaient la fin de l’Histoire, il se pourrait bien que l’Histoire se manifeste comme jamais. À l’heure où je finis de répondre à cet entretien, Notre-Dame de Paris a été incendiée, ce qui n’était jamais arrivé dans l’Histoire, justement.
Notre avenir, ce qui devrait finalement nous réjouir, nous, Gaulois, ressemblera beaucoup plus aux croisades qu’à un épisode de « Plus belle la vie ». Le tragique fait son grand retour. Espérons que la France aussi…

Propos recueillis par Charles Demassieux pour Riposte laïque

 

L’autochtonisme, seule stratégie possible face au Grand Remplacement

autochtonisme

 

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Je reproduis ci-dessous in extenso le dernier article d’Antonin Campana sur son excellent blog: « Terre autochtone »

 

L’autochtonisme, seule stratégie possible face au Grand Remplacement
Ce blog a voulu présenter, tout au long de ses quatre années d’existence, une conception qui pose en principe que tous les peuples jouissent également d’un droit à l’existence, d’un droit à l’autodétermination et d’un droit naturel à la prééminence politique, religieuse et culturelle sur leurs terres ancestrales. Cet ensemble de droits fondamentaux non discriminant et d’application universelle concerne tous les peuples, c’est-à-dire aussi les peuples autochtones européens. Nous considérons comme admis que les peuples autochtones européens ne sont ni des sous-peuples, ni des non-peuples et que prétendre le contraire procède d’une pensée discriminatoire et raciste.

Les droits fondamentaux dont nous parlons charpentent notamment la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (2007). Ce corpus juridique onusien est donc une référence importante de la dynamique politique que nous avons nommée « autochtonisme ». Car dans notre esprit, l’autochtonisme européen n’est pas seulement une « pensée » ou une idéologie : c’est aussi, et peut-être surtout, une dynamique fondée sur notre droit à l’existence, une stratégie dont l’objectif est d’assurer la résilience en même temps que la libération des peuples autochtones européens. En voici un exposé succinct.

Reconnaître l’ennemi principal
Nous posons comme un fait le processus toujours en cours d’effacement et de remplacement de notre peuple sur ses terres ancestrales. Ce processus conditionne notre « état présent », celui que l’on subit et qu’il s’agit de modifier. A partir de ce constat sur l’état présent, nous devons fixer une stratégie qui nous mènera de l’état présent à l’état désiré. Cependant, avant d’élaborer une planification stratégique, il convient de bien identifier les causes du processus et surtout, au risque de servir les intérêts de l’ennemi, de ne pas les confondre avec ses conséquences : toute erreur de ce type ferait courir le risque de stratégies inefficaces, voire néfastes. Par exemple, certains considèrent que l’islam est l’ennemi principal. En bonne logique, semble-t-il, ils invoquent pour le contrer les « valeurs républicaines », telle la laïcité. Or précisément, la laïcité est conçue par les républicains comme un moyen ou une “méthode“ (Manuel Valls) permettant de faire vivre ensemble musulmans, juifs et chrétiens (entre autres). Autrement dit, la laïcité conditionne la viabilité d’un modèle de société ouvert aux courants migratoires, donc à l’islam. Elle garantit que tout se passera bien et lève les objections quant à l’installation de masses extra-Européennes dans le corps politique. La laïcité, et d’une manière générale les valeurs « universelles » de la République, sont la légitimité d’une ingénierie sociale qui réinitialise la société afin que plus rien dans celle-ci ne s’oppose à l’intégration de populations étrangères. Si l’immigration de peuplement est un fait, le régime construit sur les valeurs dont nous parlons est une cause et l’islamisation une conséquence.

Or, l’ennemi principal se niche dans les causes, jamais dans les conséquences. Qui est responsable du Grand Remplacement ? Le régime qui est à la manœuvre et le nie, ou l’immigré qui bénéficie des politiques d’immigration que ce régime a mis en place ? La République qui est à l’origine de notre situation présente et qui la verrouille, obérant ainsi notre destin, ou l’étranger qui n’est qu’un pion dans un jeu destiné à nous effacer ? Le marionnettiste ou la marionnette ?

