Coronavirus: vous cherchez la sortie ?

Je relaye ici le coup de gueule bien senti de Monsieur Christian Cotten !

Coronavirus, vous cherchez la sortie ? Voici. Écoutez bien.
De la guerre des deux médecines à la mort de la République.


Coronavirus, et si c’était un cadeau du ciel ?
De la guerre des deux médecines à la mort de la République.
Merci Sainte Corona !


Macron ! Buzyn ! Lévy ! Véran ! Philippe ! Salomon ! Taquet ! Schiappa ! Castaner ! Nous n’avons plus besoin de vous ! Vous n’existez déjà plus pour la majorité des Françaises et Français. Vous n’existez plus car vous nous volez, vous nous mentez et vous nous tuez. Vous n’avez jamais existé ni n’existerez jamais, dans aucun monde ni aucun temps ! Fuyez tant qu’il est encore temps ! Votre gouvernement est mort. La République est morte, merci à vous ! Merci Sainte Corona !
Vous avez volé nos masques blancs. Vol mortel pour les médecins et les infirmières. Vol dramatique pour les médecins de ville et les pharmaciens, les agents des forces de l’ordre et les militaires, les postiers, les livreurs et les routiers, tout autant démunis de gel et de gants. Vol pour chaque retraité qui va faire ses courses, vol pour les travailleurs obligés, les chômeurs et les migrants réduits à la rue. Vous nous avez volé un des rares médicaments reconnus par les meilleurs médecins comme efficace pour lutter contre le coronavirus. Où sont les stocks d’hydroxychloroquine, introuvables en pharmacie mais disponibles pour un député ? Vous nous avez volé nos tests de dépistage, réservés à ceux qui sont si malades qu’ils partent en réanimation avant de mourir. Vous nous avez volé nos médecins et nos infirmières, devenus tant recherchés et tant attendus dans nos hôpitaux, dont vous avez drastiquement réduit les lits disponibles depuis tant d’années au nom de l’orthodoxie comptable.
Vous nous avez volé les respirateurs sauveurs de vie. Vous obligez les médecins à choisir qui vivra ou qui mourra du plus jeune ou du plus vieux, du plus malade ou du moins atteint ! Honte ! Vous empêchez les cérémonies rituelles et sacrées des enterrements en famille ! Vous osez violer le sacré ! Honte sur vous et vos 7 prochaines vies ! Vous n’existez plus car vous nous volez, vous nous mentez, vous nous tuez. Votre gouvernement est mort. La République est morte, merci à vous ! Merci Sainte Corona ! Vous mentez chaque jour depuis des semaines et des mois, pour mieux accomplir vos plans ignobles, par des discours contradictoires et incohérents. Vous ne protégez pas la population en situation de guerre bactériologique. Non, vous faites tout pour la mettre encore plus en danger, en retardant toutes les décisions et la distribution des médicaments et du matériel médical.
Ce qui vous intéresse n’est pas la santé des français mais la santé financière des actionnaires des grands laboratoires pharmaceutiques, vos maîtres. Ces laboratoires à la si attrayante façade, avec quelques beaux médicaments utiles et efficaces. Mais tant d’autres inutiles, inefficaces et dangereux mais si rentables. Nous avons compris que les médecines industrielles et financières ont besoin des maladies et des épidémies pour assurer leur propre survie.
Vous êtes les marionnettes aux gestes et paroles de pantins désarticulés qui assurez le service commercial de la mafia chimico-pharmaceutique, celle qui contrôle les discours prétendument académiques et tout le système de santé publique, sous perfusion permanente de la corruption. Votre gouvernement est mort.La République est morte, merci à vous ! Merci Sainte Corona ! Oui, nous sommes bien en guerre. Une guerre des élites non pas contre un virus mais contre le peuple tout entier. Une guerre menée par les médecines industrielles, financières, chimico-pharmaceutique, celles des médicaments prescrits de façon inappropriée aux effets secondaires mortels, celles qui fabriquent années après années tant de scandales sanitaires et tant de morts et de malades, celles des faux vaccins vrais poisons qui tuent ou handicapent à vie enfants et adolescents ou vieillards tant vaccinés qu’ils périssent encore plus vite. Et cette guerre est menée avec acharnement contre les médecins centrés sur le patient et non sur l’argent, contre les médecines éprouvées par des siècles de pratiques traditionnelles de plus en plus validées par les scientifiques intègres et indépendants. La bonne nouvelle du printemps 2020 est sublime : le peuple de France n’a plus besoin de son gouvernement. Macron ! Buzyn ! Lévy ! Véran ! Philippe ! Salomon ! Taquet ! Schiappa ! Castaner ! Nous n’avons plus besoin de vous ! Vous n’existez déjà plus pour la majorité des Françaises et Français. Vous n’avez jamais existé ni n’existerez jamais, dans aucun monde ni aucun temps. Fuyez tant qu’il est encore temps !
L’équipe du Mage Blanc Didier Raoult de l’IHU de Marseille, suivie par un nombre croissant de médecins intègres ouvre la voie en passant outre les diktats du Ministère de la Santé et choisit d’assumer le plein exercice de son métier : tester, diagnostiquer, soigner et… guérir. Isoler les porteurs de virus et donner à chacun les moyens de se protéger. Et nous laisser vivre et respirer : le confinement, bien trop tardif, bien trop partiel, est une pure hérésie médicale, comme le démontrent nos meilleurs chercheurs et comme nous le démontrent la Corée du Sud, l’Allemagne, la Suisse et d’autres pays.
Depuis des décennies votre bande organisée de criminels utilise les institutions de l’État pour favoriser le chaos le plus total de la société française, tant sanitaire que social et économique. Des milliers de petits commerces, artisans et indépendants courent vers les plus grandes difficultés, les salariés courent vers le chômage. Depuis des décennies, votre bande organisée et corrompue par la mafia chimico-pharmaceutique a détruit le cœur même des hôpitaux publics.
Confrontés à une guerre bactériologique d’ampleur et de vitesse inédites, assassins de la République et des citoyens de France, vous vous montrez incapables de prendre les décisions appropriées dans une situation exceptionnelle, qui met en danger la santé des plus fragiles, jeunes et anciens, génère peurs démesurées et comportements de panique. Nos infirmières et médecins s’auto-détruisent par dévouement et souci de l’autre et meurent sans arme : pénurie de masques, de lits et de respirateurs, pénurie de médicaments… Ils n’oublieront pas les violences infligées par les forces de l’ordre ces derniers mois, alors qu’ils tentent de sauver nos hôpitaux en manifestant dans la rue. 

Votre gouvernement est mort. La République est morte, merci à vous ! Merci Sainte Corona ! 