On devrait connaître la réponse, tant elle paraît évidente. La République qui a volontairement configurer l’organisation et le fonctionnement de la société de manière à la rendre compatible avec des hommes venus de toute la planète, la République qui a provoqué et laissé faire l’immigration de masse, la République qui a installé, intégré et naturalisé des millions d’immigrés, est la seule responsable. Voici dans les grandes lignes (ce texte est un texte de synthèse, le lecteur peu accoutumé à notre propos se reportera utilement aux autres articles de ce blog), voici donc rapidement pourquoi le Grand Remplacement participe de la nature du régime en place et n’est en aucun cas un phénomène accidentel :

La République est fondée sur le « pacte républicain » et le pacte républicain est fondé sur le principe d’universalité : celuici est ouvert à tous les hommes « sans distinction d’origine, de race ou de religion ».
La République considère que le « peuple français » est un agrégat d’individus individuellement associés par un contrat. Ainsi les Français de souche se seraient contractuellement associés le 14 juillet 1790 durant la fête de la Fédération. Ce jour là, selon la mythologie républicaine, le pacte républicain aurait transféré un à un (individuellement) chaque Français d’une nation ethnique, organisée selon des valeurs identitaires, à une nation civique, organisée selon des valeurs universelles (nous avons appelé ce processus à la fois mythologique et juridique, le « Grand Transfert »). A ce « corps d’associés » dont l’organisation et le fonctionnement reposent sur des valeurs universelles, c’est-à-dire des valeurs acceptables par tous les hommes, se seraient « individuellement » joints les Juifs, puis des immigrés de toute provenance. Ces multiples transferts donneront le corps politique métissé que l’on connaît aujourd’hui.
Le républicanisme postule l’universalité de la République : le modèle républicain de société est applicable en tous lieux (d’où l’entreprise coloniale républicaine), et permet de faire « vivre ensemble » tous les hommes, sans distinction. Dès lors, puisque le vivre tous ensemble est possible, rien ne justifie le « repli sur soi » et la fermeture des frontières, si ce n’est un « racisme » et une xénophobie irrationnels, d’autant plus, on le sait, que l’immigration est un enrichissement. Evidemment, on peut s’interroger sur le caractère véritablement universel des valeurs de la République et sur leur capacité à faire « vivre tous ensemble » juifs, chrétiens et musulmans. Mais cela revient à remettre ouvertement en cause le pacte républicain qui prétend cimenter l’agrégat artificiel sur la base de ces valeurs. C’est une règle : en République, toute contestation des politiques d’immigration exposera mécaniquement au soupçon d’être raciste et de n’être pas républicain. Cette règle tient à la nature même du régime, à ses fondamentaux, à sa cohérence interne… et non à ses représentants du moment !
La République est une entreprise d’ingénierie sociale chargée d’installer un modèle de société qui soit conforme aux intérêts de la classe dominante. Cette entreprise progresse en imposant de nouvelles lois. Celles-ci disloquent systématiquement l’ordre social ancien (la famille, les corporations, les communautés, les religions, les nations, les peuples, les sexes…) et instaurent un nouvel ordre fondé sur un désordre sociétal facile à contrôler et à exploiter (individus dissociés, mélangés et opposés ; populations hétérogènes ; individus standardisés ; matérialisme ; relativisme identitaire ; destruction des boussoles culturelles, généalogiques, religieuses, sexuelles…). La République a été conçue par une classe sociale apatride. Elle n’est qu’un outil dont la fonction est de « régénérer » la société à l’avantage de cette classe. La République se confond aujourd’hui avec le Système (mondialiste). Elle en est un aspect en même temps que la matrice.

Comprendre la force et les moyens de l’ennemi principal
Aucune action ne sera couronnée de succès si l’on n’a pas compris les bases mythologiques qui structurent le régime en place et légitiment le modèle de société qu’il entend imposer (foi dans l’idéologie du contrat, croyances en des « valeurs » et en des fonctionnements sociaux qui seraient acceptables par tous les hommes, croyance en l’unité du genre humain, foi en l’Homme standardisé par la citoyenneté juridique, etc.). Cependant, désigner la République comme l’ennemi principal et surtout comprendre en quoi la République (ou le Système) est l’ennemi principal ne suffit pas pour engager une action efficace, voire qui ne soit pas carrément suicidaire. Car il faut encore et préalablement mesurer les rapports de forces et avoir notamment une juste idée de la puissance, des méthodes d’action et des moyens de rétorsion de l’ennemi.

Tout d’abord, celui qui estime que la République-Système est un régime politique démocratique et loyal commet une grave erreur. La République est un système représentatif qui assure automatiquement le pouvoir à la classe dominante. Nous l’avons déjà expliqué, nous ne reviendrons pas sur ce point. Ensuite, la République est un système totalitaire qui occupe officiellement tout l’espace social : l’Etat est républicain, la police est républicaine, les armées sont de la République, l’Ecole est républicaine, les médias sont républicains, la Justice est républicaine, l’espace social est contrôlé par des lois républicaines, etc. Enfin, trait typique des systèmes totalitaires, il est formellement défendu de contester le régime en place. La Constitution, le code pénal et diverses autres lois interdisent ainsi que l’on remettent en cause la forme républicaine de gouvernement.

Concrètement, cela veut dire quoi ? Concrètement, cela veut dire que la classe dominante a mis à son service les forces armées, la police, la magistrature, l’Enseignement, les médias et tout l’arsenal législatif nécessaire pour défendre ses intérêts de classe. Concrètement, cela veut dire que l’Etat a fait sécession du peuple, qu’il s’est tourné contre la nation autochtone et qu’il lui est devenu étranger, bref, qu’il doit être considéré comme un Etat plus « colonial » que « national ».

L’Etat est l’outil de la classe dominante. C’est lui qui met en œuvre les politiques d’immigration et qui construit la société métissée. C’est lui qui réprime la contestation et qui protège la classe dominante. Sans lui, rien ne serait possible. L’Etat républicain n’est pas notre ami, nous sommes ses indigènes colonisés et nous devons agir en tant que tels, en ayant une claire conscience de notre statut subordonné.

Un peuple autochtone emprisonné dans un corps d’associés
La république-Système a engendré un « corps d’associés » (Sieyès) multiethnique. Ce corps d’associés improprement appelé « peuple français » ou « France » enferme comme une gangue le peuple autochtone. Si en 1790 tous les « associés » étaient des Autochtones, aujourd’hui les Autochtones deviennent minoritaires dans le corps d’associés. Cela signifie que, « démocratiquement » et selon la loi du nombre, le destin des Autochtones dépendra de plus en plus largement des choix, des préjugés, des ressentiments et de la puissance des populations allochtones installées au milieu d’eux.

Cela signifie aussi que le peuple autochtone de ce pays ne dispose pas de lui-même. Le peuple autochtone est un peuple dominé et nié : la République ne le reconnaît pas en tant que tel, ne lui accorde aucun droit en tant que tel, ne le distingue pas. Le peuple autochtone, emprisonné dans le corps d’associés multiethnique, perd quant à lui la conscience de ses intérêts, de sa spécificité et de son identité. Il se livre au régime qui a construit la gangue carcérale qui l’étouffe. Pour le moment, manipulé sans avoir connaissance de cette manipulation, il est « sous contrôle ». Le destin qui lui est promis par le régime-Système, et que l’Etat colonial est chargé de mettre en œuvre, est tout tracé : avant peu, il sera totalement dissous dans le corps d’associés et n’existera plus qu’à travers quelques individus faisant figure de bêtes de foire. Alors que faire ?