Les plus privilégiés profitent de vacances à la campagne au motif de télétravail, les autres continuent à produire dans la peur pour assurer la survie de tous, tout en continuant à propager le virus, contraints de se passer des masques réquisitionnés, stockés ou volés mais jamais distribués à ceux qui en ont le plus besoin. Les routiers ne savent plus où aller satisfaire leurs besoins les plus primaires, les banlieusards subissent des transports en commun bien pollués, tandis que les plus fragiles décèdent dans la solitude la plus totale et que les enfants placés abusivement à l‘Aide Sociale à l’Enfance courent les plus grands dangers.
Mensonge encore, la chloroquine, si utile pour réduire la charge virale dès qu’un diagnostic est posé, ne sert plus à rien lorsque les poumons sont trop atteints et que la mort approche. Mensonge encore par ignorances, silences ou dénigrements : l’expérience clinique montre depuis longtemps que les injections de plusieurs dizaines voire centaines de grammes de vitamine C sauvent in extremis des viesMais la mafia chimico-pharmaceutique et ses prétendus médecins véritables VRP des poisons ne veulent pas entendre parler du très solide protocole du Professeur américain Paul MARIK, soutenu en France notamment par le Dr Jean-Philippe LABRÈZE et nombre d’autres authentiques médecins : trop peu rentable, trop simple et trop concurrentiel pour l’industrie des faux médicaments et vaccins vrais poisons.
Croyez-vous encore que nous n’avons pas compris ce que vous cherchez vraiment ? Vous tentez de confiner la population en instaurant par étapes une loi martiale pour nous faire taire et faire cesser toute contestation dans nos rues. Vous cherchez à cacher vos responsabilités dans la gigantesque crise financière qui advient. Vous faites monter la peur et la pression du chaos pour lancer une gigantesque opération de vaccination obligatoire à l’échelle de la planète, incluant de préférence les puces du contrôle technologique de chaque corps et de chaque conscience.
Bonne nouvelle : vous avez perdu car la conscience de l’Amour et de la Lumière est toujours la plus puissante face à la barbarie. Votre opération est totalement ratée. Macron ! Buzyn ! Lévy ! Véran ! Philippe ! Salomon ! Taquet ! Schiappa ! Castaner ! Nous n’avons plus besoin de vous ! Vous n’existez déjà plus pour la majorité des Françaises et Français, car vous nous volez, vous nous mentez et vous nous tuez. Vous n’avez jamais existé ni n’existerez jamais, dans aucun monde ni aucun temps ! Fuyez tant qu’il est encore temps !
Appel solennel à toute la population : nous allons devoir juger ces gens-là. Non pas au travers des institutions actuelles, mourantes. Mais par des tribunaux populaires dans chaque département. Travaillons-y, la Grande Rupture de 2020 est à nos portes.

 Infirmières, médecins, chercheurs levez-vous contre la dictature de la mafia chimico-pharmaceutique et ses fausses sciences !
Que meure la République, que Vive la Démocratie Souveraine de France !
  
En hommage à toutes les sacrifiés des violences institutionnelles commises par l’État français. Texte en pdf téléchargeable et imprimable ici. Merci de vos partages sur les réseaux sociaux et sur sur blogs et sites. 
 Publié par
Christian COTTENPsychosociologue,
Président de Politique de Vie.
 

L’AFFAIRE AGNES BUZYN:UNE AFFAIRE D’ETAT QUI VA FINIR EN JUSTICE.

L’AFFAIRE AGNES BUZYN:UNE AFFAIRE D’ETAT QUI VA FINIR EN JUSTICE.

L’AFFAIRE AGNES BUZYN:UNE AFFAIRE D’ETAT QUI VA FINIR EN JUSTICE.

Reprenons les faits, rien que les faits :

  • Le mari d’Agnès Buzyn, Monsieur Yves Levy, participe à l’inauguration du laboratoire P4 à Wuhan, ville d’où le virus est sorti !
  • Avant cela, le même mari d’Agnès Buzyn s’est fâché avec Didier Raoult, en refusant les labels de l’INSERM au centre de recherche mondialement reputé (IHU) dirigé par le professeur Didier Raoult.
  • Le professeur Didier Raoult montre que le classique médicament de la Chloroquine soigne 90% des cas de coronavirus s’ils sont dépistés assez tôt, il s’oppose au confinement généralisé des porteurs sains qu’il juge digne du Moyen-Age.

Il prône donc un dépistage généralisé, et un traitement rapide avec la chloroquine, et avec confinement des seuls malades.

  • La chloroquine coûte 10 centimes le comprimé, il est sûr que les laboratoires qui financent l’Inserm cherchent des solutions bien plus coûteuses.
  • En octobre 2019, il faut savoir que Monsieur Yves Levy, président de l’Inserm et mari de la ministre, a révoqué le statut de « fondation » des IHU, pour reprendre le contrôle sur leur recherche – le Professeur Raoult dirige l’IHU de Marseille, et est visé directement par cette directive, naturellement !
  • Le 13 janvier 2020, alors que l’épidémie se répand en Chine, Agnès Buzyn classe la Chloroquine (le fameux remède) dans les substances vénéneuses (disponibles seulement sur ordonnance), alors que cela fait 50 ans qu’elle est en vente libre !!!
  • Il y a quelques semaines, Agnès Buzyn a dit avoir su que ce serait une hécatombe, et qu’il n’y avait pas de remède…
  • Le gouvernement de Macron fait un confinement généralisé de la population, il ne parle pas de la chloroquine, curieusement !
  • Il affirme que les policiers ne doivent pas porter de masques (ils ont été volés pour la plupart, et il n’y en a même pas pour les soignants);
  • ll refuse le dépistage de masse, pourtant pratiqué allègrement en Corée et en Allemagne, et avec succès.
  • Il refuse de fermer les frontières avec les pays contaminés, contrairement à nos voisins !
  • Le journal le Monde et l’Agence d’Etat de la santé qualifient les recherches du professeur Raoult de Fake News, avant de se rétracter, bizarrement.
  • Le Professeur François Perrone révèle il y a quelques jours sur LCI que le stock de chloroquine de la pharmacie centrale Française, a été pillé !!!
  • Ailleurs dans le monde, la semaine dernière, grâce à un tweet d’Elon Musk, en 48h, Donald Trump met à disposition de tous les Américains … la Chloroquine !
  • Le Maroc achète tous les stocks de chloroquine de Sanofi à Casablanca.
  • Le Pakistan va accroitre sa production de la chloroquine à destination de la Chine !
  • La Suisse exclut elle aussi le confinement généralisé de la population, pratique un large dépistage et traitement rapide, et accuse la France de faire de la politique spectacle !

-La société TEVA en Israël annonce qu’elle va livrer gratuitement plus de 10 millions de doses de chloroquine aux USA !

  • Christian Estrosi, maire de Nice soigné lui-même à la chloroquine, sans réponse du gouvernement, a appelé directement Sanofi pour qu’ils livrent la chloroquine aux hôpitaux de Nice !
  • Sous le lobbying intensif du Professeur Raoult, un test à grande échelle de la chloroquine a commencé finalement en France, sous la direction de l’Inserm (!), qui veut « refaire les expérimentations dans d’autres centres médicaux indépendants » : ce qui prendra 6 semaines de plus… Presqu’aucun media n’en parle.

Vous pouvez vérifier ces dires … tout est vrai !
Bref en conclusion c’est un véritable SCANDALE.

Agnès Buzyn a fait perdre des mois précieux tout cela pour éviter un conflit d’intérêt!
L’affaire n’en restera pas là. C’est à la justice de suivre ce lamentable comportement …

Une plainte est en cours de constitution et chacun peut et doit s’y associer: Le document est pré-rempli:

https://plaintecovid.fr/

Et ceci est d’autant plus délirant que les chiffres qui nous sont donnés sont VOLONTAIREMENT faussés. Voyez par vous-même ce que commencent à révéler des médecins de stature internationale:

https://www.youtube.com/watch?v=izzadeWl3b0&feature=emb_logo

SI APRES CA, LES FRANCAIS NE PULVERISENT PAS CETTE REPUBLIQUE DE COQUINS, DE FAQUINS ET DE MENTEURS CRIMINELS EN IMPERCEPTIBLES PARTICULES DE NEANT, ILS AURONT FAIT LA PREUVE QU’ILS MERITENT HELAS LEUR SORT D’ASSIGNES A RESIDENCE AD VITAM ETERNAM !

 

Zemmour: Espoir ou impasse ?

Zemmour: Espoir ou impasse ? Au sein de la droite nationale, on se dispute sur le cas Zemmour : certains croient en lui, d’autres le qualifient de marionnette du Système…

Vincent Reynouard nous livre ici son analyse, qui comme d’habitude, décortique et remonte aux causes, au lieu de rester dans le monde des évidences et des enfonceurs de portes ouvertes …

 » Pour moi, l’affaire est simple : si Éric Zemmour souhaite vraiment défendre la France charnelle, alors il devra prendre parti pour la vérité historique concernant les années 30. Et cela même s’il est Juif.

Dans le cas contraire, sincère ou pas, son combat restera stérile.

L’histoire du combat politique ces trente dernières années l’a démontré. Tant que le slogan « Plus jamais ça ! » régnera sur les esprits, aucune renaissance nationale ne sera possible…

Le mondialisme ne cessera de progresser, avec ses conséquences connues : immigration, dissolution des nations, pauvreté, chômage…« 

Alors: Zemmour: Espoir ou impasse ?

 

Macronie soviétoïde

Macronie

Alexandre Langlois du syndicat de policiers « VIGI », nous livre ici une belle tranche de macronie bien juteuse ! Vous en reprendrez bien un morceau ?!

Alexandre Langlois fait l’objet d’une exclusion temporaire de six mois dans la police nationale après avoir révélé en interne et à la presse un certain nombre d’éléments graves au sujet du ministère de l’Intérieur. Suicides, agressions sexuelles, falsifications de chiffres, gaz lacrymogènes toxiques… Le policier dit tout.

Courageux garçon !

Pour aider Alexandre Langlois : https://www.lepotcommun.fr/pot/4dq0qpnd

Bonjour à tous,

Monsieur Castaner, Ministre de l’Intérieur, a fait le choix d’une sanction politique à mon encontre pour avoir dénoncé les dysfonctionnements graves au sein de la Police Nationale.

Plutôt que de résoudre les problèmes, il a fait le choix du déni et pour cela il ne veut surtout pas d’une bonne conscience qui le mette devant ses contradictions.

Je suis donc suspendu de fonction à partir du 3 juillet 2019, pour 12 mois, dont 6 mois avec sursis. Mais comme je ne compte pas me taire et continuer à exercer mon mandat syndical de secrétaire général du syndicat VIGI. Ministère de l’Intérieur, le sursis est sûrement une private joke de Monsieur Castaner.

Je vais continuer de me battre pour une police irréprochable, à commencer par la haute hiérarchie et le ministre de l’intérieur. La police doit être au service de la population et non d’intérêts particuliers.

Pendant 12 mois minimum je ne vais pas avoir de salaire, ce qui va impacter la vie de ma fille 6 ans, de mon fils 2 ans et de ma femme, alors que je suis le seul salaire du foyer. En effet ma femme avait dû suspendre son activité pour s’occuper de notre plus jeune fils, suite à une naissance difficile. A l’heure actuelle, comme il va mieux, elle a pu reprendre son activité de ferme équestre (www.equitanime.com) en avril 2019.
Cependant étant à son compte elle travaille, mais ne gagne pas encore d’argent.

Grâce à votre générosité et solidarité, ma famille n’aura pas à pâtir de mon combat, car en moins d’une semaine vous avez assuré mes 12 mois de salaire, soit 29 955€.

Je suis donc le premier policier en France, qui est payé directement par son employeur, à savoir le peuple.

La cagnotte va rester ouverte, parce que chaque euro qui y est mis fait enrager Monsieur Castaner et ses amis. Cependant, mon but n’est pas un enrichissement personnel, donc l’argent versé à partir de maintenant ira au syndicat pour que VIGI puisse, continuer par tous types d’action, d’être le fer de lance du combat pour que la police redevienne républicaine et au service du peuple.

Merci à tous.

 

« Tout augmente ma brav’Dame ! »

Trouvé ce court texte sur internet sans avoir noté de qui il était …

 

Il est court mais sans doute éclairant pour qui se demande « pourquoi la vie augmente » !

 

« Une taxe finit toujours par se répercuter dans l’économie et par toucher tout le monde. Dans le prix d’une baguette de pain, il n’y a pas que la TVA, il y a aussi la taxe sur les carburants du tracteur qui a labouré la terre, de la moissonneuse, des camions qui ont acheminé le grain et la farine. Il y a les taxes sur l’électricité qui fait tourner le moulin et a chauffé le four. Il y a les charges « sociales »que payent le paysan, le meunier, le boulanger. Les impôts fonciers de la boulangerie, du moulin, des terres du paysan.

Sans les taxes, une baguette ne coûterait pas 1 € mais quelques malheureux centimes !

On croirait que le pouvoir ne fait jamais ses courses, ne sait pas ce que c’est qu’un « hard discount », qu’il n’a pas compris que le principal effet de la mondialisation est la chute des prix. Pense-t-il vraiment que les gens n’ont pas compris pourquoi les prix des produits étrangers sont aussi bas ? Qu’ils n’ont pas remarqué que la baisse des prix est bonne pour tous les produits…sauf bizarrement ceux que l’Etat règlemente, comme pour les carburants, le gaz ou l’électricité.

Tout le monde paie les frais de l’incompétence et de l’arrogance.

En fin de compte, c’est toujours le citoyen, chaque citoyen, tous les citoyens qui payent.

Cela fait 50 ans que le budget de l’Etat est en déficit. Ca fait 50 ans que l’Etat invente des histoires pour essayer de s’en sortir. Ca fait 50 ans que l’Etat fait la chasse à tout ce qui peut être imposé et invente de nouvelles taxes pour chasser l’argent dans tous les recoins de l’économie… Comme si des chanceux pouvaient être passés entre les mailles du filet pendant 50 ans.

50 ans… voire même plus de 200 ans…
50 ans que l’Etat est en faillite. En faillite budgétaire, en faillite politique. »

 

 

Gilets jaunes la révolution qui vient

gilets jaunes la révolution qui vient

Gilets jaunes la révolution qui vient

Le samedi 19 janvier 2019 a eu lieu à Rungis, devant plus de 500 personnes, une grande réunion publique sur le thème : « Gilets jaunes ou la révolution qui vient ! ». Les intervenants étaient Hervé Ryssen, Yvan Benedetti, Jérôme Bourbon et Alain Soral (Élie Hatem était représenté par Cyriaque de Vulpillières).

 

 

La « société ouverte »

société ouverte

Voici un article d’Antonin Campana sur son excellent site: autochtonisme.com

Je rajouterai cependant que si la « société ouverte » a bien été initiée dans les faits par la dite « révolution française », celle-ci a été soigneusement préparée par des minorités agissantes sur le plan intellectuel, au premier rang desquelles la maçonnerie.

Par ailleurs les liens entre maçonnerie et judaïsme ne sont plus à démontrer (Noachisme sous-jacent et revendiqué, perpétuelles références hébraïques: Légende d’Hiram, le temple de Salomon, les sefiroth de la kabbale, les grades et les mots de passes en hébreux, etc…). Il s’agit en fait comme l’écrit le fort documenté Pierre Hillard « d’un projet issu directement du judaïsme talmudique. »

Apparaît donc ainsi clairement la filiation profonde (idéologiquement et historiquement) de cette merveilleuse « société ouverte » … Ouverte, mais à l’usage de certains seulement, car cette belle ouverture ne saurait en aucun cas concerner ni la secte maçonnique, ni le petit groupe messianique auquel en revient la géniale et discrète conception.