Que faire ?
Nous venons de décrire la situation présente et de déterminer l’ennemi principal, celui qui est en l’occurrence à l’origine de notre condition et qui s’efforce de la maintenir, dussions-nous disparaître. Cette situation est épouvantable, tant le rapport de force nous est défavorable. Cependant, d’autres peuples en ont connu de similaires. Certains ont disparus (voyez les Hawaïens, les Pieds-noirs ou les Gorani), d’autres au contraire ont su prospérer. En observant ces derniers (les Juifs, les Roms, les Albanais du Kosovo, les Druzes, les Amish…), il nous est possible de reconnaitre un certain nombre de points communs qui les distingue des peuples moins résilients. Ces « règles de résilience » sont :

Une forte endogamie
La pratique de l’entre-soi et le refus du « prosélytisme »
Le refus de l’assimilation
L’affirmation d’une conscience ethnique
Une double règle de moralité (une règle qui s’applique aux Prochains, une règle qui s’applique aux Lointains)
La capacité à se défendre
Et surtout, la mise en place d’institutions parallèles à celles du groupe dominant
Considérons que le corps d’associés allochtones, la gangue, soit un « peuple étranger » et que le système politique qui nie l’existence du peuple autochtone et garantit la présence étrangère dans notre pays soit un régime de domination. Il y a encore face au corps d’associés englobant une part significative du peuple autochtone qui ne renonce pas aux pratiques endogames et à l’entre-soi, qui refuse de perdre son identité, qui a une claire conscience de sa lignée, qui pratique au besoin une solidarité discriminante (les « Français d’abord ») et qui est même capable de se défendre. Cette fraction (toujours importante selon nous) du peuple autochtone ressemble donc sur de nombreux points au peuple pied-noir en Algérie. Pourtant, nous savons que ce peuple pied-noir a disparu. Que lui manquait-il pour continuer à exister ? En fait, les Pieds-noirs ont confié leur destin à la République et ont renoncé à s’organiser « en parallèle ». Avoir plusieurs millions d’individus dissociés qui pratiquent isolément les six premières règles de résilience est très bien mais à terme ne sert à rien. La cause est perdue si ces individus ne s’associent pas, ne s’organisent pas, ne créent pas des institutions parallèles susceptibles de leur donner une unité, donc une force, bref, s’ils ne s’émancipent pas du régime de domination.

Donc, à la question « Que faire ? », l’Histoire nous apporte cette réponse : il faut rassembler les Autochtones qui pratiquent spontanément les six premières règles de résilience, puis appliquer la septième règle, c’est-à-dire créer un Etat parallèle autochtone qui résistera au régime de domination et combattra pour les droits autochtones, y compris, in fine, le droit du peuple autochtone à disposer de lui-même.

Comment faire ce Grand Rassemblement et cet Etat parallèle ?
Nous proposons une double stratégie.

D’un part, une stratégie de conservation qui assurera la résilience du peuple autochtone.

D’autre part, une stratégie de libération qui assurera l’autonomie du peuple autochtone par la conquête de droits collectifs toujours plus importants.

La stratégie de conservation et la stratégie de libération composent deux stratégies intermédiaires qui s’inscrivent dans une stratégie globale dont l’objectif final est la libération du peuple autochtone, c’est-à-dire son émancipation du corps d’associés multiethnique dissolvant. La stratégie de conservation est la première stratégie à mettre en œuvre. L’urgence est d’abord de conserver tout ce qui peut l’être (notre peuple bien sûr, mais aussi sa culture, sa spiritualité ou sa manière de vivre). Ensuite seulement, peuvent être envisagées des actions de reconquêtes libératrices. Nous disons « ensuite », car il nous faut d’abord forger l’outil avant de pouvoir l’employer. Mais, nous ajouterons aussi « parallèlement », car la stratégie de conservation, c’est-à-dire la fabrication et l’entretien des outils de résilience, ne doit pas cesser sous prétexte que la conquête des droits collectifs a commencé.

La stratégie de conservation
La stratégie de conservation consiste essentiellement à rassembler les Autochtones conscients (« Grand Rassemblement ») et à les organiser. Plusieurs étapes sont nécessaires pour mettre en place les premières structures de résilience.

Nous proposons tout simplement de nous inspirer des stratégies élaborées par les minorités ayant fait la preuve de leur durabilité (Juifs, Roms, Kosovars…) :

Réunir une Assemblée qui proclame notre existence nationale en tant que peuple autochtone.
Cette première Assemblée, sorte d’assises autochtones, pourrait être réunie suite à l’appel de 8 ou 10 personnalités autochtones, toutes sensibilités confondues, rassemblées dans une sorte de CNR transitoire. Elle pourrait être provoquée aussi à l’initiative d’organisations et d’associations autochtones, voire de communautés locales autochtones fédérées.