 

Voici l’article:

L’idée de «société ouverte » dont parle Georges Soros n’est pas sortie spontanément de l’esprit nauséeux de ce spéculateur. Cette idée n’est pas davantage une invention du groupe de Bilderberg, de la Trilatérale, du Forum de Davos ou même de Karl Popper (et quoi qu’en dise Georges Soros). Popper a peut-être forgé l’expression « société ouverte » mais n’est à l’origine ni de l’idée qui la sous-tend, ni de sa mise en application concrète.

La paternité de la « société ouverte » revient sans aucun doute à la révolution “française“. Non que cette révolution bourgeoise ait inventé stricto sensu cette idée stupide d’ouvrir la société aux quatre vents. Celle-ci courait chez les philosophes des lumières depuis un certain temps. Bien plutôt, la révolution “française“ a pour la première fois appliqué cette idée concrètement, lui donnant ainsi chair et vie. Les suivants et les suiveurs, les Popper, les Soros, n’ont fait que reprendre et étendre la recette républicaine.

On le sait, la bourgeoisie d’affaire qui prend le pouvoir à la fin du XVIIIe siècle est essentiellement représentée dans les assemblées révolutionnaires par des hommes de loi. Cette bourgeoisie d’affaire et ces hommes de loi (avocats, greffiers, conseillers d’Etats…) évoluent dans un monde où la notion de « contrat » est centrale : contrats de négoce, contrat de change, contrat de bail, contrat de prestation de service, contrat de mariage…. Dans ce monde, le contrat organise la vie des hommes et assure le bon fonctionnement de la vie en société. Naturellement, cette bourgeoisie d’affaire sera donc très sensible aux idées d’un Rousseau qui fera du « contrat social » le moyen de fonder une société libre et harmonieuse, voire de « régénérer » les sociétés traditionnelles fondées sur une identité culturelle.

Que dit en substance Rousseau ? Rousseau prétend qu’une juste société est une société produite par le rassemblement d’individus autour d’un contrat social préservant leurs droits naturels : la liberté, la propriété, la sûreté, la résistance à l’oppression. Pour Rousseau, tout autre type de socialisation corrompt la bonté originelle de l’homme.

Rousseau ne parle ni des Français, ni des Chinois, ni des Lapons en particulier. Rousseau parle de l’Homme en général. Ce qu’énonce le philosophe est valable pour tous les hommes. La société fondée sur le contrat et sur la loi, et non sur une quelconque identité, ne discrimine pas selon l’origine, la religion ou la couleur de peau. Elle distingue ceux qui adhèrent au pacte social de ceux qui n’y adhèrent pas. Le corps politique est un club dont il suffit d’accepter le règlement intérieur pour devenir un de ses membres. Notons que ce règlement est acceptable par tous les hommes, puisque traduisant leur nature universelle, et non leurs cultures particulières.

Par définition, la juste société est donc une société ouverte. Le contrat social est l’image philosophique du « pacte républicain » et le pacte républicain est la traduction politique du contrat social. La république est fondée sur le pacte républicain, et le pacte républicain, fondé sur le principe d’universalité, est ouvert à tous les hommes sans distinction d’origine, de race ou de religion. C’est pourquoi la république ouverte peut se dire « universelle ». Tous ceux qui souscrivent au pacte républicain « appartiennent » au corps politique qui en est l’émanation. C’est ainsi que, dès 1790, les Français deviennent, individuellement par le Grand Transfert, des « associés » dissociés de leur identité, et que peu après les Juifs deviennent des « Français ». Autrement dit, l’appartenance ne dépend plus de l’identité mais d’un acte juridico-administratif ouvert à tous ceux qui l’acceptent. L’appartenance est ouverte et ne nécessite plus une assimilation identitaire préalable.

Notons au passage que la francité perd sa dimension culturelle et devient une catégorie juridique. Etre Français a désormais une signification au niveau du Droit (l’appartenance à un Etat), mais ne veut plus rien dire du point de vue de l’identité ou de la lignée. La doctrine du Pacte républicain a donc bien détruit la francité.

La capacité à intégrer librement un corps politique s’organisant selon des valeurs universelles relevant de la nature de l’Homme, et non des valeurs particulières relevant d’une identité spécifique, est la marque des « sociétés ouvertes ». La révolution française a créé le premier modèle de société ouverte. Elle a expérimenté son principe d’universalité avec les populations juives, puis avec certains habitants des colonies, avant de le systématiser à travers le processus immigration-inclusion-naturalisation-changement ethnique du corps électoral.

En 1791, Adrien Duport (un des rédacteurs de la déclaration des droits de l’homme) dira, devant l’Assemblée, que le principe de citoyenneté n’autorise « aucune distinction ». En conséquence de quoi, ajoutait-il : « les Turcs, les Musulmans, les hommes de toutes les sectes sont admis à jouir en France des droits politiques ». Ce principe de citoyenneté, dissocié de l’identité, associé au principe d’universalité, n’annonce-t-il pas le destin funeste de notre pays et le Grand Remplacement qui vient ?

Antonin Campana

 

« Le baiser de Judas »

 

LE BAISER DE JUDAS

(Michel Onfray)

 

Moi qui suis intellectuellement curieux de la façon dont le pouvoir tue la parole du peuple, je dois dire que, ces temps-ci, je suis servi! Ces techniques populicides sont bien connues depuis des années: endoctrinement massif dès le plus jeune âge à l’école, construction et proclamation d’une culture dominante utilisée sur le principe de la propagande, mobilisation permanente des médias de masse à son service, subvention publique du catéchisme d’Etat, élections idéologiquement truquées, criminalisation de l’adversaire, mépris du vote quand il ne convient pas.

Pour tuer le mouvement des gilets-jaunes, on l’a vu de façon éhontée, le pouvoir n’y est pas allé de main morte. La pensée subtile de Jupiter a besoin de la brutalité soldatesque afin de prouver sa nature subtile à ceux qui en douteraient encore.

Le président de la République croit que la pensée d’Emmanuel Macron, trop complexe pour être vraiment comprise, entrera plus vite dans la tête des citoyens avec l’aide des flash-balls. Tout aux ordres de la raison jupitérienne, le pouvoir casse des dents, brise des os, fait sortir des yeux de leurs orbites, fracasse des mâchoires, arrache des mains, handicape, invalide, fracture, blesse. Il faudra aussi un jour examiner quelle part aura pris la rigidité présidentielle dans la mort, à ce jour, de onze personnes -qui n’ont pas été tuées par les gilets-jaunes… Cette réponse armée illustre la part du lion dont Machiavel nous dit qu’avec celle du renard, elles se partagent le gâteau politique. Macron ne l’ignore pas, la presse nous a rabâché les oreilles avec un travail d’étudiant qu’il aurait rédigé sur l’auteur du “Prince”.

La part du renard est celle de la ruse, elle a bien sûr été utilisée. Dans l’allocution du 10 décembre dernier, le renard en chef annonce qu’une grosse enveloppe fabriquée vite fait bien fait va permettre de distribuer un peu d’argent. Il calme la poignée qui renonce au combat pour sa dignité avec quelques euros. L’aumône a toujours été le contraire de la justice. Ruse du riche qui achète le renoncement du pauvre à être digne avec l’argent qu’il lui prend, tout en épargnant la richesse de l’indigne qui possède vraiment. C’est la vieille histoire du plat de lentilles avec lequel on s’offre ce qui, sinon, aurait pu devenir un empire.

De même, Goupil en chef annonce un long débat entre mi-décembre et mi-mars. Il y aura donc du débat, c’est-à-dire de l’échange, du dialogue, de la conversation, de l’entretien, de la discussion. Au lieu de cela, on assiste à un enchaînement de monologues devant un public captif, trié sur le volet par les préfets dont c’est le métier de porter la parole présidentielle. Les maires, il y a peu méprisés et maltraités avec une loi qui supprime l’humanité des petites communes au profit d’une prolifération de communautés de communes inhumaines, assistent à un spectacle que les chaines d’information continue relaient servilement. Les maires gênants ne sont pas invités et, sur le principe du pâté d’alouette, on invite une tonne de cheval docile qui applaudit, opine du chef, sourit aux bons mots, conclut la prétendue performance avec une standing ovation, et un gramme d’alouette, un maire qui, d’ailleurs se fait huer quand il pose une question non complaisante.

Les journalistes du régime, je songe à Patrick Cohen qui m’a récemment fait le coup sur France 5 , contribuent à l’endoctrinement. Sur une chaîne du service public, il lui suffit d’extraire vingt secondes de cette impertinence dans les six heures complaisante puis de dire, faussement naïf, après la diffusion du sujet: “Alors, ils sont truqués ces débats? Voyez-bien qu’on peut y dire ce que l’on veut.” Il est bien évident qu’avec ce montage on peut, en analysant le gramme d’alouette dans une éprouvette médiatique, conclure à la tonne de cheval dans le pâté politique! Ce faux Grand Débat est un vrai Faux Débat: il n’est que ruse d’un rhéteur et d’un sophiste sachant qu’il va pouvoir enfumer des gens qui ne maîtrisent ni la langue ni la rhétorique, ni la sophistique ni la dialectique, ni les idées ni les concepts, ni les informations ni les notes techniques. Il sait qu’il obtiendra d’eux la croyance à un débat alors qu’il a prévenu dès le départ: on parlera, mais la ligne politique ne changera pas. Tout était dit: qui en a alors conclu que ce débat n’en était donc pas un? Surtout pas les journalistes maastrichtiens pour qui cette mauvaise pièce de théâtre donnée en tournée dans les salles polyvalentes françaises relève du grand répertoire français. Jadis, déjà, les courtisans ne parvenaient pas à dire à Néron qui se donnait ainsi en spectacle avec ses mauvais vers, sa mauvaises voix, sa mauvaise lyre et sa mauvaise déclamation, qu’il était mauvais…

Après la ruse de qui achète avec de l’argent ou la ruse de qui achète avec de la sophistique, il y a également la ruse de qui achète avec du symbolique -ce qui n’exclut pas l’argent…

C’est en effet une vieille technique de renard que d’acheter les leaders des mouvements contestataires: combien de révolutionnaires en peau de lapin sur les barricades de Mai 68 sont devenus de gentils toutous dans le journalisme et la politique quant on leur a offert des voitures avec chauffeur et des enveloppes de frais ad libitum [1]? Combien de dirigeants de manifestations étudiantes hirsutes et débraillés ont fait carrière dans les ministères ensuite ou dans des comités Théodule bien payés après qu’on leur eut offert le pilotage d’une commission destinée à envisager la faisabilité de leurs projets?

Passer d’une existence obscure à la lumière des sunlights au prix d’un abandon de ses convictions est une ficelle vieille comme le monde quand il s’agit d’acheter une âme à vendre. C’est la ruse du visible connu et reconnu qui achète l’invisible méconnu ou inconnu en lui offrant un peu de lumière symbolique ou médiatique. Le partage entre riches et pauvres existe, certes, tout autant que la séparation entre ceux qui possèdent la culture et ceux qui en sont privés. Mais il existe également un partage entre ceux sur lesquels s’exerce le pouvoir, je nomme cette partie le peuple, ma définition est simple, et ceux qui exercent le pouvoir sur le peuple.

Le pouvoir s’achète parfois des miettes de peuple comme un pauvre les bas morceaux du boucher.

La fracture existe aussi entre ceux qui disposent d’une visibilité médiatique fait main -je la dirai: “à compte d’auteur”, c’est celle des réseaux sociaux. En face se trouvent ceux qui bénéficient de la visibilité médiatique des réseaux officiels, celle des chaines d’infos continues ou des plateaux de télévision qui “débattent”. Mettre en scène sa vie sur son compte avec une dizaine d’amis est une chose; une autre est de la raconter chez Cyril Hanouna ou David Pujadas, sur BFMTV ou sur CNews…

Il faut une colonne vertébrale intellectuelle et une pensée bien structurée pour ne pas succomber aux maladies médiatiques. “Passer à la télévision” n’est pas sans effets secondaires! Je me souviens que ma pâtissière m’avait dit un jour: “Ah mais nous avons deux célébrités maintenant à Argentan: monsieur X, et vous.” Ce monsieur X avait en effet participé à Questions pour un champion -une émission où, soit dit en passant, Macron ferait un malheur, car il est fait pour ça…

Ces effets secondaires sont de deux types: auprès de qui regarde, auprès de qui s’expose. Pour qui s’expose, être reconnu donne l’impression d’être connu, donc d’être important: c’est ce qui explique l’ardeur que montrent certains à vouloir absolument se trouver dans le champ d’un journaliste qui effectue un direct en extérieur. On peut alors remarquer plusieurs comportements: celui qui affecte la fausse indifférence de qui se trouve, comme par hasard, juste derrière le journaliste et qui feint de regarder ailleurs; celui qui multiplie les grimaces et les pitreries infantiles, les cornes ou les doigts d’honneur, les langues tirées ou les gestes hystériques afin qu’on le remarque; celui qui téléphone en même temps en expliquant qu’il faut le regarder à la télévision parce qu’il y passe en direct, même s’il y occupe la même place dans l’arrière-plan qu’une voiture, une poubelle ou une pissotière; celui qui passe, repasse, vient, revient, et repart, avant de revenir en sifflotant ou presque. C’est dire le terrible effet d’abêtissement de qui se trouve en présence d’une caméra!

Pour qui regarde, ce qui est vu à la télé devient vrai, puisque, dans notre époque pixélisée qui confond le réel et le virtuel, le vrai n’existe que lorsqu’il est montré sur un écran. La folie des selfies devant les monuments de la planète témoigne: moi et les pyramides,

moi et le Parthénon, moi et le Colisée, moi et les cocotiers… Le monde n’existe que pour servir d’écrin à ma personne -les pyramides m’attendaient…

L’écran est le révélateur photographique de l’être de ce qui, sinon, n’est pas- du moins: croit ne pas être.

L’objectif de l’appareil qui photographie ou filme transfigure l’être qui, une fois sorti de son corps de façon virtuelle, peut très bien ne jamais réintégrer son corps véritable s’il n’a pas compris la nature fictive de son image exposée, de sa parole montée ou instrumentalisée.

Cette schizophrénie qui sépare la personne réelle du personnage montré peut déboucher sur une étrange illusion: la personne réelle peut en effet finir par croire qu’elle n’est que la personne montrée. L’adrénaline qui existe sur un plateau de télévision lors de ces sorties de son corps réel afin d’entrer dans le corps virtuel, et retour, peut devenir une drogue dure chez ceux dont les deux figures ne coïncident pas. Si ce que l’on est dans la vie simple n’est guère reluisant, ce que l’on paraît dans cette vie filmée semblera admirable: d’où l’intérêt à n’être plus que celui qu’on montre. La télévision est une machine à produire des fous -le téléphone portable aussi.