La première Assemblée nomme pour un an un Gouvernement provisoire autochtone
La mission de ce Gouvernement est d’organiser les premières élections autochtones et de mettre en place l’ébauche d’un Etat parallèle autochtone.

Le premier Parlement autochtone élu se réunit :
Formation d’un Gouvernement autochtone
Détermination des missions du Gouvernement
Définition d’une stratégie de conservation et de libération
Le Gouvernement autochtone commence ses travaux :
Mise en place d’un Etat parallèle autochtone
Formation de Communautés locales autochtones
Mise en synergie des différentes organisations autochtones (partis politiques, mouvements culturels, associations diverses…) dans le respect de leur autonomie
Les Communautés locales autochtones se fédèrent tout en gardant leur autonomie et forment une société parallèle autochtone.
A ce stade, si tant est qu’un nombre suffisant d’Autochtones accepte l’existence d’un Etat autochtone apolitique (l’Etat est purement autochtoniste. C’est un Etat national autochtone qui représente la nation autochtone en son entier et non tel ou tel courant politique, culturel ou religieux), à ce stade donc, nous pouvons considérer que les structures de résilience sont mises en place. Les engagements tactiques d’une stratégie de libération peuvent désormais être considérés.

La stratégie de libération
Revendiquer des droits pour le peuple autochtone de ce pays, mais aussi dénoncer son avilissement, sa marginalisation ou le racisme structurel qui l’accable (antijaphétisme), a deux objectifs principaux. D’une part conscientiser le plus grand nombre possible d’Autochtones afin que ceux-ci intègrent la nation autochtone en sécession. D’autre part, obliger le régime-Système à reconnaître, soit qu’il a commis un crime de génocide au sens de la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide (1948), soit que le peuple français d’avant 1790 existe toujours en tant que « groupe national, ethnique, racial et religieux » (Cf. Convention de 1948)

La reconnaissance du droit à l’existence du peuple autochtone entraînera tous les autres droits collectifs, jusqu’au droit de ce peuple à disposer de lui-même. Le droit à l’existence est donc la clé de voûte de la libération autochtone. La lutte pour imposer ce droit (que tout peuple possède par nature), doit emprunter tous les chemins qui se présentent à nous et prendre la forme d’un harcèlement constant du régime. Tout peut-être prétexte à contestation, à revendication, à querelle, à discussion, à blocages. Il faut obliger le régime à négocier avec le Gouvernement autochtone. Cette négociation vaudra implicitement reconnaissance.

Le peuple autochtone emprisonné, aliéné et remplacé a le Droit pour lui. Son droit à l’existence est acquis du fait même qu’il existe. La contestation de ce droit fondamental est non seulement discriminatoire : c’est d’abord un crime contre l’humanité ! Notre peuple a le droit d’écrire sa propre histoire, indépendamment de l’histoire désirée par le régime politique en place ou le corps politique artificiel, multiethnique et de plus en plus antijaphite, qui a été construit par ce régime. D’autre part, le peuple autochtone, peut, en raison de son autochtonie qui plonge dans la nuit des temps et au nom de l’égalité entre tous les peuples, bénéficier de toutes les dispositions contenues dans la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones : droit à l’existence ; droit à l’autodétermination politique, économique, sociale, culturelle ; droit de contrôler son propre système scolaire ; droit d’être protégé en tant que peuple distinct, ; droit de filtrer les lois pouvant le concerner ; etc. Ajoutons que nous pouvons faire valoir aussi la loi organique sur la Nouvelle-Calédonie (99-209). Tous les droits octroyés par cette loi aux autochtones mélanésiens de Nouvelle-Calédonie, doivent être accordés, au nom du principe d’égalité proclamé par le régime et du droit international, aux autochtones européens de France. Ceux-ci doivent pouvoir bénéficier, par exemple, d’un statut civil particulier, de registres d’état civil à eux seuls dédiés, de programmes scolaires qui reflètent la dignité de leur histoire, d’un droit civil qu’ils pourront librement déterminer, d’une langue française dont ils seront les seuls décideurs, d’une citoyenneté spécifique, etc.

La cause du peuple autochtone est juste, morale, égalitaire, conforme au droit international et à l’esprit des lois organiques de la République. L’indépendance du peuple autochtone mettra un point final au processus de décolonisation commencé après la seconde guerre mondiale.

C. Les méthodes

La stratégie de conservation (Grand Rassemblement, constitution d’un Etat parallèle autochtone, mise en place de communautés locales autochtones maillant le territoire, etc.) doit se faire à faible bruit et sans avoir recours aux dispositifs administratifs mis en place par le régime. Autrement dit, il ne doit pas y avoir de déclarations en Préfecture !

C’est la stratégie de libération qui pose véritablement le problème des méthodes de lutte. Nous excluons a priori toute forme de violence : le rapport de forces nous est trop défavorable. Notre méthode de lutte doit donc être non-violente et reprendre à son compte les recettes éprouvées de Gene Sharp : succession d’engagements tactiques non-violents permettant d’atteindre un objectif limité dans le cadre d’une stratégie plus large. Prenons un exemple :

Le patrimoine culturel autochtone (églises, châteaux, œuvres d’art, musées, bibliothèques, monuments, etc.) est actuellement géré par des fonctionnaires républicains de la culture, au nom du corps d’associés global. Or, au regard de la Déclaration sur les droits des peuples autochtones et même de la loi organique relative à la Nouvelle-Calédonie, ce patrimoine culturel autochtone doit être restitué au peuple autochtone. Nous pouvons donc revendiquer cette restitution, par exemple en perturbant, selon nos ressources disponibles, des journées du patrimoine (obstruction d’entrée, distribution de tracts, nuisance sonore, etc.), en refusant d’évacuer un site après sa fermeture, en faisant entrer les visiteurs gratuitement, etc. L’essentiel est de faire débat, d’inciter les Autochtones à réfléchir sur leur dépossession et sur leur sujétion, et de forcer le régime à réagir. Un engagement tactique de cette nature va dans le sens des objectifs de la stratégie globale de libération car il révèle, avec tout ce que cela suppose, un patrimoine autochtone confisqué et surtout l’existence d’un peuple autochtone jusque là nié.

En guise de conclusion….

Nous n’avons pas été colonisés par un Etat étranger, mais par une classe sociale apatride qui a pris les commandes de l’Etat national et en a fait un Etat à sa main, c’est-à-dire, de fait, un Etat étranger. Cet Etat étranger est conduit par un régime qui a engendré un « corps d’associés » multiethnique. L’un et l’autre sont responsables du Grand Remplacement et de notre incapacité à disposer de nous-mêmes. Il ne faut donc plus raisonner de l’intérieur de ce régime mortifère. Il faut au contraire raisonner dans une logique de sécession, ou plus exactement de décolonisation.

Cette logique n’est plus « politique » : elle doit être « nationale ». C’est de la nation autochtone en son entier qu’il s’agit. Peu importe les options idéologiques, religieuses ou philosophiques faites par les uns ou les autres. Tout cela doit s’effacer au nom de la défense de l’appartenance commune : l’appartenance à une nation autochtone prisonnière de la gangue multiethnique républicaine.

La construction que nous proposons n’est donc pas une construction de politique politicienne : c’est une construction nationale apolitique, areligieuse, mais autochtone. Nous ne parlons pas des futures élections mais de la continuité historique de notre peuple.

Si le peuple autochtone de ce pays ne remet pas en question le régime en place, s’imaginant pouvoir l’infléchir ou l’amadouer, alors le destin de ce peuple est tout tracé : il disparaîtra ! Mais si ce peuple se rassemble et s’organise en société parallèle, alors des droits collectifs lui seront forcément reconnus et sa résilience sera assurée : avant peu il pourra à nouveau écrire sa propre histoire ! Les temps ont changé et il n’y a désormais que deux choix possibles : le soulèvement autochtoniste ou le consentement à notre propre génocide. Le reste ne compte pas.