Or, cette télévision prélève des gilets-jaunes afin de les installer sur ses plateaux: comment? De quelle manière? Quel producteur est responsable du casting? Selon quels critères? Qui les choisis et pourquoi? Pourquoi celui-ci, boudiné dans une parka recouverte d’un gilet jaune et qui, de toute l’émission, n’ôtera pas sa casquette vissée jusqu’aux yeux, alors qu’il se trouve dans l’étuve d’un plateau télé, ou bien encore ce collégien vu chez Hanouna qui porte le nœud papillon à quatorze ans comme moi le survêtement aujourd’hui?

Cette télévision fait de même avec les gilets-jaunes qu’elle interroge lors de faux micro-trottoir: on sait très bien que, pour un qui passe à l’antenne, il faut un casting d’une quinzaine d’impétrants afin d’élire celui qui portera le message que le patron de la chaîne veut faire passer -car ce dirigeant n’est pas là, choisi par son employeur, sélectionné pour sa pensée probe, payé si cher, avec tant d’avantages, pour laisser la parole à n’importe qui! De sorte que, sur les ronds-points, dans les rues, dans les manifestations, dans les lieux de blocage, le journaliste chasse le pigeon qui fera un excellent gibier pour le repas de ses employeurs eux-mêmes employés du pouvoir. Quel journaliste montrera l’envers du décor en expliquant comment la télévision fabrique l’opinion?

Il se fait que, sur ces fameux plateaux de télévision, on a vu apparaître dès les premiers temps Ingrid Levavasseur. Jolie jeune femme qui parle bien, avec les yeux bleu-vert et une chevelure rousse, mère célibataire avec deux enfants, aide soignante en province, dans l’Eure, en Normandie. Si l’on s’en tient au registre de la moraline, elle fait impression sur le plateau de David Pujadas, “La Grande Explication, le dialogue de toutes (sic) les France” fin novembre. Elle n’est surtout pas politique, elle raconte, comme une bonne candidate de Karine Le Marchand qui chercherait le bonheur dans le pré citoyen, la souffrance d’une femme gilet-jaune parmi tant d’autres -le divorce, les deux enfants, la vie seule, le travail mal payé, l’assistanat presque préférable mais pourtant refusé, l’impossibilité de finir le mois, le fait qu’elle ne se fait pas “sauter par le patron d’EDF”: c’est le triomphe de la moraline et le degré zéro de la généalogie. Voilà qui s’avère conceptuellement suffisant pour les médias qui ne vivent que perfusés de moraline, d’autant plus qu’elle n’assortit ses apparitions d’aucune analyse politique. Avec elle, on ne risque pas une mise en perspective de sa misère avec la déréliction de la classe politique, la responsabilité de l’Etat maastrichtien, l’endoctrinement via la collusion de la presse et du libéralisme européen, c’est parfait. Dès lors, les médias se l’arrachent, elle fait l’objet d’un nombre incroyable de papiers dans la presse et, cerise sur le gâteau, BFMTV lui propose de devenir chroniqueuse sur sa chaine!

On se doute que la proposition n’a pas été faite au citoyen Drouet… On se demande bien pourquoi!

Au citoyen Drouet ou au citoyen Cauchy. Car, un débat a opposé ces deux gilets-jaunes sur la chaîne LCI: Ingrid Levavasseur, qui a voté Macron aux présidentielles, et Benjamin Cauchy qui, lui, est structuré politiquement -Aphatie créera sûrement un fois encore la fake news qu’il a voté Le Pen… En direct, Benjamin Cauchy fait savoir que Tapie qui soutient l’initiative de la dame de présenter une liste aux européennes et qui, pour ce faire, a prêté des locaux à sa sensibilité politique, a été condamné pour corruption, fraude fiscale, abus de biens sociaux, il aurait pu ajouter qu’il avait aussi fait de la prison ferme pour ces faits, mais également pour subornation de témoins, faux , recel et usage de faux, abus de confiance, et qu’il est actuellement mis en examen pour escroquerie en bande organisée et détournement de fonds publics… Imaginons que Madame Levavasseur ne l’ait pas su avant, Benjamin Cauchy le lui apprend sur le plateau. Que lui répond elle dans la foulée? “Monsieur Tapie est un soutien moral (sic)”! Et de un…

Comme si cela ne suffisait pas, alors que Benjamin Cauchy continuait dans la même voie en lui disant qu’elle menait une aventure personnelle sans porter la revendication des gilets-jaunes, elle a avoué naïvement qu’en effet elle n’avait pas de programme et qu’elle demanderait aux autres lequel il faudrait défendre! L’important est d’y aller, peu importe pour quel projet. Et de deux…

Benjamin Cauchy lui pose la question majeure, celle qui tue: puisqu’Ingrid Levavasseur se lance aux européennes avec une liste gilet-jaune qui pourrait la porter au parlement européen, il lui demande quelle Europe elle défendra, dans quel groupe elle siégera, ce que seront ses propositions: “l’Europe fédéraliste” libérale des maastrichtiens, qui entre en grand part dans les malheurs d’Ingrid Levavasseur? Ou une “Europe des nations” qui recouvrerait sa souveraineté et pourrait mener ainsi une politique en faveur des gilets-jaunes? Elle ne sait pas. Vrai: elle ne sait pas! Benjamin Cauchy lui demande: “Vous êtres tête de liste aux européennes 2019 et n’avez pas de conviction politique?” Elle répond avec un grand sourire: “Tout à fait…” Elle dira ce qu’on lui dira de dire, c’est son projet. Tapie jubile; Macron aussi. Et de trois…

Jean-Michel Aphatie qui participait à l’émission, où l’on venait d’ailleurs de l’inviter à venir chaque jour s’il le souhaitait, buvait du petit lait! Il n’aurait jamais pu imaginer qu’on lui apporterait ainsi sur un plateau la tête des gilets-jaunes! Avec la gourmandise d’un chat qui tient la souris entre les pattes, il invitait benoîtement Cauchy à donner à Levavasseur les idées qui lui faisaient défaut: ce plateau opposait une femme gilet-jaune avouant avec un grand sourire qu’elle ne savait rien à rien de l’Europe, mais qu’elle voulait faire une liste aux européennes, et un gilet-jaune qui, lui, était très au fait de la question et liait la misère des gilets-jaunes aux pleins pouvoirs du régime maastrichtien. Pour cette raison, Levavasseur et Aphatie comme un seul homme -n’est-ce pas étonnant?- renvoyaient Cauchy aux odeurs nauséabondes du Rassemblement national, de Debout La France et des Républicains qui avaient eu le malheur de l’approcher… Il est vrai qu’il ne fut pas dit que Levavasseur avait voté Macron quelques mois plus tôt. Et de quatre…

Benjamin Cauchy rapporta alors un propos qu’Ingrid Levavasseur avait tenu dans une autre émission et selon lequel il fallait “intégrer le système”! En lui proposant de devenir chroniqueuse sur sa chaîne, BFMTV ne s’y était donc pas trompé… Elle prétend avoir refusé parce que les gilets-jaunes l’en auraient dissuadé par la menace. Avec cette liste, elle prend sa revanche -en pire. Et de cinq.

A la cellule communication de l’Elysée, au ministère de l’Intérieur, dans l’hôtel particulier parisien de Bernard Tapie, dans l’un des nombreux appartements de BHL, Paris ou Tanger, Marrakech ou New York, mais aussi à Libé ou L’Obs, Le Monde ou France-Inter, chez Jean-Claude Junker et Angela Merkel, Daniel Cohn-Bendit et Giscard d’Estaing, on a dû se taper les cuisses et partir d’un grand éclat de rire inextinguible en écoutant Ingrid Levavasseur! Joffrin et Quatremer ont dû s’en décrocher la mâchoire! Macron a dû multiplier les doigts d’honneur en effectuant la danse du scalp autour de son bureau, à BFMTV on a dû faire péter le champagne! Sûr qu’ils vont l’aider à monter sa liste!