Antonin Campana

 

 

Le cauchemar du Président Macron

Le cauchemar du Président Macron

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Le cauchemar du Président Macron et la Magie des Gilets jaunes Acte VIII

 

Le secret d’une Révolution en panne d’essence politique !

1) Nous assistons à une pièce de théâtre entre deux langages magiques : celui des Gilets jaunes et celui du Président Macron. 1:00

C’est le cauchemar du Président Macron qui voit soudain de réaliser en vrai le scénario qu’il a joué en faux.

2) Ce qui ce joue aujourd’hui ? 3:50

C’est la fin d’un système d’élection truquée, de Représentation truquée, de débat truqué : en un mot de langage truqué, de Verlangue issue de la Révolution.

3) Qui va gagner ? 19:00

Le secret de cette Révolution est à rechercher dans l’histoire, dans la psychanalyse, le « trauma » de la Révolution de 1789

Les langages des Gilets jaunes et du Président Macron se réclament, tous deux, du même langage d’inversion de la Révolution. Tous deux rejouent la Révolution de 1789.

4) L’histoire du Grand débat de 1789 :  » En même temps » Peuple et Souverain ! 25:54

La mise en cause de l’Article 3 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789, par les Gilets Jaunes 32:48

5) Gilets jaunes : Comment prendre le Pouvoir ? 51:56

Il n’y a pas d’autre solution que la prise du pouvoir à la Macron,
par l’aboutissement de cette Révolution de la Vérité, initiée par les Gilets jaunes et qui passe par le dé-trucage du langage d’inversion de 1789 .

L’instauration d’un nouveau langage politique – réaliste – s’impose pour la jonction des élites avec  » les gilets jaunes « , en marche vers la conquête du Pouvoir pour 2022, au plus tard.

Vive la Révolution de la Vérité, guidant les Gilets jaunes !
Vive les Gilets jaunes, en marche vers la prise du Pouvoir !
Vive la France, libérée des chaînes du Mensonge d’Etat : du langage truqué de 1789 !

Vive l’élection d’une authentique tête politique française, retrouvée sur le corps national français.

Arnaud Upinsky est le nom de plume de Bertrand Hedde d’Entremont: épistémologue, linguiste et mathématicien.

 

 

 

L’intégrisme républicain contre le catholicisme

L'intégrisme républicain contre le catholicisme

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L’intégrisme républicain contre le catholicisme.

 

L’intégrisme républicain contre le catholicisme: Depuis son coup d’état sanglant de 1789, la machine républicaine combat la religion du Christ…

POURQUOI ?

Belle vidéo qui résume de façon courte mais documentée ces heures de destruction qui durent depuis plus de deux-cents ans, sans doute les plus sombres de notre Histoire… Et qui auront fait incommensurablement plus de mal à la France que toutes les calamités qui l’ont précédée.

Retrouvez toutes les vidéos de la chaîne vidéo SACR TV  !

 

 

 

« Pensées des morts » Alphonse de Lamartine / Georges Brassens

pensées des morts Alphonse de Lamartine

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Je me souviens avoir appris ce superbe poème en CM2 … Magnifique texte, admirablement et si sobrement mis en musique par Georges Brassens:

« Pensées des morts »

Alphonse de Lamartine (De son nom complet Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine, né à Mâcon le 21 octobre 1790 et mort à Paris le 28 février 1869) mis en musique par Georges Brassens (né à Sète dans l’Hérault le 22 octobre 1921 et mort à Saint-Gély-du-Fesc (Hérault) le 29 octobre 1981)

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Description de cette image, également commentée ci-après

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Les derniers troubadours français du XXème siècle

les derniers troubadours du XXème siècle

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Les derniers troubadours français du XXème siècle:

 

Simplicité, humanité, humour et poésie !

Quels pauvres gens sommes-nous donc devenus avec ce baragouin de franglish, de politiquement correct, de vulgarité et de formatage mental  suffocant ?

Alors oui, nostalgie infinie… et mort aux cons !

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