Pas sûr en revanche que les gilets-jaunes aient pris ce genre de charge de police venue de qui fut l’une des leurs avec la même jubilation: les cinq balles tirées par ses soins sur ce seul plateau de LCI ont considérablement blessé les gilets-jaunes qui ne veulent pas, eux, intégrer le système, mais le changer. Avec cette liste baptisée très cyniquement RIC, pour Ralliement d’Initiative Citoyenne et non, puisque c’est contre lui, Référendum d’Initiative Citoyenne, Macron est certain d’arriver en tête et de distancier nettement les autres. Macron peut-il rêver meilleure légitimé pour continuer à tabasser les gilets-jaunes -les vrais?

Ce petit poisson croit qu’elle va pouvoir entrer dans le bassin des requins maastrichtiens et qu’on lui fera une place… Sûr qu’elle en aura une, une place: dans l’estomac de l’un de ces gros squales! Au premier débat télévisé de la campagne des européennes, chez David Pujadas ou Léa Salamé, en face de Cohn-Bendit ou de Moscovici par exemple, les carnassiers de la politique et de la presse lui feront la peau en deux temps trois mouvements. Une autre façon de faire couler le sang des gilets-jaunes.

Michel Onfray

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[1] On lira avec profit de Guy Hocquenghem la Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary (Seuil), un ouvrage de 1986 qui mériterait d’être complété… Mais hélas, Guy Hocquenghem n’est plus depuis 1988.

 

 

Trésor Public

Trésor Public ? Jusqu’à quel stade de spoliation serons-nous disposés à aller ? Au secours, on  peut plus payer, les citrons sont à sec !!

Entre l’Aide Française au Développement (pays démunis), les deux millions de fausses cartes de sécu, l’A.M.E, le coût de l’immigration, le coût des vaisselles, taxis, piscines, etc… de nos Mamamouchis ripoublicains, l’évasion fiscale des très gros poissons, les milliers de comités et d’officines pour les copains, les anciens présidents de la république… j’en passe et des meilleures !

ON EN PEUT PLUS !

Alors faut-il s’étonner de tous ces poujadistes et complotistes en gilets jaunes qui fleurissent avant le printemps ?

Cette petite vidéo sur notre très cher Trésor Public en dit plus que des tartines de baratin soporifique de François Lenglet sur BFM-WC !

La fin est étonnante… Sans doute l’effet de l’eau bénite.

 

 

Michel Onfray et les Gilets Jaunes

N’ayant pas une plus grande sympathie que cela pour Michel Onfray qui se dit « de gÔche » et « sioniste pro-palestinien » (??) … Je laisserai donc ici de côté ses arrières-plans idéologiques un tantinet funambulesques.

Il semble cependant qu’il évolue vers une certaine lucidité et j’ai bon espoir qu’il ne se retrouve bientôt que tout bêtement Français, laissant derrière lui ces oripeaux droite/gauche guignolesques et paralysants hérités de la tragi-comédie rouée de 1789 d’une part, et des prises de positions au Proche Orient qui ne le concernent a priori nullement, d’autre part.

Je trouve par contre son texte sur les gilets jaunes, reproduit ci-dessous, assez joli, plaisant sur le fond et rempli d’une belle musicalité:

 

“CELUI QUI SE VEUT JUPITER N’A RIEN D’UN HERCULE: SA STATUE NE TIENT QUE PARCE QUE LES GILETS-JAUNES LA PORTENT ENCORE…”

 

Tout à sa propagande, le régime macronien en fait des tonnes: comme il fallait s’y attendre, il instrumentalise les morts de l’attentat de Strasbourg en prétendant que les gilets-jaunes, s’ils ont un peu de décence, bien sûr, ne pourront que suspendre leur mouvement. Il fait savoir par la presse qui relaie les éléments de langage du gouvernement en long, en large et en travers, que ces gilets-jaunes, qui sont déjà des casseurs, des anarchistes, des racistes, des homophobes, des crétins, des antisémites, des chemises-brunes, des vichystes, des pollueurs, des climato-sceptiques, en grattant juste un peu on pourrait même peut-être aussi trouver des nazis, seraient des moins que rien, qui danseraient sur les tombes des cadavres d’un attentat, s’ils descendaient dans les rues de la capitale afin de défendre leurs idées.

« Libération », qui est l’instrument de la propagande des idées de ce régime, a pondu la Une de la semaine: un petit bandeau pour un ixième attentat islamiste sur le territoire national, et le restant de la page en faveur des casseurs lycéens assis sous surveillance policière. Ici, en passant: un acte terroriste islamiste, peanuts selon la rédaction. Là: une ribambelle d’ados, qui sentent encore l’essence du cocktail Molotov, présentés comme des victime d’une police fascistoïde. L’information majeure du jour selon la même rédaction! Cette minoration du terrorisme et cette majoration d’une opération de maintien de l’ordre républicain révèle bien la ligne de ce journal qui donne le ton: à Paris, l’ennemi n’est pas Chérif Chekatt, un combattant clairement revendiqué par l’État islamique, non, mais la préfecture de Mantes-la-Jolie.

Pauvre et sinistre Joffrin!

Après avoir criminalisé les gilets-jaunes qui manifesteraient à Paris tout en décriminalisant le terroriste islamiste de Strasbourg, le pouvoir a donné ses chiffres de ce cinquième samedi qui, en fin de journée, arrivent en rafale sur l’écran de mon portable avec les alertes: moins de gens, manifestations moins suivies, moindre participation, chiffres en baisse, essoufflement des gilets-jaunes – c’est, en cascade, une variation sur ce même thème.

Or les chiffres sont donnés par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et l’on sait combien les écarts entre les estimations de la police et celles des organiseurs sont depuis toujours caricaturales: jadis, 15 personnes selon Gérard Colomb, c’étaient 15.000 selon Mélenchon quand il s’agissait d’une manifestation de La France insoumise -même chose avec les autres organisateurs de manifestations, quelles qu’en aient été les couleurs… Mais quand il y a deux menteurs en lisse, les deux mensonges s’annulent: on savait que le chiffre se trouvait quelque part entre plus que 15 et moins que 15.000!

Or, dans le cas des gilets-jaunes, il n’y a qu’un seul menteur puisque les gilets-jaunes n’ont pas un seul meneur qui pourrait en retour lui aussi mentir: dès lors, le ministre dispose d’un boulevard pour affirmer n’importe quoi et donner le chiffre de son choix -comme lors des soirées électorales dans les pays tenus par des dictateurs, il sait que ses amis journalistes lui donneront l’écho médiatique nécessaire, pourquoi dès lors se l’interdire? Or, dire n’importe quoi, Castaner ne se s’en prive pas, à presque chacune de ses interventions d’ailleurs. De sorte que, sur ce boulevard, on le voit rouler à tombeau ouvert pour y klaxonner ses contre-vérités, y claironner les éléments de langage fournis par l’Élysée, y jouer de la trompe de chasse avec la propagande des communicants du château. Il y a peu, ce benêt donnait une estimation de la participation d’une journée de gilets-jaunes sur toute la France à l’unité près en ne s’apercevant même pas, c’est dire la finesse et l’intelligence du personnage , que pareil détail tue puisqu’il ne dispose d’aucun moyen de comptabiliser les participants de ce mouvement de contestation sociale sur la totalité du territoire français. Autant annoncer, faussement savant, le nombre de grains de sable de Paris-Plage à l’unité près! N’importe qui se tordrait de rire en présence d’une telle mystification -sauf les journalistes…

Or, il se peut que les manifestants soient venus moins nombreux… à Paris. Si l’on veut faire pièce à la mine réjouie du pouvoir qui croit que la mobilisation faiblit et que le mouvement pourrit, on peut essayer de penser cet événement qu’est la foule amoindrie.

D’abord, il y a ceux qui en ont assez, parmi les gilet-jaunes, d’être traités de tous les noms -rappelons-les: casseurs, anarchistes, racistes, homophobes, crétins, antisémites, chemises-brunes, vichystes, pollueurs, climato-sceptiques… Il faut avoir le cuir dur pour supporter ces insultes déversées en permanence sur les médias et l’on ne peut mésestimer que d’aucuns, dans leurs discussions avec des amis, des copains, des camarades, des collègues, des voisins, n’en peuvent plus de passer pour ce qu’ils ne sont pas alors qu’ils demandent juste que l’État maastrichtien, puisqu’il n’y a plus d’État français, cesse de les étrangler. Je le rappelle: ces fascistes, ces vichystes, ces racistes, etc, demandent juste de quoi offrir des jouets à leurs enfants ou à leurs petits enfants à Noël. Passer pour un casseur ou un antisémite, pour un raciste ou un homophobe peut peser trop lourd, à force, chez tel ou tel qui peut décider de poser sa valise…

Par décence, et Orwell n’a cessé de rappeler qu’il existe un sens de “la décence commune ” chez les gens simples, certains n’ont peut-être pas souhaité non plus passer pour des charognards en se déplaçant à Paris alors que le pouvoir avait culpabilisé les manifestants en annonçant que, manifester malgré les morts de l’attentat de Strasbourg, ce serait se comporter comme un chien.

En dehors de la haine, du mépris, de la culpabilité, de la décence, il peut y avoir également de la fatigue: à quoi bon, se disent certains qui comprennent très bien que le gouvernement joue le pourrissement à quelques encablures de Noël? Macron va vers un Noël au champagne (sorti des caves de l’Élysée et payé par le contribuable…) pendant que nombre de gilets-jaunes vont vers un Noël au mousseux (acheté au Lidl d’à-côté et payé avec les économies faites explicitement pour préparer cette fête familiale)…

Et puis, il faut également compter avec des gilets-jaunes abusés, trompés, embobinés, enfumés. Car, dans son allocution télévisée, Macron a annoncé un certain nombre de propositions -dont une hausse du SMIC de 100 euros. C’est spectaculaire, même si nombre d’économistes ont depuis démontré qu’il s’agissait d’un enfumage puisque le jeu de bonneteau ne permet pas à proprement parler d’une hausse du SMIC! Mais une partie des gilets-jaunes a pu se contenter de ces miettes et baisser les bras pour le reste en estimant qu’ils n’obtiendraient ni la démission de Macron, ni de nouvelles institutions, ni une dissolution de l’Assemblée nationale, ni quoique ce soit de spectaculaire. Le président de la République savait qu’avec ce menu fretin il pêcherait tout de même quelques poissons. Quelques-uns ont été hameçonnés. Pour qui a faim, un quignon de pain rassis suffit à sa peine: à quoi bon se battre pour réclamer l’autogestion de la boulangerie?

Enfin, et il me semble que c’est la raison majeure: il y a le coût que représente pour des gens pauvres ou modestes un déplacement à Paris! On peut en effet se faire insulter et mépriser, culpabiliser et criminaliser sans courber l’échine, les pauvres sont gens durs à la douleur et ils ne sont pas du genre à geindre, se plaindre, chouiner -ou à demander une consultation sur un divan…

Symboliquement, ce fut pour les gilets-jaunes une performance de venir à Paris -d’y “monter” comme il est dit parfois avec un peu de la déférence et de la crainte qu’il y a à se diriger vers les marches du château où loge son patron. Les mêmes ajoutent qu’on “descend en province”. Cette façon de parler suppose qu’il existerait une ascension vers le ciel parisien qui se doublerait d’une descente vers la campagne. On monte au ciel de Paris et on descend aux enfers des régions…

Car, parmi ces journalistes qui gagnent entre quatre ou plus de quarante fois le SMIC -les noms sont à lire en note…- qui peut avoir présent à l’esprit ce que signifie une journée de manifestation à Paris? En voiture, en train ou en bus (pas en avion, ça c’est le moyen de transport de ceux qui crachent sur les gilets jaunes traités de pollueurs…), il faut payer le voyage; on peut certes emporter un casse-croûte, mais il en faut au moins deux quand on fait l’aller et retour dans la journée car il est impensable qu’un gilet-jaune s’offre une chambre pour rester le soir à Paris! Trop cher… Impensable… Impossible… Inconcevable… Si l’on veut s’offrir une bière dans la capitale avec son sandwich, tout dépend du quartier, mais il est certain que la commande fera un trou dans le budget. Quand on manque d’argent pour vivre, on ne peut distraire cinq fois de suite un budget qui se compte en une vingtaine d’euros pour un samedi ou en centaine d’euros pour cinq samedis. Un gilet-jaune est à cinq euros près.

Quel journaliste le dira? Quel éditorialiste spécialisé en économie sur une chaine d’information continue diligentera un sujet qui permettrait de chiffrer la journée d’un gilet-jaune qui a décidé de venir du Finistère ou du Bas Rhin, des Pyrénées Orientales ou de l’Hérault pour manifester à Paris? Lequel donnerait en même temps le salaire des journalistes vedettes de sa chaîne? Ou le sien?

Macron qui fut banquier à la banque Rothschild sait que les pauvres ne peuvent venir indéfiniment à Paris avec leurs salaires de misère. Pour l’heure, il s’essaie à tout :la calomnie et l’insulte, le mépris et la criminalisation, la culpabilisation et l’essoufflement, l’enfumage et le pourrissement. Avec lui, les journalistes sont au taquet.

A Paris, au palais de l’Élysée et dans les rédactions des journaux maastrichtiens, on regarde les provinciaux souffrir et mourir comme un sadique observe dans le terrarium le serpent constrictor qui étouffe sa victime: il sait que le lapin va crever, c’est écrit… C’est un spectacle digne des empereurs romains de la décadence. Mais il peut aussi donner envie de vomir à qui dispose encore d’humanité. Vomir ou continuer ailleurs qu’à Paris.

Les gilets-jaunes sont un mouvement girondin et provincial, régional et rural: aller à Paris, c’était faire le jeu du jacobinisme. Il était tentant d’exprimer sa colère dans la capitale, d’aller faire entendre ses slogans et ses revendications sous le balcon d’un roi retranché dans ses appartements. La chose a eu lieu; c’est bon.

Mais il s’agit maintenant de continuer ailleurs que sur le terrain de l’adversaire qui dispose de tous ses moyens dans la capitale, chez lui -il y a ses blindés et ses journalistes, ses médias et ses escadrons, ses provocateurs et ses casseurs faciles à instrumentaliser.

Dans Paris, le mouvement des gilets-jaunes est médiatiquement saisissable, donc politiquement maîtrisable, en même temps que politiquement saisissable, donc médiatiquement maîtrisable. Partout ailleurs qu’à Paris, il devient insaisissable. En se faisant girondin et non jacobin, il devient plus fort. S’il n’a qu’une seule tête il est facile à décapiter, s’il en a des milliers, il est une nouvelle Hydre de Lerne dont seul un Hercule pourrait avoir raison. Or celui qui se veut Jupiter n’a rien d’un Hercule: sa statue ne tient que parce que les gilets-jaunes la portent encore…

 

Michel Onfray.